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L'enterrement de vie de jeune filleL'enterrement de vie de jeune fille, tout le monde en a entendu parler, beaucoup l'ont organisé ou subi. Mais qui sait réellement que ce rituel prénuptial remonte aux calendes grecques, et qu'il n'a cessé d'être réinventé au fil des temps ? Ce rite de passage s'avère révélateur des us et coutumes du pays, de l'époque et du milieu social où il est célébré. Tour d'horizon de cette fête pas aussi frivole qu'elle en a l'air. Les femmes enterrent leur vie de garçon L'enterrement de vie de célibataire est en passe de devenir l'apanage des filles. Les amies des futures mariées rivalisent d'imagination en vue de cette journée-événement, tandis que les garçons se contentent généralement d'organiser un strip-tease des plus classiques. Pourtant souvenez-vous : ce type d'enterrement était, il n'y a encore pas si longtemps, réservé aux hommes. Tout
commence au XVIIIe siècle : il est alors bien vu que le jeune
homme aille " jeter sa gourme " avant les épousailles.
Ses copains se chargeaient de présenter au fiancé tout ému
une dame de circonstance. Tandis que la future mariée, toute occupée
qu'elle était à coudre sa robe, n'était pas conviée
à la fête. Beuverie, chansons, sexualité : toutes
les libertés étaient une dernière fois permises aux
hommes, avant qu'ils ne se rangent pour de bon une fois mariés.
Leur père en faisait une question de virilité. La fête
de l'enterrement de vie de garçon était donc gardée
secrète et les femmes, qui n'en étaient pas informées,
jamais n'y participaient. Supposée vierge, la jeune fiancée
n'avait rien à enterrer avant de quitter la maison de son père
pour celle de son mari. Un rite de passage à la mode Dans la liste des rituels du mariage, celui de l'enterrement de vie de jeune fille pourrait figurer en bonne position, grâce à son originalité : ce sont en réalité les amies - à qui incombe l'organisation de la fête - qui jugent utile de dire adieu à la vie de célibataire de leur copine, sans même que cette dernière ne soit consultée ! Plongée au cœur d'un " rite de passage ", selon l'expression du folkloriste Arnold van Gennep, pas comme les autres. " Entre
fiançailles et mariage, le diable court " :
ce proverbe breton légitimerait-il certaines extravagances prénuptiales ?
Il révèle en tout cas le besoin impérieux de marquer
la transition entre célibat et mariage, comme pour signifier à
la fiancée qu'elle va changer de vie. Et c'est là que l'enterrement
de vie de jeune fille prend toute sa dimension. Rite de passage, ou encore
rituel d'adieu, il marque le renoncement définitif au statut de
jeune célibataire et à l'insouciance qui va de pair. C'est
au cours de cette fête, qui est en réalité un moment
hautement symbolique, que la future mariée rompt définitivement
les liens avec sa vie d'avant. Entourée de sa bande de copines,
elle enterre la belle époque, dans une atmosphère de carnaval
et de bizutage. Et ailleurs ? Comment ça se passe ? Parce qu'un routard est par définition un voyageur en quête de découvertes, nous nous devions de vous emmener sur les traces des jeunes femmes indiennes, anglaises, suisses… pour un tour du monde des enterrements de vie de jeune fille qui réserve bien des surprises. Traditionnel ou déjanté, en famille ou entre amis, la variété est de mise. Partons ensemble à la découverte de ce rituel prénuptial pas piqué des hannetons. Première
escale aux Indes : ici, une ribambelle de codes familiaux et religieux
imprègnent la cérémonie, aux antipodes de l'enterrement
de vie de jeune fille à la française. Dans un premier temps,
de savants astrologues fixent l'heure de la fête, qui s'étale
sur les trois jours qui précèdent le mariage, sans interruption
aucune. Puis tambours, flûtes, cymbales et autres chants mélodieux
rythment le parcours des femmes et des fillettes qui courent de temple
en temple, parées de saris et de voiles aux couleurs chatoyantes
afin d'attirer la bénédiction divine sur les (très)
jeunes époux. |
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