Transports et déplacements Kirghizistan
Le transport demeure le parent pauvre du Kirghizistan : des routes qui ne sont souvent que des pistes, une seule ligne de chemin de fer, inutilisable, et des vols intérieurs opérés par les compagnies kirghizes, figurant sur la liste noire des compagnies aériennes.
C'est la raison pour laquelle la plupart de vos transports dans le pays se feront en taxi partagé ou en 4X4 avec chauffeur, avec parfois des temps de parcours extrêmement longs.
Transports urbains
À Bichkek, taxis, minibus et bus fonctionnent très bien toute la journée et une partie de la nuit. Ils permettent de se déplacer partout dans la ville et ses environs pour un tarif très modeste.
Taxis
Comme partout en Asie centrale, chaque véhicule est un taxi potentiel. Et comme partout en Asie centrale, peu de chauffeurs connaissent les noms de rues. Il vous faudra donc noter le numéro de téléphone de votre prochaine guesthouse, car le chauffeur vous le demandera systématiquement : il appellera la réception, qui lui indiquera le chemin à suivre.
Les taxis « officiels » ont une lampe jaune sur le toit, mais de nombreuses compagnies privées se développent et sont particulièrement recommandées pour vos déplacements nocturnes. Votre hôtel pourra vous fournir une liste de quelques numéros. Les tarifs sont plus élevés dans la mesure où vous devrez payer le trajet effectué pour venir vous chercher.
Aucun taxi n’est équipé de compteur, mais beaucoup ont téléchargé sur leurs smartphones une appli qui en fait office. Demandez quand même à avoir une idée du tarif avant d’embarquer et surveillez que l’appli ne s’emballe pas…
Pour un déplacement dans Bichkek, comptez 70 à 100 soms.
Bus
Le tarif des bus est imbattable. Mais ils sont plus lents et, si vous ne lisez pas le cyrillique, il vous sera difficile d’en connaître les provenances et destinations. Renseignez-vous auprès du chauffeur. La ligne la plus utile est celle du bus n°35 qui relie l’avtovagzal au bazar Osh avant de traverser Bichkek par Moskovka via le Philarmonium et la rue Sovietskaya.
Minibus
Légèrement plus chers, ils sont plus rapides mais on s’y retrouve souvent entassé dans des conditions de confort extrêmement précaires. Peu facile d’accès si vous avez des bagages mais très pratique pour avancer d’un point à un autre de la ville si vous avez la phobie de la marche à pied.
Routes
À l’exception de l’autoroute Osh-Bichkek, refaite tous les ans, l’infrastructure routière est en mauvais état.
Mais la situation s’améliore ces deux dernières années avec la construction de nouveaux axes par les chinois, financés par la Banque mondiale. Le trajet Bishkek-Karakol jouit ainsi d’une nouvelle route et deux autres, dans le sud du pays, sont en cours de construction entre Osh et Kazarman d’un côté, Naryn et Kazarman de l’autre côté. En désenclavant Kazarman, elles offriront un nouvel axe de circulation qui manquait au sud du pays.
Globalement, la route Osh-Bichkek, ainsi que celle qui relie la capitale à la rive nord du lac Issy Kul, sont praticables toute l’année, de même que les routes reliant les villes de la vallée du Ferghana kirghize.
Mais n’espérez pas atteindre Song Kul, à 3 500 m d’altitude, en hiver. La neige a souvent le temps de fondre avant que la route ne soit dégagée et salée.
Véhicules
Les vétustes Lada, UAZ et Volga sont remplacées par des voitures d’occasion occidentales (souvent des Audi) ou japonaises (celles-ci ont donc le volant à droite). Dans la vallée de Ferghana kirghize, on trouve de nombreuses voitures coréennes de la marque Daewoo, implantée à Andijan, dans l’Ouzbékistan voisin.
Les agences touristiques fonctionnent toutes avec des 4x4 modernes, plus à même de vous mener à destination dans les délais convenus.
Location de voiture
Le permis de conduire international est obligatoire, à moins d'avoir une traduction en russe certifiée accompagnant son permis national.
Train
Il n’existe qu’une seule ligne de chemin de fer, au départ de Bichkek, à destination de Balyktchi, près du lac Issyk-Koul. Le tarif est imbattable (65 soms l’aller) mais il faut avoir du temps à tuer…
Auto-stop et vélo
Rien d’inhabituel à utiliser l’auto-stop comme mode de locomotion, surtout pour accéder aux lacs de montagnes non desservis par les lignes régulières. Convenez du prix avec le chauffeur avant d’embarquer. La pratique est courante dans le pays : il n’est pas rare de voir des autostoppeurs kirghizes autour du lac Issyk kul. Certains jeunes backpackers réussissent à voyager uniquement en auto-stop.
Les plus courageux pourront adopter le vélo à condition de prévoir des pièces de rechange et d’éviter de rouler de nuit pour une évidente question de sécurité.
Avion
Les aéroports de Osh et Bichkek sont les seuls que les touristes auront à fréquenter. L’aéroport international de Manas est situé à 35 km de Bichkek. Il opère des liaisons régulières avec Moscou, Téhéran et Istanbul, et les pays voisins du Kirghizistan dont Tachkent, en Ouzbékistan et Urumqi, en Chine.
La ligne intérieure Osh-Bichkek est certainement l’une des plus belles du monde (elle frôle les montagnes), mais attention, est également l’une des plus dangereuses.
Les Yak 40 époumonés ont été enfin en grande partie remplacés par des Boeing, mais en fonction de la météo attendez vous tout de même à quelques émotions fortes.
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