Route 66 : road trip aux États-Unis

Route 66 : road trip aux États-Unis
Route 66 © Corinne Bomont - stock.adobe.com

Un road trip sur la Route 66 ? C’est le rêve du routard qui sommeille en chacun de nous… Anne-Sophie, une jeune journaliste française, a réalisé ce fantasme de baroudeur : traverser les States d’est en ouest, en empruntant cette mythique Route 66.

Motels, diners, stations-service rétro, villages fantômes rescapés de la ruée vers l’or, grands espaces et décors de western… Mais aussi des villes et des lieux immortalisés par la musique et le cinéma : Chicago, Saint-Louis, Santa Fe, Santa Monica.

Et, au cours du périple, une surprise : ce long ruban d'asphalte convoité par les routards du monde entier est, en fait, dilué en plusieurs routes et autoroutes, tel un patrimoine en danger de disparition. Que reste-t-il de la Route 66 aujourd'hui ? Comment peut-on la parcourir ? Et quels sont les hauts lieux de la Route 66 ?

Réponses dans ce voyage de plus de 3 600 km en voiture, au cœur de l’Amérique. On the Road Again

La Route 66, ce long ruban d’asphalte

La Route 66, ce long ruban d’asphalte
Route 66 © marcorubino - Adobe Stock

La ruée vers l’or, les cow-boys et les indiens, les beatniks, les hippies, la Harley… Un bric-à-brac rétro rythmé par les motels, les diners, les stations hors-service, les villes fantômes et les mégalopoles tentaculaires. La Route 66, itinéraire mythique reliant Chicago à Los Angeles, c’est un peu tout ça à la fois.

Cette route têtue ne craint pas les lignes droites sur des dizaines de kilomètres, s’élançant à la conquête de l’Ouest et des grands espaces, tantôt verdoyants, tantôt arides. Des paysages époustouflants qui ont séduit le cinéma (Easy Rider, Bagdad Café, Thelma et Louise…) et la littérature (Sur la Route, Les Raisins de la colère).

Rebaptisée « Main Street of America » ou « Mother Road » par John Steinbeck, la Route 66 déroule son ruban d’asphalte sur plus de 3 670 km. Elle traverse huit États (Illinois, Missouri, Kansas, Oklahoma, Texas, Nouveau-Mexique, Arizona, Californie) et trois fuseaux horaires.

Un jeu de piste

Un jeu de piste
© Nicola Del Mutolo - Fotolia

Aujourd’hui, parcourir la Route 66 relève du jeu de piste. Depuis le 27 juin 1986, celle qui fut la première route à traverser les États-Unis coast to coast a été rayée des cartes, supplantée par cinq autoroutes.

Elle n’est désormais plus qu’une suite de petites routes peu fréquentées, changeant de nom à chaque carrefour. Se muant parfois en simple route de service pour la quatre voies. Mais 85 % du tracé originel est encore praticable.

La 66 aura vécu à peine soixante ans, même si son mythe se refuse à mourir. Certains villages ont été désertés et des milliers de commerces ont dû éteindre leurs néons.

Tout au long du trajet, une signalétique a été mise en place par des associations locales, et on voit parfois encore les légendaires écussons sur le sol. Aujourd’hui, la 66 est un véritable musée à ciel ouvert. Plus qu’une route, une destination en soi.

De Chicago à St Louis : premiers miles sur la Mother Road

De Chicago à St Louis : premiers miles sur la Mother Road
Chicago © Rick - Fotolia

C’est au cœur de Chicago, à l’angle d’Adams Street et de Michigan Avenue, que démarre discrètement la Route 66. Seul un modeste panneau se donne la peine d’indiquer le début de cet itinéraire mythique.

Première halte obligatoire, quelques blocks plus loin, le Lou Mitchell’s Diner, véritable institution de la 66, où femmes et enfants sont gratifiés de « milk duds», une sorte de beignets, avant même d’avoir été installés à table. Ensuite, direction Cicero, l’ancien fief d’Al Capone, au sud de la ville.

