Argent et budget Kirghizistan

La monnaie est le som kirghize (KGS), divisée en 100 tiyins.

En décembre 2022, 1 € = 91 soms et 100 soms = 1,10 €. La plus grosse coupure, celle de 1 000 soms, représente donc 11 €. 

Vous pourrez changer vos euros ou vos dollars (prévoyez de grosses coupures, neuves et en bon état) dans des bureaux de change. Mieux vaut le faire dès votre arrivée dans le pays, à un poste-frontière ou en ville, car vous n’en trouverez plus dans les montagnes ! 

Les bureaux de change sont très nombreux dans toutes les villes mais il est difficile d’y changer des coupures inférieures à 50 €. Les billets de 10 et 20 € sont changés à un cours inférieur de 20 % minimum.

Le change au marché noir est déconseillé et ne présente pas d’avantage financier.

Les banques changeront dollars et euros mais les chèques de voyage, peu intéressants au regard des fortes commissions appliquées, ne vous seront pas d’une grande utilité.

La carte de paiement vous sera utile pour régler les hôtels de luxe et quelques restaurants ou bars pour expatriés à Tachkent, mais n’espérez pas en faire usage dans le pays autrement que pour vous rendre aux (rares) distributeurs automatiques. Elle vous sera surtout utile à Bichkek, où les distributeurs automatiques se sont multipliés et où les principaux hôtels l’acceptent (moyennant parfois une commission de 3 à 5 %).

Dans le pays, on ne trouve de distributeurs automatiques que dans quelques villes (Osh, Talas, Karakol). Ceux-ci sont nombreux à Bichkek et commencent à apparaître dans les villes secondaires du pays comme Osh, Jalalabad ou Karakol, dans les banques comme dans certains halls d’hôtels. Tout en conservant une réserve suffisante d'argent liquide, vous n’aurez néanmoins pas à partir sur la route avec l’intégralité de votre budget en poche.

La saison touristique commence fin avril et s’achève fin septembre. Elle bat son plein de mi juillet à fin août, seule période où les cols sont tous accessibles et les lacs de montagne dégelés. Le petit déjeuner est la plupart du temps compris dans le prix de la chambre.

Au Kirghizistan, cher ne signifie pas forcément chic. Bien sûr, vous pourrez choisir de dépenser une fortune au Hyatt de Bichkek. Mais dans le pays, les hôtels les plus chers demeurent bien souvent les anciens hôtels soviétiques, rénovés avec plus ou moins de succès, et où la qualité des chambres et du service ne sont pas tous à la hauteur du prix demandé.

Autour du lac Issy Kul, dans la région de Cholpon Ata, les hôtels de luxe et résidences haut de gamme ont fleuri mais, là encore, sont surfacturés et s’adressent surtout aux fortunés locaux et businessmen russes ou turcs en déplacement.

- Bon marché : de 10 à 20 € par personne pour une nuit chez l’habitant ou sous la yourte. La plupart des hébergements chez l’habitant sont gérés par CBT (Community Based Tourisme) qui possède un bureau à Bichkek par l’intermédiaire duquel vous pourrez effectuer vos réservations dans l’ensemble du pays.
- Prix moyens : autour de 50 € la chambre double pour accéder à un hôtel disposant de tout le confort : air conditionné, salle de bains, télévision et, occasionnellement, piscine.
- Chic : plus de 100 € la chambre double dans les meilleurs établissements de Bichkek.

Les prix ci-dessous s'entendent par personne.

- Bon marché : moins de 5 € par personne pour faire un bon repas au bazar ou dans une cantine avec thé et pain en accompagnement.
- Moyen : autour de 5 à 10 € pour un repas complet avec une bière ou alcool dans un restaurant kirghize ou géorgien (très nombreux dans la capitale).
- Chic : les adresses chic sont circonscrites à Bichkek et s’adressent essentiellement à la communauté expatriée. Un bon repas accompagné de vin ou de vodka vous coûtera 15 à 20 €.

À Bichkek, vous n’aurez que l’embarras du choix dans les sorties, que ce soit pour un espresso, quelques bières, un cocktail ou une discothèque. Les bières locales sont facturées autour de 1,50 € pour une pinte, les bières importées (0,25 ou 0,33 cl) entre 2 et 3 €. Attention, les quelques clubs et discothèques du centre-ville sont réputés pour leur clientèle féminine poussant à la consommation…

Dans le reste du pays, il faudra souvent vous contenter d’un bar ou d’un restaurant fermant un peu plus tard que les autres, mais rarement au-delà de 23h.

