Le meilleur du Bhoutan
Le Bhoutan est un fantasme. Hors du monde, hors de prix, hors du temps, le petit royaume bouddhiste, enchâssé entres les géants indien et chinois, a solidement jeté l’ancre entre les brumes tropicales et les sommets himalayens.
Ouvert au monde moderne et au tourisme depuis une décennie, le pays trace sa propre route, affirmant une culture ancestrale pétrie de religiosité et de vieilles croyances. On y butine de vallée en vallée, d’ancien royaume en ancien royaume, de dzong (monastère-forteresse) en dzong, de ferme en ferme, de rizière en champ de blé ou de sarrasin, avant de se laisser happer par des treks mémorables.
Là, au fil des chemins cabossés, encadrés par les pins de l’Himalaya et les rhododendrons géants en fleurs, se déroulent des brochettes de villages agricoles ou d’éleveurs de yaks magnifiquement oubliés par le présent.
Le Bhoutan est comme une échelle. Au sud, s’étend une frange de terres basses et chaudes, royaume du tigre, du rhinocéros et de l’éléphant. Au centre, domine une montagne largement boisée — jusqu’à près de 4 000 m, — où se regroupe l’essentiel de la population et des villes historiques. Au nord, enfin, se déroulent alpages alpins et principaux sommets, culminant à 7 570 m sur le plus haut sommet vierge de la planète : le Gangkar Puensum.