Louisiane, voyage en pays cajun

Louisiane, voyage en pays cajun
Bayou © Vince Shaft - stock.adobe.com

Rencontrer les derniers francophones de Louisiane

La Louisiane et la France ont une longue histoire commune, remontant à la revendication du territoire pour le compte de Louis XIV en 1682 et à l’épopée des Acadiens. Chassés du Canada par les Britanniques au XVIIIe s, ces francophones trouvèrent pour certains refuges dans les bayous de Louisiane et y firent souche au contact des Amérindiens. Aux États-Unis, on les appelle les Cajuns.

Au début du XXe s, tous ou presque parlaient encore le français, avec un inimitable accent rocailleux. Cette langue maternelle fut interdite d’enseignement par les autorités américaines de 1921 à 1974. Stigmatisée, elle déserta alors l’espace public pour se réfugier dans la sphère privée, avant de s’étioler.

Aujourd’hui, malgré de grands efforts pour redynamiser l’apprentissage, seuls les très âgés gardent le souvenir nostalgique du français. Leur attachement viscéral à l’ancienne mère patrie et leur incroyable sens de l’accueil mettent du baume au cœur des voyageurs francophones.

Pour rencontrer les derniers Cadiens francophones, c’est maintenant ou jamais.

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Où se trouve le pays cajun ?

Où se trouve le pays cajun ?
Région des prairies - rizière © Taylor Barry - stock.adobe.com

Le pays cajun se trouve en Louisiane, sur un vaste territoire entre Baton Rouge au nord-est, Mamou et Opelousas au nord-ouest, et s’étendant en pointe au sud-est, vers Lafayette, New Iberia, Houma et Grand Isle.

Cette vaste étendue se divise entre la région des bayous, tout le long de l’Atchafalaya Basin (entre Lafayette et Grand Isle), et la région des prairies, au nord et à l’ouest de Lafayette.

Bayou - cyprès couverts de mousse espagnole © Patricia - stock.adobe.com

Zone marécageuse formée par les anciens bras et méandres du Mississippi, les bayous s’étendent sur tout le sud de l’État de Louisiane, formant un réseau navigable de milliers de kilomètres. On y trouve alligators, écrevisses, cyprès couverts de mousse espagnole…

La prairie, nettement moins touristique, étend ses pâturages ponctués de fermes d’élevage d’écrevisses – qui, au printemps, se muent en rizières. Pas de site notable ici, mais l’âme cajun y est authentique.

De Houma et Thibodaux (à 1h de La Nouvelle-Orléans), on peut parcourir le pays cajun en réalisant une boucle qui commence par l’est jusqu’à Breaux Bridge et dans l’Atchafalaya Basin, via Lafayette.

Le + de routard.com :

Aujourd’hui, plus personne ne parle vraiment français au quotidien en Louisiane, même dans les couples cajuns âgés, et l’anglais vient souvent en premier dans la conversation. Encouragez-les à parler leur langue qui fut bannie. Dans certaines paroisses toutefois, du côté de Saint-Martin, Évangéline et Vermilion, ils seraient encore près de 15 % à pouvoir parler français – des personnes âgées surtout. Et n’oubliez pas : les Cajuns se tutoient !

Houma : dormir dans le dernier B&B francophone…

Houma : dormir dans le dernier B&B francophone…
Houma - B&B francophone © Audrey Babineaux George

À 1 h de route à l’ouest de La Nouvelle-Orléans, Houma – du nom d’une tribu amérindienne – est située au cœur de la région des bayous. C’est dans cette bourgade tranquille que se trouve l’unique B & B francophone encore en activité, tenu par Audrey Babineaux George.

Ex-prof de français, cette militante de 85 ans, décorée de nos Palmes académiques, vibre pour cette France qui l’a soutenue dans son combat pour la survie de l’identité cadienne (cajun disent les Américains) et de la langue de ses ancêtres. Descendente d'un Poitevin émigré au Nouveau-Brunswick au XVIIe s, Audrey, qui gère l'assocation des B&B cajuns, est aussi une mine d’infos sur la culture locale. Un vrai "petit Guide du Routard lousianais", comme elle aime se présenter...

Pour en savoir plus sur Audrey Babineaux, voici un reportage de l'Acadian Museum, réalisé par Phil Comeau (disponible sur You Tube)

Sur ses conseils, on toque à la porte du capitaine Crochet, au 301 Midland Drive (tél : 985-879-3033). Quatre-vingts printemps passés, Leland et son épouse Sally, anciens hôtes de bed & breakfast, ont pris leur retraite, mais invitent encore les francophones de passage à venir charrer (discuter).

