Carte d’identité Surinam

- Superficie : 163 270 km².
- Capitale : Paramaribo, qui regroupe près de la moitié de la population du pays.
- Population : plus de 600 000 habitants (estimation mi-2022).
- Densité : le Surinam est l’un des pays du monde présentant la plus faible densité de population, même si l’essentiel vit en fait sur une étroite bande littorale. Il en va de même en Guyane française.
- Ethnies : les Surinamiens ont des origines très diverses. Les plus nombreux, on ne l’imagine pas forcément, sont les Indiens (d’Inde), venus à l’époque coloniale, qui représentent près de 27 % de la population. Les Marrons (noirs descendant d’esclaves en fuite) sont 21,7 %, les Créoles (métis blanc-noir) 16 %, les Javanais 14 %, les Amérindiens 3,8 %, les Chinois 1,5 %, les Européens 1 %. Les derniers 15 % mélangent un peu tout ça… Un vrai melting-pot !
- Religion : les croyances reflètent plus ou moins les origines ethniques, avec 27 % d’hindous, 25 % de protestants (appartenant surtout à l’église morave), 23 % de catholiques et 20 % de musulmans.
- Langues : néerlandais (langue officielle), sranan tongo, et langues amérindiennes.

- Sites inscrits au Patrimoine mondial de l’Unesco : la réserve naturelle du Surinam central (inscrit en 2000) ; le centre historique de Paramaribo (inscrit en 2002).

- Régime : indépendant des Pays-Bas depuis 1975 seulement, le Surinam est une république.

- Chef de l’État : Chandrikapersad SANTOKHI depuis 2020.

- Institutions et politique : l’unique chambre du Parlement compte 51 sièges de députés, élus à la proportionnelle dans les différentes circonscriptions.

Si beaucoup d’eau est passée sous les ponts depuis l’époque noire de la guerre civile, le pays en porte encore certains stigmates. Ainsi, en 2013, le président Bouterse avait fait adopter une loi d’amnistie lui garantissant – ainsi qu’à son cercle rapproché – l’impunité dans les poursuites dont ils faisaient l’objet pour la torture et l’assassinat de 15 opposants en 1982. L’affaire a été portée par les familles des victimes devant la Commission interaméricaine des droits de l’homme.

Le Surinam a la chance de posséder des gisements d’or et surtout de bauxite qui, avec la production pétrolière naissante, assurent à eux seuls 85 % des exportations et plus ou moins le tiers du budget de l’État. Cette trilogie rend toutefois le pays très dépendant de l’évolution des cours mondiaux des matières premières. La plupart des exploitations d’or (et de bois) sont qui plus est illégales.

Si le gouvernement a réussi un temps à contenir l’inflation en augmentent les impôts et en dévaluant le dollar du Surinam (de 20 %) en 2011, l’embellie n’a été que de courte durée : le taux de croissance n’a eu de cesse de décliner de 2011 à 2016, avant de repartir légèrement à la hausse en 2017.

Malgré un PIB par habitant aux alentours de 4200 USD (2020), une part importante de la population vivrait sous le seuil de pauvreté. La corruption reste endémique, tout comme le trafic de drogue (cocaïne).