30 avril 2006

L’affaire a fait couler beaucoup d’encre : l’an dernier, François Pinault annonçait qu’il abandonnait son projet d'établir sa fondation d’art contemporain sur l'île Seguin, dans les anciennes usines Renault à Boulogne-Billancourt. Se disant découragé par les pesanteurs administratives, le président de Pinault-Printemps-Redoute (PPR) choisissait alors d’installer sa riche collection au Palazzo Grassi à Venise, un fleuron du patrimoine de la Cité des Doges, qu’il a acquis pour la bagatelle de 29 millions d’euros. Depuis, ce palais du XVIIIe siècle a été réaménagé, en un temps record, par l’architecte japonais Tadao Ando qui y a installé 40 salles d'exposition sur 5 000 m2. Il ouvre aujourd’hui ses portes avec, à sa tête, l’ancien ministre de la Culture Jean-Jacques Aillagon. Le public pourra donc admirer les trésors de la collection Pinault, qui fait partie des meilleures du monde. L'exposition inaugurale « Where Are We Going ? » a été conçue par Alison Gingeras, une Américaine de 31 ans ( ! ). À partir de 200 œuvres issues des collections du milliardaire français, elle mettra l'accent sur l'Arte povera, le minimalisme et le Pop Art avec des oeuvres de Mark Rothko, Piero Manzoni, Donald Judd, Pierre Huyghe… À l’automne, le Palazzo Grassi accueillera une expo sur « Picasso et la joie de vivre ». Une raison de plus d’aller visiter la Sérenissime.

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Infos destination : Venise