Visiter Digne-les-Bains, Vacances Provence

Descente dans la crypte, visite du Musée-promenade, les lieux à voir à Digne-les-Bains ne manquent pas ! En voici une sélection : 

• La crypte archéologique : on déambule dans les entrailles de ce qui fut le cœur de la cité antique de Digne, puis l’emplacement de la 1re église qui se fit cathédrale, où 20 siècles d’histoire s’empilent, se croisent et se succèdent. Beaux vestiges de sépultures gallo-romaines, fondations de la tour-clocher qui devançait l’église au XIe s, restes bien conservés d’une mosaïque du Ve s ;
• La Maison Alexandra-David-Néel : indispensable pour mieux cerner la personnalité de cette femme étonnante, née en 1868 d’un père protestant et d’une mère catholique. Individualiste et d’une grande curiosité, à 15 ans, elle quitte le domicile familial, avec pour tout bagage une bicyclette, pour tenter de fuguer en Angleterre... Après des études de langues orientales et de musique (elle est cantatrice pendant 8 ans), elle part, à 23 ans, pour l’Inde, d’où elle revient fascinée. Elle y retourne en 1911. Puis 14 années durant, elle parcourt des milliers de kilomètres, traverse le Tibet à pied, vit 2 mois clandestinement (en 1924) dans la capitale interdite, Lhassa, où elle est la 1re Occidentale à séjourner (elle se fait repérer par excès de propreté... elle est la seule à se baigner chaque jour à la rivière !) ;
• Le Musée-Promenade : c’est la Maison de l’Unesco Géoparc de Haute-Provence, vitrine de la richesse du territoire alentour. Comme son nom l’indique, on s’y promène beaucoup. On accède au musée par différents sentiers aménagés (faciles, de 5 à 25 mn) de toute beauté : le « sentier de l’eau », où se succèdent cascades et mousse sauvage, celui « des cairns », curieuses sculptures naturelles en pierre réalisées par l’artiste Andy Goldsworthy, le « sentier des remparts » ([VUE]), offrant la plus jolie vue sur Digne et la vallée de la Bléone, et enfin le « sentier des papillons », où les représentants de plus d’une centaine d’espèces typiques de la région volettent en liberté entre avril et septembre ;
• La cathédrale Notre-Dame-du-Bourg : une des plus belles églises romanes de Provence. Des fouilles, entreprises depuis le milieu des années 1980, ont mis au jour les fondations d’édifices plus anciens (VIe et XIIe s). L’église actuelle, édifiée entre 1200 et 1330, a été délaissée à la fin du XVe s, quand la ville s’est déplacée sur la butte 1 km en aval. 

Riche en histoire, la ville propose des activités incontournables pour en apprendre plus : 

• Le train des Pignes : on doit la ligne ferroviaire Nice-Digne à l’ingénieur dignois Alphonse Beau de Rochas, l’inventeur du moteur à 4 temps. En 1861, un an après l’annexion du comté de Nice à la France, il propose en effet de relier le littoral à l’arrière-pays. Pour s’adapter aux contraintes du relief, les rails sont écartés de 1 m (au lieu de 1,40 m), ce qui permet des virages plus serrés. Le 1er tronçon entre Digne et Mézel est mis en service en 1891, et atteint Nice 20 ans plus tard. Gros boulot : 25 tunnels, 16 viaducs et quelque 15 ponts métalliques rythment la ligne sur 150 km. L’ensemble est truffé de fortifications et tous les ouvrages d’art (dont les gares) peuvent être détruits en moins de deux (les Français craignant à l’époque un retour en force et inamical des Italiens...) ;
• La route Napoléon : celle-là même que Napoléon emprunta en 1815, à son retour de l’île d’Elbe. Débarqué à Golfe-Juan, il se faufila jusqu’à Grenoble par la route la moins exposée aux villes royalistes. Outre son intérêt historique, elle traverse des paysages sublimes et des panoramas uniques.

Non loin de Digne-les-Bains, la Vallée du Bès. À faire au cours de votre voyage en Provence :

• Vallée du Bès : prêt pour un voyage à travers le temps ? En suivant plein nord la D 900A depuis Digne, on traverse, avec la vallée du Bès, quelque 300 millions d’années de l’histoire de la terre. Voilà, sans conteste, le secteur le plus riche de la réserve naturelle géologique de Haute-Provence. Créée en 1984 pour protéger les très nombreux sites géologiques et paléontologiques de la région, cette réserve est la plus grande du genre en Europe. Elle s’étend sur 2 300 km2 et 59 communes dans les Alpes-de-Haute-Provence et le Var. L’extraction des fossiles y est, naturellement, interdite...