Des madeleines d’origine portugaise, une cathédrale construite par des colons français, des temples khmers de style Angkor, un fleuve aux deux couleurs, de l’art rupestre préhistorique, une mer de lotus rouges, un vignoble sous les tropiques, une ville parcourue par des calèches, des empreintes de dinosaures et des plages immaculées sans traces de pas…
Vous pensez connaître la Thaïlande ? Le Pays du sourire vous réserve sans doute encore quelques surprises. Cap sur une Thaïlande méconnue et multiple, bien loin de se résumer à Bangkok, Chiang Mai, Phuket et Ko Samui !
Situé sur la rive droite du fleuve Chao Phraya, Thonburi fut brièvement capitale du royaume de Siam (1767-1782) avant que celle-ci ne soit transférée à Bangkok. Aujourd’hui, Thonburi est un quartier populaire et résidentiel de la capitale, sillonné par les fameux canaux bordés de maisons sur pilotis, les khlongs, qui ont valu à Bangkok le surnom de « Venise d’Extrême-Orient ». On y trouve aussi l’iconique temple de Wat Arun, qui est, avec les canaux, le seul site vraiment touristique.
Près de Wat Arun, découvrez le quartier multiculturel de Kudi Chin, où Chinois, musulmans et Portugais ont laissé leurs traces. Le temple Kian An Keng (XIXe siècle) a donné son nom au quartier qui signifie en thaï « maison du moine chinois ». Atmosphère très tranquille, presque provinciale.
Il cohabite avec l’église Santa Cruz (XXe siècle), témoignage de la présence à Bangkok des Portugais qui furent les premiers Européens à arriver en Thaïlande, à l’ère d’Ayutthaya (XVIe siècle). Faites un tour au Baan Kudichin Museum, consacré à l’histoire, à la culture et aux traditions de la communauté portugaise de Thaïlande.
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Profitez de votre balade pour déguster le khanom farang Kudi Chin (dessert des Occidentaux de Kudi Chin), un gâteau importé au Siam par les Portugais. Cuit au four à bois, il s’agit d’une sorte de madeleine garnie de raisins secs ou de courge confite. Parmi les adresses qui en proposent : Thanusingha Bakery, Auntie Lek, Auntie Pan, Auntie Pao…
Ko Chang, Ko Mak, Ko Kut : les îles tranquilles du golfe de Thaïlande
Les îles du golfe de Thaïlande ne se résument pas au trio Ko Samui, Ko Phan Ngan et Ko Tao. Frontalière du Cambodge, à environ 300 km au sud-est de Bangkok, la province de Trat compte aussi de petits paradis insulaires – nettement moins fréquentés – parmi les 52 îles (inhabitées pour la plupart) protégées par le parc national maritime de Mu Ko Chang.
Ko Chang (« île éléphant » en thaï), deuxième plus grande île de Thaïlande (429 km²), est la plus connue, mais elle reste préservée avec près de 75 % de son territoire, largement montagneux, recouvert de l’une des forêts pluviales les plus denses du royaume. Le long de la côte occidentale, de larges baies invitent à la baignade et à la plongée. Peu développée, la côte orientale de Ko Chang mérite également d’être explorée pour le village de pêcheurs de Salak Phet, la plage sauvage Hat Sai Yao (Long Beach) et la mangrove près du village de Salak Khok.
Vous voulez encore plus de calme ? Située à 18 km de Ko Chang, la petite Ko Mak séduit au premier abord par son rythme nonchalant, un peu hors du temps. Située à 1 h de bateau au sud de Ko Mak et à quelques kilomètres de la frontière, Ko Kut (ou Koh Kood), ancien repaire de pirates, est restée sauvage. C’est la 4e plus grande île du pays, mais aussi l’une des moins peuplées.
La façade orientale de Ko Kut est d’ailleurs déserte et dépourvue de voie d’accès terrestre. Peu de voitures ici – l’île se visite en scooter –, une seule route traverse l’île, qui est loin d’être plate, et les hébergements se trouvent tous sur la côte ouest. Attendez-vous donc à de splendides tête-à-tête avec une nature tropicale préservée qui, à coup sûr, vous émerveillera.
