Les chemins de Compostelle

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On parcourt les chemins de Compostelle à pied, à vélo, à cheval, voire en bateau. En plusieurs courts séjours ou sur plusieurs semaines, à son rythme. Les touristes en voiture, malgré l'intérêt des visites culturelles, ne connaîtront pas la victoire sur la fatigue du corps, l'approche lente de la marche pour atteindre la superbe église ou la petite chapelle, le sentiment profond qui envahit le pèlerin pas après pas, les retrouvailles du soir à l'auberge ou à l'hospice, les rencontres qui font des amitiés durables…

Il était une fois Santiago

An 44 : une barque de pierre flotte mystérieusement vers la plage d'El Padrón, à l'extrémité occidentale de la Galice espagnole. Elle porte les restes martyrisés de saint Jacques-le-Majeur, celui que l'on voit près du Christ sur les tableaux de la Cène. Saint Jacques sera enterré au champ des étoiles, « campus stellae »pour Compostelle. 

Bientôt les miracles se succèdent. Une basilique est construite à Santiago de Compostela. Saint Jacques apparaît en rêve à l'empereur Charlemagne et lui ordonne de reprendre les terres conquises par les musulmans. 

Légendes et récits des hauts faits de chevalerie, dont l'épopée de Roland à Roncevaux, ne manquent pas pour accompagner ceux de Jacques, lui-même apparaissant sur un cheval blanc lors de la bataille de Clavijo contre les Sarrasins. Il sera surnommé le « Matamoros », le tueur de Maures.

Au Moyen Age, le pèlerinage prend une ampleur sans précédent. Les Jacquets se pressent sur les routes dangereuses, cherchant des gués, priant pour des grâces. Ils seront près d'un demi-million par an à arpenter les chemins où se glissent les voleurs, déguisés en « coquillards » donnant leur nom plus tard à la coquille ou faute d'imprimerie. 

En 1130, un petit moine poitevin, Aymeric Picaud, décrit les chemins dans le Codex Calixtinus. Ce sera le début des grands itinéraires qui draineront tous les pèlerins des pays de l'Europe catholique. 

Pour le plus grand nombre, venus du Nord, de l'Oural, d'Écosse, de la Scandinavie, ils se rejoignent en France. Ceux d'Italie longent les Pyrénées. Ceux de la Méditerranée viennent du sud de l'Espagne et du Portugal. Le pèlerinage de Compostelle est classé premier au hit-parade des grands pèlerinages médiévaux. Les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle sont inscrits au Patrimoine mondial de l'Unesco, tant en France qu'en Espagne.

Les itinéraires en France et en Espagne

Les itinéraires en France et en Espagne
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Les itinéraires en France

Si le maillage des chemins de Compostelle prend une amplitude européenne, ces itinéraires sont fondés sur quatre chemins historiques définis par notre petit moine, au XIIe siècle, pour franchir les Pyrénées. 

Les trois premiers se réunissent à Ostabat, village du pays Basque :
- la via Turonensis (885 km), depuis le Nord, la tour Saint-Jacques à Paris, les tours et les églises romanes du Poitou-Charentes. 
- la via Lemovicensis (800 km), depuis la basilique de Vézelay, par Saint-Léonard-de-Noblat et Limoges. 
- la via Podensis (730 km) depuis le Puy-en-Velay et sa Vierge noire, par le trésor de Conques, le cloître de Moissac et le pont Valentré à Cahors.

Ces trois chemins historiques se rejoignent alors pour franchir les Pyrénées vers Saint-Jean-Pied-de-Port et Roncevaux

Le quatrième chemin, ou via Tolosana (525 km, GR 653) depuis Arles, le portail roman de Saint-Gilles-du-Gard et Toulouse, franchit les Pyrénées au col du Somport où son parcours est actuellement menacé par l'activité du nouveau tunnel routier. Il rejoint les trois autres à Puente la Reina, en Navarre espagnole. 

Ces quatre chemins deviennent alors le Camino Francés, unique voie vers Santiago. C'est un peu compliqué, mais déjà simplifié quand on sait que chaque pèlerin suivait le chemin le plus facile selon les saisons et les rares ponts existants ou faisait un détour par telle église renommée pour ses grâces… C'est d'ailleurs pour cette raison que nombre d'acteurs du tourisme profitent de la situation pour vanter leur site « sur le chemin de Compostelle »… Mais après tout, quelle importance ? 

