Traditions et coutumes Philippines

Cérémonies très colorées, les  fiestas procèdent du mélange des rites chrétiens, d'un exubérant folklore païen et de l'influence des métissages ethniques et culturels. Elles sont accompagnées de danses aux  mouvements rythmés et d'un goût marqué pour les mises en scène fédératrices et grandioses.

Tout est prétexte pour organiser jusqu'à une fête par mois : une moisson abondante, remercier le patron du village ou un produit local - parfois les deux ensembles comme à Vigan, où saint Paul cohabite avec la longganissa, ou revivre un événement historique. La meilleure période pour y assister court cependant d'avril et mai, enchaînant Pâques, la semaine sainte et les fêtes des récoltes.

Le cochon de lait est l'un des plats incontournables des fiesta (voir la cuisine aux Philippines).

Les villes philippines ne seraient pas ce qu’elles sont sans leurs milliers de jeepneys, LE mode de transport en commun propre à l'archipel. Longtemps bricolés à partir de Jeeps de l’armée américaine, ces véhicules en conservent quelques éléments esthétiques comme la calandre mais sont dorénavant fabriqués sur mesure. Elles ont en commun une carrosserie ouverte (clim naturelle...), un châssis très étiré et un look souvent bariolé, propre au goût et à l’imagination de leurs conducteurs, tout comme le choix des klaxons, qui ne risquent pas de passer inaperçus.

Parcourant des lignes régulières mais s'arrêtant à la demande, les jeepneys sont la plupart du temps bondés. N'oublions pas qu'il s'agit de conduire un maximum de personnes en un minimum de trajets... Quand les deux banquettes latérales sont pleines et tous les enfants déjà sur les genoux d’adultes, de petits bancs sont ajoutés dans l’allée centrale, et des passagers s’accrochent à l’arrière du véhicule, sur les marchepieds extérieurs, voire, en saison sèche, sur le toit.

En plus du conducteur, un homme se tient souvent debout à l’arrière pour collecter l’argent du transport et signaler au chauffeur quand il doit s’arrêter.

A noter : malheureusement trop polluant, ces véhicules sont prochainement voués à disparaître des rues des Philippines. 

Les Philippins adorent parier, en particulier dans les hippodromes et lors des combats de coqs (tupada) qui ont lieu tous les dimanches dans les îles et de manière plus organisée à Manille.

- Le 15 mai de chaque année, le village de Lucban au sud de l’île de Luzon se transforme en un musée végétal pour honorer Saint-Isidore le laboureur, patron des Pahiyas. Les façades des maisons se couvrent d’une mosaïque de légumes, de fruits, de feuilles en pâte de riz symbolisant les ressources agricoles.

- À Palawan, les hommes de l’ethnie des Tagbanua risquent leur vie en escaladant les parois abruptes des falaises et des grottes, pour récolter des nids d’hirondelles . Considérés comme de puissants aphrodisiaques par les Chinois, ils seront vendus à prix d’or dans les boutiques de Hong Kong, de Canton etc. et dans tous les Chinatown du monde.

- Pendant la Semaine sainte, dans la région de San Fernando ( province de Pampanga, 70 km au nord de Manille, certains fidèles se flagellent à coups de lanières, se cardent le torse avec du verre pilée et se font même crucifier afin de revivre la passion du Christ.

- Tenue vestimentaire : habillez-vous en conséquence quand vous visitez une église ou vous rendez à une administration, comme les bureaux d'immigration. Le reste du temps,  les tenues décontractées (bermuda, tee-shirt) font partie du quotidien. Rappelons que tout comme chez nous, le port du maillot de bain est réservé aux plages et aux piscines.

- Accueil des touristes : même si les piliers de la société sont la famille et l’église catholique, le tourisme ne dérange en rien la vie quotidienne des Philippins. On tisse des liens facilement avec ce peuple qui a le sens de l’accueil, en particulier dans les petits villages des îles. On vous ouvre grand les portes des lieux peu fréquentés, portés par l’envie de vous faire découvrir quelque chose de nouveau, leur petit trésor caché.

- Photos : les Philippins sont chaleureux, souriants et se prêtent volontiers aux portraits.

- Sujet sensible : les actions des groupes islamistes armés, l’interventionnisme américain et la guerre antidrogue sans merci menée par le président Duterte.