Encore moins connue, Ko Wai, à 10 km au sud de Ko Chang, peut faire l’objet d’une excursion pour ses plages désertes bordées de cocotiers, ses eaux cristallines et ses superbes récifs. Autre must : Ko Rang, située à l’ouest de Ko Mak, abrite l’un des plus beaux spots de snorkeling et de plongée (barracudas, poissons-perroquets, raie…) du parc maritime.
Chanthaburi : maisons sur pilotis, cathédrale et pierres précieuses
Souvent ignorée des touristes qui filent vers les îles du golfe de Thaïlande, la petite ville de Chanthaburimérite une halte pour son beau patrimoine qui fait voyager dans le temps, notamment sur les quais de la rivière Chanthaboon (Sukhapiban Road).
De pittoresques demeures sur pilotis y ont été érigées du XVIIe au XXe siècles. De style sino-colonial, évoquant les shophouses chinoises traditionnelles, elles ont été construites notamment par des réfugiés vietnamiens fuyant les persécutions dans leur pays.
De l’autre côté de la rivière, une vraie curiosité : l’imposante cathédrale de l’Immaculée Conception, la plus grande église catholique de Thaïlande, recèle une statue de la Vierge sertie de milliers de saphirs. Elle date de l’occupation française (1893-1905). À l’entrée de la ville, trois bâtiments coloniaux, construits par les Français, témoignent de cette page méconnue de la présence tricolore en Asie du Sud-Est.
Réputée pour son saphir jaune et ses rubis, Chanthaburi est aussi l’une des plaques tournantes de la transformation et du commerce des pierres précieuses dans la région. Faites un tour vers midi au marché aux pierres précieuses (Gem Market), l’un des plus importants d’Asie du Sud-Est.
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Passez la nuit dans l’une des demeures traditionnelles sur pilotis de la rivière Chathaboon : certaines ont été transformées en hôtels, comme le superbe Luang Rajamaitri Historic Inn, tout en bois de teck. À proximité, on trouve aussi des cafés, des restaurants, des boutiques donnant sur la rivière.
Kamphaeng Phet et Phitsanulok : deux haltes sur la route du Nord
Deux étapes méconnues mais tout à fait recommandables sur la route du Nord, entre Bangkok et Chiang Mai.
Située sur la ligne de train reliant les deux villes, la ville de Phitsanulok est célèbre dans toute la Thaïlande pour une statue du temple Wat Phra Si Ratana Mahatat (XVe siècle), considérée comme la plus belle représentation de Bouddha en Thaïlande.
Phitsanulok compte également un musée folklorique, de jolies maisons flottantes typiques de la Thaïlande centrale et un marché de nuit très achalandé.
À 150 km à l’ouest de Phitsanulok, la tranquille petite cité de Kamphaeng Phet est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco pour son site archéologique, et notamment le vestige du temple Wat Phra Kaew, construit sur le modèle du Wat Mahatat de Sukhothai, qui aurait abrité le fameux Bouddha d’émeraude aujourd’hui au Grand Palais de Bangkok.
Autre trésor archéologique à voir, le parc historique Aranyik avec de beaux vestiges comme le Wat Phra Si Ariyabot et son bouddha debout de style Sukhothai ou le Wat Chang Rawp entouré de dizaines de statues d’éléphants.
Enfin, dans un tout autre genre, Kamphaeng Phet est réputée pour sa fameuse « banane paradis », très sucrée et appréciée des Thaïs.
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Phitsanulok est sur la ligne de train reliant Bangkok à Chiang Mai à peu près à mi-chemin (6 h de train). Kamphaeng Phet n’est desservie que par le bus (2 h 30 de Phit et 1 h 30 de Sukhothai). Attention, Kamphaeng Phet est une gare de transit. Penser à réserver son billet, sinon le bus de passage risque d’être plein.
