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Histoire et dates-clés Copenhague

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Les Vikings

Le Danemark est l’un des plus vieux royaumes au monde. Habitée depuis la préhistoire, c’est évidemment avec les Vikings que cette contrée se réveille véritablement, à la fin de l’âge du fer, vers le IXe siècle. Les fouilles effectuées révèlent chaque jour un peu plus l’importance de ce peuple d’intrépides aventuriers. Ils ne se convertissent au christianisme qu’à la fin du Ier millénaire, sous l’influence des autres pays d’Europe. Ils règnent alors sur toute la Scandinavie. Guerriers, ils sont aussi marchands, pénètrent la Russie par les fleuves et commercent jusqu’en Asie centrale.

Copenhague entre en scène

Copenhague est officiellement fondée en 1167 par Valdemar le Grand. Celui-ci offre à Absalon, évêque de Roskilde, le petit village de Hafn (« port »). Le développement se fait rapidement, notamment grâce à la pêche au hareng et au commerce du poisson, et Hafn prend le nom de København. Absalon fait alors bâtir une forteresse sur une île, l’actuelle île de Slotsholmen (« l’île du château »). En 1186, il intègre Copenhague à l'évêché de Roskilde et, vers 1200, il fonde la Vor Frue Kirke, que l'on peut encore visiter aujourd'hui.

Copenhague se transforme en une importante étape commerciale et concurrence les marchands de la Hanse au XIVe siècle en exportant le hareng de l’Øresund dans toute l'Europe. La ville s’étend, les églises et monastères sortent de terre. En 1397, une alliance est signée entre le Danemark, la Suède et la Norvège pour contrer la puissance germanique. L’union de Kalmar met ses voisins sous la domination officielle du Danemark. Et, en 1417, Copenhague devient la capitale de ce royaume. Mais la Suède supporte mal cet état de fait et reprend sa liberté au milieu du XVIe siècle après plusieurs guerres qui s’éternisent sur plus de 100 ans. La mainmise du Danemark sur la Norvège, en revanche, durera jusqu’au début du XIXe siècle.

En 1536, le roi Christian III confisque les biens de l’Église, élimine la majorité catholique du Conseil d’État et impose le luthéranisme comme religion officielle.

Toute la 1re moitié du XVIIe siècle voit la capitale s’étendre considérablement et se couvrir de palais et châteaux sous l’influence de Christian IV. Il crée de véritables quartiers : Christianshavn (« le port de Christian ») sur l’île d’Amager, Nyhavn (« le nouveau port »), Nyboder, etc. Après avoir été ravagée par la peste noire et un terrible incendie, Copenhague connaît son âge d’or sous l’impulsion de Frédéric V. Il fait ériger les palais d’Amalienborg, relance l’élan culturel et artistique avec la fondation de l’Académie des beaux-arts...

Du XVIIIe siècle à la Première Guerre mondiale

Durant le XVIIIe siècle, le pays est dirigé par des rois qui font avancer le progrès social bien au-delà de ce que proposera la Révolution française, faisant du Danemark l’un des pays les plus avancés d’Europe. Lors des guerres napoléoniennes, il est l’allié de la France, irritant les Anglais qui craignent que la flotte danoise ne prenne part aux combats. En 1807, ils décident alors de bombarder Copenhague. Les dégâts sont énormes. provoquant un immense incendie. Les dégâts sont énormes : des centaines de morts, le château de Christiansborg est détruit, tout comme la Vor Frue Kirke et le tiers des maisons de la ville.
La ville, comme le pays, est ruinée. Vaincu comme la France, le Danemark est contraint, en 1814, de céder la Norvège à la Suède.

Le XIXe siècle est une période de développement économique et social important ; une nouvelle Constitution est rédigée en 1849. Une classe nouvelle émerge à Copenhague : la bourgeoisie, dont les nouveaux riches industriels viennent grossir les rangs. Après la guerre contre la Prusse en 1864, le Danemark, amputé du Schleswig-Holstein, perd 40 % de son territoire et 20 % de sa population. En 1920, après référendum, une grande partie des territoires perdus en 1864 réintégrera le royaume. La social-démocratie danoise répand ses bienfaits durant l’entre-deux-guerres ; le grand homme de cette période s’appelle Thorvald Stauning. Le Danemark réussit à préserver une fragile neutralité en 1914-1918. Ce n’est pas le cas durant la Seconde Guerre mondiale.

