Malaisie : Kuala Lumpur, capitale cosmopolite

Malaisie : Kuala Lumpur, capitale cosmopolite
Petronas Towers © beeboys - stock.adobe.com

Au jeu des comparaisons, Kuala Lumpur n’est pas la plus belle ni la plus intéressante des capitales du Sud-Est asiatique. Elle n’a ni le foisonnement, ni l’histoire de Bangkok, ni le glam de Hong Kong, ni la froide efficacité futuriste de Singapour. Sans aucun doute.

Pourtant Kuala Lumpur (surnommée KL) et ses 2 millions d’habitants (8 pour Klang Valley, le « Grand Kuala Lumpur »), reste un grand hub aérien, routier et ferroviaire, ainsi que la principale porte d’entrée d’un pays varié et cosmopolite. Cette capitale méconnue mérite amplement quelques jours de visite pour découvrir ses charmes, parfois cachés, mais bien réels.

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Kuala Lumpur, une ville jeune

Kuala Lumpur, une ville jeune
Palais du Sultan Abdul Samad © panithi33 - stock.adobe.com

L’histoire de Kuala Lumpur est récente : mi-19e s, des mineurs chinois découvrent de l’étain au « confluent boueux » (traduction littérale de Kuala Lumpur) des rivières Gombak et Kelang. Les colonisateurs anglais sont à l’affût, le Sultan régional aussi. En 1900, la première mosquée, Masjid Jamek, est construite pile au confluent.

300 m à l’ouest, le nom de la place Merdeka a beau évoquer l’indépendance du pays (1957), son bâti et son dessin rappellent toutefois son origine coloniale, dernier quart du 19e s. Elle est bordée par les élégants dômes et arches de style indo-anglais du palais en brique du Sultan Abdul Samad (1897), la cathédrale Saint-Mary, le très tudor Royal Selangor Club des colons, entre autres.

Un tour à la Kuala Lumpur City Gallery, sise au sud de la place dans son écrin mauresque, est judicieux avant d’arpenter la ville. Légendes et photos d’époque retracent l’histoire de la ville. L’étage ramène à son présent continu et futuriste, mis en scène par un light show projeté sur une maquette de la ville (12x15 m). Sacrée skyline… juste un début.

Ancienne gare de Kuala Lumpur © Richie Chan - stock.adobe.com

1,5 km au sud, la vieille gare de Kuala Lumpur conserve son style anglo-indien, mais, bien qu’elle reste en service, pas son rôle et l’animation, passée à Kuala Lumpur Sentral. L’aborder côté ouest pour apprécier l’architecture. 

Proches de Merdeka, en bordure de Chinatown, l’ancien marché d’alimentation de Pasar Seni, de style Art déco, a été sauvé de la démolition par les habitants. De belles boutiques (artisanat, textiles, etc.) et un food court s’y sont installés.

Malgré les travaux d’embellissement du cœur historique (ravalement, itinéraires cultural walk), l’observateur attentif enregistrera sa modestie. Histoire récente, topographie manquant d’amplitude, conservation timide et tardive… mais ne mégotons pas : la prise de conscience récente est bénéfique. 

Kuala Lumpur contemporaine : au pays des gratte-ciels

Kuala Lumpur contemporaine : au pays des gratte-ciels
Petronas Towers © Marc - stock.adobe.com

Semée de gros chantiers, ordonnée et fébrile à la fois, Kuala Lumpur témoigne à sa façon de l’Asie où bouillonne le monde contemporain.

La mégapole a sa tour Eiffel du 21e s, et même deux, les Petronas Towers. Elles non plus n’ont pas convaincu à leur inauguration. Mais aujourd’hui, ces jumelles de béton armé hautes de 451,9 m, reliées par un Skybridge au 41e étage, étoiles aux 8 pics et autant d’arrondis, ont été adoubées pour leur caractère reconnaissable entre tous, ici plus impressionnant qu’élégant. La galerie commerciale de luxe, des hôtels, et le KLCC Park participent à l’attraction du lieu.