Les temples khmers de Korat et de Buriram : de petits Angkor en terre de Siam
Du IXe au XIIIe siècles, l’actuel Nord-Est thaïlandais appartenait au royaume khmer. Aujourd’hui, dans le sud de l’Isan, région frontalière avec le Cambodge, plusieurs temples des XIe et XIIe siècles témoignent de l’époque angkorienne, âge d’or de l’architecture extrême-orientale. Les trois plus prestigieux sont Prasat Hin Phimai,Prasat Phanom Rung et Muang Tham.
À une cinquantaine de kilomètres au nord-est de la ville de Nakhon Ratchasima, le temple de Prasat Hin Phimai a tout d’un mini Angkor Wat. Construit avant la fameuse cité du Cambodge, il lui aurait même servi de modèle. Dans la province voisine du Buriram, près de la frontière cambodgienne, les temples Prasat Phanom Rung – construit sur un ancien volcan – et Prasat Muang Thamsont réputés pour leur architecture et leur ornementation.
Situé sur l’axe historique d’Angkor, Phanom Rung jouit d’un site stratégique exceptionnel. Construit du Xe au XIIe siècles, son architecture et son ornementation constituent le sommet de l’art khmer.
Tout proche se trouve l’un des plus beaux temples khmers, Muang Tham, dont les vestiges en pierre, la verdure et l’eau de son grand barai (réservoir creusé par les Khmers) composent un panorama harmonieux.
Autre chef-d’œuvre khmer, le Prasat Khao Phra Viharn (ou Preah Vihear), sanctuaire de grès jaune dominant la plaine cambodgienne du haut d’un plateau incliné, a été attribué au Cambodge en 1962 par la Cour internationale de justice. Cette décision est toujours contestée par la Thaïlande et les deux pays revendiquent une zone de 4,6 km² en contrebas de l'édifice qui n'a pas été délimitée.
Khong Chiam et Pha Taem : fleuve aux deux couleurs et Lascaux thaï, au fil du Mékong
À la pointe orientale de l’Isan, au nord d’Ubon Ratchathani, le Mékong marque la frontière avec le Laos. Dans cette région isolée, la rivière Moon a choisi de s’unir au « géant d’Asie », à la hauteur de la pittoresque petite ville de Khong Chiam.
Le confluent est surnommé « le fleuve aux deux couleurs » : les eaux indigo de la Moon et celles ocre du Mékong s’y mélangent sur quelques dizaines de mètres, un phénomène visible quelques mois par an. À proximité du village, des ateliers de tisserandes traditionnelles de tissus en coton. Une Thaïlande un peu hors du temps.
Au nord de Khong Chiang, face au Mékong, un site archéologique étonnant : Pha Taem, célèbre pour ses superbes peintures rupestres vieilles de 2 à 3 millénaires. Elles sont abritées sous des strates en corniches sur le flanc d’une impressionnante falaise de grès bordée d’une végétation luxuriante : mains d’hommes, éléphants, tortues, le fameux pla buk ou poisson-chat géant et un ensemble de hauts vases à cols évasés, qui font penser à des formes humaines… De fascinants témoignages d’une civilisation ancestrale.
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Une curiosité géologique est également à voir dans les environs : Sam Phan Bok, le « grand canyon de Thaïlande », une portion rocheuse des rapides du Mékong creusée et façonnée par l’érosion (le site signifie « 3 000 trous » en thaï). Pendant la saison sèche (décembre à mai), on peut apercevoir des formes et alvéoles dessinant une sorte de canyon, dont les dimensions réduites sont très loin de celles de son homologue du Colorado !
Loei, Nong Khai et Udon Thani : la Thaïlande verte, au fil du Mékong
Située au nord-est du pays, à 500 km de Bangkok, la province de Loei est bordée au nord par le Mékong, qui marque la frontière avec le Laos, et au sud par une petite chaîne de montagnes. Avec sa nature préservée, Loei est l’un des poumons verts de la Thaïlande.
Loei est réputée pour ses champignons (délicieux), ses fraises et… son vignoble qui produit l'un des rares vins de Thaïlande : le « château de Loei » (en français dans le texte !). Produits phare du marché de nuit de Chiang Khan, les tissus en coton de la région de Loei sont réputés dans toute la Thaïlande pour leur qualité et leurs coloris
La petite ville de Chiang Khan est le point de chute le plus sympa de la région avec ses belles maisons traditionnelles en teck, ses temples de style laotien, sa promenade aménagée le long du Mékong et, sur l’autre rive, les montagnes du Laos. Ne manquez pas la procession des moines à 5 h 30 du matin et le sympathique marché de nuit.