Le cinquième chemin, la Voie des Piémonts (GR78), relie Carcassonne à Saint-Jean-Pied-de -Port par Lourdes et Oloron-Sainte-Marie.

Tout au long de ces trajets, les cathédrales et leurs trésors, les églises et les monuments, les statues de Saint-Jacques, reconnaissable à sa coquille sur son chapeau, et les calvaires marquent l'incroyable ferveur des pèlerins de toujours. Attention ! Ne confondez pas saint Jacques, devenu patron des chapeliers, avec saint Roch, également habillé en pèlerin, mais qui présente son genou malade à un chien…

Le Camino Francés en Espagne

Les quatre voies françaises de Compostelle se réunissent à Puente la Reina, en Espagne. De là, un unique chemin, le « Camino real Francés » (735 km), se dirige alors vers Santiago où la coquille de saint Jacques récompense le randonneur qui aura évité de la mettre autour du cou, dès le départ.

En Navarre, Aragon et Rioja

Les quelque 70 km entre Roncevaux et Puente la Reina, via Pampelune, permettent de retrouver notre GR 653 à Puente la Reina. À quelques mètres de la N 111, le Camino est parfaitement balisé d'une coquille stylisée jaune. Il est particulièrement riche en monuments. Cathédrales somptueuses, monastères royaux, chapelles romanes de toute beauté, chaque village mérite un arrêt. Parfois un concert de musique médiévale ou une fête populaire apportent la joie dans ces sierras du soleil. 

Nous nous contenterons de citer quelques « coups de cœur », parmi beaucoup d'autres, sur le Camino :
Côté navarrais : le monastère de Roncevaux et la cathédrale de Pampelune ; la fontaine de vin qui coule à volonté pour les pèlerins à Irache, mais attention à la piquette ! Les églises romanes d'Estella, surnommée la « Tolède du Nord ».
Côté aragonais : les portails romans des églises de Jaca et de Sangüesa ; la chapelle des jacobites à Eunate, avec coupole mozarabe et lanterne des morts, perdue en pleins champs ; Puente la Reina et son fameux pont sur un ancien gué.
La Rioja : le panthéon royal de Santa Maria à Nájera ; les remparts médiévaux de Clavijo qui virent apparaître saint Jacques sur son cheval blanc ; la poule et le coq qui chantent dans la cathédrale de Santo Domingo de la Calzada, évoquant une légende bien connue du chemin.

En Castille, León et Galice

Chaud et froid pour ces étapes entre les plateaux de la Meseta et les montagnes souvent rudes du León. Des musées sur le Camino se trouvent à Pontevedra (Galice) et à Astorga (Castille-León) : on y voit des bijoux en jais noir que l'on vendait autrefois aux pèlerins…

Les monuments se succèdent, tous plus beaux les uns que les autres :
Burgos (Castille-León) : la ville du Cid et ses nombreux monuments.
Castrojeriz (Castille-León) : village fait de superbes églises, surnommé lors des guerres napoléoniennes « Quatre souris ».
Fromista (Castille-León) et ses églises romanes.
Sahagun (Castille-León) : le Cluny espagnol.
León et sa cathédrale.
- Les villages de la Maragateria au-delà d'Astorga (Castille-León) et de la croix de fer de Foncebadon. Tout pèlerin se doit de rajouter une pierre sur son cairn avant d'entreprendre la traversée des monts du León, autrefois redoutés pour leurs loups.
- Le château templier de Ponferrada (Castille-León).
- Le village de Cebreiro (1 300 m d'altitude) et le calice miraculeux de son église (Galice).
- La cité des pèlerins à Monte do Gozo et l'arrivée à Santiago. Vous voilà enfin arrivés… 
- L'entrée à Santiago de Compostela, après tant de kilomètres, ne laisse pas d'émouvoir, même si la ville, ses 46 églises, ses 114 clochers et ses arcades tiennent un peu de Lourdes. Face au splendide portique de la Gloire (XIIe siècle), on pénètre dans la basilique. Ne vous étonnez pas devant certaines coutumes comme celles qui consistent à se frapper le front sur les colonnes du portique, à toucher l'épaule du buste en argent de saint Jacques ou à poser la main sur le chambranle de la petite porte de la Via Sacra. Cette dernière n'est ouverte que les années de Jubilé, lorsque la Saint-Jacques (25 juillet) tombe un dimanche. Une messe pour les pèlerins a lieu tous les jours à midi. Le Botafumeiro, encensoir géant de 85 kg, est balancé à travers la cathédrale par huit hommes habillés de rouge, les Tiraboleiros, lors des années jubilaires.

