Grand Tour de Suisse : les coups de cœur du Routard

Bâle, ville de culture

Traversée par le Rhin et située juste de l’autre côté de la frontière, Bâle cumule les atouts pour séduire le voyageur : un cadre de vie agréable, une vieille ville au riche patrimoine, de superbes édifices contemporains et des musées de premier plan. Beaucoup de musées même : une quarantaine ! Sans surprise, c’est ici que se trouve la plus forte densité de musées du pays.

Parmi les plus connus et les plus réputés, il y a évidemment le Kunstmuseum Basel, considéré comme le 5^ème meilleur musée du monde selon un classement du Londoner Times. Il expose les plus grands : Picasso, Braque, Van Gogh… Mais encore ? Monet, Pissarro, Fernand Léger… En tout, quelque 4 000 peintures, sculptures et installations et 300 000 dessins et gravures ! Agrandi il y a quelques années, il compte désormais un tout nouveau bâtiment à l’architecture insolite, qui accueille les expositions temporaires.

L’autre incontournable, c’est bien sûr la Fondation Beyeler, musée des Beaux-Arts le plus visité du pays. Le superbe bâtiment, résolument tourné vers la nature, est signé de l’architecte Renzo Piano. Il prend place dans un cadre véritablement enchanteur : le parc de Berower. Là aussi, on admire des tableaux de maitres, signés Cézanne, Kandinsky ou encore Picasso. Et plusieurs fois par an, des expositions temporaires d’envergure sont organisées par la Fondation.

Capitale culturelle, Bâle accueille aussi le musée Tinguely, cet artiste suisse influent du XXème siècle et mari de Nikki de Saint Phalle. Il faut les voir pour les croire, les drôles de machines et de créatures de ce sculpteur ! Le musée abrite une centaine de ses œuvres. Egalement des créations de sa femme, de Marcel Duchamp et d’Yves Klein. Le tout exposé dans un bâtiment dont les baies vitrées donnent sur le Rhin. Une splendeur.

Croisière sur le lac de Brienz

Ah, le lac de Brienz ! Qu’il est beau, niché au creux des montagnes de l’Oberland bernois. Le lac de Thoune, son voisin, est tout aussi superbe. Les eaux, qui proviennent presque directement des glaciers, alimentent les robinets d’un demi-million de personnes. D’un bleu turquoise envoûtant, le lac de Brienz dévoile de magnifiques tableaux au gré des changements de lumière. Un cadre sublime, particulièrement inspirant et reposant.

On peut l’admirer depuis le rivage, en passant par les ravissants villages d’Oberried, Niederried et Ringgenberg, jusqu’à Interlaken. Le lac se donne aussi en spectacle depuis les montagnes et le sommet  du Rothorn de Brienz accessible par un chemin de fer à crémaillère à vapeur. Un panorama d’une beauté à couper le souffle.

Le must reste de faire une petite croisière… mais pas avec n’importe quel bateau : il faut prendre l’un de bateaux à aubes à vapeur qui sillonnent le lac depuis 1839. Pour se plonger dans une atmosphère délicieusement rétro, on peut choisir le « Lötschberg » : une petite merveille Belle Epoque de 1914 superbement restaurée. On ira voir notamment les très romantiques chutes de Giessbach dont les eaux dévalent plus de 500 mètres avant de se jeter dans le bleu du lac. Cette balade au fil de l’eau vous laissera un souvenir vraiment unique.

A voir aussi dans les environs (Berne et l'Oberland bernois) :

Les villages de chalets de Gstaad et Saanen, Jungfraujoch - Top of Europe, vieille ville de Berne, fromagerie de l'Emmental AOP.

Gruyères, cité médiévale

Le Gruyère, un fromage mondialement connu, mais aussi une ravissante région du canton de Fribourg… Ajoutez un « s » à Gruyère et vous obtiendrez une cité médiévale pleine de charme, perchée sur une colline. Ancienne capitale des Comtes de Gruyère, elle est coiffée d’une élégante citadelle. Et en arrière-plan, de fabuleuses montagnes.

On déambule dans la rue principale de la ville, pavée, fasciné par la beauté de ses maisons médiévales. Et quel calme, car c’est une cité sans voiture ! Gruyères, décidément hors du temps, est considéré comme l’un des plus beaux villages de Suisse.

