Transports et déplacements Mozambique
En raison de la taille du pays, tout en longueur, et de l’état des routes, souvent mauvaises au-delà de la ville portuaire de Maxixe, les distances sont longues et se mesurent davantage en heures qu’en kilomètres.
Les bus
Plusieurs compagnies assurent des liaisons longues distances. La plus connue, la compagnie « historique », est Oliveira’s. Ses bus sont vieux, peu luxueux, mais les Mozambicains la préfèrent à d’autres. Il faut dire que ses prix sont raisonnables (compter 10 € pour un aller Maputo-Vilankulo), et que ses bus partent à l’heure. Mais les trajets peuvent être longs, en fonction de l’état des routes. Mieux vaut d’ailleurs arriver tôt (souvent avant 6h du matin), pour être sûr d’avoir une place et ne pas passer dix heures debout, les bus étant souvent surchargés.
La sécurité laisse parfois à désirer. Les bus roulent vite, changent peu ou pas de conducteur même sur des longues distances, n’hésitent pas à doubler sans visibilité... Mais les amateurs de « scènes de vie » seront servis. En allant vers le nord, la principale route du pays (la EN1), toute en terre rouge, bordée de cocotiers et parsemée de petits villages, est un régal pour les yeux. À chaque arrêt, des femmes enturbannées vous tendent à la fenêtre leurs bananes et noix de cajou. Et le trajet semble d’un coup ponctué d’agréables divertissements...
Plus sûre, plus rapide, Panthera Azul offre ses services entre Maputo et Beira. Ses bus partent encore plus tôt (5h du matin), desservent Vilankulo en milieu de journée, et Beira le soir. En revanche, ils sont plus chers (compter le double d’Oliveira’s) et moins fréquents (ils fonctionnent seulement le mercredi et le samedi). Si vous voulez être moins fatigué et que les dates correspondent, préférez peut-être cette compagnie, dont les consignes de sécurité sont bien plus strictes que les autres.
Au nord du pays, à partir de Quelimane, c’est la compagnie Mecula qui prend le relais. Là encore, prévoyez des départs très tôt le matin et attendez-vous à des bus bondés, mais où la convivialité sera sûrement de mise.
Les chapas
Ce sont des minibus (dans le sud et dans les villes) ou des pick-up (dans le nord). Très pratiques à Maputo, ils ont en général 15 places, mais peuvent entasser jusqu’au double de passagers. Si leur prix est dérisoire, la conduite laisse à désirer. Les chapas roulent vite, très vite, et n’hésitent pas à se doubler entre eux. En ville, les arrêts sont indiqués par des panneaux et leurs destinations par des banderoles colorées sur les véhicules. En revanche, entre deux villes, les arrêts sont le plus souvent virtuels et intempestifs.
Un conseil : monter à l’avant, à côté du chauffeur. Si vous risquez d’être assourdi par la musique, vous ne serez pas dérangé à chaque arrêt par les montées et descentes de passagers.
Les chapas sont pratiques pour effectuer de courtes distances. Pour un long trajet, les bus machibombo restent plus sûrs et plus rapides, quoiqu’un peu plus chers. Parfois vous n’aurez pas le choix : ainsi seuls des pick-up assurent la liaison entre Cuamba et Lichinga (près du lac Malawi). Et armez-vous de patience. Un chapa attendra toujours d’être plein avant de partir. Quitte à rattraper son retard en « bombant » ensuite sur la route...
Les trains
Peu nombreux, peu rapides, peu fiables et peu confortables ! Bref, on vous déconseille de voyager en train au Mozambique. Globalement, le trafic ferroviaire est réduit au strict minimum et sert essentiellement à transporter des marchandises. On met généralement 9h par le train, quand on en met 3 par la route.
Quelques exceptions sont cependant à signaler. Le train entre Maputo et Johannesbourg (600 km, 14h de voyage) propose une 1e classe offrant un assez bon niveau de confort. Le trajet qui relie Nampula à Cuamba, plusieurs fois par semaine, en 10h, offre des paysages splendides et constitue une bonne alternative à la route.
Les taxis
Assez chers à Maputo, ils sont surtout pratiques pour circuler la nuit, ou lorsque l’itinéraire des chapas ne vous arrange pas. Compter en ville 60 meticais pour une petite course, et jusqu’à 200 meticais pour une grande. La plupart des taxis n’ont pas de compteur. Mieux vaut donner à la fin le prix qui vous semble juste. Le chauffeur vous réclamera davantage s’il estime que c’est insuffisant.
La compagnie Novo Taxis, à Maputo, permet de commander un taxi par téléphone, n’importe où dans la ville. Le service est rapide et les chauffeurs sont particulièrement fiables.
La route
Attention, comme dans les pays voisins, on conduit à gauche au Mozambique. Le permis de conduire international est obligatoire, et l'assurance indispensable. Pour la location d'un 4x4, le tarif monte facilement à 1 200 US$ par semaine, contre 400 à 500 € pour une berline. Les loueurs internationaux comme Hertz, Europcar ou Avis sont représentés à Maputo.
La route suivant le littoral est goudronnée et en assez bon état, mais sur le reste du réseau, c'est la piste qui prédomine. Le 4x4 est alors nécessaire. Après la pluie, les pistes deviennent presque impraticables. Dès qu'on sort des villes, il n'y a presque plus de signalisation routière.
Pour des raisons de sécurité, évitez absolument la conduite de nuit. De manière générale, gare aux chapas et aux bus qui n’hésiteront pas à vous doubler allègrement. Les accidents sont nombreux, notamment sur la EN1 qui relie le nord au sud du pays. Attention aux gens qui traversent régulièrement les nationales sans regarder. Attention enfin aux animaux : le risque est grand de devoir piler devant une chèvre étourdie !
Attention, les stations-essence sont parfois espacées de plusieurs centaines de kilomètres. Ne pas hésiter donc à faire le plein dans la station qui se présente.
L'auto-stop
Peu fréquent au Mozambique et très peu conseillé, pour des raisons de sécurité. Seuls quelques endroits échappent à la règle. L'auto-stop est par exemple possible entre Inhambane et Tofu. Mais malgré la grande proportion de touristes, l’attente peut être longue.
L’avion
Si vous souhaitez explorer le sud et le nord du pays et que vous disposez de peu de temps, prendre l’avion sera peut-être une nécessité. La principale compagnie opérant au Mozambique est la LAM (Linhas Aéreas de Moçambique). Compter au moins 250 € pour un aller-retour Maputo-Nampula, ou pour Maputo-Pemba.
Mais attention, toutes les compagnies aériennes du Mozambique, y compris la LAM, sont inscrites sur la « liste noire » européenne depuis 2011. Elles font ainsi l'objet d'une interdiction d'exploitation dans l'Union européenne.