Traditions et coutumes Kirghizistan
Chasse au faucon
Cette méthode de chasse n’est plus tellement prisée mais, succès touristique oblige, certaines fermes l’ont remise au goût du jour, dans plusieurs villages de la rive sud du lac Issy Kul. Costumes, courses à cheval et envols de faucon connaissent un tel succès qu’un festival a finalement été dédié à ce sport local.
Si l’activité peut ressembler à un attrape-touriste, elle se révèle en réalité très instructive. Au-delà de l’impressionnante démonstration, ce sont surtout les explications de l’éleveur, véritablement amoureux de son métier, qui sont passionnantes. Il vous expliquera pourquoi il va chercher des femelles dans le nid (la méthode peut paraître cruelle, mais elle a son utilité), le dressage, la chasse… Avant de relâcher l’aigle au bout de 15 ans, afin qu’il construise à son tour un nid. Pour l’éleveur, c’est un déchirement : un lien très fort se noue entre l’homme et la bête.
Drapeau national
Adopté en 1992, quelques mois après l’indépendance, le drapeau kirghize se présente comme un rectangle rouge au centre duquel brille un soleil jaune dont le centre est une évocation du tunduk : l’orifice situé au sommet du toit des yourtes, par où s’évacue la fumée et pénètre la lumière. Les 40 rayons du soleil symbolisent les 40 tribus kirghizes.
Enlèvement de la mariée
Tradition également issue du nomadisme, interdite à l’époque soviétique et revenue à la mode depuis l’indépendance.
La femme en passe de se marier doit être enlevée par son futur époux et emmenée dans sa future belle famille. Un mariage forcé organisé entre les différentes tribus, que le gouvernement ne tente plus de faire disparaître bien qu’il soit toujours illégal.
Joutes verbales
Les manachi s’affrontent régulièrement lors de joutes orales au cours desquelles ils récitent en alternance des parties de l’épopée de Manas ou se livrent à des improvisations accompagnées du komuz, l’instrument traditionnel kirghize à trois cordes.
Mode de vie et traditions
Les Kirghizes ont subi de plein fouet la lutte des soviétiques contre le nomadisme. Depuis l’indépendance a réapparu un pastoralisme semi-nomade qui a permis au pays de renouer avec son passé et ses traditions.
En été, les jailoo, ou pâturages, se couvrent du feutre blanc des yourtes où les Kirghizes vivent avec le confort minimum, à l’image de leurs ancêtres, sans souci matérialiste. Le tourisme se développant dans le pays et la population kirghize étant particulièrement accueillante, vous n’aurez aucun mal à vous familiariser avec les traditions locales.
L’hospitalité est d’ailleurs l’une des principales traditions nomades.
Symboles nationaux
Manas, le chevalier kirghize héros de la lutte contre les chinois, est à la fois le sujet de la longue épopée de 500 000 vers que se transmettent oralement les manachi, les bardes kirghizes, et le héros national dont les statues trônent dans de nombreuses villes du pays.
Yourte
Habitat traditionnel des nomades, elle se monte et se démonte en quelques heures. Une armature en bois est recouverte de feutre, ne laissant au sommet qu’un seul orifice, le tunduk, par lequel entre la lumière du jour et s’évacue la fumée du poêle.
Lors de fortes chaleurs, le feutre des panneaux latéraux peut être également relevé pour assurer un courant d’air. Une attention toute particulière est portée aux décorations intérieures.