Sur la route, on traque fébrilement les vestiges des grandes heures de la 66. Le premier est un hot dog géant, qui sera suivi un peu plus loin par le Gemini Giant du Launching Café, puis par les statues du Polka Dot Drive In (Marylin, les Blues Brothers…). Dans les années 50, il fallait rivaliser d’imagination pour attirer les voyageurs. En Illinois, la Route 66, qui ondule entre les plaines fertiles arrosées par le Mississippi et l’Ohio, est très bien fléchée.

Après, un court stop à Funks Grove, où nous achetons du sirop d’érable à la délicieuse Glada, nous voilà repartis pour Springfield, que nous atteignons à la tombée de la nuit. Le moment idéal pour tester son cinéma drive-in rénové. On éteint les phares, on se branche sur la fréquence 93.5 pour avoir le son, il ne reste plus qu’à attaquer les nachos !

La journée suivante commence sur les chapeaux de roue avec une visite de l’ancien Capitole et de la maison d’Abraham Lincoln, à Springfield, avant de serpenter entre les champs de maïs. Après quelques détours involontaires, nous découvrons enfin le Chain of Rock Bridge, désormais réservé aux piétons. Là, de l’autre côté du Mississippi, s’élève la Gateway Arch (photo), symbole de Saint-Louis, avec ses 192 m de haut.

De St. Louis à Joplin : à travers les plaines du Missouri

De St. Louis à Joplin : à travers les plaines du Missouri
Devil's Elbow Bridge © rpm1604 - stock.adobe.com

Hormis les irrésistibles glaces de Ted Drewes et la Gateway Arch, qui offre un panorama imprenable sur la ville, St. Louis ne présente guère d’intérêt. Nous filons vers Cuba, Missouri et ses étonnantes fresques murales. L’enseigne vintage du Wagon Wheel Motel, avec ses bungalows en pierre locale, nous fait de l’œil. Nous y passons la nuit.

Au petit matin, entre fermes et pâturages, la deux voies cesse de coller à l’autoroute, comme elle le fait malheureusement sur une bonne partie du trajet. Sur ce tronçon bucolique, on goûte enfin au délicieux frisson de l’échappée sauvage. En revanche, en ville, déception : les diners rétro et les motels fifties sont souvent coincés entre un McDo et un Taco Bell.

À Rolla, halte au Totem Pole Trading Post. Cette station-service, qui a changé trois fois d’emplacement depuis sa création en 1933, ne délivre plus d’essence, mais s’est muée en boutique de souvenirs/brocante.

Un peu plus loin, nous passons sans encombre le Devil’s Elbow (coude du diable), un pont en métal blotti dans le massif des Ozarks, tristement célèbre pour ses accidents mortels. La route, qui ondule inlassablement, finirait presque par nous bercer…

Gary Turner nous tire de notre méditation. Véritable légende de la route, cet ancien chauffeur routier à la dégaine de vieux loup de mer a choisi de vivre sa retraite en bord de route, à Paris Spring, où il a reconstruit à l’identique une station-service Sinclair.

Gary nous conseille de faire un petit détour par Red Oak 2. Une reproduction du village abandonné de Red Oak, que l’on doit à un riche excentrique. Lui seul habite dans la copie conforme de sa bourgade natale. L’endroit, désertique et surréaliste, donne la chair de poule. Avant d’atteindre Joplin, nous traversons Carthage, dont le drive in attire toujours les foules.

De Joplin à Amarillo : la découverte du Wild West

De Joplin à Amarillo : la découverte du Wild West
Tulsa © 4kclips - stock.adobe.com

Ce matin-là, Joplin, dévasté quelques mois plus tôt par une tornade, offre un paysage de fin du monde. Bientôt le Kansas... Avec à peine 20 km d’asphalte estampillé, la 66 ne fait qu’effleurer cet État, véritable porte d’entrée des grandes plaines.