Côté musée, celui du château (XIIème siècle) retrace huit siècles d’architecture, d’histoire et de culture régionales. Quant au petit château Saint-Germain, il en abrite un d’un tout autre genre : le musée HR Giger, le créateur d’Alien. Son univers fantastique y est parfaitement bien représenté, jusque dans le café !

Cela va de soi, on ne repart pas de là sans avoir goûté à l’excellent Gruyère AOP (sans s, celui-là). D’ailleurs, pour tout savoir sur sa fabrication, on pousse la porte de La Maison du Gruyère, fromagerie de démonstration à Pringy. Si on préfère quelque chose de plus artisanal, alors direction la fromagerie d’alpage de Moléson-Village (XVIIe siècle), qui fabrique encore le fromage au feu de bois. Quoi qu’il en soit, après ça, on ne dira plus jamais que le Gruyère est un fromage avec des trous !

A voir dans les environs (Fribourg Région) :

Vieille ville de Morat, Fribourg - ville des ducs de Zähringen

Genève, le jet d’eau et lac Léman

Sur les bords du majestueux Léman, Genève est une élégante cité cosmopolite, siège du CICR (Comité International de la Croix-Rouge) et de l’ONU. Semblant surgie du Léman, Genève offre de superbes promenades sur les quais d’où l’on contemple les eaux limpides du lac. Au cours de la balade, on jette un œil au grand parterre de « l’horloge fleurie » dans le jardin anglais, réalisée chaque année avec toutes sortes de fleurs. La Suisse et l’horlogerie, ce n’est pas un mythe !

Mais l’attraction du lac, c’est encore le jet d’eau, un véritable géant aquatique : c’est l’emblème de Genève ! Il culmine, tout de même, à 140 mètres et propulse pas moins de 500 litres d’eau par seconde dans les airs, à une vitesse de 200 km/h. Impressionnant ! Le meilleur endroit pour l’admirer, c’est depuis le quai Gustave-Ador, sur la rive gauche du lac. On peut ensuite prolonger sa balade le long du quai, pour aller regarder les bateaux du port de plaisance. Tout près, on trouve aussi la plage de Genève, où l’on vient volontiers se prélasser l’été et même piquer une tête.

La ville de Genève mérite aussi qu’on s’y attarde pour arpenter les pavés de la vieille ville marquée par le souvenir de la Réforme, mais aussi visiter ses excellents musées. Le plus difficile, c’est d’en choisir un ! Si on est plutôt peinture, le musée d’Art et d’Histoire est un bon choix. On y admire notamment les toiles du plus grand des peintres suisses, Ferdinand Hodler. Si on est plutôt art moderne et contemporain, rendez-vous au MAMCO, le plus grand du pays dans cette catégorie.

L’art s’invite jusque dans les rues. Preuve en est avec l’immeuble-sculpture surnommé « Les Schtroumpfs », rue Louis Favre. Un ensemble biscornu et coloré, pensé dans les années 80 par trois architectes genevois qui voulaient rompre avec les lignes droites. Genève n’a pas fini de nous étonner…

Chemin de fer rhétique Albula/Bernina

Pour désenclaver les Alpes centrales, deux lignes ferroviaires ont été construites au début du XXe siècle, dans la région des Grisons : la ligne de l’Albula (entre Coire et Saint-Moritz) et la ligne du Bernina (entre Saint-Moritz et Tirano) sur lesquelles circulent des trains touristiques parmi les plus réputés du monde !

Elles comptent 130 kilomètres à elles deux, dont 122 kilomètres classés au patrimoine mondial de l’UNESCO (entre Thusis et Tirano), soit quelque 196 ponts et viaducs, 55 tunnels et 20 communes. Dans une région aussi accidentée, cela relève vraiment du défi… mais surtout du génie. C’est, sans nul doute, l’un des plus beaux et des plus spectaculaires itinéraires ferroviaires au monde, l’Albula en particulier. Des Grisons jusqu’à la frontière italienne, le petit train rouge s’aventure à travers d’incroyables paysages. Il traverse les montagnes et vient à bout de pentes ultra raides ! On se croirait dans un film d’aventure.

Parmi les temps forts du voyage, il y a bien sûr le passage du viaduc de Landwasser, sur la ligne de l’Albula. On le découvre, stupéfait, au moment où le train sort d’un tunnel creusé dans la roche. En dessous de nous, le vide : le viaduc de 65 mètres enjambe l’incroyable gorge de Landwasser. Sur la ligne du Bernina, c’est le viaduc de Brusio qui nous impressionne : il forme une boucle hélicoïdale de 110 mètres !

