De la mi-décembre à la mi-mars, sur la Côte d’Azur, le mimosa illumine les paysages...
Hérodote avait beau trouver quelques raisons de respecter les Scythes, ses contemporains ne les prenaient pas moins pour des sauvages. Peu à peu, les sociétés " civilisées " associent tatouage et barbarisme. C'est bon pour les sauvages ! Du temps d'Ameut, prêtresse tatouée, Nubiens et Libyens se pressent aux frontières de l'empire égyptien. Ils ne connaissent pas l'écriture et conservent le tatouage comme mode de communication. L'Égypte snobe alors le tatouage comme elle snobe les barbares, et la coutume se marginalise jusqu'à devenir une marque d'esclavage… ou de débauche : musiciennes, danseuses et concubines étaient placées sous la protection du dieu Bès, un nain difforme coiffé de plumes d'autruches. Elles en portaient l'effigie tatouée sur le haut de la cuisse. Interdiction divine Les choses
se corsent lorsque Dieu s'en mêle. La théocratie juive ouvre
les hostilités en bannissant les incisions cutanées. Les
missionnaires chrétiens prennent la relève. En Occident,
tout d'abord, puis dans les colonies où ils brandissent une justification
théologique à cette interdiction : l'homme, créé
à l'image de Dieu, lui ferait injure en modifiant son apparence.
L'orthodoxie
religieuse n'influencera toutefois que les classes supérieures.
La tradition ne s'est d'ailleurs jamais perdue chez les Coptes d'Égypte :
l'incision d'une petite croix au poignet permet encore aujourd'hui d'attester
discrètement de son christianisme. Pas assez distingué pour les Japonais ! Aux alentours du VIIe siècle, les Japonais désavouent le tatouage et l'utilisent en tant que châtiment : le tatoué était banni et ne pouvait plus avoir de vie sociale. Le procédé ne cesse cependant d'exister et connaît une renaissance spectaculaire durant la période d'Edo (ancien nom de Tokyo, entre 1600 et 1868). Lorsque s'écroule le système féodal (Restauration Meiji, 1868-1912), le Japon s'ouvre au monde et tente d'accéder au rang des grandes nations. Le pouvoir établit alors certaines règles dans le but de prouver le niveau de civilisation et de sophistication du pays. Évidemment, en 1872, le tatouage se voit une nouvelle fois interdit, même pour les populations indigènes, telles que les Ainu et les Ryukyu, pour lesquelles il constituait un rite ancestral. La mauvaise réputation Dans
son " Code Noir " (1685), l'État français
fait marquer les fugitifs d'une fleur de lys pour qu'ils soient désormais
" chose de l'État lui-même ". Milady
de Winter, la fourbe dame des Trois Mousquetaires, arborait sur l'épaule
la fleur de l'infamie. Illustrations
: |
Les idées week-ends, les derniers reportages
Rencontrer les derniers francophones de Louisiane La Louisiane et la France ont une...
Le Vésuve n’est pas le seul site volcanique de Naples....