Plus loin, des bikers, bandanas au vent, cassent la croûte dans le snack 4 Women on the Route. Nous filons jusqu’à la baleine de Catoosa, en Oklahoma, un ancien centre aquatique. Pour se réconforter, on s’offre un stop calorique, assis sur les poufs en skaï rouge du Tally’s Café.

Tulsa, assombrie par l’orage, n’est guère engageante. À la sortie de l’agglomération, la route se perd dans la campagne, loin de l’autoroute. Voici la 66 telle qu’on se l’était imaginée, bordée d’un sol rougeoyant, partant à la conquête d’un horizon qui ne termine jamais.

La journée du lendemain commence par une visite de Clinton, dont le seul intérêt est le musée de la Route 66. Puis nous attaquons la Panhandale, étroite région texane traversée par la 66. Des ranchs à perte de vue et des troupeaux posés au bord de mares ocre.

En chemin, alors que le soleil couchant nous éblouit (un inconvénient lorsque l’on parcourt la 66 d’est en ouest), nous croisons plusieurs villages fantômes. Avant la nuit, nous découvrons le surprenant Cadillac Ranch, situé à l’ouest d’Amarillo. Dix modèles de Cadillac à demi-enterrées par l’avant, couvertes de graffiti. Drôle de cimetière…

La soirée s’achève dans l’inimitable hôtel-restaurant Big Texan Ranch. Ici, tout est gargantuesque : la salle, la déco 100 % cow-boy, les portions, et sa fameuse offre : celui qui termine un steak de 2 kilos en moins d’une heure se voit offrir le repas… à condition qu’il l’ingurgite sur une estrade devant toute la salle !

D’Amarillo à Santa Fe : les hauts plateaux du Nouveau-Mexique

D’Amarillo à Santa Fe : les hauts plateaux du Nouveau-Mexique
Santa Fe © SeanPavonePhoto - stock.adobe.com

À Amarillo, santiags et Stetson sont de rigueur. Deux fois par semaine, les éleveurs de la région se donnent rendez-vous au Western Stock Yards, l’un des plus grands marchés aux bestiaux au monde. Le bétail, les chevaux et même les lapins y sont vendus aux enchères.

Dans la salle, le commissaire-priseur, chemise à carreau sur les épaules et Stetson vissé sur le crâne, parle à une vitesse telle qu’il semble fredonner. Un numéro bien rodé, scandé par les offres des acheteurs. On s’offre un petit détour par les boutiques d’antiquités, puis on file vers le Nouveau-Mexique.

Avant de passer la frontière, une petite halte au Mid-Point Cafe, à Adrian, s’impose. Nous voici déjà à mi-chemin. Les plaines brûlées du Texas font place aux grandes prairies plantées d’arbustes desquelles surgissent des mesas.

Nous arrivons relativement vite à Tucumcari, et ce malgré l’emprunt, involontaire, d’un tronçon non goudronné de la 66. La ville abrite quelques superbes motels d’origine, joliment restaurés, comme le Blue Swallow Motel.

À Santa Rosa aussi, de nombreuses enseignes vintage illuminent le ciel d’orage. De là, on pourrait couper et rejoindre directement Albuquerque. Mais l’itinéraire d’origine de la 66 impose un détour par Santa Fe et ses constructions en adobe, des briques en terre brute.

Capitale du Nouveau-Mexique, Santa Fe est aussi la plus vieille ville de l’Ouest, puisque ses origines remontent à 1610. Après avoir été longtemps un carrefour marchand, elle doit son salut au tourisme. Ses rues bordées de maisons dans le style du pueblo espagnol et de boutiques de poteries, mocassins et bijoux, invitent à la flânerie.