Le français cadien est leur langue maternelle, leur ciment, leur madeleine de Proust. Et devant leur résidence secondaire, à Chauvin, flotte un gigantesque drapeau tricolore.

Le + de routard.com :

Le mardi soir, à 17 h, les plus fervents se retrouvent à Thibodaux (à 20 min au nord), au cercle francophone du Wetlands Acadian Cultural Center, pour le seul plaisir de parler en français. Tout le monde est le bienvenu, dans une ambiance naviguant entre ferveur, bonne humeur et nostalgie. Souvent, on prend le café ou on grignote un bout : voilà pourquoi on appelle « tables françaises » ces rencontres reproduites aux quatre coins de la Louisiane cajun.

Cocodrie, sur le golfe du Mexique

Cocodrie, sur le golfe du Mexique
Alligator du bayou autour de Houma © Claude Hervé-Bazin

Si Houma n’est pas une belle ville, elle s’implante à l’orée d’un fascinant territoire spongieux. Tout autour se déroulent marécages infestés de cocodries (alligators) et sinuosités des bayous : ces anciens bras morts du Mississipi, plantés des emblématiques cyprès chauves, aux armées de racines aériennes et aux branches fantomatiques drapées de mousses espagnoles.

Plein sud, les arbres refluent, laissant peu à peu place à d’immenses étendues planes gorgées d’eau. Quelques mâts de chevrettiers (crevettiers) s’y profilent, comme surgissant d’un océan d’herbes hautes tricoté de chenaux.

Cocodrie © Klaus Nowottnick - stock.adobe.com

Passé Chauvin, au carrefour des routes 56 et 57, le Cecil Lapeyrouse Grocery Store est une fois encore ressuscité, tel le phénix. Fondée en 1914 par un immigrant français, cette épicerie-quincaillerie pour pêcheurs, envahie de bric-à-brac, débite crevettes et bières fraîches sous le regard de Cecil.

À 5 min de là, Cocodrie s’amarre dans sa solitude, face au golfe du Mexique, ses derricks et ses humeurs. Crab Street, Shrimp Street, Redfish Street, la nomenclature des rues dit bien l’occupation des habitants, perchés dans leurs maisons sur pilotis… un bon 5 m au-dessus du sol. Année après année, la montée des eaux grignote et menace. Les dauphins en profitent pour s’approcher des quais de la CoCo Marina.

Le + de routard.com :

L’ouragan Ida a causé un désastre dans le pays cajun. Les vents, atteignant 320 km/h, ont ravagé la région de Houma à la fin de l’été 2021, coulant à pic de nombreux business cadiens.

Saint-Martinville, le ciment de la religion

Saint-Martinville, le ciment de la religion
Saint-Martinville - église et presbytère © Claude Hervé-Bazin

Au bord du bayou Teche, Saint-Martinville a longtemps caracolé en tête des paroisses les plus francophones de Louisiane (au-delà des 30 % vers 1990). Aujourd’hui, les visiteurs se font plus rares à l’Acadian Memorial, où un mur égrène les noms des quelque 3 000 Acadiens réfugiés en Louisiane entre 1765 et 1788.

Derrière la jolie église Saint-Martin-de-Tours (1842), la statue d’Évangeline convoque l’histoire de cette jeune femme de roman qui en vint à incarner tout le malheur des Acadiens, raconté par le poète Longfellow en 1847 : séparée de son aimé le jour du mariage, déportée par les Britanniques, elle ne le retrouva que de longues années plus tard, pour le voir mourir dans ses bras.

Aujourd’hui, le « Petit Paris » s’est mué en carte postale traditionaliste, avec son élégante place centrale bordée d’un presbytère aux colonnes Greek revival et d’un vieil opéra en briques. Parfait pour les photos de mariage. Parfait pour distribuer des images pieuses… Depuis peu, l’église célèbre à nouveau la messe en latin.

Le + de routard.com :

À 20 min au nord, à Breaux Bridge, capitale de l’écrevisse, la messe est dite en français une fois par mois. Fidèle d’entre les fidèles, Emmaline Thibodeaux donne le ton dans son modeste bed & breakfast, Chez Mil, à la façade ornée d’une Vierge, d’un drapeau cadien (aux fleurs de lys) et d’une formule en français : Priez toujours.