Gratte-ciels de Kuala Lumpur © Dominique Roland

Au-delà de Kuala Lumpur CC-Petronas, l’amateur de skyline et d’urbanisme moderne en aura pour ses sous. La jungle des gratte-ciels est la seule à ne pas être menacée dans le pays.

À moyen terme, le grand centre se hérissera partout, hormis quelques pâtés historiques, tant bien que mal protégés de l’insatiable appétit des promoteurs.

Oppressantes par grisaille, ces verticales modernistes se muent en miroirs aguichants quand soleil et ciel bleu sont de la partie. Tôt le matin, avant la grande chaleur, des parties d’échecs s’improvisent à l’ombre de gazebo, les terrasses de cafés et cantines se déploient et se remplissent plus vite.

Autre tour célèbre, la Kuala Lumpur Tower culmine à 421 m sur la colline de Bukit Nanas et son micro parc naturel. La plateforme d’observation est ici à l’air libre, un resto tourne à 360°.

Kuala Lumpur, mosaïque de quartiers et de cultures

Kuala Lumpur, mosaïque de quartiers et de cultures
Mosaïque d'architecture à Kuala Lumpur © Dominique Roland

Si le Grand Kuala Lumpur s’éclate au rythme d’anciens villages et villes absorbées, le centre historique est très compact. Ses points d’intérêts sont facilement rejoints en transport public, voire à pied. 

Jugez-en depuis Pasar Seni : Jl Petaling/Chinatown est à 250 m, Masjid Jamek 500 m au nord, Merdeka et Kuala LumpurCC respectivement à 500 m et 3 km au nord-ouest, l’entrée du parc botanique à 1 km à l’ouest, Bukit Bintang et Pudu à 2 et 3 km plein est, Kuala Lumpur Sentral/Brickfield à 3 km au sud-est.

Les Malaisiens d’origine chinoise comptent pour 40 % de la population de la ville, soit le double de la moyenne nationale. 40 % de Malais, 10 % d’Indiens, des Eurasiens, Moyen-Orientaux et Asiatiques complètent un tableau officiel qui ne tient pas compte d’une forte main-d’œuvre immigrée, notamment indonésienne. Au final, Kuala Lumpur est une ville extrêmement cosmopolite.

Stand à Chinatown © Dominique Roland

Ces composantes de la population ont leurs quartiers de prédilection, mais il s’agit plutôt de zones de commerces et restos dédiés que de ghettos, fiefs d’une seule communauté. Exception au centre : le malais Kampung Baru (« nouveau village ») et certaines rues très « chinoises » de Chinatown ou Pudu.

Proche de Pasar Seni, Chinatown correspond au barycentre de Kuala Lumpur. Dommage, la hideuse canopée de verre du marché de Jl Petaling lui confère un côté claustro, amplifié par les stands occultant les façades. Autant rejoindre les rues voisines comme Jl Tun HS Lee avec leurs tea-shops, pâtisseries chinoises, chausseur traditionnel, etc.

Ce qu’il reste des typiques compartiments sinocoloniaux fait dorénavant l’objet de réhabilitations. Restos et cafés ouvrent. 

Enfin, arpenter Brickfield ou le quartier musulman Masjid India propulse en Inde. Mais on retrouve des Indiens un peu partout.

Kuala Lumpur : les musées

Kuala Lumpur : les musées
Musée des Arts islamiques © Nataliia Sokolovska - Shutterstock

Au recommandé musée des Arts islamiques, la superbe salle des maquettes de mosquées couvre toutes les époques et le monde entier. On y admire notamment le dôme bleu et minaret de Kalyan (Boukhara), Bibi Khanum (Samarcande), la tour funéraire de Gunbad-I-Kabus (Iran), le style sino-islamique (Xi’an) et les mosquées malaises traditionnelles en bois.

La galerie du Coran et des manuscrits rassemble tablettes de bois, vélins coufiques, traités scientifiques, enluminures et délicates miniatures iraniennes ou ottomanes.  D’irruption tardive, les portraits sont conservés dans des albums.