De Santa Fe à Williams : aux portes du Grand Canyon

De Santa Fe à Williams : aux portes du Grand Canyon
Petrified Forest © Laurens - stock.adobe.com

Au Nouveau-Mexique, la Route 66 se fait envoûtante. La voilà, ondulant entre les mesas et les villages fantômes, seule, loin de l’autoroute, narguant l’immensité des plaines. Ne déviant pas d’un iota, elle traverse Albuquerque d’est en ouest, sur plus de 30 km, sans broncher.

Dans cette ville, elle prend le nom de Central Avenue. Autrefois, plus de 100 motels y alignaient leurs néons. On peut encore observer quelques enseignes vintage. Certaines indiquent même la présence d’un établissement disparu. Nous dépassons également quelques superbes bâtiments Art déco, comme le théâtre KiMo.

La journée se termine à Gallup, au El Rancho Hotel. À l’intérieur, l’entrée monumentale à la déco estampillée Far West donne le ton. L’établissement a ouvert dans les années 30 pour accueillir le tout Hollywood qui venait tourner les scènes extérieures des westerns dans les environs. En témoigne d’ailleurs la ribambelle de photos dédicacées qui recouvrent les murs.

Le lendemain, la route nous plonge dans un décor de film. Painted Desert (le désert peint) entre en scène avec ses vallons couleur rouille qui cèdent la place à des monticules dont les tons tirent sur le bleu : les blue mesas. Une palette de couleurs que le soleil fait évoluer selon les heures de la journée.

Ces paysages lunaires conduisent à Petrified Forest (la Forêt Pétrifiée) dont les troncs, datant du trias, se sont transformés en pierre. Mais pas question d’emporter discrètement un rondin pour l’exposer sur la cheminée, les rangers veillent.

Plus loin, nous préférons laisser derrière nous le fameux Meteor Crater, où une météorite s’est écrasée il y a plus de 50 000 ans, pour filer vers Williams. En route, décor de thriller à Two Guns, un minuscule village déserté et barricadé, près duquel s’élèvent les vestiges d’un ancien zoo.

De Williams à Santa Monica : au bout de la route, la plage

De Williams à Santa Monica : au bout de la route, la plage
Williams © jcg_oida - stock.adobe.com

Dernière ville contournée par l’autoroute I-40, Williams doit son salut à la proximité du Grand Canyon et à sa gare, qui y mène directement (à condition de réserver plusieurs mois à l’avance). La ville met le paquet pour retenir le touriste. Diners, fontaines de soda et boutiques de souvenirs donnent des airs de Disneyland à cette petite ville d’Arizona.

À Seligman, on applique la même recette, jusqu’à peindre des yeux sur les vieilles voitures en hommage au dessin animé Cars. Une ambiance potache, certes surjouée, mais divertissante.

À Kingman, halte déjeuner chez Mr D’Z Diner. Tout y est : les fauteuils en skaï, le jukebox, les affiches fifties au mur et la serveuse aux joues roses. Un burger-frites plus tard, la 66 se perd dans un décor de western. Le ruban d’asphalte serpente entre les collines arides.

Au milieu de nulle part, surgit la ville d’Oatman, où des ânes en vadrouille ont depuis longtemps remplacé les chercheurs d’or. Un décor à la Lucky Luke : tout est en bois, du saloon à la poste. Le coin est désert, mais les habitants ont le sens du show. Deux fois par jour, la rue principale est le théâtre d’un duel avec des balles à blanc. Kitsch mais efficace. Un dernier coup d’œil aux ânes, et voici la Californie.

Première ville traversée : Needles, où mieux vaut faire le plein, car il n’y a pas de station avant Ludlow, à 150 km. Los Angeles déploie ses tentacules après une dernière halte au fameux Bagdad Café de Newberry Springs, qui a servi de décor au film. La Route 66, qui devient l’autoroute I-15, perd toute saveur.

