Andorre, côté culture
En partenariat avec Andorre
Bien sûr, Andorre est réputée à juste titre pour ses magnifiques paysages de montagne et son offre shopping hors pair. Mais la Principauté est également une terre de culture, marquée par des siècles d’histoire, qui lui ont légué un patrimoine architectural remarquable, de superbes églises romanes et des musées aussi éclectiques que passionnants. Après avoir tutoyé les sommets des Pyrénées, plongez dans le grand bain de culture andorran !
Préparez votre voyage avec nos partenaires- Les musées d’Andorre
- Les musées artistiques
- Des musées de bonne conduite
- Des musées insolites
- Les joyaux de l’art roman
- Le centre d’interprétation de l’Andorre romane
- Le plus beau cadre, l'église Sant Serni de Nagol
- La plus originale, l'église Santa Coloma
- Le patrimoine bâti : vieille ville d’Andorre et habitat rural
- La Casa de la Vall
- La Casa Rull
- La Casa Cristo
- En savoir plus
Les musées d’Andorre
Des grands maîtres de la peinture aux miniatures, en passant par le tabac et la moto, Andorre a des musées pour tous. En voici quelques-uns particulièrement délectables…
Les musées artistiques
Avis aux esthètes ! Après Madrid et Malaga, l’une plus grandes collectionneuses d’art au monde, Carmen Thyssen, baronne Thyssen-Bornemisza, a ouvert son musée en Andorre en 2016. S’étendant sur 500 m2 au rez-de-chaussée de l’historique hôtel Valira à Escaldes-Engordany, le musée Carmen Thyssen Andorre est désormais une halte incontournable pour les amateurs d’art. Des pièces de maîtres des XIXe et XXe siècles (impressionnisme, modernisme catalan, fauvisme, cubisme, hyperréalisme nord-américain…), mais aussi de grands peintres néerlandais du 17e siècle ou italiens du 18e, sont présentés, entre autres, sous la forme d’expositions temporaires. Actuellement, le musée propose l’expo « Allées et venues » sur Gauguin et quatre siècles de chemin dans l’art.
Dans la même ville, le Centre d’art d’Escaldes-Engordany se veut une œuvre d'art à lui tout seul. Le bâtiment du CAEE est un exemple de l’architecture dite du granit d’Andorre. Conçu par l'architecte catalan Celestí Gusí, il fut construit de 1932 à 1934, sur commande des moines de Montserrat pour accueillir le parking de l'hôtel Valira et l'ancienne école d’Escaldes-Engordany. Avec le temps, c'est devenu le premier cinéma du pays, le Cinéma Valira, et aussi le siège permanent de l'œuvre du sculpteur catalan Josep Viladomat et de la collection de maquettes d'art roman d’Andorre.
Un genre mineur la bande dessinée ? Non, le « neuvième art » a tout autant sa place en Andorre que les peintures de maître. Le Musée de la BD à la Massana accueille depuis une vingtaine d'année des expositions d'auteurs internationalement reconnus comme Antonio Bernal, Alfonso Font, Philippe Xavier, Ana Miralles... Un vrai « musée vivant », car des tables rondes en présence des artistes et des projections de films y sont régulièrement organisés.
Des musées de bonne conduite
À Andorre la Vieille, un musée très particulier a été ouvert à proximité de l’avenue Meritxell par le champion espagnol de moto Jorge Lorenzo. Ce pilote de premier plan, né en 1987 à Palma de Majorque, a réuni au fil du temps une collection de pièces uniques (combinaisons et casques) de champions du monde de F1 et de motocyclisme.. Comme autant de trophées de stars de la vitesse.
Ayrton Senna, Michael Schumacher, Lewis Hamilton, Fernando Alonso, Alain Prost, Sebastian Vettel... Plus de 32 champions habitent l'histoire des lieux. On peut s'incarner en eux en essayant les simulateurs, ou plus sagement regarder en direct les retransmissions des courses sur écrans géants.
Avec le musée national de l'Automobile, à Encamp, on prend du recul et on décélère. Environ 80 véhicules y sont exposés, de la machine à vapeur Pinette construite en 1885, pièce la plus ancienne, jusqu'aux modèles des années 1970. En plus de moto et de vélos, la collection rassemble des objets liés à l’univers de l’automobile: posters, publicité, accessoires... Sur cinq niveaux, on apprécie la recherche permanente des constructions pour créer ces engins alliant vitesse, confort et esthétique. Mais pas toujours les trois à la fois.
