Transports et déplacements Surinam
Avion
La compagnie nationale Surinam Airways relie l’aéroport international Johan Adolf Pengel de Paramaribo à Amsterdam (aussi desservie par KLM), Belém (Brésil) via Cayenne (4 vols par semaine), Curaçao, Georgetown (Guyana), Miami via Aruba, Orlando (Floride) et Port of Spain (Trinidad & Tobago).
Lancée en 2016, la compagnie Fly All Ways dessert dans un premier temps le Guyana et la Barbade, et devrait ajouter des vols vers Antigua, Saint-Martin et Haïti.
D'autres compagnies relient le pays à la région : Caribbean Airlines vers Port of Spain ou GOL vers Belém.
Les vols intérieurs partent, eux, du petit aéroport de Zorg en Hoop, situé au centre de Paramaribo. Ils sont principalement assurés par les compagnies Blue Wing Airlines et Gumair.
N’espérez pas trop de leurs sites internet, ils ne marchent généralement pas… ce qui oblige le plus souvent à passer par un tour opérateur ou une agence sur place, ou à prévoir du temps, une fois au Surinam, pour faire ses résas.
Une bonne dizaine d’aérodromes sont desservis, certains très primitifs, aux pistes herbeuses, en Amazonie ; vous ne vous étonnerez donc pas trop que les vols soient parfois annulés en cas de météo défavorable (les crashs passés prouvent que c’est préférable !) ; ils peuvent aussi l’être s’il n’y a pas assez de passagers à bord.
En venant de Guyane française
Si vous atterrissez à Cayenne, un taxi collectif vous mènera à Saint-Laurent-du-Maroni pour environ 35 €, à moins que vous ne préfériez les bus Best (25 € ; tél. : 0594-34-14-00) ou les petits avions d’Air Guyane (environ 90 € l’aller, taxes incluses).
À Saint-Laurent, deux options s’offrent à vous pour traverser le Maroni et gagner la ville d’Albina, sur la rive surinamienne.
Le Bac international « La Gabrielle » (tél. : 05-94-27-91-29 ou portable : 06-94-41-10-93 ; bac.gabrielle@orange.fr) assure 3 à 6 traversées par jour, le matin tôt (7h-9h selon le jour) et l’après-midi (14h-17h), avec des passages supplémentaires en juillet-août et décembre ; il en coûte à peine plus de 4 € pour un piéton (CB de préférence) et environ 35 € pour une voiture et son chauffeur (environ 15,50 € en moto). Un nouveau bac plus grand et plus moderne devrait prendre la place de La Gabrielle dans le proche futur.
Attention, si vous êtes véhiculé, vous devrez d’abord traverser le fleuve sans votre voiture pour acheter une assurance valable au Surinam, au bureau situé juste à côté des douanes du bac à Albina. Une fois en sa possession, vous pourrez revenir côté français pour retraverser avec votre véhicule… Sinon, pas besoin de carnet de passage, on vous remettra un document d’importation temporaire valide 1 mois.
Autre option, à toute heure du jour : les pirogues (5 € par personne), qui partent notamment du même endroit que le bac.
Dans tous les cas, assurez-vous que votre passeport est bien tamponné à l’entrée comme à la sortie du Surinam.
D’Albina, on rejoint Paramaribo (à 175 km) en taxi collectif ou bus.
Transports en commun
La principale compagnie de bus nationale est la Nationaal Vervoer Bedrijf. Depuis Paramaribo, elle permet de rejoindre notamment Zanderij (aéroport international), Albina (3h), Moengo (2h30), Nickerie (3h30), Atjoni (4h30), Brokopondo (1h30), etc.
Les départs (à heure fixe) se font aux abords du marché (Saramaccastraat) pour les destinations de l’intérieur des terres et à de Heiligenweg (près du Waterkant) pour les autres. Ils ne sont pas très fréquents : en général 2-3 par jour du lundi au samedi et souvent moins, voire aucun le dimanche. En revanche, les prix sont vraiment bas !
En fait, l’essentiel des transports routiers au Surinam se fait par le biais des minibus et taxis collectifs qui, comme en Guyane Française, ont la fâcheuse habitude d’attendre d’être le plus pleins possible avant de partir.
- Pour les transports en pirogue, voir les sports et loisirs.
Transports depuis le Surinam vers le Guyana
En partant de Paramaribo, il faudra vous lever tôt pour arriver à Georgetown le même jour ! La plupart des voyageurs prennent un des minibus de Johnny’s ou Bobby’s qui conduisent jusqu’à la frontière, partant vers 4h-4h30 du mat’ pour arriver à temps pour le ferry du matin sur la rivière Corentyne (qui marque la frontière). En général, ils viennent vous chercher à votre hôtel (qui les réservera pour vous).
La traversée à bord du Canawaima dure environ une demi-heure ; on ne vous donnera pas d’horaires, vu qu’ils changent et que le départ est le plus souvent en retard… Une fois passé au Guyana, rien de plus simple : vous n’aurez que l’embarras du choix parmi les bus en attente pour rejoindre Georgetown. Comptez 3h30-4h de route encore, avec un nouveau passage de bac à New Amsterdam. On peut aussi d’ailleurs acheter un tarif combiné (environ 30-35 US$) avec transfert pré-organisé.
Si vous ratez le ferry (il y en a 1, parfois 2 selon l’affluence), il y a bien des pirogues, mais il est illégal de les utiliser, car la douane n’est ouverte qu’aux horaires du ferry (prévoyez large, car elle ferme 1h avant le départ).
Voiture de location
Les loueurs internationaux sont bien représentés au Surinam, avec Avis, Budget, Europcar, Hertz, etc. On peut aussi s’adresser à des compagnies locales comme Wheelz et Compa.
Au Surinam, on conduit à gauche, comme en Angleterre, mais la plupart des véhicules ont le volant du même côté qu’en France, ce qui n’est pas toujours très pratique pour doubler !
Pour le reste, le trafic est plutôt discipliné pour l’Amérique du Sud, même si, comme partout, les chauffeurs de minibus ont tendance à n’en faire qu’à leur tête. Le réseau routier, lui, est peu étendu : il se limite pour l’essentiel à la bande côtière. La route traversant le pays d’est en ouest, d’Albina à Nieuw Nickerie, est désormais goudronnée tout du long. Ailleurs, c’est moins ça. Vous rencontrerez des nids de poule sur les axes secondaires, souvent sans démarcations.
Dès que l’on veut sortir des sentiers battus, les pistes de latérite s’imposent – raison pour laquelle il est plus que conseillé de louer un 4x4, surtout si vous venez durant la saison la plus humide (certaines compagnies interdisent les pistes à leurs véhicules standard). Attention, n’imaginez pas, dans ces secteurs, trouver une station-service !
Évitez de conduire de nuit : les routes sont mal éclairés, les véhicules immobilisés, animaux, piétons, etc. se transforment en autant d’obstacles.
Il est interdit de passer au Guyana avec un véhicule loué au Surinam.