Au gré de la visite, ne pas manquer : la reconstitution  d’une pièce ottomane « de Damas » (1821), l’impressionnant rideau calligraphié Kiswa enveloppant la Kaaba, les astrolabes, de superbes kris (dagues malaises), la joaillerie bédouine, les chemises talismaniques, les tapis de prières et carreaux de céramique peinte d’Iznik (Turquie), Tolède, etc.

Heritage Centre © Aznan - Shutterstock

Le National Museum  (tlj 9 h-18 h ; achat des 3 billets ici), le Musée d’Ethnologie et celui dédié aux Orang Asli (peuple premier de la péninsule) se situent en enfilade au sud du Parc botanique. Disposition et muséographie ne font pas l’unanimité, mais le voyageur curieux du pays inscrira cette visite à son agenda.

Au National, le 1er niveau aborde la préhistoire (outils du néolithique, tambour de cuivre « Dong Son », etc.) et le royaume malais (statues hindouistes, céramiques chinoises, émergence et influence islamiques). Moins intéressant, l’étage s’attache à l’époque coloniale et contemporaine.

Déplacée dans un espace vert 10 min au sud de Kuala LumpurCC, la maison d’un chef de village malais a été transformée en musée : The Heritage Centre.  En bois et sur pilotis, l’élégante centenaire au toit de tuile est garnie de beau mobilier, d’une salle d’expo et d’un petit  café. 

Dans une belle demeure de 1905, au sud-ouest de Merdeka, le petit musée du Textile vaut le détour : techniques de tissage, différents types d’ouvrages selon les peuples, accessoires et broderies au fil d’or.

Kuala Lumpur : mosquées, temples et autres lieux de culte

Kuala Lumpur : mosquées, temples et autres lieux de culte
Temple Sin Sze Si Ya © Dominique Roland

Commençons par les temples d’obédience chinoise. Murs rouges, architecture classique, statuaire en bois, le Temple Guan Di (168 Jl HS Tun Lee) est l’un des plus visités. Dieu taoïste de la littérature et de la guerre, Guan Di est aussi protecteur des arts martiaux. Honorent ici sa statue au visage rouge et barbu à la fois les policiers et les triades...

150 m au nord, Sin Sze Si Ya est le plus ancien temple de Kuala Lumpur. Ses deux divinités, les tonalités sombres et rouges des bois et fresques murales, les cloches centenaires et palanquins lui confèrent une atmosphère vénérable.

Au 172 Jl Petaling, le temple-maison clanique Chan She Shu Yuen (1906), de style méridional Lingnan rare à « l’étranger », copie son original de Canton. Frises et insertions de scènes en terre cuite colorées égayent le gris de l’extérieur. À l’intérieur, une imposante porte d’entrée garnie de vitraux et de riches décorations. Sur la butte voisine, le calme temple bouddhiste Kuan Yin célèbre la déesse de la compassion éponyme.

À Brickfield, 123 Jl Berhala, le temple Maha Vihara, bouddhiste du petit véhicule – voix originelle pratiquée notamment en Thaïlande –, est humble d’aspect, mais veillé à l’intérieur par un grand Bouddha couché et très animé  les nuits des 1er et 15e jours du mois lunaire.

Mosquée Masjid Jamek © tktktk - stock.adobe.com

En face de Guan Di, Sri Maha Mariamman est le plus ancien (1873) et impressionnant temple hindou. Haute de 22 m, la tour-gopura est sculptée de 228 divinités.  

Kuala Lumpur compte de très nombreuses mosquées. Pile au centre-ville, Masjid Jamek est la plus ancienne (1909) et élégante, avec ses coupoles, minarets et colonnades  « Moghuls ». À l’entrée du Parc botanique, la « nationale » Masjid Negara impressionne par sa taille (capacité 15 000 pers) et son style moderne. Visites possibles en tenue appropriée (ni shorts, ni t-shirt sans manches), hormis le vendredi et les heures de prières.

Sur Merdeka, l’anglicane Saint-Mary (1894), d’un photogénique très british, ne se visite qu’aux offices, avec discrétion.  