- Les plus courageux feront encore 20 kilomètres jusqu'au cap Finisterre où un littoral magnifique les récompensera. Mais il n'y a plus de coquilles sur la plage d'El Padrón…

Conseils pratiques

Conseils pratiques
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Avec qui ?

Seul ou en groupe : la fréquentation du chemin a augmenté de quelque 70 % en quatre ans, les Français et les Espagnols en tête. Il vaut mieux réserver les auberges de pèlerins, prises d'assaut en été, surtout les années jubilaires.

Quand ?

La demi-saison est recommandée. Départ en mai ou le 15 août du Puy-en-Velay pour atteindre Compostelle en octobre. Ne pouvant disposer d'une longue période pour randonner, certains font le pèlerinage par petits tronçons, reprenant leur départ à leur point d'arrivée. On compte en général 3 à 4 km de marche à l'heure et de 4 à 5 heures par jour pour faire une étape. Éviter les chaleurs de la plaine en été et le passage des montagnes en hiver. Renseignements météo en France au 08 36 68 02 + le n° du département.

Comment ?

Le passeport du pèlerin est la Credencial, de « crédence », faire confiance. Se le procurer auprès des associations des Amis de Saint-Jacques avant de partir. Il est tamponné à chaque halte et existe depuis le Moyen Age. En Espagne, le passeport de la Credencial se double de la Compostela sur les 100 derniers kilomètres. À faire tamponner à chaque halte jusqu'à la cathédrale de Santiago.

Où dormir ?

Les gîtes et les auberges pour pèlerins sont indiqués dans les topo-guides. Côté espagnol, pour éviter l'affluence dans les auberges de pèlerins, souvent complètes en saison dès 16 h, procurez-vous le guide du Turismo Verde, une heureuse initiative de l'État qui favorise les chambres d'hôtes (50 € environ la chambre pour 2). Les hôtels sont de qualité inégale et souvent bruyants. Sinon les paradors quand votre bourse le permet (compter environ 210 € pour 2 au parador de Santiago, à Saint-Jacques).

Avec quoi ?

En général, la femme peut porter 9 à 10 kg et l'homme jusqu'à 12 kg ou plus. Faire un sac le plus léger possible est essentiel. Le Guide pratique du randonneur (éd. FFRP) en donne les bases pratiques. Pas de déguisement, mais plutôt un équipement en Goretex et tissus polaires.
Le sac du pèlerin comporte avant tout une très bonne paire de chaussures de marche imperméables qui tiennent la cheville. Porter deux paires de chaussettes fines l'une sur l'autre évite le frottement. Une paire de baskets souples, voire de pantoufles, sera la bienvenue le soir.
Une gourde d'eau indispensable et une petite pharmacie avec une protection contre les ampoules s'ajouteront à l'équipement ordinaire du randonneur. Prévoyez crème et chapeau contre le soleil pour la traversée de la Castille et équipement de montagne pour les Pyrénées (1 632 m) et les monts du Léon (1 300 m), surtout en hiver. À Santiago, vous pourrez acheter votre coquille (1 €) et votre bâton ferré (10 €) pour le retour. Et n'oubliez pas les topo-guides spécialisés et les cartes détaillés.

Sachant que la calebasse est une gourde, que le bourdon est un grand bâton ferré et que l'hôpital est un hospice ou une auberge, rien ne vous empêche de reprendre l'ancienne chanson du pèlerin sur les chemins : « Ma calebasse, ma compagne, mon bourdon, mon compagnon, la taverne m'y gouverne. L'hôpital, c'est ma maison.»

