Santé et sécurité Tibet
Santé
Pour un voyage au Tibet sans souci, il est indispensable d'être en bonne santé. Ceux qui auraient des doutes doivent effectuer un bilan médical avant le départ.
Vaccinations
Toutes les vaccinations universelles sont bien évidemment encore plus utiles au Tibet : diphtérie-tétanos-polio-coqueluche, ROR, hépatite B (répandue au sein de la population), et éventuellement, hépatite A et rage.
Prévoir de consulter 1 mois à l'avance pour une mise à jour complète.
Mal d'altitude
Le principal risque est lié à l'altitude qui entraîne, chez certaines personnes, le mal aigu des montagnes. Lhassa est à 3 650 m d'altitude, si bien que la teneur en oxygène de l'air respiré est réduite des deux tiers. Une bonne partie des voyageurs, qui arrivent directement de la plaine à cette altitude, vont souffrir de maux de tête, d'essoufflement, de nausées, de malaises...
Rien d'inquiétant pour la plupart d'entre eux : il suffira de se ménager, de ne faire aucun effort physique et de ne prévoir aucune excursion pendant les premiers jours, de boire beaucoup (à l'exclusion de boissons alcoolisées), de dormir et surtout de ne pas fumer.
En bref, se laisser vivre et se reposer en attendant que l'acclimatation se fasse naturellement. Ce processus pourrait être accéléré par divers médicaments, par exemple la Coramine-glucose (déconseillé aux diabétiques) ou le Diamox. À voir impérativement avec votre médecin avant de partir. Aussi de nombreux remèdes locaux (MAM se dit acute moutain sickness en anglais) ou du paracétamol.
En cas de forte crise, la seule solution reste de redescendre calmement à un niveau d'altitude un peu moins élevé (au moins 500 m plus bas).
L'oxygénothérapie, qui consiste à respirer un air enrichi en oxygène, disponible un peu partout à Lhassa et dans les villes, en bouteille d'un litre rechargeable, peut apporter un léger confort immédiat, mais ne guérit pas le mal.
Maladies courantes
On a affaire à un pays très pauvre, à l'hygiène très défectueuse, ce qui signifie une présence élevée de toutes les maladies suivantes : diarrhée, hépatite A, fièvre typhoïde, salmonellose et shigellose, amibiase, giardiase et toutes les autres maladies dites « des mains sales ». Il est indispensable de respecter les « précautions universelles ».
Il n'y a pas de paludisme à cette altitude.
Précautions
- Faire attention à l'air froid et poussiéreux qui cause des infections respiratoires. Traiter le moindre rhume avec attention, une simple toux peut empirer rapidement.
- Les rayons du soleil : redoutables à ces altitudes. Apporter une crème solaire à fort indice de protection, un baume pour les lèvres, des lunettes de montagne et un chapeau.
- Les chiens : nous vous recommandons d'être extrêmement vigilant avec eux, souvent à demi sauvages et imprévisibles. Évitez-les autant que possible, les morsures sont courantes, la rage également.
- Enfin, à ceux qui portent des lentilles, nous conseillons d'opter plutôt pour des lunettes, en raison de la poussière, de la sécheresse et du vent.
Si les hôpitaux des grandes villes sont acceptables pour les petits pépins (notamment l'hôpital militaire de Lhassa ; essayez d'être accompagné d'un interprète), en cas de coup dur, mieux vaut soit se faire rapatrier (encore faut-il être en mesure de supporter le long voyage de retour), soit se faire acheminer vers une capitale asiatique plus proche : Bangkok, Hong Kong ou Singapour.
Permis d'entrée et conditions de circulation
Le Public Security Bureau, PSB, s'occupe de toutes les formalités concernant les permis et prolongation de visas. Les agences de voyage de Lhassa servent d'intermédiaires obligatoires à toute démarche en vue d'obtenir des permis. DaForeign Affairs (le département qui s'occupe des touristes). C'est également là que vous ferez constater des pertes ou vols.
Les travel permits
Venant compléter le permis d'entrée et de circulation en « Région autonome », certaines villes nécessitent une autorisation supplémentaire. Ce document est délivré par l'agence qui vous a fourni le permis d'entrée et de circulation en « Région autonome ». C'est elle votre point de référence (ou son réceptif au Tibet, si l'agence est en Chine ou ailleurs).
Cette réglementation pourrait évoluer, car la Chine se doit de respecter un principe induit par son adhésion à l'Organisation mondiale du commerce, en l'occurrence celui de permettre aux visiteurs de voyager librement dans son pays. Or si le Tibet, c'est la Chine... Mais ce changement tant attendu est repoussé continuellement.
En « période de tension », l'accès à certaines zones, même muni de permis, peut être refusé.
La situation pouvant évoluer à tout moment, il est indispensable de se renseigner avant le départ sur les conditions d'accès aux régions que vous souhaitez visiter.
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