Où manger, gastronomie et boissons Surinam

Vous aimez les restaurants ethniques ? Ça tombe bien. Reflet de la diversité culturelle du Surinam, on trouve ici un panel incroyable de cuisines du monde. Il en vient de partout : Inde, Java, Chine, Hollande, sans oublier touches africaines, juives, portugaises, libanaises et même amérindiennes. Mieux encore : au fil du temps, les différents groupes se sont mutuellement influencés donnant naissance à une cuisine melting-pot. Bien sûr, les fast-foods et restos internationaux sont aussi là…

S’il ne fallait citer que quelques plats emblématiques, il s’agirait forcément des rotis (chapatis indiens beurrés, le plus souvent fourrés au poulet-pommes de terre-légumes), du nasi goreng (fried rice) d’origine indonésienne, du bakmi chinois (nouilles de blé au porc en sauce de soja) et de l’incontournable pom. Évoquant une sorte de hachis Parmentier, celui-ci est confectionné avec du taro, un tubercule utilisé à la manière de la pomme de terre, encadrant une couche de poulet sauté à la poêle – une recette créole ou juive, dit-on. Le pom est généralement mangé avec du riz et des haricots rouges, mais certains n’hésitent pas à le glisser tel quel dans un sandwich ou à l’avaler au petit-déj en le tartinant sur du pain… Il n’y a pas d’heure pour le pom !

Outre le nasi goreng, les warung (petits restos) javanais proposent le rituel bami goreng (nouilles sautées au poulet), le pitjil (légumes vapeur dans une sauce cacahuète), la soupe saoto (au poulet, légumes et œuf dur), très parfumée, ou encore le telo, un plat de morue au manioc frit (alias broodje bakkeljauw). Attention, dans la plupart de ces plats, épices, piment (connu ici sous le nom sympathique de « madame Jeanette ») et sambal (pâte de piment) s’invitent généreusement. Côté dessert, il existe toutes sortes de préparations à base de pâte de riz, manioc ou noix de coco.

Les Chinois préparent leurs propres versions des plats de riz et de nouilles frits : nasi et tjauwmin (chow mein). Le chop soi n’est autre que le classique chop suey et les saw paw sont des petits pains fourrés de porc sauce soja sucrée. Autre classique : le moksi meti, un assortiment de viandes rôties de porc et poulet, lard et saucisses, que la plupart des gens mangent avec riz frit ou nouilles.

Côté créole, mentionnons les basiques bruine bonen met rijst, le plat de base riz-haricots rouges ; la soupe bravoe au poisson séché, manioc, patate douce, bananes mûres et autres légumes ; ou encore le her’heri qui tient bien au corps – alignant pommes de terre, patates douces, bananes vertes et manioc bouillis. En forêt, peut-être aurez-vous l’occasion de goûter au typique pepre watra (« eau poivrée »), une soupe de poisson préparée dans un jus de cuisson de manioc.

Sinon, on ne présente plus la cuisine indienne, son caractère principalement végétarien, ses plats particulièrement épicés et ses incontournables effluves de curry… Elle se décline ici avec une touche surinamienne intégrant épices et produits locaux. Pour éviter le feu, commandez un bhoedjel bhaat, un riz frit, qui peut être servi tout simple ou accompagné de viande, de crevettes, de morue…

Côté accompagnements, le riz (cultivé au Surinam) est très présent, de même que le manioc, le taro, les (très longs) haricots-kilomètre (haricots verts chinois), la courge, l’aubergine, le gombo (okra) tendance gélatineux, etc. Sympa aussi : les bakabana, des beignets de bananes plantains (servies avec une sauce cacahuète relevée).

Et pour faire descendre le tout : un bon rhum local ou une bière Pardo !