Cap-Vert : archipel atlantique
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De retour d’un voyage au Cap-Vert, Pierre-François Dumas (alias dumazini) a posté son itinéraire dans les forums pour aider les futurs voyageurs envisageant de visiter cet archipel atlantique situé au large des côtes sénégalaises. En complément de ces informations pratiques, il nous présente ici les photos qu’il a réalisées sur les îles de Brava, Santiago et Fogo. Des images qui donnent envie de prendre le large.
Le rocher de Fajã de Agua (Île de Brava)
Si vous voulez vous baigner à Fajã de Agua, repérez bien son calot rocheux ! Des piscines naturelles vous y attendent, quelques centaines de mètres plus loin et votre déplacement, fût-il à pied et sous un soleil brûlant, sera pleinement récompensé.
Fou rire à Tarrafal (Île de Santiago)
Au lever du soleil, quand les chalutiers des artisans pêcheurs arrivent à quai, les femmes sont là pour les accueillir, ranger savamment les poissons dans des bassines avant d’aller les vendre au marché (à pied, en claquettes, la bassine sur la tête). Avec ou sans bande son, nous ne saurons jamais ce qui les fit tant rire ce jour là si ce n’est le petit blanc que je suis, accroupi avec son appareil photo.
Les maisons blanches de Nova Sintra (Île de Brava)
Si j’avais dû m'illustrer le Cap-Vert avant d’en voir les premiers reliefs, sans doute aurai-je esquissé une route pavée s’envolant vers la montagne, bordée de ces si caractéristiques maisons blanches aux toits tuilés. Et puis, un jour de mars 2016, soudain, au coin d’une rue, ce dessin m’est apparu. Magique !
Accroché à la montagne, entre Fajã de Agua et Nova Sintra (Île de Brava)
Et partout des sentiers, et partout des hameaux accrochés à la montagne, des enfants gardiens de chèvres, des hommes menant les vaches au pré et des femmes porteuses d’eau. Du matin au couchant.
Visage dans la pierre à Chã das Caldeiras, Parc naturel de Fogo (Île de Fogo)
Sculptés dans la lave, des visages ornent les maisons de José Doce. Une revanche pour cet habitant du cratère qui a subi, lui aussi, la colère de la terre mère en 2014.
Les chiens jaunes de Tarrafal (Île de Santiago)
Je crois qu’en Auvergne nous avons les mêmes chiens. Mêmes pères, mêmes mères, nés au fond d’une rue ou dans les recoins d’une grange. Nous, nous les appelons les « chiens jaunes ».
Maison entre Nossa Senhora do Monte et Fajã de Agua (Île de Brava)
Combien de siècles aura-t-il fallu pour que labour après labour, printemps après printemps, toutes les pierres soient retirées de ces champs et finissent en murs et en maisons ? Combien de générations auront été nécessaires pour qu’ici la vie prenne fin ? Sur cette dernière question, apparemment, une seule.
Volcan au Parc naturel de Fogo (Île de Fogo)
Après que le volcan ait déversé ses larmes de cendres en 2014, rayant de la carte routes et maisons, la nature reprend ici quelques droits.
Les couleurs de São Filipe (Île de Fogo)
Un mur de couleur, une route aux pavés luisants… Bienvenue au Cap Vert !
Entre Nossa Senhora do Monte et Fajã de Agua (Île de Brava)
De tous ces champs qui accueillirent sans doute des céréales il ne reste aujourd’hui que des herbes jaunies par le soleil, une terre poussiéreuse et des maisons ouvertes aux quatre vents. Que sont les habitants devenus ? A l’instar de leurs compatriotes africains, peut-être sont-ils partis vivre misérablement dans les faubourgs de la capitale.
Luxuriance au Parc naturel de Fogo (Île de Fogo)
Quittez le plateau aride et ensoleillé de Chã das Caldeiras, plongez dans la vallée qui mène à Mosteiros et, en quelques centaines de mètres, vous passerez des herbes sèches et des eucalyptus à une végétation luxuriante où poussent bananiers et caféiers.
Instants paisibles à Tarrafal (Île de Santiago)
Un chien jaune, un bateau de pêche, trois femmes portant en coiffe des bassines de poissons, une plage de sable blond. Pas de doute, vous êtes bien à Tarrafal !
En route vers le ciel entre São Filipe et São Jorge (Île de Fogo)
Si la route qui monte au ciel est aussi pentue et ensoleillée que celle-ci, alors craignez de mourir une seconde fois avant de rencontrer saint Pierre !
Moto à Tarrafal (Île de Santiago)
Moto lorgnant d’un mauvais œil l’arrivée possible du contrôle technique obligatoire pour nos deux roues. Je ne peux m’empêcher de penser au bureaucrate dont le cerveau a un jour fait germer l’idée que seule une surveillance drastique de l’état de nos machines pourrait à terme freiner les accidents de la route. Monsieur, n’allez pas au Cap Vert ou sinon pensez à prendre des antidépresseurs dans votre trousse à pharmacie !
Eglise de Nossa Senhora do Monte (Île de Brava)
La décrépitude de cette église ne traduit en rien la ferveur chrétienne qui habite les Cap Verdiens. Que nous le déplorions ou pas, c’est l’inverse de ce que nous connaissons “chez nous” où la moindre petite chapelle, même vide de tout croyant, est bien souvent le fruit d’attentions toutes particulières.
Fajã de Agua (Île de Brava)
De Fajã de Agua, Wikipedia dit qu’elle fut le port où les baleiniers américains accostaient aux XVIIIe et XIXe siècles. Un monument à sa sortie, quant à lui, rend hommage aux 51 personnes qui partirent à bord de la Matilde et firent naufrage dans l’Atlantique Nord. C’était en 1943.
Joie à Mosteiros (Île de Fogo)
Partis dans la montagne avec leurs maigres bidons d’eau, deux enfants souriants s’en reviennent de leur jardin en terrasse, hilares, le cœur en joie et du maïs pour tout trésor. Mais quel âge ont-ils ? Où est leur Playstation ?
Question à Pierre-François Dumas
Le Routard : tes photos ont un rendu particulier, quel matériel photo utilises-tu et fais-tu un post-traitement ?
Pierre-François Dumas : pour mes voyages j’emporte un Fuji X-E1 avec zoom 18-55 et le reste de l’année un Nikon D3. Je travaille ensuite mes images avec Lightroom (95 %) et Photoshop (5 %). Je prends le temps de développer chaque RAW dans Lightroom. Je fais une première passe sur toutes les images, une recherche d’étalonnage sur l'ensemble — voire la création d'une direction artistique — puis une deuxième passe et enfin une troisième et dernière vérification avant l’export (en Jpeg ou en .tif selon les besoins). En y travaillant en moyenne une heure par jour, j’ai mis 2 mois à traiter mes 600 prises de vues du Cap Vert. Le secret, c’est de prendre le temps ; celui d’observer avant de prendre une photo, celui d’attendre que ce soit le bon moment (un sujet qui passe, un éclairage particulier, le départ d’un élément gênant, …) et celui de la sélection des images (editing).
Pour préparer votre voyage et voir d’autres photos, lisez le récit de voyage au Cap-Vert dans le forum par Pierre-François, consultez notre guide de voyage Cap-Vert et regardez les photos du Cap-Vert des autres internautes.
Et pour commencer votre voyage en musique, écoutez notre playlist Routard Cap-Vert.
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