Le Danemark dans la Seconde Guerre mondiale

En 1939, l’Allemagne nazie et le Danemark signent un pacte de non-agression : le Danemark envahissant le Reich, faut pas rigoler ! Le 9 avril 1940, les troupes allemandes envahissent donc le pays sans rencontrer de résistance. En accord avec le roi Christian X, le gouvernement de coalition accepte l’ultimatum remis par l’Allemagne qui prévoit que les occupants ne se mêleront pas des affaires intérieures et respecteront la « neutralité » danoise. De leur côté, le roi et le gouvernement invitent la population à vivre normalement et à se résigner à cette situation. Les Alliés prennent cette attitude pour de la lâcheté et l’expression « se coucher comme un Danois » devient une injure courante aux États-Unis...

Pendant un an et demi, le modus vivendi établi par les Allemands est maintenu. Le mécontentement de la population ne se manifeste que par des actions symboliques, comme porter des insignes interdits ou chanter en chœur dans les parcs et sur les places.

À la fin de 1941, les Allemands contraignent le gouvernement danois à accepter le pacte anti-Komintern qui place le Danemark aux côtés des puissances de l’Axe. Le parti communiste est interdit, ses membres sont internés et un « corps libre danois », composé de volontaires, part se battre sur le front de l’Est. À l’annonce de cette nouvelle, des émeutes éclatent dans le pays et la résistance prend une forme nouvelle avec des actions de grève et des sabotages.

Des élections sous contrôle ont lieu en mars 1943. Mais la situation se dégrade encore, avec de grandes grèves et manifestations en août. En réaction, les Allemands imposent au gouvernement danois la suppression du droit de grève, l’interdiction de manifestation et de réunion, la proclamation de la loi martiale et l’instauration de la peine de mort pour les saboteurs. Encouragé par la résistance de la population, le gouvernement, au lieu de se soumettre comme en 1940, cesse de fonctionner. Le roi se déclare prisonnier dans son palais gardé par des troupes allemandes. La Marine nationale se saborde.

Le gouvernement disparu, la persécution des juifs danois peut débuter. Le 18 septembre 1943, Hitler donne l’ordre de les déporter. Première surprise : les responsables allemands qui occupent le pays epuis plusieurs années, et qui ont appris à connaître l’état d’esprit de la population, refusent de s’exécuter.

Werner Best rentre à Berlin pour tenter d’obtenir une concession de taille : la promesse que tous les juifs du Danemark seront déportés dans le ghetto modèle créé à des fins de propagande à Theresienstadt (Terezin), en Bohême. Les nazis en décident autrement : ils acheminent des unités de police d’Allemagne pour organiser une grande rafle dans la nuit du 1er au 2 octobre 1943. Mais ils ne trouvent pas grand monde à déporter... Quelques jours plus tôt, un responsable des transports allemands a révélé les projets nazis aux fonctionnaires danois qui ont fait circuler l'info !
La plupart des juifs danois ont traversé l’Øresund sur des bateaux de pêche, gagnant la Suède avec l’aide de la population et des réseaux de résistance. La communauté s’organise pour empêcher les arrestations dans les synagogues. Les hôpitaux et cliniques de Copenhague ont renvoyé tous leurs patients portant un nom juif et, sans même qu’ils quittent leur lit, les ont réadmis sous d’autres noms... Certaines cliniques sont allées jusqu’à hospitaliser des familles entières de juifs en parfaite santé, se transformant du jour au lendemain en véritables camps de transit pour des centaines de personnes, leur fournissant vivres et argent avant de les diriger vers des organisations de résistance.
Résultat : sur un total de 7 800 juifs danois, seuls 481 (soit 6 %) ont été déportés.

La réaction officielle danoise est incroyable : le jour même des premières rumeurs de rafle, le ministère des Affaires étrangères a demandé à Best de s’expliquer. Une pétition a été présentée par les unions professionnelles et les syndicats. Le roi Christian X lui-même a fait parvenir un avertissement écrit à l’ambassade d’Allemagne en menaçant les Allemands d’être le premier citoyen à porter l’étoile jaune si celle-ci était imposée aux juifs.

