Le village berrichon de Sainte-Sévère-sur-Indre : Jour de Fête
Le film
Réalisé par Jacques Tati (1949).
C’est le premier long métrage de Tati et son premier chef-d’œuvre. À travers mille et un détails, on y retrouve le charme d’une France rurale qui, pour n’avoir pas complètement disparu, n’en a pas moins beaucoup changé depuis soixante ans.
L’intrigue
Une troupe de forains installe ses attractions sur la place du village. Pendant ce temps, François le facteur (Jacques Tati) assure son service. Blagues, gaffes, quiproquos, moments de rêve ponctuent sa tournée…
Le site
Sainte-Sévère-sur-Indre est situé à quelques kilomètres au sud de La Châtre, à égale distance de Châteauroux, Montluçon et Guéret. On est ici dans le Berry, le pays de George Sand. Tati s’est appuyé sur sa connaissance de la région et de ses habitants lors de la préparation de son film. Durant la guerre, il s’était en effet réfugié au Marembert (village à 8 km au sud de Sainte-Sévère).
On retrouve la plupart des extérieurs du film en se promenant simplement dans le bourg. Cependant, les fans ne manqueront pas d’aller faire un tour à la Maison de Jour de Fête ouverte en avril 2009 sur la place du Marché. À l’intérieur, vous vous retrouvez dans quelques-uns des décors où s’illustre le personnage de François : le bureau de poste, le café Bondu et la tente du cinéma itinérant. Un film relatant le tournage complète la visite.
Pour aller plus loin
La Maison de Jour de Fête : www.maisondejourdefete.com
Les Films de Mon Oncle : www.tativille.com
La station balnéaire de Saint-Marc-sur-Mer : Les vacances de M. Hulot
Le film
Réalisé par Jacques Tati (1953).
Et vint au monde monsieur Hulot… Pipe au bec, chapeau mou sur la tête, cet adulte dégingandé à l’esprit enfantin a pour particularité d’avoir du mal à s’adapter à son environnement. Les gags s’enchaînent sans temps mort, qu’ils soient visuels ou sonores. Cette comédie poétique, qui est également une satire des débuts du tourisme de masse, a conservé toute sa fraîcheur. Le personnage poursuivra ses aventures dans Mon Oncle, Playtime et Traffic.
L’intrigue
Monsieur Hulot se rend en vacances dans une petite station balnéaire. Plein de bonne volonté, il sème pourtant le désordre en divers lieux, notamment sur la plage et dans son hôtel…
Le site
Depuis qu’il a fondé une famille, Jacques Tati passe souvent ses vacances estivales à La Baule, sur la côte Atlantique. Il connaît donc bien l’univers qu’il décrit dans son film. Il choisit de tourner ce dernier à Saint-Marc-sur-Mer, station balnéaire de Saint-Nazaire. Une statue d’Emmanuel Debarre représentant Monsieur Hulot surplombe aujourd’hui la plage où a sévi ce personnage – elle en porte à présent le nom.
C’est à l'hôtel de la Plage, autre protagoniste du film, qu’était logé l’équipe de Tati. Il existe toujours mais ne ressemble plus à ce que l’on peut voir à l’écran ! Belle demeure bourgeoise, le château de Saint-Marc voisin, où a été tournée la fameuse partie de tennis des « Vacances », propose quant à lui des chambres d’hôtes.
Pour aller plus loin
Best Western Hôtel de la Plage : www.bestwestern-hotel-plage-saint-nazaire.com
Les Films de mon Oncle : www.tativille.com
Les photos de Saint-Marc-sur-Mer.
Le guide de voyage Pays de la Loire en ligne.
La fontaine de Trevi à Rome : La Dolce Vita
Le film
Réalisé par Federico Fellini (1960).
Déjà célèbre grâce à des œuvres comme La Strada, Fellini frappe un grand coup avec ce film qui exprime un point de vue puissant sur le monde moderne occidental. Il incarne aussi le passage du cinéaste d’une inspiration néo-réaliste à un style très personnel frappé du sceau de l’onirisme. Tourné dans les rues de Rome et aux studios Cinecitta, La Dolce Vita est également un portrait sensible de la ville d’adoption du cinéaste. Il y reviendra, en particulier dans Roma.