A voir dans les environs (Grisons) :

Maienfeld - le village de Heidi, village de montagne de Guarda, Parc National Suisse, Couvent bénédictin Saint-Jean à Müstair, Point de vue de Muottas Muragl.

La Chaux-de-Fonds / Le Locle, urbanisme horloger

Le berceau de l’horlogerie, c’est ici, dans le Jura suisse ! Et depuis longtemps… Vers 1900, en effet, la moitié des montres vendues dans le monde entier étaient fabriquées dans la région.

Ce qui frappe d’emblée en arrivant à La Chaux-de-Fonds et au Locle, c’est leur urbanisme, avec leurs rues rectilignes, bien rangées. Les bâtiments aux larges fenêtres (pour assembler le mécanisme des montres, mieux vaut y voir clair !) semblent avoir été « copiés collés », rangée après rangée. Ils paraissent tous identiques. Fascinant de précision ! Cette rationalisation répondait, au XIXe siècle, aux besoins d’une industrie horlogère et à une population en pleine expansion. C’est aussi ce qui leur vaut, depuis 2009, une inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Pour bien apercevoir cet « urbanisme horloger » si particulier, il faut prendre de la hauteur. À La Chaux-de-Fonds, grimpons alors (en ascenseur) jusqu’au belvédère de la tour Espacité, haute de 60 mètres. De là-haut, on distingue clairement le plan en damier pensé par l’ingénieur Charles-Henri Junod en 1834. On s’amuse aussi à reconnaitre les villas de style sapin, version suisse de l’Art Nouveau.

Au fait, c’est aussi ici qu’est né, dans une famille d’horloger, Charles-Edouard Jeanneret, le fameux Le Corbusier ! On comprend mieux pourquoi il a ensuite œuvré à proposer des logements collectifs novateurs… Sans surprise, c’est aussi à La Chaux-de-Fonds que se trouve le musée international de l’horlogerie, l’un des plus importants au monde, avec notamment quelque 3 000 pièces remontant au XVIème siècle.

A voir dans les environs (Jura & Trois-Lacs) :

Creux du Van, cité médiévale de St-Ursanne, Laténium : parc et musée archéologique.

La réserve de biosphère de l’Entlebuch

Avec Engadine-Val Müstair, l’Entlebuch fait partie des deux réserves de biosphère en Suisse. Mais la toute première à avoir été classée comme telle en 2001, c’est bien elle ! Ses 400 km2, qui occupent quasiment tout le sud du canton de Lucerne, donnent à voir de fabuleux paysages de Préalpes, comme les falaises escarpées de la Schrattenfluh, entre Flühli et Sörenberg. Et puis, surtout, des marais à perte de vue !

Ces derniers représentent un quart de sa surface et 27% des zones humides de Suisse. Ils abritent une flore et une faune d’exception : quelques 300 espèces de champignons, ainsi que des animaux comme le pic tridactyle (oiseau de la famille des picidés), la salamandre noire ou le criquet ensanglanté…

Le mieux, pour découvrir cette incroyable réserve, c’est encore de chausser ses chaussures de rando. On trouve ici de nombreux sentiers thématiques (comme le sentier géologique d’Escholzmatt) et des chemins de randonnée (super pour découvrir les paysages karstiques de la Schrattenfluh).

Là, au cœur des grands espaces de l’Entlebuch, la nature, demeurée sauvage et intacte, offre un fascinant spectacle. Les Suisses appellent d’ailleurs la région le « Far West » de Lucerne. Les pépites d’or que vous y trouverez sont les merveilles de sa flore et de sa faune.

A voir dans les environs (Lucerne & Lac des Quatre-Cantons) :

Le château de Hallwyl en Argovie, le pont de la Chapelle (Kapellbrücke) à Lucerne, le Pilate, la Chapelle de Tell à Sisikon, l’Abbaye d'Einsiedeln à Schwytz.

Domaine conventuel de Saint-Gall

Septième ville de Suisse, Saint-Gall, située à quelques km du lac de Constance, possède un patrimoine historique d’une grande richesse. Pour s’en convaincre, il suffit de déambuler  dans le quartier du domaine conventuel de Saint-Gall, « exemple parfait de grand monastère carolingien » d’après l’UNESCO, qui l’a classé en 1983.

