Les Pèlerins de Compostelle

Auteur : Patrick Huchet

Editeur : Éditions Ouest-France

128 Pages

Destination : Santiago de Compostela ! Faisant preuve d’esprit de synthèse, l’érudit Patrick Huchet nous raconte plus de mille ans de pérégrinations à travers l’Europe. Tout débute au IXe siècle, lorsqu’est annoncée la découverte dans un champ du tombeau de saint Jacques, apôtre qui aurait migré dans la région après la mort du Christ. Les pèlerins commencent alors à affluer en Espagne, mais c’est grâce à l’action de l’évêque Diego Gelmirez que ce nouveau lieu saint devient célébrissime dans le monde chrétien au XIIe siècle.
Le succès est tel que Saint-Jacques rivalise avec Rome et Jérusalem pendant des centaines d’années, durant lesquelles d’innombrables seigneurs, bourgeois et paysans prennent la route de Compostelle. Celle-ci est dangereuse pour eux. Les bandits de grands chemins guettent leur passage, de même que certains passeurs de guet ou aubergistes malhonnêtes. Un réseau d’hostelleries et d’hospices religieux se créée cependant peu à peu, ce qui permet aux marcheurs de reprendre des forces ou d’être soigné si besoin est.
Un certain nombre de cités profitent de leur passage, notamment celles où se trouvent des reliques de saints. Parmi elles figurent de grands points de rassemblement qui resteront particulièrement mémorables : Saint-Martin de Tours, Vézelay, Le Puy et Arles, d’où l’on fera partir quatre routes qualifiées de principales au XXe siècle, sur la foi d’un « guide du routard » médiéval. Toutes convergent à Puenta de la Reina en Espagne où débute le camino frances. Cela dit, d’autres voies encore sont tracées sur mer, depuis la Bretagne et l’Angleterre jusqu’aux côtes de Galice.
Les guerres de religion de la Renaissance, puis plusieurs conflits entre la France et l’Espagne entraîneront le déclin du pèlerinage à partir du XVIe siècle. Il faudra attendre la seconde moitié du XXe pour qu’il renaisse, sur le plan religieux bien sûr, mais aussi sur celui du tourisme. Car le voyage pour Saint-Jacques est semé de beautés diverses, tant naturelles qu’architecturales. Les photos qui agrémentent cet ouvrage sont à cet égard très parlantes. Elles donnent envie d’attraper un bourdon – bâton de pèlerin – et de prendre illico la route !

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