L’intrigue
Marcello (Marcello Mastroianni) est un échotier accroché aux basques de « peoples » vaguement décadents. Au cours d’une dérive nocturne à travers Rome, il croise notamment des femmes qui le séduisent tour à tour, chacune personnifiant un type féminin différent. Mais ce qui le trouble le plus sans doute, c’est la rencontre avec un vieux maître qui lui rappelle ses nobles ambitions d’antan, devenir écrivain. Se fondre dans la vaine dolce vita ou être soi-même ? Tel est le dilemme de l’anti-héros imaginé par Fellini à partir de ses propres questionnements…
Le site
C’est évidemment la scène du film tournée dans le cadre de la fontaine de Trevi qui reste la plus mémorable. Marcello se trouve là en compagnie d’une starlette américaine (Anita Ekberg), sorte de Venus symbolisant la pure sensualité, l’insouciance absolue. Envoûté, le reporter la suit quand elle décide de prendre un bain de minuit dans l’eau du bassin…
Plus prosaïquement, rappelons que cette fontaine date du XVIIIe siècle. Elle est dotée d’un fronton orné de statues symbolisant l'Abondance et la Salubrité. De plus, l’ensemble est surmonté du blason du pape Clément XII, son commanditaire. Imposant monument situé sur une petite place, la fontaine de Trevi attire d’innombrables touristes qui, pour la plupart, sacrifient au rite du lancer de pièce de monnaie dans le bassin en tournant le dos à ce dernier. Cet acte est sensé permettre de revenir à Rome.
D’autres sites romains sont représentés dans La Dolce Vita, notamment la coupole de la basilique Saint-Pierre et la Via Veneto, rue reconstituée à Cinecitta dans laquelle Marcello retrouve le photographe Paparazzo – son nom est depuis attribué aux traqueurs de célébrités.
Pour aller plus loin
Fondazione Federico Fellini : www.federicofellini.it
Fondation Fellini pour le cinéma : www.fondation-fellini.ch
Les photos de la fontaine de Trevi.
Le guide de voyage Rome en ligne.
La grande roue du Prater à Vienne : Le Troisième homme
Le film
Réalisé par Carol Reed (1949). Titre original : The Third Man.
Adaptation d’un roman de Graham Greene, Le Troisième homme est un thriller qui se déroule à Vienne après la Seconde Guerre mondiale, au moment où la ville est occupée par les Alliés. Ses images en noir et blanc, rappelant autant l’expressionnisme allemand que l’esthétique des « films noirs » américains, participent grandement à l’ambiance, de même que la musique d'Anton Karras dont un air joué à la cithare est resté fameux.
L’intrigue
Un écrivain américain (Joseph Cotten) débarque à Vienne pour retrouver un ami. Il apprend que celui-ci est mort des suites d’un accident de la route. Il veut comprendre ce qui s’est passé. On n’en dira pas plus, si ce n’est qu’il sera question de trafics illicites et que l’on verra apparaître Orson Welles dans le rôle de… Chut !
Le site
Une des scènes-clé du film se situe dans le décor de la grande roue du Prater, important lieu de détente apprécié des Viennois comme des voyageurs. C’est une de ses plus anciennes attractions. Haute de 64,75 mètres, elle a été construite en 1896 par Walter Basset, un ingénieur anglais qui a élevé d’autres grandes roues à Chicago, Londres, Blackpool et Paris. Elle est aujourd’hui un des symboles de la ville.
D’autres événements cruciaux du film se produisent dans les égouts de la capitale autrichienne. On se bouscule moins pour les visiter…
Pour aller plus loin
La grande roue, Wiener Riesenrad : www.wienerriesenrad.com
Le Prater : www.praterwien.com
Les photos du Parc du Prater.
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L'escalier du Potemkine à Odessa : Le Cuirassé Potemkine
Le film
Réalisé par Sergueï Eisenstein (1925).
Après La Grève – la répression d’une grève ouvrière en 1912 – et avant Octobre – la prise du pouvoir par les bolcheviks en 1917 –, le jeune Eisenstein déploya tout son art dans ce film qui raconte un épisode de la révolution de 1905, à l’occasion du 20e anniversaire de cette dernière. Beauté graphique des plans, montage coup de poing, jeu émouvant des acteurs, etc. Au final, Le Cuirassé Potemkine est une œuvre extrêmement lyrique qui, pour être très personnelle, n’en reste cependant pas moins un outil de propagande pour le régime soviétique.