Loei, avec son climat plus frais qu’ailleurs en Thaïlande, a de quoi séduire les amoureux de nature et de randonnée. Direction le parc national de Phu Kradung (« montagne cloche »), à 100 km au sud de la ville de Loei : c’est l’un des plus beaux parcs naturels de Thaïlande, réputé notamment pour le panorama et le coucher de soleil depuis son sommet, un large plateau à 1 200 m d’altitude.
À 35 km à l’ouest de Loei, le parc national de Phu Ruea (« mont Bateau ») culmine à 1 365 m et détient le record de fraîcheur en Thaïlande (jusqu’à - 4 °C en janvier !). Les Thaïs l’apprécient pour la mer de nuages que l’on admire depuis son sommet au lever du jour ! Enfin, le parc national de Phu Luang, « montagne royale », à 60 km de Loei et à 1 200 m d’altitude, mérite particulièrement le détour en février et mars pour ses 160 espèces d’orchidées sauvages.
Autre région de l’Isan (nord-est) intéresssante, Udon Thani, également bordée par le Mékong, est réputée pour le site archéologique de Ban Chiang (inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco) où se trouve le plus important site préhistorique d’Asie du Sud-Est (5 000-6 000 ans) et dont les poteries sont célèbres. Toujours sur le Mékong, la région de Nakhom Phanom abrite le temple le plus vénéré de l’Isan, le Wat Phra That Phanom, de style laotien. Son stupa fait plus de 50 m de haut !
Mae Hong Son : la Thaïlande des montagnes et du trek
La Thaïlande, pays de montagnes ? Voilà un autre visage du Pays du sourire à découvrir dans la région de Mae Hong Son, frontalière de la Birmanie à l’ouest de Chiang Mai (2-3 h de route). Un territoire rural et montagneux aux paysages couverts de forêts denses et ponctués de vallées bucoliques, de rizières, de cascades, de grottes et des petits villages. La zone est peuplée majoritairement de Shan, d’où le style birman des temples locaux, mais aussi de nombreuses ethnies montagnardes.
Avec ses nombreuses guesthouses, ses restos et ses bars, Paiest le QG des backpackers qui explorent les environs. Des agences proposent des treks de 1 à 3 jours, notamment vers l’impressionnante grotte de Tham Lod Cave.
Moins touristique, la petite ville de Mae Hong Son, majoritairement habitée par les Shan, se love autour d’un petit lac entouré de montagnes. Ambiance sympa le soir autour du marché de nuit, avec les temples illuminés.
La région offre là aussi de nombreuses possibilités de randos et de treks, notamment au sein du Salawin National Park, du côté du photogénique village de Ban Rak Thai ou de Pang Ung avec son lac qui lui a valu le surnom de « Suisse thaïlandaise ».
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Autre beau site montagnard pour la rando, le parc national Doi Inthanon, situé à 100 km à l’ouest de Chiang Mai, abrite le plus haut sommet de Thaïlande (2 565 m). De nombreuses balades sont possibles, notamment pour observer les 385 espèces d’oiseaux, mais aussi une dizaine de chutes d’eau et des villages karen et hmong. Le sommet du Doi Inthanon s’atteint par une route de 16 km pour un panorama admirable.
Celle que l’on surnomme « la petite Chiang Mai » compte parmi les plus belles découvertes à faire dans le Nord de la Thaïlande. Lampang(50 000 hab.) fut, comme Chiang Mai (à 100 km au nord), une cité importante du royaume Lan Na (XIIIe siècle), dont elle a hérité un beau patrimoine architectural et religieux.