Des musées insolites
Quand on change d'échelle, ce n'est pas forcément pour prendre de la hauteur. Le musée de la Miniature à Ordino expose les œuvres riquiqui de Nicolaï Siadristy, un artiste ukrainien considéré comme l’un des meilleurs au monde dans cette spécialité. Dans ce musée situé à Ordino, il faut parfois avoir recours à un microscope et à une loupe pour ne rien rater des détails et des matières singulières employées par Nicolaï Siadristy : or, platine, pépins de fruits, riz... Fascinant.
Partons ensuite à la découverte d’une plante qui flatte les narines des fumeurs. L’ancienne usine Reig, à Sant Julià de Lòria, abrite un musée du Tabac. L'exposition permanente sur cette activité économique importante en Andorre explique l’élaboration de ce produit de grande consommation et sa méthode de fabrication actuelle. Tous les thèmes sont abordés: la culture, l’arrivée de la feuille à l’usine, le séchage, les paquets de tabac haché, la cigarette, le cigare, son contrôle douanier, etc. Il faut savoir aussi que le musée possède un fonds riche de plus de 6 000 objets : paquets, enveloppes, machines, bagues de cigare...
Aussi volatile que la fumée mais plus discret, le parfum est à l'honneur au premier étage du Centre Júlia d’Escaldes-Engordany. Dans ce musée, on apprend à reconnaître l’odeur de certaines des plantes les plus communément utilisées en parfumerie, on joue les nez en herbe en créant sa propre essence grâce sur la machine aux arômes. Le musée du parfum sollicite toutefois tous les sens du visiteur, notamment en découvrant l’histoire de la parfumerie depuis ses origines avec une attention particulière portée à l’industrie contemporaine.
FUMER NUIT GRAVEMENT A VOTRE SANTE ET A CELLE DE VOTRE ENTOURAGE.
Les joyaux de l’art roman
Andorre se distingue aussi par la beauté de ses églises romanes. Un patrimoine remarquable à découvrir, mais surtout à admirer…
Le centre d’interprétation de l’Andorre romane
L'architecture typique des églises romanes d’Andorre a les caractéristiques suivantes : nef rectangulaire avec charpente en bois, abside semi-circulaire et clocher de style lombard. Elles sont orientées vers l’est et leur construction est très simple : une nef unique terminée par une abside et, généralement, un porche à l’entrée.
Pour ceux qui souhaitent approfondir la relation entre l'art roman et l'Andorre, trois options complémentaires: prendre soi-même la Route de l'art roman, un itinéraire balisé de la Principauté d'Andorre, emprunter le bus touristique sur ce thème ou se rendre au nord-ouest du pays, à la Massana.
Un centre d’interprétation de l’Andorre romane y présente, à travers un montage audiovisuel et une exposition, les principaux traits de ce style artistique et son évolution. C'est un point de départ idéal pour comprendre cette architecture peu ostentatoire, qui témoigne des préoccupations matérielles et spirituelles de la société andorrane des 11e et 12e siècles, alors formée de communautés rurales très réduites.
Le plus beau cadre, l'église Sant Serni de Nagol
Elle est célèbre pour ses peintures, mais aussi pour être l'église romane qui offre le plus beau panorama : Sant Serni de Nagol, point dominant toute la vallée de Sant Julià de Lòria. De dimensions réduites, elle se conforme à l'architecture traditionnelle des églises romanes andorranes : une nef rectangulaire avec un toit en bois et une abside en demi-cercle. À l'intérieur, l'abside est couverte d'une voûte en demi-berceau et l'autel original a été conservé, ainsi qu'une partie de la décoration romane.
L'édifice renferme les premières ébauches picturales de l’art roman andorran à être parvenues jusqu’à nous, dépeignant des scènes religieuses, primitives et très éloquentes. Les peintures représentent plusieurs anges en adoration devant l’Agnus Dei, ainsi qu’une importante iconographie autour des symboles du bien et du mal. Parmi le mobilier liturgique, figurent une croix épineuse de procession et un retable du 15e dédié au patron de l'église, premier évêque de Tolosa.