La résistance danoise ne s'est pas contentée de ce sauvetage miraculeux. À force de demandes répétées, des envoyés du gouvernement danois ont été admis à visiter le camp de Theresienstadt au cours de l’été 1944 et tous les juifs danois internés ont reçu des colis de vivres. Comme l’a écrit Hannah Arendt, les juifs danois « jouissaient, plus que tout autre groupe, de privilèges spéciaux parce que des officiels et des citoyens danois ne cessaient de s’enquérir de leur sort ».

Finalement, « seuls » 52 d’entre eux sont morts en détention. Lors de son procès, à Tel-Aviv, Eichmann a reconnu que, « pour différentes raisons, l’opération projetée à l’endroit des juifs du Danemark avait échoué ».

L'après-guerre

Après la guerre, finie la neutralité, le pays adhère à l’OTAN en 1949. Le plan Marshall relance l’économie. Les sociaux-démocrates et les partis conservateurs se partagent le pouvoir en alternance. Le Danemark intègre la CEE en 1972, mais dit « non » à Maastricht, puis finalement « oui », malgré une forte réticence intérieure.
Le pays, parmi les plus riches du monde, craint de perdre plus qu’il n’a à gagner dans le processus communautaire, surtout dans le domaine de la protection sociale fondée sur l’État providence. Les Danois, fiers de leur identité nationale, refusent aussi d’envisager une citoyenneté européenne et renâclent devant l’idée d’une coopération militaire (ce qui n’empêchera pas le gouvernement conservateur de soutenir la coalition anglo-américaine au cours de son occupation de l’Irak en 2003...).
En 2000, pour la 6e fois, les Danois s’opposent par référendum à l’intégration européenne en refusant l’introduction de l’euro. Le « non » l’emporte assez nettement.

Les années 2000

Les années 2000 sont marquées par une focalisation sur le thème de l’immigration, et une influence croissante du Parti du peuple danois (Dansk Folkeparti), xénophobe, allié minoritaire de gouvernements comprenant aussi « bloc bourgeois » et libéraux. Le PPD devient la 3e force politique du pays. Son influence se lit en particulier à travers les nouvelles lois très restrictives en matière d’immigration et de droit d’asile.

L’épisode des caricatures de Mahomet n’est sans doute pas étranger à cette radicalisation. Ces dessins, illustrant un article consacré à l’autocensure des médias face à la pression religieuse musulmane, sont publiés en 2005 dans un quotidien (libéral-conservateur) de Copenhague, le Jyllands-Posten. On y voit Mahomet coiffé d’un turban en forme de bombe.
Une partie des 200 000 Danois de confession musulmane défilent en signe de protestation. Mais l’affaire prend une tout autre ampleur lorsque le Premier ministre refuse de recevoir les ambassadeurs des pays musulmans qui le demandent.
Bientôt, de fausses caricatures circulent, bien plus violentes, pillées sur un site nazi américain : on affirme qu’elles sont danoises. Un mouvement enfle dans le monde musulman. Des ambassades danoises sont mises à sac et les touristes danois sont obligés de quitter certains pays où ils séjournent.

Les années 2010

En 2010, le gouvernement libéral-conservateur est au plus bas dans les sondages. La limitation du port de la burqa dans les lieux publics n’a pas suffi à mobiliser ses partisans, plus inquiets des réformes qui les touchent au quotidien.

À la suite des élections de 2011, la coalition libérale-conservatrice perd donc le pouvoir, au profit d’une coalition de centre-gauche emmenée par Helle Thorning-Schmidt, qui devient la première femme à la tête du gouvernement danois. Sa mission principale est de relancer l'économie malgré un déficit public de 4,6 % du PIB.
Élue sur la promesse d’augmenter les impôts des plus riches, la nouvelle Première ministre renie vite ses engagements pour réduire l’impôt sur les sociétés, relever l’âge de la retraite et baisser les allocations chômage. La cote de popularité du gouvernement s’effondre et l’un des partenaires de la coalition - les socialistes-populaires - claque la porte lorsque le Parlement entérine la vente de 20 % de la compagnie publique d’énergie à la banque Goldman Sachs, vente à laquelle s’oppose une majorité de Danois. Loin de se démonter, Helle Thorning-Schmidt affirme avoir « trouvé la bonne formule, ne pas être populaire mais faire ce qu’il faut » !

