Mandelieu-la-Napoule et le Tanneron, au pays du mimosa

Randonner dans la plus grande forêt de mimosa d’Europe

C’est l’un des meilleurs spots de la Côte d’Azur, entre Cannes et l’Estérel, pour admirer la floraison du mimosa. Sur les hauteurs de Mandelieu-la-Napoule, des sentiers de randonnée sillonnent la plus grande forêt de mimosa d’Europe, dans le massif du Tanneron. Le secteur le plus connu, et le plus fréquenté (il y a foule, certains jours) est celui du Grand Duc.

Pour s’y rendre depuis le centre-ville de Mandelieu, suivez les panneaux « Tanneron », prenez le bd Paul-Tarascon, et garez-vous sur le parking. Après avoir marché sur un large sentier, vous arriverez à la croisée des chemins où vous pourrez choisir votre boucle. On peut aussi rejoindre la forêt du Grand Duc depuis Capitou, via le GR51.

Beaucoup plus confidentiel est le parc de la Vernède, sur les hauteurs de Capitou, le quartier historique des mimosistes. Pour vous engager sur le sentier qui surplombe le vallon de la Vernède, il faut emprunter le chemin des Lavandes. Plus on monte, plus on découvre de jolis points de vue sur la mer, avec au premier plan des mimosas en fleur et des eucalyptus, dont les senteurs se mêlent harmonieusement. Le secteur est aussi fréquenté par des as du VTT.

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En randonnant avec un guide, vous ferez le plein d’infos sur la géologie, la culture du mimosa et ses différents usages (cosmétiques, culinaires…). Vous pouvez faire appel à Maddy Polomeni ou à Philippe Dejoux (rens. à l’office du tourisme de Mandelieu).

L’arboretum de Mandelieu : pour tout savoir sur le mimosa

C’est, logiquement, à Capitou, que la mairie de Mandelieu a choisi de créer un arboretum de mimosa.

Le parc Emmanuelle de Marande (en accès libre) accueille aussi bien les familles que les amoureux de la petite fleur jaune. Une collection d’une centaine d’espèces de mimosas y a été plantée, et des panneaux ont été installés, distillant une mine d’infos sur cette plante appartenant à la famille des acacias.

On apprend ainsi que c’est un certain Gilbert Nabonnand, botaniste et paysagiste de son état, qui a lancé la mode du mimosa au 19^e siècle. Ayant reçu en 1860 un plant d’Acacia dealbata, il a eu la bonne surprise de le voir fleurir l’hiver suivant et a décidé d’en importer une centaine d’Australie.

On découvre aussi l’histoire des mimosistes et leur savoir-faire. Des panneaux sont aussi consacrés à la Fête du mimosa de 1931 à 2021, et à la Confrérie du Mimosa, créée en 1999. Une bonne introduction avant d’aller se balader dans le Tanneron.

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Dans le joli salon de thé de L’Oasis (6, rue Jean-Honoré-Carle), dégustez le macaron au mimosa ou la tartelette mimosa du chef Mathieu Marchand. Une édition limitée (cette année du 15 au 27 février).

Aller à la rencontre des mimosistes

Si, au début du 20^e siècle, la commune de Mandelieu-la-Napoule comptait 80 exploitants de mimosa, presque tous à Capitou, le métier est aujourd’hui en voie de disparition. Sur Capitou, seules quatre familles d’horticulteurs cultivent encore l’« or jaune de la Côte d’Azur », qu’ils associent à l’eucalyptus.

D’autres sont installées ailleurs sur le massif du Tanneron, comme la famille Reynaud (à Pégomas), qui exploite le mimosa depuis trois générations, ou la famille Vial (à Tanneron), qui vend aussi du miel dans sa boutique.

Si vous souhaitez acheter un bouquet ou envoyer du mimosa à un proche, n’hésitez pas le faire directement chez les horticulteurs. Certains proposent des visites de l’exploitation. L’occasion de découvrir les étapes de la production, de la cueillette à l’expédition, en passant par le forçage (la forcerie étant la chambre où l’on fait fleurir le mimosa). Un conseil : appelez avant de passer.

Le + de routard.com :

Offrez-vous une virée en 2 CV avec la sympathique Mademoiselle Riviera, qui vous emmènera sur les petites routes bordées de mimosa et vous concoctera un programme selon vos envies (rencontre avec un mimosiste, dégustation de produits locaux, comme le « Mimoncello », etc.). 270 € la demi-journée pour 2 personnes.

Mandelieu-la-Napoule, la vie de château

Entre deux balades dans les forêts de mimosa, n’hésitez pas à aller visiter le château de la Napoule, l’emblème de la ville. En hiver, il n’est ouvert que le vendredi après-midi, mais à partir d’avril, il est beaucoup plus accessible.

L’ancienne forteresse médiévale, tombée en ruine, fut rachetée en 1918 par un couple d’Américains fortunés et esthètes, Henry et Marie Clews, qui l’ont restaurée et en ont fait un lieu à leur image, dédié aux arts. Aujourd’hui, il est géré par une fondation américaine et accueille des artistes internationaux en résidence. Les sculptures d’Henry y sont exposées et de la terrasse, on profite d’une vue imprenable sur la mer et les îles de Lérins.

Dans un autre genre, il est fort agréable d’aller se promener du côté des berges de Siagne, le fleuve qui traverse la ville jusqu’à la mer, le must étant de louer un bateau électrique (chez Au Fil de l’eau) pour explorer ses méandres (à noter que l’un d’entre eux bénéficie d’un accès PMR).

Le + de routard.com :

Sur les berges de Siagne, posez-vous en terrasse dans l’une des trois guinguettes installées au bord de l’eau pour boire un verre ou grignoter un morceau.