Balade dans les marécages de l’Atchafalaya

Balade dans les marécages de l’Atchafalaya
Atchafalaya © Claude Hervé-Bazin

Vestiges de l’ancien bras majeur du Mississippi – avant qu’il ne bifurque vers l’est –, les marécages de l’Atchafalaya forment la plus vaste zone humide des États-Unis : 3 500 à 10 000 km² (selon la saison) de forêts de cyprès et de tupelos inondées, de lacs envahis de jacinthes d’eau, de canaux, de marais et d’îles. Seuls les initiés savent déchiffrer leur cartographie évolutive.

La plupart des familles cadiennes de l’Atchafalaya sont restées en marge jusque dans les années 1950. Elles menaient une vie rythmée par la pêche aux écrevisses, la chasse, le bucheronnage en pirogue (barque plate), le bateau-école, les fais-dodo (danses) et le ramassage des mousses espagnoles destinées à rembourrer les paillasses.

Atchafalaya - Cajun Customized Excursions © Claude Hervé-Bazin

Aujourd’hui, Mark Allemond, descendant de l’une de ces familles, propose des sorties naturalistes dans le marécage pour le plaisir de faire découvrir la beauté de cette terre tout imprégnée d’eau.

Contrairement à beaucoup d’autres, il s’approche des alligators sans les nourrir (de poulet, voire de chamallows !). D’une sortie à l’autre apparaissent aussi aigles, faucons, aigrettes, hérons bleus (petits et grands), pics et nombreux migrateurs. Sans oublier les envahissants ragondins…

Le + de routard.com :

Petit-fils et fils de trappeur, Mark, descendant d’Alsaciens établis aux premières heures de la colonie, raconte la vie en autarcie de son père, né et grandi dans une modeste maison flottante aux côtés de 8 frères et sœurs lors de ses Cajun Customized Excursions. Elles se déroulent sur un petit bateau de 10 passagers maximum. Départ de la rampe au pied de l’impressionnante autoroute I-10 qui surplombe l’Atchafalaya Basin, avant de partir à l’exploration de ce fascinant espace naturel. Résa obligatoire (rdv à l’Atchafalaya Basin Welcome Center). Sortie 2h à 9h, 11h, 13h et 15h, 50 $ (moins de 3 ans gratuit).

Lafayette, capitale francophone de la Louisiane

Lafayette, capitale francophone de la Louisiane
Lafayette © Manyi - stock.adobe.com

Des quelque 65 agglomérations nommées Lafayette, Fayette ou Fayetteville aux États-Unis, Lafayette Louisiane est la seule qui se veuille francophone. Son nom rend hommage au général français qui combattit pour l’indépendance américaine aux côtés des insurgés.

Bien plus que La Nouvelle-Orléans, la ville se revendique même aujourd’hui comme la capitale francophone de Louisiane. Rue principale (Main Street), rue du Couvent, la Place des Enfants, Scène Fais Do Do, Centre International, Maison de Cour (palais de justice), parc auto du centre-ville… partout au cœur de la cité fleurissent des panneaux rappelant l’importance de l’héritage français.

Vermilionville © Claude Hervé-Bazin

Il y a l’image d’Épinal. L’Acadian Village et surtout Vermilionville, les hameaux d’autrefois recréés, réunissant chacun une douzaine de bâtisses en bois meublées comme au siècle passé.

À Vermilionville, on jurerait que leurs occupants viennent juste de sortir. Quelques Cadiens francophones y font encore vivre le décor de leurs histoires savoureuses, truffées de pères et de grands-pères qui ne savaient pas l’anglais.

Le + de routard.com :

Des initiatives sont destinées à revivifier le français. La pétanque dans la langue de Molière au Girard Park les 1er et 3e dimanches du mois. Les nombreuses tables françaises du coin. Les soirées bourré (un jeu de cartes) à la Maison de Begnaud de Scott. Et les écoles d’immersion qui tentent de rallumer l’étincelle chez la jeune génération – on ne naît plus francophone en Louisiane, on le devient. Sans oublier le festival international de Louisiane. Accordéonistes et violoneux de pure tradition, issus des fais-dodo (bals) de jadis, y côtoient des groupes de zydéco afro-cadiens aux influences bluesy.

