Géographie et paysages Belize
Environnement
Au fil des ans, le Belize s’affirme de plus en plus comme un acteur important de l’écotourisme en Amérique centrale – un peu sur le modèle du Costa Rica.
Près des 3/4 de sa surface sont couverts par la forêt tropicale (dont 1/3 de forêt primaire) qui s’accroche aux flancs d’une chaîne de montagnettes connue sous le nom de Maya Mountains. Ces montagnes mayas, culminant au mont Victoria (1 120 m), traversent l’intérieur du pays du nord-est au sud-ouest. Voilà une étrange et belle région, encore en partie inexplorée, qui commence à être mise en valeur et où la moindre balade a un parfum d’expédition lointaine.
Dans cet appendice oriental de la grande forêt du Petén, on recense plus de 4 000 espèces de plantes à fleurs (250 orchidées) et 700 d’arbres, dont l’acajou (l’arbre national), le cèdre, le bois de rose et le sapotillier (pour le chicle qui sert à faire les chewing-gums).
Le relief accidenté de l’hinterland est traversé par de nombreuses rivières où l’on pratique le tubing ou le canoë, zébré de cascades et troué d’innombrables grottes, certaines exceptionnelles, où l’on a retrouvé des témoignages des rites mayas (conservés in situ).
L’eau, la végétation dense, une présence humaine infime : toutes les conditions sont réunies pour que s’épanouissent ici des espèces animales rares.
Plus célèbre hôte de ces bois, le jaguar a droit à sa propre réserve (Cockscomb Range) et voit sa population augmenter !
Mais bien d’autres félins hantent les Maya Mountains : ocelots, pumas, margays et jaguarondis. On y croise aussi le tapir (mountain cow), insolite quadrupède au museau en forme de trompe, et pas mal de singes hurleurs (alias « baboons »), dont le cri rauque peut s’entendre jusqu’à... 3 km de distance !
Signalons par ailleurs quelque 530 espèces d’oiseaux recensées (énorme !) dont 200 environ viennent hiverner dans le pays
L'envers du décor
Si le Belize s’investit vraiment dans la protection de son environnement, tout n’est pas parfait.
Principale préoccupation peut-être, la grande barrière est sujette au réchauffement global et au blanchiment des coraux – même si elle résiste plutôt mieux que dans d’autres régions tropicales. Elle subit par ailleurs les assauts du lionfish, une sorte de rascasse vorace originaire de la zone indo-Pacifique, sans doute atterrie ici en 1992 lorsqu’un aquarium de Floride fut brisé par l’ouragan Matthew... Une jolie mais sale bête qui dévore dorénavant tout ce qui compose l’écosystème des récifs de toute la zone caraïbe, ou presque.
Les îles, comme toute la côte du Belize (et la zone caraïbe) sont aussi sujettes à des marées vertes d’algues sargasses, qui tendent à s’étendre à la majeure partie de l’année. Par ailleurs, le développement touristique des cayes (îles), San Pedro notamment, a un impact direct sur les ressources en eau, naturellement très limitées dans ces lieux.
La grande barrière du Belize a été placée un temps (2009-2018) sur la liste du Patrimoine mondial en danger, mais pour une tout autre raison : l’Unesco s’inquiétait des prétentions du gouvernement à conduire des recherches pétrolières offshore. Le problème a été (temporairement) réglé par l’adoption d’un moratoire.
Sur le littoral, zone la plus peuplée du pays, les préoccupations tournent autour de la pollution induite par le manque de traitement des eaux usées, la destruction de la mangrove en raison de l’extension des constructions et la mauvaise gestion des déchets (décharges plutôt que recyclage).
Les entreprises privées, certains lodges notamment, prennent en charge le problème, travaillant à l’autosuffisance énergétique et traitant leurs déchets, valorisant ainsi un écotourisme porteur. Mais pour le reste du pays, le manque de moyens reste crucial.
Signalons enfin des soucis récurrents de braconnage : aras capturés pour être revendus comme oiseaux de compagnie ou jaguars tués pour leur trophée
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