On y vient essentiellement pour le fameux Wat Phra That Lampang Luang (à 15 km du centre), joyau de l’architecture Lan Na du XVe siècle, sans doute l’un des plus beaux temples de Thaïlande. Perché sur une butte et ceint d’une muraille du VIIIe siècle, on le rejoint par un escalier majestueux dont les rampes représentent des nagas. Ouvert sur les côtés, son viharn tout en bois est orné de superbes peintures murales d’époque.
Près d’une dizaine d’autres sanctuaires majeurs témoignent de l’âge d’or du royaume Lan Na et de l’influence birmane à Lampang. Il ne faut pas manquer le splendide Wat Chedi Sao Lang – avec ses 20 chedis blanchis à la chaux –, le Wat Si Chum – plus grand temple birman de Thaïlande –, ou encore le Wat Phra Kaew Don Tao qui a abrité au XVe siècle le fameux Bouddha d’émeraude (aujourd’hui au Wat Phra Kaew de Bangkok).
Lampang se distingue aussi par ses nombreuses maisons traditionnelles en teck, dont la plus remarquable est la Baan Sao Nak (fin du XIXe siècle) soutenue par pas moins de 116 piliers en teck. Lampang est également réputée pour sa céramique, surtout les populaires bols ornés de coq colorés de style chinois. Thanabodi, première fabrique de céramique de la ville, est ouverte à la visite.
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Il est recommandé de louer un vélo pour visiter la ville (pas de problème de circulation) ou, mieux, de la parcourir en calèche. Compter 400 baths (10 €) l’heure. Lampang, surnommée la « cité des calèches à cheval », est la dernière ville de Thaïlande à utiliser ce moyen de transport.
Ranong : Ko Chang et Ko Phayam, les îles confidentielles
Situées au nord de la côte de la mer d’Andaman thaïlandaise, à la frontière de la Birmanie, les îles de Ranong, pour la plupart désertes, sont sans doute parmi les plus confidentielles du pays. Deux d’entre elles, Ko Chang et Ko Phayam, proposent des hébergements pour touristes. De petits havres de tranquillité essaimés sur le bleu de la mer.
La plus fréquentée, Ko Phayam, attire des voyageurs alternatifs et des routards qui y posent leur sac à dos pendant un certain temps. Les plus belles plages se trouvent sur la façade occidentale de l’île, avec des bungalows à même le sable, et l’intérieur des terres peut se découvrir à pied ou à moto (pas de voiture). Sa voisine, Ko Chang, ne compte qu’une poignée d’hébergements sommaires, la plupart regroupés le long d’une large plage de 4 km. Ambiance très roots et bout du monde.
Au sud de Ko Phayam, l’archipel de parc national de Laem Son, à visiter en excursion, compte une dizaine d’îles désertes où l’on peut se baigner dans une eau merveilleuse et fouler le sable de plages immaculées. Paradisiaque.
L’intérieur de la province de Ranong est largement montagneux et recouvert de jungle. On peut explorer le parc de Namtok Ngao pour sa belle cascade de 300 m de haut ou profiter des sources thermales (chaudes !) de Ranong. Attention, les pluies sont abondantes pendant la période de mousson, de mai à fin novembre.
Le parc national de Khao Sok et son lac, joyau naturel de Thaïlande
Montagnes de karst, lacs, grottes, cascades, gibbons et cabanes dans les arbres… À 1h30 de Phuket, voilà un bout du monde au goût d’aventure. S’étendant sur 740 km² et recouvert de forêt vierge, le parc national de Khao Sok est l’un des joyaux naturels de la Thaïlande.
La jungle de Khao Sok compte parmi les plus anciennes forêts tropicales humides de la planète. Pas moins de 160 millions d’années ! Omniprésente, elle envahit le moindre recoin du parc, partant à l’assaut des imposantes montagnes de karst qui culminent à 980 m. Khao Sok reste un sanctuaire privilégié de la vie sauvage (gibbons, cerfs, oiseaux, reptiles, léopards...).
Khao Sokest aussi un petit paradis pour les randonneurs. Au départ du village à l’entrée du parc, des sentiers balisés cheminent dans la forêt, au pied des rochers calcaires et des falaises karstiques.