Eunice, capitale de la Prairie cajun

Eunice, capitale de la Prairie cajun
Eunice - Savoy Music Center © Claude Hervé-Bazin

Le samedi, Eunice attire encore un cercle de pèlerins de la cause cadienne, plus quelques Texans curieux venus en voisins. La ville, étalée dans la vaste Prairie cajun, n’a longtemps vécu que pour ses retrouvailles dansées au vénérable Liberty Theater – en suspens depuis la pandémie et d’interminables travaux.

Reste l’attachant Savoy Music Center, sur le bord de la Ronald Reagan Highway, direction Opelousas. Une boutique où, depuis plus de 40 ans, Marc Savoy, sa femme Ann et l’un ou l’autre de leurs 3 enfants, tous musiciens reconnus, se réunissent avec quelques amis et inconnus le samedi matin pour un bœuf.

Fred’s Lounge © Claude Hervé-Bazin

Les airs évoquant, aux sanglots longs du violon, de l’accordéon et de la guitare, l’exil des Acadiens gravé dans les mémoires, des histoires d’amours trahies, d’ouragans, mais aussi du paradis trouvé, dedans le sud de la Louisiane.

Autre haut lieu de la musique : le Fred’s Lounge de Mamou (à 15 min au nord), un bar lancé en 1946 par le défunt Fred, ouvert exclusivement la samedi matin. Un groupe y donne de la voix en français cadien, sous l’oreille attentive d’une foule toujours prête à gigoter.

Le + de routard.com :

C’est au Fred’s Lounge, dit-on, que quelques vieux renards fomentèrent l’idée de relancer le Courir de Mardi Gras. Une truculente déambulation à travers la campagne, de ferme en ferme, masqués, dansant, buvant, quémandant une pièce pour le gumbo du soir et multipliant les farces sous le regard courroucé du capitaine, fouet en main.

Breaux Bridge et Rayne, capitales de l’écrevisse et de la grenouille

Breaux Bridge et Rayne, capitales de l’écrevisse et de la grenouille
© Claude Hervé-Bazin

Où que porte le regard, la Prairie cajun étale ses vastes rizières, transformées après la moisson en élevages d’écrevisses. Février venu, la récolte commence. Direction la marmite et les bouillis : ces soirées d’anthologie autour d’énormes plâtrées de crustacés servis dans des hangars semés à travers la campagne.

I believe in God, guns and gumbo, proclame l’autocollant du R & M’s Boiling Point à New Iberia, entre affiches de bière et hélice d’avion. Au Mo’ Crawfish de Mowata, c’est plutôt une bonne vieille Winchester et des trophées aux murs, dans une ambiance de ruche. Au D.I.’s, paumé en pleine brousse, des musiciens cajuns s’ajoutent. Le lieu est mythique au moment du carnaval, lorsque tous les encostumés se retrouvent à guincher.

Rayne © Claude Hervé-Bazin

À Rayne, c’est une autre histoire. Une histoire de ouaouarons (grenouilles). Spécialisée dans l’élevage du batracien pour les restaurants depuis le XIXe siècle, la bourgade en a fait son icône. Des fresques ironiques de crapauds ornent les murs et chaque commerce décline son enseigne-grenouille.

Jusqu’à la Bank of Commerce and Trust, où l’animal, dépeint en banquier, trône sur une pépite d’or !

Le + de routard.com :

Pour certains, la cuisine (épicée), les bayous, la religion et le mode de vie priment dans l’identité cajun. Pour d’autres, comme Bennett Boyd Anderson III du journal Bourdon de la Louisiane, « sans la langue française, on n’est plus cadien, créole, français ni franco-louisianais. On n’est que des Américains qui mangent des écrevisses. »

Fiche pratique

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Office de tourisme des États-Unis

Louisiana Travel

Comment y aller ?

Aucun vol direct ne dessert La Nouvelle-Orléans au départ de l’Europe, mais on s’y rend très facilement via d’autres plaques tournantes américaines comme Newark (United), Atlanta (Delta/Air France) ou New York JFK et Miami (American).

Le pays cajun, aussi appelé Acadiana, débute à moins de 1 h à l’ouest de la ville et s’étire sur environ 250 km jusqu’aux abords de Jennings à l’ouest (et Ville Platte au nord). Trouvez votre billet d’avion

Quand y aller ?

L’hiver en Louisiane est doux et l’été chaud (25-35° C) et humide. C’est à cette période et en début d’automne que surviennent les ouragans. Les saisons intermédiaires sont les plus ensoleillées et les plus agréables.