Contrairement à la légende, elle ne se termine pas sur la plage de Santa Monica, mais juste avant, au croisement d’Olympic et Lincoln Boulevard… sans le moindre petit panneau. Mais que cela ne vous empêche pas d’aller tremper vos orteils dans le Pacifique, avec la satisfaction d’être allés « jusqu’au bout de la route ».

Les échappées qui valent le détour

Les échappées qui valent le détour
Grand Canyon © huci - Adobe Stock

Le tracé de la Route 66 oublie quelques attractions qui, pourtant, méritent que l’on fasse quelques infidélités à la Mother Road.

Branson, Missouri

Avec ses cinquante théâtres offrant de multiples spectacles, ses restaurants et ses dix musées, Branson est un peu le Broadway du Middle-West. Niché au cœur du massif des Ozarks, la ville mise tout sur le divertissement !

Le Grand Canyon

Impossible de passer la ville de Williams sans céder à la tentation de parcourir les quelque cent kilomètres qui la séparent de la rive sud du Grand Canyon. Cette merveille géologique aux proportions gigantesques, puisqu’elle s’étend sur 450 km de long, offre un spectacle saisissant.

Les grands parcs nationaux de l’Ouest

Glen Canyon, Canyon de Chelly, Arch Canyon, Monument Valley, la Route 66 ne passe par aucun de ces grands parcs, mais les voyageurs disposant de plus de trois semaines pour la parcourir peuvent aisément se permettre un petit détour. À voir aussi, Antelope Canyon, à côté de Page au bord du lac Powell, un canyon sous-terrain dans lequel l’eau a creusé d’incroyables volutes orangées.

Las Vegas, Nevada

L’excentrique cité du jeu ne se trouve pas non plus sur la Route 66. Mais l’extravagance architecturale de cette oasis perdue au milieu de nulle part, ses casinos, ses chapelles pour mariage express, et son sens de la démesure valent bien les 200 km qui la séparent de la Main Street of America.

Sedona, Arizona

Moins connue que le Grand Canyon, la ville de Sedona accueille pourtant presque autant de visiteurs, soit 3,5 millions de personnes chaque année. Blottie dans Verde Valley, au pied des « Red Rocks », cette ville à l’esprit New Age et très appréciée par les bobos californiens se niche dans un cadre exceptionnel.

Les attractions à ne pas manquer

Les attractions à ne pas manquer
Cadillac Ranch © evenfh - shutterstock

Route 66 Twin Drive-In Theatre , Springfield, Illinois

Avec ses deux écrans extérieurs, ce drive-in réhabilité vous replonge instantanément dans une ambiance fifties. Pour le son, on se branche sur la fréquence 93.5 et pour l’expérience complète : on s’offre une glace ou des nachos dans son snack retro.

Chain of Rock Bridge, Saint Louis, Missouri

Fermé à la circulation depuis 1968, ce pont métallique inauguré en 1929 est toutefois ouvert aux piétons, qui peuvent se promener sur ses 1 600 mètres. Sa particularité : un virage à 22° dû à des problèmes lors de sa construction et qui a par la suite causé de nombreux accidents. Mieux vaut éviter le côté Missouri, mal fréquenté.

Route 66 Museum, Clinton, Missouri (photo)

Les musées à la gloire de la 66 ne manquent pas sur le trajet, mais s’il n’y en avait qu’un à visiter, ce serait celui-ci. Ses reconstitutions particulièrement réussies vous font revivre l’histoire de la route. En sortant, on s’offre un Coca au Valentine Diner, autrefois situé au Texas, mais transporté et reconstitué à côté du musée.

Cadillac Ranch à Amarillo, Texas

Conçu en 1974 par le collectif d’artistes Ant Farm à la demande d’un milliardaire Texan, le Cadillac Ranch retrace l’évolution de la ligne de la marque entre 1949 à 1963. Dix modèles de Cadillac, parfaitement alignées, plantées dans le sol par l’avant, trônent au milieu d’une prairie aride. Seul bémol, le sol jonché de bombes de peintures, chaque touriste y allant de son graffiti sur les carrosseries.

