Nouvelle-Calédonie : un tour de la Grande Terre
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Des sommets verdoyants aux plages sauvages, l'île principale de la Nouvelle-Calédonie sait offrir des paysages variés au regard du voyageur. Jean-Marc Biehler, expatrié pour quelques années sur la Grande Terre, nous les fait découvrir en photos.
Sommet du Mont-Dore, vue sur la baie de Plum
A 25 km au sud de Nouméa, le Mont-Dore culmine à 800 mètres. Son ascension est l'occasion d'une belle randonnée proche de Nouméa. Du sommet, vers le sud, la vue plonge dans le « Grand sud calédonien » avec au premier plan la baie de Plum.
Forêt humide, parc provincial de la rivière bleue
A 50 km de Nouméa le parc provincial de la rivière bleue constitue une destination majeure du « Grand sud calédonien ».
Le parc regroupe des paysages de forêt humide et de maquis minier abritant de très nombreuses plantes endémiques.
Le parc est fondé dans les années 1980, après une longue période d'exploitation minière et forestière au début du 20ème siècle.
Maquis minier, parc provincial de la rivière bleue
Au premier plan, la flore du maquis minier. Ces plantes sont pratiquement toutes endémiques. La vue plonge ensuite dans le bassin de la rivière bleue et plus loin dans le massif de la haute Pourina. Tous ces paysages sont traversés par le magnifique sentier de grande randonnée sud calédonien.
Lac de Yaté
La construction d'un barrage hydroélectrique dans les années 1950, a donné naissance au lac de Yaté dans le bassin de la rivière Yaté. Sa superficie est de 400 hectares environ. La route longeant ce lac s'enfonce dans le « Grand sud Calédonien » et offre de magnifiques panoramas évoquant certains paysages de l'ouest américain.
Plaine du champ de bataille
Toujours dans le « Grand sud », la plaine du champ de bataille évoque d'anciennes batailles entre les tribus du sud de la grande terre et de l'île des pins. Cette plaine a fait l'objet d'une intense exploitation forestière au début du 20eme siècle et a été reboisée récemment d'essences de pins et de kaoris.
Maquis minier, plaine des lacs
Le maquis minier s'est développé sur des roches ultramafiques. Ces roches proviennent du manteau terrestre océanique. Elles sont riches en oxydes de métaux (fer, chrome, nickel...). De couleur rouge, peu fertile, le maquis minier a donné naissance à des plantes propres à la Calédonie. Une promenade dans le maquis minier est toujours riche en sensations, très dépaysante voire même étrange.
Eglise de Tyé à Poindimié sur la côte est
A 320 km au nord-est de Nouméa, Poindimié est la principale commune de la côte est. Non loin de Poindimié, l'église de Tyé de style néo-baroque a été construite à la fin 19ème siècle. Cette église témoigne du développement des missions maristes au 19ème siècle en Nouvelle-Calédonie et notamment sur la côte est.
Falaises de lindéralique à Hienghène
Sur la côte est, plus au nord, Hienghène avec ses magnifiques et très variés paysages. Les falaises de lindéralique constituent une barre rocheuse de calcaire noir découpée en « dentelles ». Ces paysages peuvent se parcourir en canoë ou être admirés depuis des sentiers de randonnées offrant une vue plongeante sur les falaises.
« Plage du billet de 500 francs », à Hienghène
Un autre aspect des falaises de lindéralique avec la « plage du billet de 500 francs ». L'ancien billet de 500 francs était en effet illustré par ce paysage de barre rocheuse. A droite, on aperçoit le « sphinx de Hienghène », autre site emblématique de la commune.
Vallée de Hienghène
Hienghène est aussi constituée de différentes vallées verdoyantes et tropicales remontant jusqu'à la chaîne centrale de la Nouvelle-Calédonie. La vallée de la rivière Hienghène, par exemple, particulièrement préservée, compte de magnifiques paysages tropicaux et de montagnes. Jean-Marie Tjibaou, artisan des accords de Matignon, est originaire de cette vallée.