- Location de voiture avec chauffeur :le tarif dépendra de votre parcours, du temps de location et de votre exigence de confort. Les tarifs commencent autour de 200 € la journée si vous devez emprunter un 4x4 sur une route montagneuse. L’usure des véhicules, compte tenu de l’état des routes et de la météo, est effectivement largement prise en compte dans les calculs. 

C’est l’option la plus chère, mais celle que nous vous recommandons : la conduite sur les pistes rocailleuses est très fatigante, et même les guides locaux expérimentés n’échappent pas aux crevaisons. Vous gagnerez du temps et de la tranquillité d’esprit. Par ailleurs, avoir recours à un guide francophone vous permettra de vraiment découvrir le pays en profondeur puisqu’il vous racontera les us et coutumes du Kirghizstan.

- Location de voiture sans chauffeur : Deux fois moins cher qu’avec chauffeur. Il est tout à fait possible de louer un 4x4 par ses propres moyens. Attention, la conduite sera épuisante et parfois risquée. Il est possible de télécharger une carte routière, ou d’en acheter une, dans des CBT. 

- Taxi partagé : une solution à la fois économique et rapide. L’attente se limite au remplissage du véhicule par ses quatre clients… à condition d’avoir du temps. Il faut attendre parfois plus d’une heure avant que le véhicule soit rempli de quatre passagers. Si vous voyagez avec des locaux, bien souvent, vous paierez pour eux : le chauffeur demandera trois fois rien aux Kirghizes, tandis que vous, vous paierez le tarif touriste. Un peu plus cher que les bus mais avec de fortes chances d’éviter les pannes… Les taxis partagés se réunissent en général à l’avtovagzal (gare routière) et se réunissent par destination. Venez tôt pour éviter d’attendre ensuite toute la journée que le véhicule se remplisse. Une course de taxi en ville coûte environ 1,50 €.

- Bus et minibus : les bus sont la solution la plus économique mais leurs trajets se limitent à la vallée de Ferghana. Ils sont interdits dans le reste du pays, trop montagneux. À peine plus cher, les minibus attendent d’être au complet pour partir et circulent ensuite beaucoup plus vite. Comptez 5 à 6 € pour un trajet Bichkek-Karakol, et 8 à 10 € pour un trajet Bichkek-Osh.

- Avion : Très peu recommandées, les lignes kirghizes sont toutes sur liste noire européenne. Le seul vol intéressant se limite au trajet Osh-Bichkek. Il s’effectue désormais heureusement sur de nouveaux Boeing.

Il n’est pas dans les coutumes locales et souvent, dans les restaurants de la capitale, le service est compris.

Côté taxis, vous aurez eu suffisamment de mal à négocier un prix pour ne pas au final laisser plus que prévu. En revanche, si un chauffeur vous fait gagner du temps ou vous aide à trouver un hôtel, n’hésitez pas à lui laisser un petit plus.

Les pourboires sont très bien vus chez les guides et porteurs des treks que vous serez amenés à faire dans le pays si vous êtes venu dans ce but. Laissez 5 à 10 % selon le montant que vous aurez négocié.

Si vous êtes d’une manière ou d’une autre attiré par le culte de Lénine, le Kirghizistan vous apparaîtra comme un paradis avec ses verres, drapeaux, statues, livres…

Bien plus traditionnels sont les shyrdaks : tapis ou tentures en feutre utilisés dans les yourtes par les nomades et que vous pourrez faire confectionner, avec un peu de temps, selon vos goûts et vos envies.

Pour les « petits » souvenirs, vous n’aurez que l’embarras du choix entre les chapeaux traditionnels kirghizes (akalpak), le miel des montagnes kirghizes, les statuettes de terre cuite, les foulards en soie rehaussés de feutre ou bien les collections d’animaux et yourtes en feutres idéales pour amuser les plus petits.

Pour vos achats vous pourrez privilégier l’artisanat authentique et bon marché en visitant des petites fabriques familiales au cours de votre circuit, ou bien attendre votre retour à Bishkek où se sont ouvertes quelques galeries haut de gamme vendant des produits de première qualité et étudiant, autour des méthodes traditionnelles, des formes, couleurs ou textures plus modernes. C’est souvent très réussi mais évidemment bien plus cher.

Le marchandage est de rigueur pour les trajets en taxi (mais rarement en minibus) et les achats de souvenirs. Vous pouvez également tenter de tirer les prix vers le bas lors de vos excursions (randonnées à cheval ou virées dans les montagnes).

Bien souvent, même dans les bazars, les prix sont peu flexibles. Pour les hôtels, vous aurez des réductions dans les établissements haut de gamme mais rarement dans les petits hôtels privés, très rapidement remplis.