Depuis 2015

Le 14 février 2015, à la suite des attentats contre Charlie Hebdo à Paris, des coups de feu sont tirés sur un centre culturel où se tient un débat sur « l’art, le blasphème et la liberté d’expression », en présence de Lars Vilks, artiste suédois controversé. En fuite, l’agresseur s’est attaqué à une synagogue quelques heures plus tard. Il a finalement été abattu par la police. Au total, 2 victimes civiles et 5 blessés parmi les policiers sont à déplorer.

En juin 2015, après 4 ans à la tête d’un gouvernement de coalition de gauche, Helle Thorning-Schmidt, provoque des élections anticipées. Le parti social-démocrate arrive en tête, mais les faibles résultats de ses alliés débouchent sur une alternance. Lars Løkke Rasmussen, du parti libéral, constitue un nouveau gouvernement, jugé fragile car composé uniquement de membres de son parti. Deuxième dans les urnes, le Dansk Folkeparti (Parti du peuple danois eurosceptique et anti-immigration) refuse d’entrer au gouvernement, mais lui assure un soutien parlementaire à la carte.

En décembre 2015, consultés par référendum, les Danois ont rejeté par 53,1 % de non une participation de leur pays aux programmes européens de sécurité.

En janvier 2016, les députés danois ont voté une loi qui autorise la confiscation des biens des migrants au-delà de la somme de 10 000 Dk (environ 1 340 €), pour « contribuer » aux frais de leur accueil dans le pays.

Le repli sur soi danois s’est accentué en 2017, par le biais de sa politique anti-immigration. Peu après un attentat perpétré à Stockholm par un Ouzbek qui avait vu sa demande d’asile refusée, la ministre danoise chargée du dossier, et réputée pour ses déclarations provocantes, a durci drastiquement la politique d’immigration danoise pour séduire l’électorat extrémiste.

Elle a annoncé en avril sa volonté de rétablir les contrôles aux frontières avec la Suède. Objectif : protéger le Danemark de l’éventuel retour d’autres migrants illégaux venant de Suède où ils sont estimés à 12 000. La fermeture de la frontière suédoise fait du Danemark le pays d’accueil le plus proche, rôle qu’il ne souhaite pas tenir. Une mesure sécuritaire qui complique considérablement la vie quotidienne des populations qui, dans cette zone transfrontalière, alternent vie privée et vie professionnelle de chaque côté de l’Øresund.

En octobre 2018, Inger Støjberg, ministre de l’Immigration, a annoncé que le pays n’accueillerait aucun réfugié au titre des quotas européens, afin de favoriser l’intégration de ceux nouvellement installés.

2019 marque la victoire des sociaux-démocrates aux élections législatives et le retour de Mette Frederiksen. Le centre-gauche renoue avec la majorité (presque 26 % des voix), tandis que le Parti du peuple essuie un revers historique avec un score de 8,7 % (contre 21,3 % en 2015 !). Le parti libéral de Lars Løkke Rasmussen s’en sort très honorablement (23,4 % des voix, contre 19,5 % en 2015) mais cela ne suffit pas à reconduire le gouvernement sortant.
Fin septembre 2022, un scandale éclate lorsque la reine Margreth II annonce aux enfants (Nikolai, Felix, Henrik et Athena) du prince Joachim, son fils cadet, la destitution (officiellement en 2023) de leurs titres de princes et princesse du Danemark. Après quoi ils redeviendront comtes et comtesse de Monpezat (venant du titre du grand-père français). La reine a souhaité en effet que l’utilisation de ces titres se limitent à la branche aînée, à savoir le prince Frederik et ses descendants, afin d’assurer à ses autres petits-enfants une vie plus « normale », exempte des obligations royales. Une décision qui n’a cependant pas réjoui les principaux intéressés, ni leurs parents...

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