Corniche calédonienne
Au nord de Hienghène débute « la corniche calédonienne » déroulant ses paysages typiques et variés. Tour à tour ces paysages évoquent des « jardins tropicaux » avec de nombreuses cascades se jetant dans l'océan ou, de manière plus inattendue, des paysages sauvages de la côte norvégienne.
Brousse, plaine des gaïacs
De la pointe nord, dirigeons-nous vers le sud par la côte ouest et la Brousse. Entre Pouembout et Poya, la « route territoriale 1 » traverse une vaste forêt sèche, la plaine des gaïacs partie intégrante de la « Brousse ». La « Brousse » désigne les vastes espaces ruraux de l'ouest calédonien formés de paysages plus ouverts, de vastes plaines, de savanes et de collines.
Baie des tortues, Bourail
A 160 km de Nouméa, Bourail est une étape incontournable de l'ouest calédonien. De belles plages et surtout de belles baies parcourues par un sentier de randonnée y sont accessibles.
Paysage de « Brousse » à Bourail
Bourail est la capitale officieuse de la Brousse. A côté des paysages côtiers, les paysages ruraux sont particulièrement typiques de la brousse, avec de vastes pâturages dans un environnement tropical généralement consacré à l'élevage bovin.
Rivière Dumbéa
En se dirigeant vers Nouméa par le nord, on arrive à Dumbéa. La rivière du même nom et son bassin forment une réserve naturelle appréciée par les nouméens.
Pic Malaoui
Le Pic Malaoui est un sommet emblématique aux portes de Nouméa. La vue y embrasse une grande partie du « Grand Nouméa » avec notamment la presqu'île de Nouméa, Dumbéa et le Mont-Dore. Les communes du Grand Nouméa (Nouméa, Mont-Dore, Dumbéa et Païta) regroupent 180 000 habitants et 66% des habitants de la Nouvelle-Calédonie.
Pointe nord
A 450 km et 8 heures de route de Nouméa, la pointe nord est une sorte de « bout du monde » particulièrement serein. Des très belles et très longues plages paisibles sont au rendez-vous.
Questions à Jean-Marc Biehler
Le Routard : Pourquoi avoir choisi cette destination ?
Jean-Marc Biehler : Nous avons choisi cette destination à l'occasion d'un projet « d'expatriation » de quelques années en Nouvelle-Calédonie. L'archipel calédonien a retenu notre attention pour la multiplicité de ses paysages et de ses cultures.
Les paysages varient constamment : étrange et dépaysant maquis minier, forêt tropicale humide, montagnes tropicales, forêts sèches, brousses, savanes et bien sûr l'océan avec sa magnifique barrière de corail.
Sur la côte est et les îles, la culture traditionnelle kanak est très présente et offre de nombreuses possibilités d'échange, dans la Brousse une culture originale de « stockmen » reste vivace évoquant le midwest rural américain. Enfin, à Nouméa les influences asiatiques, polynésiennes et européennes sont très présentes.
Par ailleurs la grande taille de l'île principale est un autre point fort, car elle fait oublier le sentiment d'insularité, par exemple à l'occasion de road trips...
Le Routard : Quel parcours as-tu effectué, comment as-tu organisé ton voyage, combien de temps es-tu resté sur place
Jean-Marc Biehler : Habitant depuis presque une année en Nouvelle-Calédonie nous parcourons « le caillou » lors de nos congés.
Alternativement nous visitons les îles de la Calédonie (Lifou, Maré, Ouvéa ou l'ile des pins) ou parcourons la Grande Terre lors de road trips. En effet la dimension de la Grande Terre est propice à ces escapades en voiture, avec des étapes dans des motels, des gîtes, ou en camping. Le sentiment d'insularité est alors totalement absent et ces étapes permettent de découvrir alternativement des paysages très variés en pratiquant des « randonnées à pied, palmées, ou en canoë »...