La plus originale, l'église Santa Coloma
L'église Santa Coloma a la modestie très élégante et cette petite pointe d'excentricité qui amuse le regard. Cette construction préromane se distingue par son église au clocher rond, unique en Andorre. Les quatre étages de fenêtre présentent des ouvertures de taille croissante au fur et à mesure que le clocher s’élève, jusqu’à 18 m de haut. Pour le reste, c'est plus austère : une nef de forme rectangulaire, couverte d’une charpente en bois et s'achevant par une abside quadrangulaire.
Actuellement, il ne reste plus à l’intérieur de l’église que l’Agnus Dei flanqué de deux anges et l’ornement géométrique qui encadre l’arc outrepassé. Elle était décorée de fresques murales romanes du 12e siècle, réalisées par le maître de Santa Coloma. Ces peintures ont quitté le pays en 1930 et ont été récupérées par le gouvernement andorran en 2007. L'église Santa Coloma conserve toutefois une sculpture en bois polychrome de Notre-Dame du Bon Remède et un retable baroque.
Le patrimoine bâti : vieille ville d’Andorre et habitat rural
Outre les églises, le patrimoine séculier d’Andorre fait également preuve d’une belle richesse. En ville ou à la campagne, de belles pépites architecturales sont à dénicher.
La Casa de la Vall
La Casa de la Vall (ou « Maison de la vallée») est l'un des bâtiments emblématiques d'Andorre. Bâtie sur un rocher dominant toute la vallée de la rivière Valira, cette superbe maison de pierre aux tourelles d’angle appartenait à la famille Busquets, qui l'avait fait connaître à la fin du 16e siècle. Elle fut achetée en 1702 par le Consell General pour ses réunions. C'est resté depuis le siège du parlement andorran. De l'extérieur, on découvre des aspects défensifs à un édifice pourtant pas conçu à un usage militaire : le faîte de la façade, les mâchicoulis, les meurtrières...
L'édifice compte deux étages que l’on peut parcourir lors d’une visite guidée. Si le bureau du président du parlement ne visite pas, on découvre notamment la salle des pas perdus ornée de belles fresques ou la salle de justice avec son plafond à caissons. Sur le côté nord, une cuisine avec sa vieille cheminée. La salle du Grand Conseil (ou des séances) constitue le point central de l’édifice. Sur les murs, les portraits des coprinces, l’évêque d’Urgell et du président de la République française. D'ailleurs, en 1967, le général Charles de Gaulle était le premier coprince français à se déplacer à Andorre depuis Henri IV. Signe d'une volonté de consolider les liens entre les deux pays frontaliers.
La Casa Rull
Si la Casa de la Vall a été le siège du pouvoir à Andorre, la Casa Rull été l’une des maisons les plus importantes de la paroisse de La Massana. Sous ce toit se sont succédé héritiers et puînés, valets et domestiques. Le corps principal du bâtiment date du 17e siècle, mais des modifications ont dû être apportées pour l’adapter à l'évolution et aux besoins changeants de la famille. La famille Perich représentait d'ailleurs une haute lignée de paysans propriétaires terriens des Pyrénées (appelés « paysans gras », pagesos grassos en catalan). Transformée en musée, la Casa Rull fait découvrir les habitudes d'une famille de paysans propriétaires, à une époque où le travail de la terre et l'élevage étaient les piliers de l'économie de la société rurale.
La Casa Cristo
Le patrimoine bâti permet aussi de se rendre compte des différences entre les classes sociales. Moins on est riche, plus doit on se tasser dans un petit habitat. La maison-musée Casa Cristo, à Encamp, permet de connaître les conditions de vie dans les maisons andorranes les plus modestes, au 19e siècle et dans la première moitié du 20 siècle. Le bâtiment, une maison mitoyenne et étroite, s’étend sur trois niveaux, parsemés de petits objets : les outils polis par l’usure, l’évier en pierre, le petit tiroir secret où on pouvait dissimuler ses maigres économies, la robe de baptême centenaire...
Même si la construction est assez étroite pour s’adapter à l’espace restreint du terrain, elle dispose de plusieurs pièces pour différents usages comme une cave, un grand cellier pour ranger les outils de travail et une salle au caractère plus social et festif au dernier étage. Il fallait bien se divertir des tracas du quotidien et du travail éreintant. Ses dernières locataires cessèrent de l’utiliser comme résidence principale pour rejoindre la France. La maison est inoccupée depuis 1947.
En savoir plus
Plus d’info sur visitandorra.com
Texte : Routard.com