L’intrigue
De retour de la guerre contre le Japon dans le port ukrainien d’Odessa, les marins du cuirassé Potemkine n’en peuvent plus. Ils sont affamés et la nourriture qu’on leur donne est avariée. Ils se mutinent, de même que certains de leurs officiers. La population prend fait et cause pour eux. Mais le pouvoir tsariste envoie des troupes pour réprimer ce soulèvement…
Le site
L’une des séquences les plus marquantes du Cuirassé Potemkine se déroule sur un grand escalier. Parmi les événements qui se succèdent là figure cette scène : l’armée tire sur la foule, une femme s’effondre et lâche le landau de son enfant, lequel dévale alors les marches.
Construit au début du XIXe siècle, cet escalier monumental a été conçu afin de relier le port d’Odessa à la ville proprement dite – elle est située sur un plateau. Il comporte 192 marches et 10 paliers, sa longueur est de 142 mètres, tandis que sa largeur varie entre 12,5 mètres et 21,7 mètres. Nommé Potemkine en 1955, il est aussi appelé Richelieu, non pas en hommage au cardinal mais à l’un des membres de sa famille qui fut gouverneur de la ville dans les années 1800. Celui-ci possède sa statue en haut des marches.
Pour aller plus loin
L'île de Phi Phi Lee en Thaïlande : La Plage
Le film
Réalisé par Danny Boyle (2000). Titre original : The Beach.
Il s’agit d’une adaptation d’un roman homonyme d'Alex Garland tournée par le réalisateur de gros succès tels que Petits meurtres entre amis, Trainspotting et, plus tard, Slumdog Millionaire.
L’intrigue
Richard (Leonardo DiCaprio) part à la découverte d’une île qui serait, lui a-t-on assuré, une sorte de paradis sur terre. Il est accompagné d’un couple de Français, Françoise (Virginie Ledoyen) et Étienne (Guillaume Canet)…
Le site
Le paradis, c’est l’île de Phi Phi Lee qui, avec celle de Phi Phi Don et des îlots, forment l’archipel Ko Phi Phi, lequel se situe dans le parc national de Hat Noppharat Thara-Mu Ko Phi Phi, au large de Phuket. Si Phi Phi Don dispose d’équipements touristiques, Phi Phi Lee est déserte. Elle se visite cependant, notamment par des fans qui veulent voir le site sublime où a été tourné le film. Il se nomme Maya Bay et est constitué d’une plage de sable fin protégée par des falaises plongeant dans la mer. Une fois sur place, on se promène à pied en admirant des paysages incroyables. Le succès est tel que beaucoup d’observateurs estiment que la fréquentation quotidienne de flâneurs met en péril l’écosystème de ce bout du monde idyllique. D'aiileurs, Maya Bay a été fermée aux touristes le temps que les coraux se régénèrent.
Pour aller plus loin
Office de tourisme de Krabi (région de Phi Phi Lee) : www.krabi-tourism.com/phiphi/maya-bay.htm
Les photos de Phi Phi Lee.
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L'hôtel Park Hyatt à Tokyo : Lost in Translation
Le film
Réalisé par Sofia Coppola (2003).
Sofia, fille de Francis, s’est fait un prénom avec Virgin Suicides puis ce film. Elle y excelle dans la peinture de sentiments fragiles, incertains, secrets, tout en faisant preuve d’une belle maîtrise sur les plans technique et artistique.
L’intrigue
Un acteur américain (Bill Murray) débarque à Tokyo pour le tournage d'une pub. Complètement déboussolé – le décalage est ici à la fois horaire et culturel –, il reste cantonné dans son hôtel, le Park Hyatt, jusqu’au moment où il rencontre une charmante compatriote (Scarlett Johansson) avec laquelle il va errer dans les rues de la ville et nouer une relation amicale…
Le site
Une bonne partie du film se déroule dans les murs du Park Hyatt, un hôtel de luxe situé au cœur du quartier de Shinjuku. Il comprend des restaurants, un spa et une piscine entourée de baies vitrées. La réalisatrice est tombée amoureuse de ce lieu au cours de la tournée de promotion de Virgin Suicides. Toutes les étapes de l’escapade nocturne de ses deux personnages font partie de « son » Tokyo. Nombre de ces séquences ont été captées sur le vif afin de donner une impression aussi juste que possible de l’atmosphère qui règne dans les quartiers les plus animés de la capitale du Japon.