Le Routard : As-tu des coups de cœur et des expériences qui t'ont particulièrement marqué et que tu recommanderais ?
Jean-Marc Biehler : La Grande Terre constitue un vaste espace de découvertes et de rencontres. Sans nul doute, ferons nous encore de belles découvertes. Pour l'instant, nous pouvons évoquer dans le désordre les coups de cœur suivants : randonner dans la chaîne centrale sur le GR calédonien nord, parcourir la corniche calédonienne en voiture, se ressourcer dans un gîte ou un camping de la pointe nord ou encore parcourir le parc de la rivière bleue.
Le Routard : Que représente la photographie de voyage pour toi, es-tu photographe professionnel ?
Jean-Marc Biehler : La photographie est depuis longtemps liée à mes voyages. Au début cette pratique constituait surtout un moyen de partager des souvenirs photographiques. Actuellement j'ai l'impression que la photographie de voyage me permet d'être « plus présent ». J'essaye de ne pas avoir de plan de route photographique prédéfini, mais au contraire, de me laisser guider par les émotions ressenties, qui conditionnent alors la sortie du boîtier. La photographie est donc devenue une sorte de catalyseur qui me permet de vivre plus intensément mes voyages.....
Bien entendu il demeure important de pouvoir ensuite partager ces images par différents médias (exposition, site personnel, routard.com...). Je ne suis pas photographe professionnel, cela me permet finalement d'être plus libre en matière de photographie.
Le Routard : As-tu un style photographique particulier ?
Jean-Marc Biehler : Je ne saurais parler de mon style, je suppose qu'il est en constante évolution. Je photographie actuellement principalement les villes et les espaces naturels. Sans vouloir faire passer de message, j'essaie d'avoir des photos « sincères » ne dénaturant pas les lieux traversés en évitant les « clichés ».
Le Routard : Quel équipement photographique emportes-tu en voyage, comment retravailles-tu tes photos au retour ?
Jean-Marc Biehler : Dans ma jeunesse, je transportais un matériel photo conséquent, avec de nombreux et lourds zooms.
Actuellement, je voyage avec un boîtier reflex léger et 2 objectifs légers à focale fixe et courte (28mm et 50mm).
Je n'utilise plus de télé-objectif ou de zoom, cela m'oblige à être mobile et certainement plus attentif à mon environnement en étant à courte distance des scènes photographiés.
A mon retour débute un travail de post-production. Je procède quelquefois à un léger recadrage (sans m'astreindre à un format particulier), puis un léger travail sur la luminosité, le contraste ou la balance des blancs afin de coller à mes souvenirs. Je ne vais pas plus loin, ne souhaitant pas dénaturer l'image.
Plus tard commence l'étape de « l'editing » qui est assez stressante. Il s'agit en effet de sélectionner un pourcentage infime de photos en les portant à la lumière, alors que la grande majorité de la production photographique restera dans l'ombre !
La « grande règle » pour cette dernière étape consiste à faire la sélection bien après le voyage afin d'avoir une vision déconnectée des émotions qui ont accompagné le voyage. Cela permet d'extraire des images plus durables et plus universelles.
Le Routard : Quels conseils pourrais-tu donner à quelqu'un qui voudrait découvrir cette région ?
Jean-Marc Biehler : La découverte de la Nouvelle-Calédonie commence par la découverte de Nouméa. Nouméa est une ville très agréable avec de nombreux loisirs urbains et nautiques, idéalement située pour découvrir le Grand sud calédonien ainsi que de nombreux îlots.
Ensuite il ne faudra pas hésiter à quitter Nouméa, car le véritable dépaysement sera au rendez vous en parcourant la Grande Terre en mode road trip (il existe aussi un réseau de transport en commun assez développé). La Nouvelle-Calédonie se découvre alors lors d'étapes en Brousse, vers la pointe nord ou sur la côte est, notamment lors d'activités de plein air, comme la randonnée, le canoë, ou le PMT...
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