C’est le moine Gallus, un Irlandais, qui en est à l’origine (d’où le nom). En 612, il fonde une abbaye sommaire qui, au fil du temps, se transforme en un monastère bénédictin connu bien au-delà des frontières de la Suisse. Jusqu’à sa sécularisation en 1805, c’était même l’un des plus importants d’Europe. Les bâtiments que l’on peut voir aujourd’hui, de style baroque, datent du XVIIIème siècle.

La cathédrale, avec ses deux flèches dressées vers le ciel, renferme un intérieur très rococo, avec toute une série de moulures et d’angelots. Le clou de la visite reste incontestablement la bibliothèque, l’une des plus riches et anciennes du monde. Elle abrite de précieux manuscrits et notamment le plus ancien dessin d’architecture sur parchemin connu.

Surnommée « pharmacie de l’âme » (comme indiqué à l’entrée en grec « Psyches iatreion »), elle est aussi considérée comme la plus belle salle rococo profane de tout le pays. Pour y entrer, les patins sous les pieds sont obligatoires !

On se laisse gentiment glisser sur le parquet, à la découverte des magnifiques boiseries en noyer et en cerisier, éclairées par la lumière naturelle de 34 fenêtres. Et puis des ouvrages… beaucoup d’ouvrages. Une collection remarquable : 130 000 volumes (dont 1 650 incunables) ainsi que 2 000 manuscrits – dont 400 antérieurs à l’an 1 000. Une chance qu’ils aient traversé les siècles !

A voir dans les environs (Suisse orientale) :

Chutes du Rhin, petite ville de Stein am Rhein, façades peintes d'Appenzell, Haut lieu tectonique suisse Sardona.

Vignoble en terrasses de Lavaux

L’une des plus belles cartes postales de la Suisse. Accroché à ses collines, le vignoble en terrasses de Lavaux surplombe le lac Léman sur 30 kilomètres, entre Corseaux et Lutry. Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, il s’étend sur quelque 800 hectares, faisant de lui le plus grand de Suisse d’un seul tenant.

Si la vigne est ici cultivée depuis l’époque romaine, ces terrasses remontent au XIe siècle. On les doit à des moines bénédictins et cisterciens. Aujourd’hui, 250 familles y cultivent essentiellement un cépage : le chasselas. Les blancs représentent 80% de la production.

Le tout donne naissance à des paysages d’une beauté idyllique, sillonnés par des routes tortueuses à souhait. Les terrasses miniatures, appelées « charmus », semblent plonger dans les eaux du Léman. On en dénombre quelque 10 000, soutenues par 400 kilomètres de murets.  Les pentes offrent aux vignes une orientation idéale pour profiter au maximum de l'ensoleillement. Les villages pittoresques (Lutry, Saint-Saphorin, Cully…) et les sommets alpins à l’horizon viennent compléter ce splendide tableau.

Dans ce coin surnommé « terre des trois soleils », les balades à pied sont un régal. 8 circuits balisés de 2,1 à 5 km nous emmènent explorer le vignoble. Si on veut marcher plus longtemps, la randonnée des Trois Soleils (12 km) est une bonne option. On peut revenir au point de départ en bateau ou en train.

On n’oubliera surtout pas de faire une petite pause dégustation, par exemple au caveau des vignerons de Lutry. Il serait bien dommage de ne pas goûter à ce vin qui, depuis longtemps, contribue au développement de Lausanne et de sa région.

A voir dans les environs (Vaud, Région du Léman) :

Château de Chillon à Montreux, Musée Olympique à Lausanne, Villa Le Lac de Le Corbusier.

Les trois châteaux de Bellinzone

Dans le canton du Tessin, aux portes des grands lacs italiens, on peut dire que Bellinzone est bien protégée... Ce n’est pas un, mais trois châteaux qui montent la garde ! C’est sa position stratégique qui lui vaut d’être si fortifiée.

Le Castelgrande, construit au XIIIème siècle, est le premier des trois. Pour un bel aperçu de la ville et des environs, on monte tout en haut de la Torre Bianca (27 mètres) ! A l’étage, on admire un ensemble de magnifiques fresques sur bois Renaissance.

