Ça, c’est un baiser
Auteur : Philippe Djian
Editeur : Éditions Gallimard
383 Pages
Dans son dernier ouvrage, Philippe Djian s’essaie à un nouveau genre qui lui est totalement étranger : le roman policier. L’inspecteur Djian mène donc l’enquête. Enfin, les inspecteurs, car ils sont deux, Nathan et Marie-Jo, à être chargés de l’investigation pour mettre la main sur celui qui a tué Jennifer Brennen, la fille d’un grand ponte du capitalisme mondial. Dès le début du roman, Djian casse la narration classique en donnant la parole tour à tour à chacun de ses protagonistes. Le lecteur se retrouve pris dans l’imbroglio de l’enquête, des dialogues (nombreux) et des monologues intérieurs (toujours savoureux chez Djian), jusqu’à en perdre le fil de l’histoire. C’est peut-être le seul défaut qu’on pourrait reprocher à l’auteur de 37°2, d’avoir créé un labyrinthe narratif dont il est parfois difficile de trouver la sortie. Mais peut-être est-il bon aussi de savoir se perdre ? Et comme le dit justement Nathan : "Est-ce qu'on a envie d'un monde où tout ne serait que divertissement et consommation ?". La réponse est non.
Lire également l'interview de Philippe Djian.
Texte : Jean-Luc Bitton
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