Andorre : 5 coups de cœur pour cet été

Andorre : 5 coups de cœur pour cet été

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Randonner dans l’une des plus belles vallées des Pyrénées, découvrir un patrimoine urbain et culturel d’une étonnante richesse, explorer la mémoire industrielle du fer, avant de se ressourcer au cœur d’adorables villages de montagne et se faire dorloter grâce aux bienfaits des eaux thermales… Ce programme vous tente ? Pour en profiter, il suffit de se rendre en Andorre et de suivre nos 5 coups de cœur de l’été !

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Randonner dans la vallée du Madriu-Perafita-Claror

Randonner dans la vallée du Madriu-Perafita-Claror

Besoin d'un bon bol d'air frais? C'est la vallée du Madriu-Perafita-Claror qu'il vous faut. Cette zone de 4 247 hectares, située au sud-est de la Principauté d’Andorre, couvre environ 10% du pays. Elle offre largement de quoi ravir les amateurs de randonnée, prêts à gravir le point le plus élevé de la région, le pic de la Portelleta (2 905 m). En parcourant l'un des dix itinéraires suggérés, on découvre « le dernier endroit d'Andorre à ne pas posséder de route ». C’est ce que précise l'UNESCO qui a classé en 2004 la vallée au patrimoine mondial de l'humanité au titre de « paysage culturel ».

« Paysage culturel » signifie que le lieu doit témoigner de la relation longue et intime des habitants avec leur environnement. Au milieu de vallées boisées et d'anciens glaciers, le paysage est ainsi parsemé de cabanes de bergers rénovées de manière traditionnelle, d’anciens potagers délimités par des murs, des pâturages pour les troupeaux... Bâtiments plus grands que les cabanes de bergers, les bordes avaient généralement deux niveaux : au rez-de-chaussée, l'étable, et à l'étage supérieur, le foin pour nourrir les animaux. Autres bâtiments remarquables, les orris, qui servaient à contrôler les troupeaux et à obtenir la laine et le lait des moutons et des chèvres.

Il n'y a pas que des animaux domestiqués dans la vallée du Madriu-Perafita-Claror. La faune sauvage rencontre une diversité d'espèces : l’isard des Pyrénées, le chevreuil, le sanglier, l’hermine, la marmotte, le renard, la martre... Et le sympathique mouflon méditerranéen, qui vit dans les prés et les zones rocailleuses et ensoleillées de haute montagne.

Pour programmer son périple et glaner quelques bons conseils, rien ne vaut un passage par le Portail de la Vallée. Dans ce centre d'information touristique à Andorre-la-Vieille, les cartes géographiques pourront s'avérer bien utiles, et les souvenirs (tee-shirts, carnets, les stylos, les magnets...) de quoi revenir les mains pleines pour les collègues restés au bureau pendant vos vacances.

Découvrir la vieille ville d’Andorre et la Casa de la Vall

Découvrir la vieille ville d’Andorre et la Casa de la Vall

Les envies de shopping montent progressivement en flânant dans Andorre-la-Vieille, la capitale de la Principauté où habite plus de la moitié de la population. De nombreux produits de consommation, les marchandises sont proposées à des tarifs avantageux. Mais ce serait dommage de se contenter d’y faire seulement ses emplettes, car Andorre-la-Vieille possède un intéressant patrimoine urbain et architectural, hérité de sa longue histoire.

Dans le dédale des rues se cache un petit centre historique qui vous fera voyager dans le temps, autour de la Placeta Sant Esteve. Cette jolie placette possède en son centre une fontaine avec des silhouettes humaines en pierre qui forment une ronde. Cette œuvre de l'artiste Sergi Mas représente des danseurs de sardane, une danse traditionnelle catalane où les danseurs en cercle se tiennent par la main. Une vieille maison subsiste à l’angle de la place, avec sa façade peinte en trompe-l’œil. Le quartier autour de cette placette est l’un des plus vieux de la ville, piéton et calme. Il mène à la magnifique casa de la Vall, authentique joyau de la ville.

La Maison des Vallées (Casa de la Vall) a longtemps abrité le parlement andorran. Bâti à la fin du 16e siècle, comme en témoigne l'écusson sur la porte d'entrée, cet édifice seigneurial ouvert au public appartenait auparavant à la famille Busquets. De base rectangulaire, avec un toit en ardoise, il se distingue par deux échauguettes, des guérites en pierre placée en encorbellement. En 1962, le bâtiment a dû être restauré. Après avoir visité l'intérieur, ne pas hésiter à faire un tour dans le jardin, avec son pigeonnier et son calvaire.

Partir sur la Route du Fer et explorer une Andorre inattendue

Partir sur la Route du Fer et explorer une Andorre inattendue
Ruta del Ferro

Du début du 17e siècle à la fin du 19e siècle, Andorre a connu une période économique florissante grâce à l'industrie du fer. Dans la Vallée d'Ordino, la Ruta del Ferro (Route du Fer) entre le village d'Ordino et la station de ski d'Arcalís, permet de revivre le passé minier et sidérurgique de la région. La route passe notamment par la Farga Rossell, à La Massana. Dans cette ancienne forge, le processus de transformation du minerai de fer est expliqué aux visiteurs le temps d'une heure. À la différence des autres forges, celles dites «à la catalane» possédaient une trompe hydraulique qui insufflaient de l’air vers un bas-foyer à la structure singulière.

