Carte d'identité Normandie
Eure
- Superficie : 6 040 km².
- Population : 602 800 habitants
- Préfecture : Évreux.
- Sous-préfectures : Les Andelys et Bernay.
- Particularité : presque un cinquième des agriculteurs ont des origines belges.
Seine-Maritime
- Superficie : 6 278 km².
- Population : 1 254 200 habitants
- Préfecture : Rouen.
- Sous-préfectures : Le Havre et Dieppe.
- Particularité : 1er producteur de lin en France avec environ 18 000 ha (soit un tiers des surfaces semées de lin en France). Un des plus courts fleuves de France coule en Seine-Maritime : la Veules (1,15 km).
Calvados
- Superficie : 5 548 km².
- Population : 700 595 habitants.
- Préfecture : Caen.
- Sous-préfectures : Bayeux, Lisieux et Vire.
- Particularités : près de 1 million de pommiers dans le Calvados, soit 1,5 pommier par habitant. Un haras tous les 4 km² et 8 hippodromes.
Manche
- Superficie : 5 938 km².
- Population : 495 090 habitants.
- Préfecture : Saint-Lô.
- Sous-préfectures : Avranches, Cherbourg et Coutances.
Orne
- Superficie : 6 103 km².
- Population : 289 700 habitants.
- Préfecture : Alençon.
- Sous-préfectures : Mortagne-au-Perche et Argentan.
- Particularité : 1er département français pour l’élevage des trotteurs, l’Orne abrite un haras national et plus de 200 haras privés, dont un centre de balnéothérapie pour chevaux !
Economie
Des champs, des forêts, une mer poissonneuse avec de bons ports, tout cela bien au chaud dans un molleton d’herbages... Pas besoin de se casser la tête. Paris et ses 12 millions d’estomacs réclament de la Normandie qu’elle cultive sa fibre rurale et maritime. Pas étonnant que les chromos de prés fleuris et de pommiers aient gardé leur sève. Pour autant, toute la Normandie n’a pas la prospérité grasse du Calvados littoral... Exploitée dans ses moindres recoins par 40 000 fermes dispersées, cette région réputée cossue n’est guère plus peuplée qu’une autre. Loin des fortes densités du val de Seine en raison de la concentration des villes et usines, il est d’autres Normandie. Tandis que la Manche et l’Orne restent fortement rurales, Rouen, Caen et Le Havre regroupent à elles seules la grande majorité des Normands ! Encore qu’aujourd’hui les salariés sont de plus en plus nombreux à « pavillonner » aux champs...
Le trio de choc normand est conduit par la vache. La normande est la Rolls des bovins : elle donne une viande persillée et un lait très crémeux. Sur quelque 17 millions de bovins en France, la Normandie compte environ 550 000 vaches laitières... À raison de 5 500 l annuels en moyenne par pis, calculez...
Autre herbivore super racé, le cheval pur-sang a lui aussi enrichi ce pays de riches pâturages : plus de la moitié des individus élevés en France proviennent des haras normands, une bonne part du chiffre étant liée à la vente des poulains de 1 an et demi (les yearlings) à Deauville. Le trotteur français est normand, tout comme le percheron.
En matière de production végétale, on ne saurait oublier la culture du lin, pour laquelle la Normandie se place au 1er rang avec plus de 63 % de la production nationale (principalement en pays de Caux). Autres cultures qui se portent assez bien, le blé (près de 8 % de la production nationale), le maraîchage et les betteraves.
Bien sûr, il y a des hauts et des bas. À deux pas du Bray herbeux, le Cauchois règne sur un patchwork de blé, lin, betteraves et fourrage. En revanche, l’Eure est « en heurts » : plaines céréalières du Vexin contre fermettes du Lieuvin, maigres prairies d’Ouche contre herbages gras du Marais-Vernier et, entre 2, le Neubourg nappé d’orge, de maïs et de luzerne. Le Calvados s’adosse à la mer : les prospères alentours de Caen (céréales, maraîchage), les latifundia du Bessin et la Côte Fleurie des touristes contrastent avec l’argileux pays d’Auge, campé sur ses tas de pommes et ses bidons de lait. Dans l’Orne, les bovins – pour le lait et la viande – côtoient les chevaux des haras et les zones de culture. La Manche panache : labours dans l’Avranchin, maraîchage sur les polders, élevage au bocage.
Côté mer, les terre-neuvas ne sont plus de saison, mais la pêche a de beaux restes. La Normandie se classe au 5e rang en France : coquille Saint-Jacques, pêchée à Dieppe et à Port-en-Bessin, huîtres d’Isigny et de Saint-Vaast, petits coquillages puisés sur les vastes grèves du Mont-Saint-Michel, bulots de Granville et moules de partout... Bref, les Normands ont encore le pied marin et pêchent en abondance poissons plats (la sole normande), saint-pierre, colins, morues...
L’industrie a eu sa bonne fée : la Seine. Bien avant l’autoroute Paris-Normandie, elle reliait Paris au monde. Rouen fut le 1er port de mer du royaume. Rétrogradé au 5e rang, il truste l’exportation des grains briards, même si ce trafic est désormais supplanté par celui des produits pétroliers raffinés. Le Havre, quant à lui, est le 2e port pétrolier de France avec 40 % de nos importations de pétrole brut et le 1er port du pays en ce qui concerne le commerce extérieur avec 63 % du transit de nos marchandises en conteneurs.
Si les chantiers navals sont déconfits, le complexe de la Basse-Seine leur a trouvé des remplaçants : Renault, Lafarge, Esso, Shell, EDF. Un tiers de la pétrochimie française, un tiers du pétrole raffiné, deux cinquième du papier journal consommé en France. À côté, les industries des petites et moyennes villes de la région semblent bien modestes, excepté toutefois pour les activités industrielles autour de l’énergie nucléaire (centrales de Paluel et de Penly en Seine-Maritime, de Flamanville et de la Hague dans la Manche...).
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