Pour aller plus loin
Hôtel Park Hyatt Tokyo : http://tokyo.park.hyatt.com/en/hotel/home.html
Lost In Translation : www.lost-in-translation.com (en anglais)
Les photos de Tokyo.
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La Cité interdite à Pékin : Le Dernier empereur
Le film
Réalisé par Bernardo Bertolucci (1987). Titre original : The Last Emperor.
Depuis les années 1960, le cinéaste italien explore dans nombre de ses films des thèmes politiques en les associant à des interrogations sur les fondements psychanalytiques de ses personnages. Cette approche n’interdit pas de produire de grands spectacles inspirés, entre autres, par la forme opératique. Ainsi, après Prima della rivoluzione, Le Dernier tango à Paris ou 1900, réalise-t-il ce Dernier empereur, imposante fresque historique qui a obtenu un succès mondial.
L’intrigue
En 1908, Pu Yi est nommé empereur de Chine à l’âge de trois ans. Durant toute sa vie, il va être le jouet de ses courtisans et surtout des événements historiques qui agitent dramatiquement son pays : proclamation de la République, guerre intérieure entre nationalistes et communistes, invasion japonaise… Il se discrédite en acceptant de devenir l’empereur du Mandchoukouo, entité créée par les envahisseurs. Après la victoire des maoïstes, il est emprisonné puis, relâché, finit sa vie comme jardinier à Pékin…
Le site
Une grande partie du film se déroule dans la Cité interdite de Pékin où le jeune Pu Yi vécut. Bertolucci est parvenu à tourner à l’intérieur de ce site mythique, une première pour un cinéaste occidental. Le pouvoir chinois lui a par ailleurs apporté une aide importante en fournissant de nombreux figurants. Ville dans la ville, la Cité Interdite a commencé à être bâtie au XVe siècle. Elle recèle des trésors architecturaux inestimables – 980 bâtiments – sur environ 72 hectares entourés d'un mur haut de 10 mètres. Une partie d’entre eux se visite.
Pour aller plus loin
Livre : Ombres Jaunes - Journal de tournage du Dernier Empereur, de Bernardo Bertolucci et Fabien Gérard. Cahiers du Cinéma, 1987.
Les photos de la cité interdite de Pékin .
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Les marches du Philadelphia Museum of Art à Philadelphie : Rocky
Le film
Réalisé par John G. Avildsen (1976).
Production plutôt fauchée, ardemment voulue par le tenace Sylvester Stallone, Rocky a permis à ce comédien jusqu’alors obscur de devenir une star. Quant au réalisateur, il a tourné aussi Rocky V, ainsi que la série des… Karate Kid.
L’intrigue
C’était inespéré : boxeur de seconde zone de Philadelphie, Rocky Balboa (Sylvester Stallone) décroche le droit de combattre le champion du monde des poids lourds en titre. Le film raconte la préparation du match et montre enfin ce dernier…
Le site
Pour son entraînement, Rocky court quotidiennement dans les rues de la ville. On le voit monter les marches du Philadelphia Museum of Art, au sommet desquelles il exprime sa rage de vaincre. Réalisée avec une caméra soutenue par le système steadycam – c’est l’une des toutes premières fois que l’on a utilisé ce harnais qui permet à l’opérateur de marcher ou courir sans donner un effet tremblé à ses images –, cette scène est l’une des plus marquantes du film. À tel point que de nombreux touristes viennent la rejouer lors de leur passage à Philadelphie.
Malheureusement, beaucoup d’entre eux ne prennent pas la peine d’aller visiter les collections du musée qui sont pourtant très belles. Derrière sa façade inspirée par l’architecture grecque antique, on peut voir des œuvres de Rubens, de Corot, de Manet et de la plupart des impressionnistes, ainsi que des modernes comme Duchamp ou Picasso. À deux pas de là se trouvent le Rodin Museum et une sculpture figurant Rocky. Elle n’est pas de Rodin !
Pour aller plus loin
Philadelphia Museum of Art : www.philamuseum.org
La saga des Rocky : www.rocky.com
Les photos du Philadelphie.
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Le mont Rushmore dans le South Dakota : La Mort aux trousses
Le film
Réalisé par Alfred Hitchcock (1959). Titre original : North by Northwest.