Renseignements utiles

Renseignements utiles
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En France

Office du tourisme espagnol à Paris : 43, rue Descamps, 75016. Tél. : 01-45-03-82-50 (documentation).
Fédération française de la Randonnée pédestre : 64, rue du dessous-des-berges, 75013 Paris. Tél. : 01-44-89-93-93 (Centre de documentation).
Fédération française des associations des chemins de Saint-Jacques de Compostelle, 4 rue Becdelièvre 43000 Le Puy-en-Velay. 
Fédération européenne du Saint-Jacques de Compostelle, 2 rue Becdelièvre 43000 Le Puy-en-Velay. Tél. 04 71 07 00 20. 
Société française des Amis de Saint-Jacques : BP 14, 75261 Paris cedex 6. Tél. : 01-43-54-32-90.
Fédération Française des Associations des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle(FFACC)www.compostelle-france.fr
Compostelle 2000 : 26 rue de Sévigné 75004 Paris. Tél. 01-43-20-71-66 
Au cœur du chemin, amis du chemin de Saint-Jacques de Compostelle à Saint-Jean-Pied-de-Port (64220) au 39, rue de la Citadelle : avant de passer les Pyrénées. Tél. 05 59 37 05 09, de mars à novembre.
ACIR Compostelle, Agence de Coopération Interrégionale et Réseau : information du public et coordination pour la valorisation du bien du Patrimoine mondial.

En Espagne

Hospices (réservation conseillée pour l'hébergement, environ 35 € la chambre) : à Roncevaux, tél. : 00-34-948-76-00. Puente la Reina, tél. : 00-34-948-34-00-75.Monte do Gozo, étape finale, centre des pèlerins, tél. : 00 34 981 55 89 42. 
Bureau du tourisme à Saint-Jacques-de-Compostelle : 43, rua del Villar, 15704. Tél. : 00-34-981-55-51-29.

En Belgique, au Canada et en Suisse

Association des amis de Saint-Jacques de Compostelle : tél. : 32-81-46-12-58.
Association du Québec à Compostelle.
Les amis du chemin de Saint-Jacques : 4, chemin des Grands-Buissons, CH 1233 Bernex. Tél : 00-41-22-757-12-70.

Voyagistes

Pour le chemin du Puy
La Pèlerine : Romagnac, 43580 Saint-Venerand. Tél. : 04-66-69-60-87. 
Chemins du Sud : 52, rue des Pénitents, BP 155, 84124 Pertuis Cedex. Tél. : 04-90-09-06-06.
Chamina Sylva : BP 5, 48300 Langogne. Tél. : 04-66-69-00-44. Fax : 04-66-69-06-09. 
- Pour la partie espagnole : La Balaguère, tél. : 05-62-97-46-43.
Pour un voyage culturel confortable
Terre entière : 10, rue de Mézières, 75006 Paris. Tél. : 01-44-39-03-03. Fax : 01-42-84-18-99.
Notre-Dame de Salut Voyages accueil : 45, rue de Lourmel, 75015 Paris. Tél. : 01-40-59-86-38.
Clio Voyages : 34, rue du Hameau, 75015 Paris. Tél. : 0826-10-10-82.

Les chemins de Compostelle en pratique

www.compostelle.asso.fr : la Société française des Amis de Saint-Jacques-de-Compostelle aide et conseille les pèlerins sur les plans physique et spirituel. Elle organise des conférences et des expositions.
http://www.chemindecompostelle.com : pour trouver des hébergements et services en chemin, mais aussi une foule d’autres infos pratiques sur les différentes manières de « faire » les chemins de Saint-Jacques : à vélo, en groupe, avec un enfant, en randoline….
http://compostela2010.free.fr : infos sur la Credencial, la « carte » du pèlerin, statistiques, carte des chemins… et encore bien d’autres liens.

Blogs de marcheurs

http://marcheurs.blog.pelerin.info : pour savoir quand, comment et éventuellement avec qui prendre la route, échanger des conseils et bons plans avec d’autres pèlerins et marcheurs.
http://marcheurs.blog.pelerin.info : impressions et réflexions de pèlerins en marche.

Bibliographie

Bibliographie
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Il existe un grand nombre d’ouvrages sur les chemins de Compostelle. Un véritable puzzle où l’on se perd. Voici une sélection d’ouvrages en français. 

