Traditions et coutumes Belize

Voici la minorité ethnico-religieuse la plus surréaliste d'Amérique centrale ! Dans ce pays coloré, peuplé de créoles et de métis, on les remarque immédiatement : ce sont pour la plupart des Européens blancs, souvent blonds. Les femmes, elles, se distinguent par leur longue robe noire et rouge et par un fichu qui leur sert de couvre-chef, version La Petite Maison dans la prairie. Voilà les mennonites.

De temps en temps, on les croise dans les bus ou dans les magasins de Belize City où ils viennent faire leurs emplettes et vendre leurs produits. Puis ils regagnent leurs communautés.
Leur natalité étant importante, de nouvelles colonies voient régulièrement le jour. Au total, ils seraient environ 12 000 au Belize, dont 2 000 locaux convertis à cette étrange doctrine anabaptiste.

L'origine de cette minorité religieuse remonte à l'Allemagne au XVIe siècle. À l'époque, un Hollandais, un certain Menno Simonsz, s'insurgea à la fois contre les catholiques corrompus et les luthériens pas assez réformateurs. Il prôna un retour radical à la pureté originelle de la Bible. Des purs et durs du protestantisme. Pourchassés en Europe, les mennonites émigrèrent au Canada, aux États-Unis et au Belize.

Aujourd'hui encore, les disciples de Menno n'accordent le baptême qu'aux adultes et seulement par immersion. Loin de Belize City et de toute ville pécheresse qu'ils conspuent, ils vivent en relative autarcie, coupés du monde.
Pacifistes, les mennonites condamnent la guerre et la peine de mort. Vous pouvez leur parler : ils ont l'air de débarquer d'une autre époque et d'une autre planète. Puritains obstinés et ascétiques dans la luxuriante indolence des Caraïbes. Un cocktail surprenant !