Tout le monde apprécie ce film, l’un des chefs-d’œuvre du grand Hitch. Scénario, images, jeu des comédiens... : tout est parfait. Une scène située dans des champs au cours de laquelle un avion pourchasse le héros est célébrissime. Une autre poursuite est restée dans toutes les mémoires, elle se déroule au mont Rushmore.
L’intrigue
Le publicitaire new-yorkais Roger Thornhill (Cary Grant) est pris pour George Kaplan, un espion très recherché. Il est obligé de fuir à travers tout le pays. Sur sa route, il rencontre la mystérieuse Eve Kendall (Eva Marie Saint) et l’inquiétant Phillip Vandamm (James Mason)…
Le site
Pour Hitchcock, le réalisme des situations passe souvent par les studios d’Hollywood… Comment d’ailleurs faire autrement en ce qui concerne la scène finale durant laquelle Roger Thornhill et Eve Kendall tentent d’échapper à des hommes armés en faisant de la varappe sur les visages des présidents américains sculptés dans le granite du mont Rushmore ! Situé près de la ville de Rapid City, ce dernier est un ancien lieu sacré des Sioux Lakota. Haut de 1 745 mètres, il porte le nom de l’avocat new-yorkais Charles E. Rushmore qui en fit la description. Conçu par le sculpteur Gutzon Borglum, le monument a été réalisé entre 1927 et 1941 ; il représente George Washington, Thomas Jefferson, Theodore Roosevelt et Abraham Lincoln. Placé sous l’autorité du National Park Service, il comprend des musées qui lui sont consacrés. À noter : le film nous montre une superbe maison sensée se trouver près du mont : c’est une pure invention !
Pour aller plus loin
Mount Rushmore National Memorial : www.nps.gov/moru/index.htm
Les photos du Mont Rushmore .
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Le vrai Bagdad Café à Newberry Springs en Californie : Bagdad Café
Le film
Réalisé par Percy Adlon (1987). Titre original : Out of Rosenheim.
Cette modeste production interprétée par une troupe germano-américaine a obtenu un grand succès, de même que Calling you, la chanson du film interprétée par Jevetta Steele.
L’intrigue
Un couple de touristes allemands se dispute sur une route du désert de Mojave. Abandonnée, Jasmine (Marianne Sägebrecht) prend sa valise et marche jusqu’au Bagdad Café. Elle est d’abord mal accueillie par la patronne de l’auberge, puis finit par s’en faire une amie et tisser des liens avec les membres de la petite communauté de marginaux qui gravite autour du lieu…
Le site
Anciennement appelé Sidewinder Café, cet établissement se trouve non loin de la Route 66, près d’un village fantôme nommé Bagdad et d’une centrale solaire ; la ville la plus proche est Barstow. Une grande partie de sa clientèle est composée de touristes, en particulier français, qui viennent ici retrouver l’ambiance du film. Malgré cela, cette adresse reste un point de rendez-vous pour les habitants des environs. Dans cette bâtisse au toit pentu, vous pouvez vous restaurer et prendre une boisson rafraîchissante. Ce qui n’est pas de refus dans cette chaude région !
Voir la page Facebook du Bagdad Cafe
La Monument Valley en Arizona et dans l'Utah : La Chevauchée fantastique
Le film
Réalisé par John Ford (1939). Titre original : Stagecoach.
John Ford réunit dans ce film quasiment toutes les caractéristiques du western classique : un héros solitaire, une belle à sauver, une attaque d’Indiens filmée avec une grande efficacité, la cavalerie qui surgit au dernier moment, etc. Les paysages de Monument Valley tiennent eux aussi magnifiquement leur rôle dans cette œuvre qui a pour acteur vedette un quasi inconnu nommé John Wayne… Le scénario est tiré d’une nouvelle de Ernest Haycox, elle-même inspirée par Boule de suif de Maupassant.
L’intrigue
Une diligence traverse une région désertique. À bord se trouvent un joueur professionnel, un banquier, un shérif, un médecin alcoolique, un représentant en whisky, une prostituée et une femme enceinte. À ce groupe s’ajoute Ringo Kid (John Wayne), un bandit au grand cœur qui saura faire ce qu’il faut quand le danger surviendra…
Le site
Monument Valley fait partie du Parc Tribal Navajo et s’étend des deux côtés de la frontière séparant l'Arizona et l’Utah. Situé sur le plateau du Colorado (1 600 mètres), ce territoire est une vaste étendue de désert (120 km²) parsemée de monuments rocheux sculptés par l’érosion naturelle durant des millions d’années ; les formes ainsi créées sont souvent surprenantes. Le cinéaste John Ford a su capter leur beauté mystérieuse dans La Chevauchée fantastique et d’autres films comme La Prisonnière du désert. John Ford Point : le nom de ce poste d’observation du parc lui rend hommage.
