Traditions et coutumes Mozambique
Histoire
Le Mozambique fut à l’origine occupé par les ancêtres des Bochimans, puis par les peuples bantous au Ier siècle de notre ère. Le navigateur Portugais Vasco de Gama débarqua en 1498 sur le site de la future Lorenço Marques (aujourd’hui Maputo) et découvrit une société prospère, qui commerçait avec ses voisins africains, le Moyen-Orient et la Chine.
À la fin du XVIIIe siècle, le Portugal commença le commerce des esclaves. Il dut ensuite faire face à la concurrence des autres puissances coloniales avant d’asseoir sa domination dans tout le sud du pays.
Ce n’est qu’en 1975, après le renversement du régime portugais de Salazar, que le Mozambique accède à l’indépendance, porté par le Front de libération du Mozambique (« Frelimo »), aujourd’hui encore le parti au pouvoir.
S’ensuivirent 15 années d'une guerre civile (1977-1992) qui opposa le Frelimo socialiste à la Résistance nationale mozambicaine (Renamo). Le Frelimo abandonnant son idéologie marxiste au début des années 1990, un accord de paix officiel fut conclu en 1992. Joaquim Chissano remporta la première élection libre à la présidence du pays en 1994.
Médecine traditionnelle
Les curandeiros sont les médecins traditionnels au Mozambique. Ils ont chacun leur méthode pour soulager les patients et chasser les mauvais esprits, et sont parfois les seuls à exercer dans les villages. Ils bénéficient d’ailleurs souvent d’une plus grande écoute que les médecins formés à la médecine occidentale.
Après la guerre, ils ont aidé à la réintégration pacifique des enfants-soldats dans leur communauté d’origine grâce à des rituels de purification qui impliquaient toute la communauté.
Pour certains de ces médecins, le sida est souvent associé à un vulgaire symptôme, résultant de la transgression d’un tabou. Il leur semble ainsi plus important de déjouer la mauvaise action des feticheiros, les ensorceleurs, en contrant leurs sortilèges et envoûtements. Ils peuvent alors suivre les recommandations des profeitas, les devins qui sont en contact avec le monde des esprits.
Peuples et ethnies
On dénombre 99 % de Noirs et 1 % d’Indiens et d’Européens, répartis en plus de 30 groupes ethniques. Parmi eux, le Mozambique en compte quatre grands :
- les Macuas, qui se répartissent dans les provinces de Cabo Delgado, Niassa et Nampula ;
- les Tsongas (ou Changanas), descendants des Bantous, sont surtout au sud du Mozambique ;
- les Carangas sont présents dans les provinces de Sofala et de Manica, entre les fleuves Save et Zambèze ;
- les Nhanjas occupent tout le nord-ouest du pays et la plus grande partie de la vallée du Zambèze et de la province de Niassa.
Au cours des siècles, les migrations du travail, généralement forcées, ont engendré un métissage, visible en particulier dans la vallée du Zambèze, des populations africaines avec des Arabes, puis des immigrants venus du sous-continent indien, voire du sud de la Chine.
Religions et croyances
Sur la côte nord du pays, on trouve des musulmans qui partagent de nombreuses caractéristiques culturelles avec les Swahilis de Tanzanie et du Kenya. Pendant des siècles, ces peuples ont été fortement influencés par le commerce et les coutumes arabes. On estime que 4 millions de personnes sont musulmanes au Mozambique. L’Islam sunnite regroupe la majorité des croyants.
Dans la province centrale de Zambézie, les identités de plusieurs groupes ont été forgées par la colonisation portugaise. Pendant la période coloniale, qui a imposé le catholicisme comme religion officielle, les catholiques ont bénéficié d’un statut privilégié. Ils sont ainsi surtout répartis au centre du pays, mais aussi au sud. Ils représentent aujourd’hui trois millions de personnes.
Plusieurs formes de protestantisme sont aussi pratiquées dans le pays, qui compte deux millions d’adeptes.
Environ la moitié de la population adhère à des religions traditionnelles et animistes, ce qui ne rend pas pour autant incompatible la pratique des religions monothéistes.
Savoir-vivre et coutumes
Au Mozambique, vous serez sûrement bien accueillis en tant qu’« étranger ». S’ils ne le font pas en premier, n’hésitez pas à les saluer dans la rue d’un « Bom Dia » le matin, « Boa tarde » l’après-midi et « Boa noite » le soir. Cette simple politesse vous aidera à nouer un premier contact.
Si le pays est moins conservateur que ses voisins et en général très tolérant, faites néanmoins attention à votre comportement dans les zones rurales. Par exemple, évitez de vous promener en mini-short dans les villages, et montrer que vous respectez les us et coutumes locales.