Traditions et coutumes Nouvelle-Calédonie
La coutume
L’organisation coutumière traditionnelle continue de régir la vie quotidienne des clans de Nouvelle-Calédonie, surtout dans les îles Loyauté, mais également sur l´Île des Pins et le long de la côte est de la Grande Terre.
Il est essentiel de la respecter, notamment en faisant « coutume », c’est-à-dire en offrant un petit cadeau (…) cadeau (souvenir de métropole, spécialité de votre ville, jolie étoffe…) au chef de la tribu à laquelle vous rendez visite, précédé d'un petit laïus. Ce n'est qu'après qu'on se serre la main ou s'embrasse, mais aussi qu'on rentre dans le vif du sujet : la demande pour pénétrer sur le territoire, y dormir ou y visiter un point d'intérêt (cascade, grotte...). Pour faire le GR du nord, on traverse les terres de 6 tribus, et donc faire 6 coutumes ! Le Mélanésien se fâche rarement, mais des silences lourds et prolongés indiquent généralement que vous avez commis un impair. Il est parfois nécessaire de faire la " coutume de réparation " pour faire oublier une maladresse, une intrusion regrettable, une attitude déplacée ou une blague mal comprise.
L'hébergement en gîte tribal est une occasion privilégiée de découvrir la culture aborigène et les activités traditionnelles : comme le tressage, la sculpture, les cérémonies et danses, ou touristiques, telles randonnées guidées, sorties en mer... Très souvent, vos hôtes ne mangeront pas avec vous : c'est pour eux une marque de politesse.
A la campagne, dès que vous croisez quelqu’un, n’omettez pas de le saluer d’un geste de la main, en voiture, en levant la main du volant. Une habitude de politesse à respecter. Dès que vous croisez quelqu’un, il faut le saluer d’un geste de la main. C’est une habitude locale avec l'envoi de condamnés, puis de volontaires à qui on a donné des terres dont le gouvernement se soucie peu qu'ils appartiennent, de fait, à des communautés indigènes.
Sculpture traditionnelle en bois
La flèche faîtière, petit totem sculpté qui s´élève sur le toit des cases, est un exemple de l’importance de la sculpture sur bois dans la culture clanique. Elle est en quelque sorte les armoiries du groupe, et fait allusion à son histoire mythologique et à ses alliances. On peut se composer une flèche faîtière personnelle dans les règles de l'art en prenant conseil auprès d'un habile sculpteur, mais en évitant de copier celle d'un clan existant. Sur l’Île des Pins, on peut voir des totems en bois sculpté près de la plage Saint-Maurice.
Vêtement traditionnel
La robe mission, longue, ample et sans décolleté, a été imposée aux femmes par les missionnaires chrétiens qui jugeaient les tenues et la nudité traditionnelles indécentes. Toujours portée, elle se pare aujourd’hui de couleurs chatoyantes et de dentelles et est revendiquée comme un vêtement local.
Un peu d'histoire de la Nouvelle-Calédonie
Les Mélanésiens, originaires de la région de Bornéo et des Philippines, transitent par les îles Salomon avant de venir s’établir, 1 500 ans avant notre ère, en Nouvelle-Calédonie. Une vague migratoire en provenance de Polynésie déferle entre le XIe et le XVIIIe siècle sur l’archipel, débouchant sur un métissage de population.
Les premiers Européens, dont le découvreur James Cook, en 1774, n’arrivent qu’au XVIIIe siècle et les missionnaires catholiques français et protestants anglais débarquent au XIXe. L’annexion de la Nouvelle-Calédonie est ordonnée en 1853 par Napoléon III et, s’inspirant du modèle australien, l’archipel devient vite une colonie pénitentiaire.
Dès le début de la colonisation, des hostilités éclatent entre Kanaks et colons, car ceux-ci ne respectent pas les terres tribales et sacrées. Débute une période peu glorieuse au cours de laquelle les colons, appuyés voire dotés de titres de propriété par le gouvernement, dépossèdent la population existante de ses terres, la force à vivre dans des réserves et à travailler pour eux, quand ce ne sont pas les autorités qui les mettent à contribution.
Ce n'est qu’après la Seconde Guerre mondiale, où les volontaires mélanésiens - le fameux "Bataillon des Guitares" s'illustrent par leur combativité dans les troupes de la France Libre, que la Nouvelle-Calédonie obtient le statut de Territoire d'outre-mer (Tom) par la Nouvelle-Calédonie que la citoyenneté des Kanaks se trouve reconnue par la Constitution. Ils obtiennent le droit de vote et le premier parti politique comprenant des Mélanésiens apparaît en 1953.
L’indépendance des Fidji en 1970 et de la Papouasie-Nouvelle-Guinée en 1975 va inspirer les Kanaks et les années 1980 sont marquées par la montée du mouvement indépendantiste. . Incendies et tensions violentes se multiplient entre les Mélanésiens et les "caldoches", descendants des colons. Les uns se réclament de l'héritage de leurs ancêtres, les autres des concessions attribuées, souvent officiellement, par la métropole. Elles culminent de 1984 à 1988, avec la création du Front de Libération National Kanak Socialiste et la répression, souvent expéditive, par la gendarmerie et l'armée. Après le drame d'Ouvéa, en 1988, qui voit la mort de 6 gendarmes et 19 activistes du FLNKS, on signe les accords de Matignon. L’accord de Nouméa, signé en 1998, prévoit la mise en place d’un référendum sur l’indépendance. Après un une première consultation sur l'indépendance en 2018 et une seconde en 2020, le dernier s'est tenu en décembre 2021, avec chaque fois une majorité pour le maintien dans le cadre national.
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