Painted Desert & Petrified Forest, Arizona

La route ne fait que traverser ces deux parcs, alors on n’hésite pas à perdre un peu de temps en route en parcourant la boucle qui permet de profiter un peu plus longtemps du spectacle.

Les ânes d'Oatman, Arizona

Cette petite ville touristique a la particularité de laisser ses ânes se balader en liberté. Comme eux, on flâne dans la rue principale bordée de restaurants, de saloons et de boutiques de souvenirs dans un style résolument Far-West.

Fiche pratique

Pour préparer votre séjour, consultez notre fiche Etats-Unis.

Comment y aller ? Vols directs vers Chicago et Los Angeles avec Air France, Delta et United.

Quand y aller ?

Juin et septembre sont probablement les mois les plus propices, sachant qu’en juillet et en août, il fait plus de 40 °C sur une bonne partie du trajet et les tarifs sont plus élevés. L’hiver, dans certains états, la route est impraticable.

Dans quel sens faut-il la parcourir ?

Le sens privilégié est d’est en ouest. Toutefois, faire le trajet dans l’autre sens peut aussi avoir ses avantages, notamment concernant le prix de location de la voiture.

Combien de temps faut-il prévoir ?

Minimum trois semaines si on veut la parcourir sans trop se presser. Il faut savoir que sur la Route 66, la vitesse est limitée à 80-90 km/h en dehors des agglomérations. On peut prévoir 7 heures de route en moyenne par jour, soit 250 miles (400 km).

Comment retrouver l’ancien tracé ?

Notre meilleur allié pour la suivre sans se perdre fut sans aucun doute le EZ66 Guide for Travelers de Jerry McClanahan, publié par la National Historic Route 66 Federation.

Quel type de voiture louer ?

On rêve tous de la parcourir en Ford Mustang décapotable, mais l’idéal est de louer une voiture de type SUV, dotée de la climatisation, au risque sinon de trouver la route très longue. Autre option, pour les fans de moto : la Harley Davidson.

Bon à savoir : les loueurs vous factureront un supplément "one way". Comptez au moins 500 $.

Les motels typiques

- Wagon Wheel Motel, 901 East Washington Street, Cuba, Missouri. À partir de 40 $ la chambre.
- Munger Moss Motel, 1336 Route 66, I-40 sortie 130, Lebanon, Missouri. À partir de 35 $ la chambre.
- Desert Hills Motel, 5220 E. 11th Street, Tulsa, Oklahoma. À partir de 35 $ la chambre.
- Blue Swallow Motel, 915 E. Route 66 Boulevard, I-40 sortie 335, Tucumcari, Nouveau-Mexique. À partir de 89 $ la chambre.
- Historic Route 66 Motel, 500 West Route 66, Seligman, Arizona. À partir de 59 $ la chambre.
- Wigwam Motel, 2728 W. Foothill Boulevard, San Bernardino, California. À partir de 70 $ la chambre.

Les diners à l’ancienne

- Lou Mitchell’s , 565 W. Jackson & Jefferson, Chicago, Illinois.
- The Ariston Café South Historic Route 66, I-55, Sortie 145, Litchfield, Illinois.
- Tally’s Café , 1102 South Yale, Tulsa, Oklahoma.
- MidPoint Café, RR 66, Adrian, Texas.
- Twister 50’s Soda Fountain, 417 E. Route 66, Williams, Arizona.
- Snow Cap Diner, Main Street, Seligman, Arizona.
- Mr. D’z Route 66 Diner, 105 E. Andy Devine Avenue, Kingman, Arizona

 

Road Trips : 40 itinéraires sur les plus belles routes du monde

Road Trips : 40 itinéraires sur les plus belles routes du monde, 312 pages, 29.90 €

 

Texte : Anne-Sophie Michat

Mise en ligne :

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