Le must de Khao Sok est incontestablement le lac de Chiew Larn, à 65 km de l’entrée du parc. Cette vaste étendue d’eau s’est formée lors de la construction du barrage de Rajjaprabha, qui noya 170 km² de la réserve de Khao Sok. De l’eau émergent des pitons karstiques, des milliers de pinacles et des fantomatiques cimes d’arbres engloutis par les eaux. Un paysage qui a valu à la région le nom de « Guilin thaïlandais ».
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On vous conseille de passer la nuit sur le lac. Allez-y de préférence en semaine, car les week-ends peuvent être chargés. Des cabanes flottantes, certaines rudimentaires et d'autres plus confortables, servent d’hébergement. Le paysage lacustre envahi par la brume au petit matin est inoubliable !
Nakhon Si Thammarat, nature et culture au sud de la Thaïlande
L’un des grands centres culturels du sud de la Thaïlande, Nakhon Si Thammarat, située sur le golfe de Thaïlande et à l’est de Krabi, est un important centre religieux du bouddhisme theravada.
La ville réjouira les amateurs de culture et de patrimoine, notamment pour le Wat Phra Mahathat, qui est depuis le XIIIe siècle un haut lieu du bouddhisme theravada. Son chedi de 77 m de haut surmonté d’une flèche d’or incrusté de pierres précieuses est une merveille.
Nakhon Si Thammarat est aussi connue en Thaïlande pour être le berceau de la danse et du théâtre d’ombres nang talung, ainsi que de la niellure, une remarquable technique d’incrustation d’émail sur métal.
La province mérite aussi d’être parcourue pour son superbe littoral d’une centaine de kilomètres sur le golfe de Thaïlande avec des plages très peu fréquentées. Celle d’Hat Khanom attire les curieux pour l’observation de dauphins roses, au large, lors d’excursions organisées.
À quelques kilomètres, changement de décor au Parc national de Khao Luang qui abrite le point culminant de la Thaïlande du Sud : le mont Khao Luang (1 835 m), dont l’ascension est possible à la saison sèche. Il recèle également quelque 300 espèces d’orchidées et chutes d’eau
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Lors de votre séjour, goûtez au Khanom Jeen, une préparation à base de vermicelles de riz et de plusieurs currys au choix : curry jaune au crabe, curry aux entrailles de poisson, curry vert au poulet, curry doux au lait de coco, crevettes et cacahuètes… Ça change du pad thai !
Les îles de Trang, paradis balnéaires loin des foules
Situées au sud des touristiques Krabi et Ko Phi Phi, les îles de Trang offrent aux voyageurs de magnifiques paysages tropicaux de carte postale : eaux d’une transparence épatante, sable blanc bordés de cocotiers, jungles et massifs karstiques aux formes étranges surgissant des flots.
Pour y aller, il faut prendre un vol intérieur depuis Bangkok jusqu’à Trang, puis faire environ 1 h de route jusqu’à l'embarcadère de Pak Menget au moins 1 h de bateau jusqu’à destination.
Pas de voiture, juste des moto-taxis ou des vélos dans ces îles. La meilleure façon de se déplacer ici, c’est de marcher ou de sauter dans l’un de ces long-tail boats typiques de la Thaïlande.
De la mer, les îles déploient toute une variété de paysages préservés : de splendides plages partout, de hautes falaises de karst sur Ko Muk ou Ko Lao Liang, et même des rizières où paissent les buffles sur Ko Sukorn…
Ko Ngai (ou Ko Hai) est, avec Ko Muk, l’île la plus accessible depuis le continent. À Ko Kradan, des couples d’Asiatiques viennent chaque année, à la Saint-Valentin, se marier sous la mer, à 10 m de profondeur et en tenue de plongeur !
Encore plus sauvages, Ko Libong est un spot réputé d’observation d’oiseaux et de lamantins, tandis que l’archipel de Ko Lao Liang, totalement désert, ne dispose que d’une quinzaine de tentes pour accueillir les voyageurs au pied d’une massive falaise de karst. Des nuées de poissons s’ébrouent dans l’eau translucide. Vous avez dit paradis ?