Livres de référence

- Barral i Altet X.- Compostelle le grand chemin, éd. Gallimard, coll. Découvertes, 
- Barret P., J.N. Gurgand.- Priez pour nous à Compostelle, éd. Hachette, 1978 
- Huchet P., Boëlle Y.- Sur les chemins de Compostelle, éd. Ouest-France, 1999
- La Coste-Messelière (de) R.- Sur les chemins de Saint-Jacques, éd. Perrin, 1999 
- Minvielle A.M., Desgrandchamps F.- Compostelle, recettes du Chemin, éd. La Martinière, 2015
- Ruffin J.C.- Immortelle randonnée, éd. Gallimard, 2013
- Vielliard J.- Le Guide du Pèlerin de Saint-Jacques-de-Compostelle, éd. Vrin, 1984 - Vincenot H.- Les étoiles de Compostelle, éd. Denoël, 1982 

Guides

Fédération Française de la Randonnée Pédestre (FFRP) éditions, pour des topoguides fiables accompagnés de cartes IGN et de textes culturels : 
. GR 65 (Genève-Le-Puy-en-Velay, Le Puy-en-Velay-Figeac, Figeac-Rocamadour-La Romieu avec variantes GR 651 et GR 652, Moissac-Roncevaux), 
. GR 653 (Montgenèvre-Arles, Arles-Toulouse, Toulouse-Jaca avec variantes GR 101 et GR 78), 
. GR 654 (Namur-Vézelay, Vézelay-Périgueux, Vézelay- Montréal-du-Gers), 
. GR 655 (Bruxelles-Tours, Tours-Mirambeau avec variante GR 36), 
. Le chemin du Piémont pyrénéen (Carcassonne-Lourdes-Roncevaux) GR 78, 65, 108 et 653. 

Voir aussi le site de la Fédération française de la Randonnée pédestre

Rando éditions Glénat 
Le patrimoine et la rando se conjuguent avec bonheur sur les chemins de Compostelle en Bretagne, le chemin de la Plata, le chemin catalan, le Piémont Pyrénéen et le très bon Camino Francès, par L. Laborde-Balen et J.Y. Grégoire. Dernier né : Le chemin du Piémont 2015.
Randoeditions.glenatlivres.com 

Lepère éditions
Une nouvelle formule de guides intéressants et souvent inédits par un randonneur qui sait faire la part du culturel et de la marche sur les voies de Compostelle : avec les chemins de Tours, de Vézelay, du Puy, d’Arles et du piémont pyrénéen en France. Le Camino, la voie du Nord et la via de la Plata en Espagne. La via Lusitana au Portugal.
Lepere-editions.com 

- Miam-Miam Dodo 
Utiles pour dormir et manger, comme son nom l’indique.
levieuxcrayon.com 

Guides Rother
Deux guides à la perfection toute germanique, sur le chemin du Puy et sur le Camino. Croquis, description, adresses et remarques en format de poche et en français.
Rother.de 

En Espagne : 
Fascicules gratuits en français sur la via de la Plata, le chemin Primitif, Le chemin Fisterra-Muxia, la route de la mer Arousa-Ulla, le chemin Anglais La Corogne-Compostelle, le chemin du Nord, le Camino Francès et le chemin Portugais.
Xacobeo.es 

Filmographie 
Saint-Jacques, la Mecque, C. Serreau, 2005
The Way, la route ensemble, E. Estevez, 2010 
Compostelle le chemin de la vie, F. Mouchard, 2014
Ultreïa! Sur le chemin de Compostelle, P. Roy, 2015 

Tours et détours

Les chemins vers Compostelle, de plus en plus nombreux, croisent souvent d’autres chemins de pèlerinage. 

la via sancti Martini, sur les pas de saint Martin de Tours, premier pèlerinage de la chrétienté au IVème siècle. Hongrie-Tours et 3 topoguides autour de Tours. 
la via Francigena des Francs, sur les pas de Sigéric, Rome-Canterbury. éd.lepère 
le Tro Breiz breton. éd.lepère 
la voie des Miquelets vers Le Mont-Saint-Michel. éd.ffrp
la voie Regordane dite de Saint-Gilles vers Arles. éd.ffrop 
. le nouveau chemin d’Urbain V en Lozère. éd.ffrp 
Le chemin de Saint-Guilhem-du-Désert par les drailles du Languedoc. éd.ffrp 

Ainsi la France et l’Europe se recouvrent à nouveau de l’ancien maillage médiéval où les pèlerins se rendaient de reliques en reliques, suivant les passages aléatoires des gués et des cols, pour gagner leur salut.

Texte : Anne-Marie Minvielle

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