Windows on the World

Auteur : Frédéric Beigbeder

Editeur : Grasset

374 Pages

Le Windows on the World est le resto surplombant New York du haut du World Trade Center. On y assiste aux dernières réflexions existentielles d'un père de famille divorcé, venu petit-déjeuner avec ses deux fils et à celles un peu plus grivoises d'un couple très fashion et tout ce qu'il y a de plus illégitime. Ici le héros c'est New York. Un New York « post 11 Septembre ». On découvre ses bars, ses clubs, ses rues et Wall Street, cet « univers impitoyable ». Ce roman est aussi une belle satire de la pensée post-soixante-huitarde, des tours toujours plus grandes, du Concorde qui va toujours plus vite et de la famille bizarrement (re)constituée. Frédéric Beigbeder est un vrai fan des USA dans toute leur splendeur, dans toute leur laideur, des bars à filles sur Internet aux gadgets inutiles, de la pensée « globalisante » et des écrivains réalistes, comme Bret Easton Ellis, qui osent gratter là où ça fait mal... C'est aussi l'histoire d'une surprise, de la découverte d'un pays autrefois si frivole qui a basculé dans un autre monde, celui de la peur constante des attentats et d'une nouvelle générosité « apocalyptique »... Bref, un portrait des États-Unis osé en ces temps de guerre froide américano-française, écrit de façon directe, dans un style oral propre à l’auteur de 99 francs, riche en slogans et trouvailles de langage. Mais n'oublions pas l'autre héros de ce bloc-notes, un certain Frédéric Beigbeder qui égrène le temps du haut de la Tour Montparnasse. C'est pour lui la fin d'une époque, et avouons qu'il la décrit pas mal... Pour une fois, Beigbeder se fait plus grave, plus juste aussi, et parle même de mariage ! C'est vraiment le roman d'un autre monde...

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