Pour aller plus loin
Monument Valley Navajo Tribal Park : www.navajonationparks.org
Les photos de Monument Valley.
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Le Fox Plaza à Los Angeles : Piège de cristal
Le film
Réalisé par John McTiernan (1988). Titre original : Die Hard.
John McTiernan est parvenu à renouveler le genre film d’action avec cette production qui mélange très efficacement violence, suspense et humour – c’est une adaptation du roman Nothing Lasts Forever de Roderick Thorp. Piège de cristal, comme les trois autres films bâtis sur le même modèle qui suivront, doit beaucoup au charisme du comédien principal, Bruce Willis. En 1995, McTiernan tournera Une journée en enfer, le troisième volet de la série.
L’intrigue
New-yorkais pur jus, le flic John McClane (Bruce Willis) n’a qu’une seule raison de se trouver à Los Angeles en cette période de Noël : passer un bon moment avec ses enfants et sa femme. Il rejoint cette dernière à la tour Nakatomi Plaza où elle travaille. Le temps que la fête que donne son patron se termine et ils pourront s’en aller. Mais un groupe de « terroristes » s’invite au réveillon et prend en otage tous les convives, sauf un : McClane. Les méchants vont bientôt s’en rendre compte…
Le site
Le Nakatomi Plaza est en fait le Fox Plaza, tour que la compagnie productrice du film a fait construire en 1986 et 1987 – architectes Scott Johnson, Bill Fain, William L. Pereira. Si nombre de scènes ont été tournées en studio – notamment les plus explosives ! –, elle sert de décor aux règlements de compte entre McClane et ses adversaires. Haute de 150 mètres et comportant 35 étages, elle se trouve dans le quartier de Century City. L’histoire de ce dernier est également liée à celle de la 20th Century Fox. Les terrains qui le constituent appartenaient à la firme, laquelle les a vendus dans les années 1960 à des promoteurs immobiliers à la suite du flop du film Cléopâtre. L’immeuble abrite aujourd’hui des bureaux de diverses entreprises ainsi que des boutiques et des cafés.
Pour aller plus loin
Fox Plaza. 2121, avenue of the Stars, Century City, Los Angeles.
Le motel et la maison de Norman Bates à Burbank en Californie : Psychose
Le film
Réalisé par Alfred Hitchcock (1960). Titre original : Psycho.
Un pur chef-d’œuvre ! Un de plus pour Hitchcock qui concentre dans ce film tous les thèmes abordés durant sa longue carrière : la culpabilité, le crime, la peur, le désir charnel… Sa manière de traiter un sujet en partie horrifique – voir entre autres la fameuse scène de la douche – a inspiré des générations de cinéastes pratiquant le suspense et l’épouvante. En 1998, Gus Van Sant réalise, plan par plan, un remake un peu vain de ce film.
L’intrigue
Après avoir volé une grosse somme d’argent à son patron, Marion Crane (Janet Leigh) fuit Phoenix pour rejoindre son amant à Fairvale en Californie. Le temps étant mauvais, elle fait une halte dans un motel tenu par un jeune homme charmant (Anthony Perkins)… On n’en dira pas plus !
Le site
Le motel et la maison de Norman Bates sont faciles à trouver. Ces bâtiments se situent à deux pas de Wisteria Lane, rue de Fairview où habitent les Desperate Housewives… Vous l’avez compris, ces constructions sont l’œuvre de décorateurs. Vous pouvez les admirer en vous rendant aux studios Universal de Burbank, lesquels sont à la fois un lieu de travail et un parc de loisirs. Là vous attend une visite guidée des lieux de tournage passés et actuels, ainsi que des attractions conçues à partir de films célèbres comme Jurassic Park.
Pour aller plus loin
Universal Studio Hollywood : www.universalstudioshollywood.com
Les photos des Studios Universal.
Le guide de voyage Los Angeles en ligne.
Texte : Michel Doussot