Ko Muk est la plus connue des îles de Trang, en raison d’une curiosité naturelle : la grotte d’Émeraude (Tham Morakhot), un tunnel de 80 m de long creusé dans la roche par l’érosion qui conduit, à marée basse et à la nage, à une sorte de lagon intérieur totalement fermé par de hautes falaises.
Parc national de Tarutao : l’archipel lointain
Ces îles les plus au sud de la Thaïlande, à la frontière avec la Malaisie, sont de petits Eden insulaires. Le parc national de Tarutao y englobe une cinquantaine d’îles essaimées dans la mer d’Andaman, pour la plupart désertes. Cet archipel compte parmi les plus belles – mais aussi les plus sauvages – régions de la Thaïlande. Plages de sable blanc, filaos, lagons et récifs coralliens (dont certains sont hélas endommagés), îles couvertes de forêt vierge et abritant de nombreuses espèces animales…
Seule Ko Lipe connaît un développement touristique commercial, mais les hôtels restent encore de petites structures. Les moins aventuriers la choisiront pour son ambiance de station balnéaire, comme base afin de rayonner dans la région.
Recouverte de jungle et bordée de plages au sable immaculé, l'île de Ko Tarutao, qui donne son nom au parc, déploie sur près de 160 km² des paysages de matin du monde, totalement préservés et inhabités, hormis quelques gardes forestiers. Son isolement lui a valu de servir de prison pour plus de 3 000 criminels et prisonniers politiques de 1938 à 1948. Seuls quelques bungalows permettent d’y passer la nuit.
Au nord de Tarutao, un autre petit bijou : Ko Bulon, dont le sable couleur ivoire épouse langoureusement le turquoise de la mer, au rythme lancinant des marées. Au large, les îlots de Ko Hin Kao (White Rock) font la joie des plongeurs avec leurs « coraux de sept couleurs ».
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Au départ de Ko Lipe, plusieurs îles désertes sont accessibles en bateau. Ko Adang, la plus proche, est accessible en quelques minutes à peine : cette île montagneuse, recouverte de jungle, est bordée de plages de rêve donnant sur une eau turquoise. On peut passer également la nuit à Adang, dans l’un des bungalows du parc national. Parmi les autres îles accessibles depuis Lipe : Ko Rawi (à 11 km à l’ouest) ; la minuscule Ko Him Ngam, « l’île aux belles pierres », renommée pour ses galets rayés (mais ne les emportez pas avec vous, ils porteraient malheur !) ; Ko Khai, avec sa spectaculaire arche rocheuse enjambant la plage.
Phatthalung, des oiseaux par milliers sur une mer de lotus rouges
Des carrelets de pêche au bord de l’eau ? Non, ce n’est pas l’estuaire de la Gironde, mais la province de Phatthalung, au sud de la Thaïlande. Un autre visage inattendu du Pays du sourire, à quelque 850 km de Bangkok.
Pour les apercevoir, direction le Klong Pak Pra, une grande rivière qui se jette dans le lac Lampam ou Thale Luang (nom de la partie nord du lac de Songkhla). Sur ses rives du Klong Pak Pra ou à son embouchure s’élèvent des carrelets de pêche d’une taille impressionnante. Leurs silhouettes dressées vers le ciel et miroitant dans l’eau jusqu’à l’horizon forment un tableau des plus séduisants.
Outre ses paysages de rizières dominés par d’imposantes falaises calcaires, Phattalung est surtout connue pour le Thale Noi, une exceptionnelle réserve ornithologique autour d’un lac de 450 km².
D’octobre à mars, lors des grandes périodes migratoires, de 50 000 à 100 000 oiseaux peuplent le Thale Noi. Tôt le matin, les nénuphars et les lotus rouges, jaunes et roses transforment le lac en une mer de fleurs colorées. Un moment inoubliable !
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Goûtez au Sang Yod, un riz brun raffiné de grande qualité, typique de Phatthalung. Dans les environs de Thale Noi, le village de Baan Chang pratique la riziculture organique, notamment celle du riz Sang Yod que l’on peut acheter après une balade à pied dans les rizières. Autre spécialité locale : la vannerie à base de Krajood, une sorte de roseau flexible poussant dans la région.