Au cœur du village d’Ordino, la Maison d’Areny-Plandolit est un exemple de demeure seigneuriale appartenant à une famille dont la fortune est liée à l'industrie du fer. Une bonne partie du commerce de la maison tirait son origine de de la sidérurgie et aussi de l’élevage. Le bétail avait permis les investissements dans les forges et les foires aux bestiaux servaient à vendre du fer. Datant du 17e siècle et restaurée au 19e, la Maison d’Areny-Plandolit contient les objets et les meubles, accumulés par la famille au fil des siècles. On note son engouement pour les sports nobles, comme la chasse ou l'escrime.

L’accumulation des oxydes de fer transportés par l’eau est à l’origine de la formation de la mine de fer de Llorts. Ouverte l'été, c’est un autre lieu important pour saisir le passé de la vallée d’Ordino. On parcourt une galerie de 30 m, dont le creusement débuta vers 1850. Sous terre, se faisaient les travaux de prospection et d’extraction de minerai. Tout au fond, il reste des trous de quelques centimètres de diamètre et d’une quarantaine de centimètres de long, prévus pour être remplis de poudre, destinée à être explosée.

En retrouvant l'air libre, on peut emprunter le chemin des hommes de fer, qui servait auparavant à amener le minerai de fer aux forges. L'itinéraire est jalonné de sculptures qui forment comme une exposition à ciel ouvert. Des artistes originaires de plusieurs pays, Alberto Cameiro, Guy de Rougemont, Satoru Satu, Mark Brusse, Jordi Casamajor et Rachid Khimoune, se sont penchés sur les thèmes suivants : l’obtention du minerai, sa transformation en métal et sa commercialisation.

Se rafraîchir et se relaxer à Caldea

Se rafraîchir et se relaxer à Caldea

L'eau qui la parcourt en tous les sens est riche en soufre, en sulfate, en calcium et en sodium. Elle a même des propriétés cicatrisantes, décongestives et antiallergiques. A Escaldes-Engordany, on fête les bienfaits de cette eau magique à Caldea. La station thermale, ouverte en 1994, possède plus de 30 000 m2 divisés en deux espaces : « Thermoludique » et « Origines ».

Dans le premier, une grande lagune intérieure, avec vue sur la montagne, est remplie d'une eau 32 ºC-34ºC. L'espace « Thermoludique » se décline aussi en bains indo-romains, islandais, sirocco, hammam. Le deuxième abrite plusieurs bains thermaux et des jacuzzis extérieurs. C'est aussi le moment où jamais de sacrifier ses pieds au bain aztèque, dans une ambiance tropicale. Rien de bien méchant. Au fond de l'eau, l'effet des pierres et du courant masse délicatement la plante des pieds et améliore la circulation sanguine de la partie inférieure de votre corps.

Même si c'est bon pour la santé, ce serait dommage de les manger. Un bain inspiré du Japon fait flotter des pamplemousses. Le concept ? On s'en empare pour les frotter sur la peau afin de la gommer et de l’adoucir grâce aux propriétés de l’écorce de ce fruit. Caldea a aussi ouvert en 2013 un centre de bien-être et de relaxation réservé aux adultes appelé « INÚU», avec de deux lagunes d'eau thermale, une intérieure et une extérieure.

Pendant que les parents font leur dégustation balnéaire, les enfants ne sont pas forcément là pour les éclabousser. Caldea a pensé un espace rien que pour eux, «  Likids », avec bien plus qu'un canard en plastique pour amuser les 3-8 ans (bains de bulles, dunes synthétiques, massages…).

Faire une pause dans les beaux villages de Auvinyà, Ordino et Pal

Faire une pause dans les beaux villages de Auvinyà, Ordino et Pal

Andorre se découvre aussi à travers ses beaux villages de montagne. À 1 200 m d’altitude, près du bois de la Rabassa, le village pittoresque d’Auvinyà est le passage obligé de tout œnotouriste qui se respecte. Il s'y trouve une des marques andorranes de vin : Casa Auvinyá, aux côtés de Borda Sabaté, Casa Beal, Celler Mas Berenguer... Ce vignoble est à l'origine plusieurs vins : Evolució, le premier vin rouge d’Andorre, avec deux mono-variétés : Evolució Pinot Noir et Evolució Syrah. Et le vin blanc de neige Imagine, obtenu avec les variétés Albariño, Viognier et Pinot Gris. En partant des cultures en terrasse pour finir dans la cave avec ses salle de fermentation, de conservation et de dégustation, des visites en groupe de dix personnes maximum sont organisées.

De leur côté, les Ordinencs, les 4 500 habitants d'Ordino, ont bien de la chance. Leur village a conservé un joli cachet, avec ses maisons de pierre anciennes, blotties ensemble entre les pentes verdoyantes des sommets : le Serrera (2 912 m), le Pic de Font Blanca (2 903 m) et l’Estanyo (2 915 m). Parmi son patrimoine, elle compte la maison d’Areny-Plandolit, le musée de la miniature, l’église Sant Corneli i Sant Cebria... et un musée pour les philatélistes : le musée postal d'Andorre. Quelque 50 000 pièces rappelleront à certains le temps où ils envoyaient encore des cartes postales.

Le hameau de Pal constitue, quant à lui, l’un des ensembles ruraux les mieux conservés d’Andorre.  Son église a été construite entre la fin du 11e et le début du 12 siècle et a été agrandie à plusieurs reprises à l’époque moderne. De nef rectangulaire, elle conserve en grande partie ses murs romans. A la sortie, on peut visiter le centre d’interprétation de l’Andorre romane de Pal pour comprendre comment l'art roman a imprégné l'architecture des édifices religieux. D'autres bâtiments rappellent le passé artisanal du hameau : la scierie et la meule, datant de la fin du 16e siècle et restaurés il y a plus de vingt ans.

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Plus d’info sur visitandorra.com

Texte : Routard.com

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