Le deuxième est le château de Montebello, construit entre le XIIème et le XVème siècle. Posé sur une terrasse encerclée de vignes, c’est sans doute le plus beau des trois !  Enfin, le Sasso Corbaro, à 230 mètres au-dessus de la ville, a été construit en 1479 en l’espace de 6 petits mois seulement. De la terrasse, vue imprenable sur le château de Montebello, la ville et la vallée. Et de trois. Et pour compléter le tout, une muraille ! Cet ensemble défensif médiéval, extrêmement bien conservé est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Quant à la vieille ville de Bellinzone, avec ses places à l’italienne, elle ne manque ni de charme, ni de dynamisme. Faites un tour au marché le samedi matin pour profiter de l’animation de cette belle cité. De Bellinzone, on vous conseille aussi de rayonner dans le Tessin, canton italophone de la Suisse, pour goûter à son art de vivre latin, admirer ses beaux paysages entre lacs et montagnes et découvrir les bâtiments innovants d’un architecte local, Mario Botta.

A voir dans les environs (Tessin) :

Promenade du lac à Ascona, Monte Brè (Lugano), Monte San Giorgio, Ancienne route du col du Saint-Gothard (Tremola).

Alpes suisses Jungfrau-Aletsch

Splendide, la région Jungfrau-Aletsch a été le premier site naturel à figurer sur la liste du patrimoine mondial naturel de l’UNESCO. Il rassemble le fameux trio mythique de sommets Eiger-Mönch-Jungfrau et le glacier d’Aletsch, le plus grand des Alpes.

Allons voir cela de plus près en montant sur le « toit de l’Europe ». C’est ainsi que l’on surnomme le Jungfraujoch, ce col qui accueille la gare de chemin de fer la plus élevée d’Europe : 3 454 mètres d’altitude ! Depuis 1912, un train à crémaillère se rend tout en haut.

En chemin, deux arrêts sont marqués pour nous permettre d’observer les glaciers. A partir de la gare Kleine Scheidegg, on parcourt 9 km, dont 7 de tunnel, creusés entre 1896 et 1912. 1400 mètres de dénivelé plus tard, nous voilà tout là-haut.

Il règne une atmosphère presque surréaliste, dans cet univers de roche, de neige et de glace qui nous laisse stupéfait d’admiration. Difficile d’imaginer qu’on est arrivé ici en train… L’air glacé qui fouette le visage est là pour nous rappeler qu’on ne rêve pas. Depuis la terrasse supérieure, la vue est grandiose ! On est aux premières loges pour observer l’imposant glacier d’Aletsch, mais aussi le trio mythique Eiger-Mönch-Jungfrau, ces trois sommets qui dépassent ou côtoient de très près les 4000 mètres d’altitude… Un moment inoubliable.

A voir dans les environs (Valais) :

Le Cervin à Zermatt, le village de montagne de Grimentz, l’Abbaye de Saint-Maurice.

Cathédrale de Zurich

Où qu’on soit à Zurich, on la voit. La « Grossmünster » en impose, avec ses tours jumelles.  Cet emblème de la ville - catholique, à l’origine - a été construit de 1100 à 1220-1230. Un parfait témoignage architectural de la fin de l’art roman. C’est de là que Zwingli lança la Réforme suisse au XVIe siècle. L’extérieur est d’une sobriété déconcertante. Les portes de bronze, imaginées par l’artiste allemand Otto Münch en 1950, sont remarquables.

A l’intérieur, au niveau de la Nef, on admire la série de 12 vitraux signés Sigmar Polke, artiste allemand contemporain (1941-2010).  On s’attarde aussi devant les superbes vitraux du chœur. Signés Augusto Giacometti (1932), ils évoquent la Nativité et viennent illuminer une bible originale de 1531, exposée dans une vitrine. Le plus étonnant, c’est qu’il est possible de la feuilleter virtuellement, grâce à un écran tactile.

Ensuite, on descend admirer la plus grande crypte de Suisse, avant de gravir les 187 marches de la tour de la cathédrale, qui nous livre une vue incroyable à 360° sur la ville, le lac et les Alpes. Un bel aperçu panoramique de Zurich, que l’on ne manquera pas d’explorer par la suite, pour la beauté de sa vieille ville, ses passionnants musées et sa créativité qui s’exprime à merveille dans le quartier alternatif et branché de Zurich West…