Pour mieux vivre l’identité cadienne, mieux vaut privilégier la période du Carnaval (à condition de réserver bien à l’avance), qui est aussi celle à laquelle les écrevisses reparaissent sur les tables (jusqu’en mai-juin).

Où dormir ?

L’hébergement a vu ses tarifs s’envoler aux États-Unis au cours de la dernière décennie – et plus encore depuis la phase inflationniste qui a suivi la pandémie. Difficile de trouver un motel correct sous les 100 $, à moins de se contenter des chaînes bas de gamme aux chambres de plus en plus souvent vétustes et mal nettoyées… Trouvez votre hôtel en Louisiane.

Les bed & breakfast tenus par des Cajuns francophones se comptent aujourd’hui sur les doigts d’une seule main. Les voici :

– Chez Audrey : à Houma. Double 120-125 $, single 85-90 $. On vient ici pour la dynamique Audrey, ambassadrice infatigable du pays cajun. Une vraie vedette touristique locale, qui a longtemps animé avec énergie et sincérité un réseau de B & B des familles francophones et a même reçu les Palmes académiques françaises ! Incontournable.

– Chez Mil : à Breaux Bridge. Double 60-78 $. Emmaline, âgée de plus de 80 ans, est une fervente catholique et aime le faire savoir. Son unique studio en bord de (petite) route présente un excellent rapport qualité-prix. Elle loue aussi une maison, baptisée La Petite Voie de St. Therese (150 $)…

– Crawfish Haven : au nord d’Abbeville. Double 150 $. Barry Toups, qui parle un peu français, est aussi éleveur d’écrevisses et emmène ses hôtes à la pêche (en supplément) ! Il propose même des cours de cuisine.

– Denise Marceaux : à Lafayette. Double 130 $. D’origine cadienne, Denise a réappris le français et l’enseigne aujourd’hui à l’université. Elle loue une unique chambre dans sa maison d’une banlieue verte de Lafayette.

D’autres lieux très sympas sont tenus par des Cajuns ou descendants de Français qui ne sont plus francophones, mais n’en restent pas moins fiers de leur héritage culturel :

– Bouverans B&B : au sud de Raceland. Double 150 $. Dans une demeure de plantation de 1860 aux 2 chambres splendides.

– Bayou Cabins : à Breaux Bridge. Double 70-150 $. Un bouquet d’authentiques cottages en bois cadiens réhabilités. Dommage que la route passe si près.

– Maison Madeleine : au lac Martin, près de Breaux bridge. Double 250 $. Madeleine et son mari ont superbement restauré une maison créole de 1840, dans laquelle ils louent une unique et très belle suite.

– Maison Mouton : à Lafayette. Doubles 110-200 $. Cette splendide demeure de plantation, entourée d’un vaste parc, date de 1820. Les chambres les moins chères sont situées dans des annexes.

– Maison d’memoire : à Rayne. Cottages 200-300 $. On dort ici dans 4 anciens cottages cadiens superbement réhabilités, éparpillés sur 12 ha.

Activités et excursions dans le bayou et en pays cajun

– Airboat Tours by Arthur : à Des Allemands. Des sorties en airboat, bruyantes mais spectaculaires, avec un staff qui parle encore un peu français.

– Zam’s Swamp Tours : vers Kraemer. Une toute petite entreprise familiale tenue par le père Dago (qui parle français cadien) et le fils ZZ (anglophone), aux sorties très axées sur les alligators, pleines d’humour.

– Greenwood Gator Farm & Tours : à l’ouest d’Houma. Un élevage d’alligators tenu par le sympathique Tim Domangue.

– Cajun Man’s Swamp Tour and Adventures : à l’ouest d’Houma. Balade de 2 bonnes heures entre bayous et marais sur un bateau de 40 places, au cours de laquelle on voit de très près alligators et aigles chauves.

– Cajun Country Swamp Tours : Balades sur le beau lac Martin, guidées par un zoologue qui ne nourrit pas les alligators pour les attirer.

– Cajun Customized Excursions : dans l’Atchafalaya. Avec le capitaine Mark, francophone pur souche, le seul à organiser encore des visites tout en français. Lui non plus ne nourrit pas les animaux. Demandez-lui s’il a achevé la construction de son cottage-B&B à Arnaudville.

Texte : Claude Hervé-Bazin

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