Tanzanie, à l'ombre du Kilimandjaro
Victoria, la grande bleue d’Afrique
Au nord du pays, le majestueux lac Victoria. Voir l’autre rive ? N’y pensez même pas ! Trois cents kilomètres d’une grande étendue bleue, de la taille de l’Irlande, nous en séparent. Avec ses 68 000 km², Victoria est le roi des lacs africains. Et le second au monde, après le lac Supérieur en Amérique du Nord.
Baptisé Victoria par les explorateurs anglais du XIXe siècle, en honneur de leur reine, le lac fait travailler 200 000 pêcheurs chaque jour. Les ressources halieutiques, dont la perche du Nil rendue tristement célèbre par le film Le cauchemar de Darwin, sont surexploitées. Mais des politiques d’aménagement ont été mises en place, et selon de derniers relevés, les stocks du lac remontent.
Les plages, elles, arborent un sable blanc digne de l’océan Indien. Le tourisme décolle sur les bords du lac. On ne compte plus les constructions d’hôtels. A Mwanza, le grand port tanzanien du lac Victoria, une poussée subite de buildings étonne le voyageur. Et, à l’écart du tumulte urbain, des plages paisibles offrent la possibilité d’une baignade. Attention toutefois, car les hippopotames, comme les crocodiles, parcourent les eaux du lac…
Pour naviguer sur le lac, il faut prendre le bateau - Victoria, évidemment ! - qui relie Mwanza à Bukoba, au nord sur la rive ouest. Le rythme est immuable avec un départ à 21 heures et une arrivée à 6 heures le lendemain. En 1996, le ferry MV Bukoba coulait, entrainant par les fonds plus de 500 passagers. La catastrophe hante encore tous les esprits.
Texte : Arnaud Bebien
Mise en ligne :