Où observer les oiseaux en France ?
La France fait partie des pays les plus riches en biodiversité et des meilleurs spots au monde pour observer les oiseaux. Un magnifique spectacle naturel, à contempler en toute saison et sur tout le territoire, au gré des migrations des différentes espèces.
Pour s’y retrouver, le Routard vient de publier un guide, en partenariat avec la Ligue pour la Protection des Oiseaux : Nos meilleurs sites pour observer les oiseaux en France, avec plus de 70 endroits incontournables et des conseils pour approcher et reconnaître les oiseaux. En exclusivité, routard.com vous révèle 5 spots incontournables pour les bird watchers. Tous à vos jumelles !
Réserve naturelle de la baie de Somme et parc du Marquenterre (Somme)
La réserve naturelle, avec ses 3 000 ha, occupe le tiers nord-ouest de la baie de Somme. C’est un vaste ensemble ouvert sur la mer comprenant des bancs sablo-vaseux à perte de vue, l’embouchure d’un petit fleuve côtier (la Maye) et un massif dunaire.
La côte constitue, tout au long de l’année, le lieu privilégié d’alimentation et de repos d’anatidés, petits et grands échassiers, mouettes, goélands et sternes qui, souvent par milliers, vont passer le temps de la marée haute autour du banc de l’Ilette. Au moment où le site est recouvert par la mer, il est parfois possible d’observer dans l’eau un phoque en pêche ou au repos.
Cette zone peut être visitée librement, tout en respectant le règlement de la réserve et diverses consignes. Les chiens y sont interdits, tout comme le camping, la cueillette, la pratique d’engins motorisés…
La deuxième zone est un polder où se trouve le parc ornithologique du Marquenterre (photo). Ce site est occupé par de vastes prairies et des plans d’eau, des marais, des dunes embroussaillées, une pinède... Hébergeant des milliers d’oiseaux tout au long de l’année, il est notamment réputé pour les oiseaux d’eau : grands échassiers, oies et canards, limicoles, mouettes et goélands.
Pour en savoir plus : sites de la baie de Somme et du parc du Marquenterre
Lac du Der-Chantecoq (Champagne-Ardenne)
Situé à une trentaine de km au sud-ouest de Saint-Dizier (Marne), le lac du Der-Chantecoq forme, avec les étangs d’Outines et d’Arrigny, une réserve nationale de faune sauvage. C’est un endroit réputé pour les impressionnants rassemblements de grues cendrées : en novembre, quelque 200 000 oiseaux traversent la France et font halte au bord des lacs champenois.
Le niveau d’eau du lac est très variable selon la saison : vidange progressive de juillet à novembre, remplissage à partir de décembre. Le périmètre oriental est en grande partie boisé. La partie ouest du lac est bordée par une digue qui sépare le lac du bocage champenois, région d’herbage, de cultures, de bois et d’étangs.
C’est une zone remarquable presque toute l’année pour le stationnement des canards, des oies, des grues et des limicoles.
Pour en savoir plus : le site du lac du Der
Réserve naturelle des Sept-Îles (Côtes d’Armor)
La réserve s’étend sur un archipel granitique à 5 km au large de Perros-Guirec, composé de cinq îles (île aux Moines, île Plate, Bono, Malban, Rouzic) et d’îlots (le Cerf et les Costans). L’intérêt des Sept-Îles est lié à ses colonies d’oiseaux de mer.
Rouzic est l’île la plus isolée et la plus peuplée par les oiseaux : 12 espèces d’oiseaux de mer s’y reproduisent, dont le fou de Bassan et le macareux moine, au printemps et en été. C’est l’unique endroit où l’on peut admirer cet oiseau rare, reconnaissable par son gros bec en forme de triangle et son plumage bariolé en période nuptiale.
Gérée par la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO), la réserve des Sept-Îles héberge la plus grande colonie française d’oiseaux de mer et la seule colonie de fous de Bassan.
Réserve de la biosphère du parc national des Cévennes (Lozère)
Bienvenue dans les grands espaces à la française ! Les Grands Causses, les gorges du Tarn et de la Jonte se caractérisent par des canyons impressionnants, bordés de lignes de hautes falaises.
Outre une flore d’une richesse exceptionnelle (le quart de la flore française), cette région est également remarquable par les possibilités qu’elle offre d’y observer de grands rapaces, et en particulier les vautours fauve, moine et percnoptère dont la réintroduction et le renforcement de populations sont menés conjointement par la LPO Mission Rapaces et le parc national des Cévennes.
Réintroduits en 1981, les vautours fauves sont aujourd’hui 500 à voler sur les Grands Causses. D’impressionnants volatiles puisque leur envergure peut atteindre 2,80 m ! Tous les points de vue dégagés sur les gorges sont des observatoires privilégiés pour suivre les évolutions des grands rapaces. Des points de vue bien dégagés comme le Cinglegros permettent de belles observations.
Parc ornithologique du Teich (Gironde)
Le parc ornithologique du Teich, à l’est d’Arcachon, se trouve sur d’anciens prés salés endigués au XVIIIe s pour pratiquer la pisciculture extensive. Plusieurs bassins sont aménagés pour favoriser l’accueil des oiseaux.
C’est une zone d’intérêt majeur pour l’hivernage des canards et des petits échassiers sur le bassin d’Arcachon, un site de nidification exceptionnel pour les hérons, et une étape importante lors des migrations pour de nombreuses espèces.
En hiver, de grandes bandes de canards pilet sont présentes où se mêlent aussi des canards souchet, et un dortoir de grands cormorans se constitue. De mars à septembre, hérons cendrés et aigrettes garzette nichent sur le site. Mais bien d’autres espèces sont observables dans le parc.
Pour en savoir plus : le site du Parc ornithologique du Teich.
Pour en savoir plus
En librairie, le Routard Nos meilleurs sites pour observer les oiseaux en France : plus de 70 sites pour les approcher, les conseils pour les reconnaître, des planches en couleurs d’illustration d’oiseaux, des anecdotes et des cartes.
Les oiseaux sont menacés !
En France, une espèce d’oiseau nicheur sur quatre figure sur la triste liste des menacés. Nos braves hirondelles des fenêtres sont en déclin. Les pies-grièches à poitrine rose ou les aigles de Bonelli ne se comptent plus qu’en dizaines d’individus. En cause, l’assèchement des marais, la conquête du béton sur les espaces naturels et agricoles, les pesticides, les sites d’hivernage dénaturés...
Plus d’infos sur le site de la Ligue de Protection des Oiseaux
Texte : Le Routard
Mise en ligne :