Balade dans les parcs de Kuala Lumpur

Balade dans les parcs de Kuala Lumpur
Monument national Tugu Negara © Dominique Roland

Plus ancien (1888) et plus grand (100 ha) des parcs de Kuala Lumpur, le Jardin botanique Perdana-Lake Gardens compose une belle excursion. Depuis son sommet, au monument national Tugu Negara, il s’étire sur 1 km vers le sud et idem d'est en ouest.

Descendre sous Tugu Negara par le parc des statues contemporaines, traverser Jl Parlimen à la tour-horloge blanche, et continuer tout droit mène à un accès sur votre droite.

Après le théâtre en plein air, rester main gauche jusqu’au Jardin des Hibiscus (Bunga Raya) et ses pergolas mi-abandonnées. Étrange pour la fleur nationale ! Voisin, le Jardin des Orchidées procure d’étonnants panoramas sur gratte-ciel, parterres en premier plan.

Kuala Lumpur Forest Eco Park © Dominique Roland

En contrebas, le Bird Park (9 h-18 h tlj ; 200 espèces sous 80 000 m² de volières) est controversé. Captivité, état général, tarifs excessifs pour les étrangers.

Le longer, puis s’engager à droite sur Jl Ria, accessible aux piétons. Éviter le déprimant parc des cervidés Taman Rusa et voici l’esplanade des arbres remarquables, dont  les « bouteilles » Moringa Tree.

Derrière soi, vers l’ouest, des jardins d’herbes et épices, palmeraies, etc. Devant, la vue s’étire comme le lac vers l’amphithéâtre vertical des tours-hôtels du flanc sud de Kuala Lumpur Sentral.  

Sortir par ici, via le tunnel sous voie aérienne. Sur la droite, un escalier rejoint une autre bretelle surélevée où le trottoir gauche amène à un hall-parking dont les escaliers rejoignent la passerelle desservant KL Sentral/Nu. Un autre monde !

À l’ombre des Petronas, le parc KLCC dessine une agréable parenthèse verte, malgré sa tenue au cordeau un peu frustrante. Sur vos photos : vert, verre et acier.

KL Forest Eco Park délimite une micro, mais véritable forêt tropicale, parcourue par un sentier et les passerelles entre grands arbres d’un Canopy Walk gratuit, surplombée par la tour Menara.  

Excursion aux grottes de Batu Caves

Excursion aux grottes de Batu Caves
Batu Caves © Andrzej Płotnikow - stock.adobe.com

15 km au nord de Kuala Lumpur, le site de Batu Caves, très facilement accessible en métro depuis le centre (environ 40 min depuis KL Sentral en métro), englobe trois grottes principales et de petites annexes.

Hormis Dark Cave laissée au naturel, ces vieilles grottes calcaires sont remplies de sanctuaires et temples hindous. À ce titre, elles attirent des masses de pèlerins encore  plus  impressionnantes lors du festival Thaipusam.

Malgré les environs très urbanisés, l’arrivée aux Batu Caves reste très impressionnante. Supposée la plus haute du monde (43 m), une statue dieu de la guerre Lord Murugan s’élève à droite d’un monumental escalier de 272 marches. Autant venir le matin avant 10 h pour éviter le pic de foule et la chaleur.

La visite-déambulation des deux grandes cavités en enfilade dure 1 h. Les temples et statues ont été repeintes à l’été 2018.

Dark Cave © Pierre - stock.adobe.com

Aux trois quarts de la montée sur la gauche, Dark Cave se visite uniquement guidée et en 45 min. S’inscrire avant de visiter les autres grottes est judicieux.

Les guides nous apprennent beaucoup de choses sur ce monde glissant progressivement dans les ténèbres. Saviez-vous que les chauves-souris bâfrent 600 moustique par heure  avant de les transformer en un marais de guano profond de 1 m. Autre bienfait : elles pollinisent les durians, dont les fleurs s’ouvrent la nuit, mais aussi les mangues.

