La Romancière et l’archéologue
Auteur : Agatha Christie Mallowan
Editeur : Payot
254 Pages
Agatha Christie (1891-1976) fut une routarde à sa manière. C’est ce que l’on découvre à travers sa chronique La Romancière et l'archéologue. Signé de son nom et de celui de son mari (Mallowan), ce livre décrit les cinq saisons qu’elle passa en Irak et en Syrie entre 1934 et 1939. Elle accompagnait alors son mari archéologue lors de fouilles en tant qu’assistante, plutôt polyvalente : tantôt elle nettoie les trouvailles, tantôt se fait photographe ou même médecin.
Anecdotique avant tout, ce roman est tissé de multiples petites aventures à travers lesquelles la romancière se dévoile. Elle nous fait partager, entre autres, ses goûts culinaires et vestimentaires ou son aversion pour les fermetures Éclair, mais aussi sa fascination pour le Moyen-Orient. Grâce à un solide sens de l’observation et de menus détails, elle nous décrit cette culture qu’elle aime tant. Au passage, elle nous instruit sur la façon de voyager à l’époque : les lenteurs et les problèmes quotidiens dans ces pays où la patience est de rigueur.
En revanche, aucune précision ne nous est livrée sur ses techniques d’écriture, (alors que ces aventures lui ont pourtant inspiré Meurtre sur le Nil, Le Crime de l’Orient-Express et Meurtre en Mésopotamie) ou sur les découvertes archéologiques de son mari.
Ce qui se dégage de ce livre, c’est la légèreté d’Agatha Christie face à la vie, son souci de ne jamais s’en faire ! Et la lecture est telle : facile et agréable, elle se déroule tranquillement, suscitant au détour des pages « sourire et complicité ». Son humour et son ironie s’attaquent à tous les sujets : sort des femmes, constipation chronique des ouvriers, gestion délicate des domestiques, portraits de compagnons de route… Tout est prétexte à rire. Un voyage et plaisant et sans prétention !
Texte : Marine Dumeurger
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