Carte d'identité Île Maurice, Rodrigues

- Population : 1 261 000 habitants.
- Superficie : 2 050 km² (avec les dépendances). À la louche : 65 km sur 48 juste pour l’île Maurice.
- Capitale : Port-Louis.
- Dépendances : île Rodrigues, Agaléga et Saint-Brandon.
- Langues : anglais, français, créole, bhojpuri, hindi, tamoul, telegu, urdu, hakka.
- Monnaie : roupie mauricienne.

- Régime : démocratie parlementaire.
- Chef de l'État : Barlen Vyapoory, depuis 2018.
- Premier ministre : Pravind Jugnauth, depuis 2017.

- Devise : « L’étoile et la clé de l’océan Indien. ».

- Salaire mensuel moyen d'un salarié : environ 33 800 Rs (751 €).
- Espérance de vie : 74 ans.
- Indice de développement humain (espérance de vie, éducation, niveau de vie) : 0,802. Rang mondial : 63e sur 191 pays et 1er des États africains.

- Sites inscrits au Patrimoine mondial de l'Unesco : l'Aapravasi Ghat, à Port-Louis ; le Morne Brabant, au sud-ouest de l’île.

- Statut : Rodrigues appartient à la république de Maurice. Depuis 2002, elle a un statut d'autonomie.

- Économie : Rodrigues, longtemps oubliée par sa grande sœur, est loin du développement de Maurice. Ici, ni zone franche ni grosses industries. L’économie tourne grâce à de petites entreprises (artisanat, tourisme...) et à un secteur public omniprésent. Celui-ci occupe d’ailleurs près du tiers des actifs. Lorsque la crise sanitaire a sévi dans le monde, l’effondrement du secteur touristique a touché Rodrigues de plein fouet. Avec un ravitaillement au compte-gouttes, les prix ont flambé. Le FMI et l’Inde ont alloué une aide financière à Rodrigues, qui a été redistribuée aux habitants sous forme d’allocation. Le gouvernement a aussi créé des missions temporaires à visée environnementale pour occuper les employés du secteur touristique. Le taux de chômage, qui atteignait déjà un chiffre inquiétant, a encore grimpé au cours de cette période.

Agriculture, élevage et pêche constituent les 3 autres principales ressources de l'île. La culture du maïs (gros consommateur d’eau) est encore bien présente, mais on observe un déclin généralisé des cultures traditionnelles.

La pêche demeure artisanale et suffit à peine à nourrir les familles (et les touristes !). Elle se limite au lagon, déjà surexploité. Pour faire face à cette surexploitation hautement dommageable à l’équilibre de l’écosystème du lagon, l’Assemblée régionale de l’île a instauré, depuis 2012, une fermeture de la pêche à l’ourite 1 à 2 fois par an pendant quelques mois...

Quant au tourisme, il se développe peu à peu. Les amoureux de l’île et partisans d’un développement touristique raisonné se battent contre l’implantation de plusieurs hôtels sur la côte est. Outre un manque d'eau chronique, du strict point de vue de ses infrastructures tant routières que sanitaires, Rodrigues n'est pas vraiment prête à accueillir un afflux trop important de nouveaux touristes. Le nombre de visiteurs reste de facto limité par les liaisons avec l’île Maurice, encore peu nombreuses. Et le projet d'agrandissement de la petite piste d'atterrissage permettant à terme de recevoir de plus gros porteurs a été ajourné. Les nouvelles demandes de projets hôteliers sont pour la plupart rejetées.

Est-ce un premier pas vers un développement contrôlé, voulu par une écrasante majorité de Rodriguais ?