D’autres locataires sont évoqués, comme cet étrange ver qui se régénère, coupé en 2 voire en 4, mais pas indéfiniment !

Les cuisines de Kuala Lumpur : Pasar Seni, Chinatown, Jl Masjid India et Chow Kit

Les cuisines de Kuala Lumpur : Pasar Seni, Chinatown, Jl Masjid India et Chow Kit
« Mamak »au Tg’s Nasi Kandar © Dominique Roland

Un amusant proverbe résume un réjouissant contexte : « Les Malaisiens mangent une seule fois par jour, mais 24h/24. »  Sur la cuisine malaisienne, voir aussi nos articles sur la gastronomie à Penang et la street food en Asie du Sud-Est

Commençons notre sélection de cantines par l’hypercentre :

- 100 m au nord du Pasar Seni, angle de Medan Pasar, le Cafe Old Market Square (lun-ven 7 h-18 h) incarne le café à la malaise.

- 90-92, Jl Hang Kasturi, Zhing Kong (tlj 6 h-16 h) représente sa version « chinoise »  kopitiam, aux hawkers (cuisines mobiles) individuels. Voisin au n° 80 (tlj 6 h-22 h), l’indien Vinny Jeyaa Banana Leaf Curry House déploie un gigantesque buffet à prix ultra doux.

- À l’angle Jl Hang Lekir et de la rue-marché Petaling, Hon Kee mitonne depuis  des lustres de délicieux porridge de riz.

- 86, Jl Tun H S Lee, Soong Kee's (tlj sf dim 11 h-22 h) est le pionnier des nouilles aux boulettes de bœuf de Kuala Lumpur. 250 m au sud, derrière le resto Lai Foong, Lian Bee mijote depuis 1946 sur four à charbon et sous toit de tôle ses nouilles à la façon Hokkien.

- 11, Jalan Balai Polis, le mignon Old China Cafe (tlj 11 h-23 h, dernière commande à 22 h) mitonne le meilleur de la cuisine sino-malaise peranakan à Kuala Lumpur.

Quartier de Jl Masjid India :

 - Au sud, Mansion Tea Stall (tlj 24h/24 ; RDC de Selangor Mansion) a, en plus d’un  beau buffet nasi kandar, pour spécialité le roti  banjir special : 2 galettes roti servies avec dal (purée de lentilles), curry de poisson sambal et 2 œufs mollets. Un must !

- 100 m au nord, 26 Lebuh Ampang, Saravana Bhavan (tlj 8 h-23 h) sert biryanis et dals, comme ses voisins «  indiens ».

- 500 m au N.-O., les bois et baies du centenaire Coliseum Cafe (tlj 10 h-22 h ;  98 Jl Tuanku Abdul Rahman) renvoient à l’époque où Britanniques et riches Malaisiens dégustaient les « sizzling steaks » en buvant des gin tonic, toujours servis.

À Chow Kit :

- Jack Lee (1 Jl Kamunting) perpétue la tradition kopitiam façon Hainan au Yut Kee, vieux d’un siècle. Chaises de bois, tables aux plateaux de marbre, côtelettes de porc gravy, roti babi (pain farci de porc), etc.

Les cuisines de Kuala Lumpur : Bukit Bintang, Pudu, Brickfield

Les cuisines de Kuala Lumpur : Bukit Bintang, Pudu, Brickfield
Restaurant Wynns Corner © Dominique Roland

À Bukit Bintang :

La succession ininterrompue de restos chinois, additionnés de quelques thaïs et vietnamiens de la célèbre rue Alor est devenue bien trop touristique. Qualité moyenne, au mieux… 

Autant rejoindre en contrebas Jl Tengkat Tong Shin : petit déj ou déjeuner typique à la cantine chinoise Kam Fatt (n° 37) ; goûtus roti canai, murtabak, cheese nan ou buffet 24h/24 (curry de mouton réputé, options végé) au Tg’s Nasi Kandar mélangeant habitués et voyageurs jusqu’au petit matin, comme au similaire Wynns Corner.

Très « chinois » et peu touristique, le quartier de Pudu baigne dans la gourmandise :

- Plusieurs restos sur Jl Kancil (rue menant au Pudu Plaza) et ses perpendiculaires. Le pittoresque Restoran Ruby (32 Jl Landak, tlj 11 h-minuit) creuse malicieusement le filon tradi.

- Sur Jl Sayur plus au sud, le bien nommé Pudu Glutton Night Market s’anime tlj de 17 h à 23 h. Non loin (313 Jl Pudu), Sek Yuen (tlj sf lundi), resté fidèle à ses fours à bois du plus ancien cantonais de Kuala Lumpur, réjouit banquets familiaux comme clients de passage. Les serveurs y conseillent canard rôti pipa, jarret de porc braisé mun chee sau, etc. Miam !

Quartier hindou de Brickfield :

- En face de Kuala Lumpur Sentral, plusieurs cafés-restos comme l’ABC One bistro.

- 300 m au S.-O., la cantine Legendary Claypot sert de petites marmites au mouton, aux fruits de mer, végétariennes, etc.

- Gemme du quartier, 10 min plus loin au sud sur Jl Berhala, le caritatif Temple of Fine Arts (tlj sf lun) propose des buffets à volonté de plats indiens, dans le hall et, plus modestes, à l’arrière du bâtiment. Paiement à son gré (!), tarifs suggérés respectifs, à partir de 5 et 3 €/pers.

Célèbre quartier nocturne, Jl Changkat Bukit Bintang est truffé de bars-restos aux happy hours et autres formules spéciales aussi longues que des contrats d’assurance. 

À Chinatown, le Reggae Bar (158, Jalan Tun H S Lee, tlj 11 h-minuit/3 h du mat ven-sam) rassemble routard et locaux. Tendance, les bars secrets, comme à Chinatown le très élégant PS150 @ Petaling Street, ambiance fumerie d’opium, négligé-chic, ou le plus classique Berlin Bar.

Fiche pratique

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Consulter nos guides en ligne Malaisie et Kuala Lumpur

Quand visiter Kuala Lumpur ? 

Toute l’année. Pic de fréquentation : déc-janv ; dont congés scolaires en décembre. Juin-août est aussi très fréquenté, mais les mois les plus secs (juin-juil) sont un bon choix. Mois les plus pluvieux : avril, oct-nov.

Rejoindre-quitter Kuala Lumpur

La ville est un important hub aérien, routier et ferroviaire, relié au monde entier. Depuis les aéroports internationaux KLIA1 (compagnies régulières) et KLIA2 (surtout low cost) : bus toutes les 30 min ou train KLIA Express vers KLSentral (hub principal de la ville) ou taxis/grab (env  1 h 15 de trajet et 80 RM pour le centre.

Se déplacer à Kuala Lumpur

Plusieurs réseaux de métro (Light Rail Transit/LRT et Mass Rapid Transit/MRT) et un monorail, aux interconnexions toutefois perfectibles. Bien étudier les itinéraires. Lignes de bus  Go Kuala Lumpur gratuites (tlj 7 h-23 h toutes les 10-15 min env), comme entre Kuala LumpurCC et Bukit Bintang.  En appli partage/VTC, Grab est maître à bord et ultra pratique.

Loger à Kuala Lumpur :

Des myriades d’hôtels de toute catégorie, aux standards cependant inférieurs à ceux de la Thaïlande. Sur les sites de résa, privilégier ceux qui ont beaucoup d’avis positifs, non suspects... Sur place, vérifier qu’on vous donne la bonne chambre.

- Notre coup de cœur budget à Bukit Bintang : Nous Hotel, 39, jl Tong Shin Tengkat. Petit hôtel de style urban dans notre rue préférée du quartier. 20 chambres en 3 catégories, des standards sans fenêtres (15 m²) aux deluxe (24 m²). Wifi performant, bon rapport qualité/prix. Bien tenu, manager francophone.

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Où manger à Kuala Lumpur ?

Voir ci-dessus nos chapitres sur les cuisines de Kuala Lumpur

Texte : Dominique Roland

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