Voyager écolo

Ecolo en Faune et Flore

Ecolo en Faune et Flore
© reisegraf - stock.adobe.com

SOS bibiphoque

Difficile de ne pas craquer devant des bébêtes poilues qui nous ont fait rêver toute notre enfance à la télé ! On a envie de les caresser, de les attirer, de leur donner à manger... Et l'on n'imagine pas les conséquences parfois dramatiques de ces gestes innocents.

Toucher des bébés animaux (ceux qui ressemblent le plus à nos peluches, justement) peut leur être fatal. Cela modifie l'odeur qui permet à leur mère de les reconnaître, et conduit celle-ci à les abandonner. C'est ainsi malheureusement que sur certaines plages d'un sanctuaire comme les Galápagos, on tombe régulièrement sur les cadavres de bébés lions de mer, victimes des caresses de touristes qui n'ont pas su leur résister.

Donner à manger cause aussi des problèmes. Quelques bouchées de pain offertes à une marmotte, par exemple, provoqueront des troubles digestifs et l'empêcheront de faire ses réserves pour l'hiver. Plus pervers, cela peut favoriser les espèces envahissantes comme les rats ou les goélands, et surtout les rendre agressives. Vous comprendrez mieux le jour où, comme nous, vous vous ferez arracher votre sandwich des mains par une mouette vorace !

Autre point sensible : les touristes contribuent à l'extinction d'espèces animales et végétales en achetant des souvenirs vivants, ou fabriqués à partir de spécimens protégés.

Les commandements du voyageur écolo

  • Les animaux, tu ne toucheras pas.
  • À distance raisonnable, tu les observeras, discret, tu te feras.
  • À manger, tu ne leur donneras pas.
  • Tu ne mangeras pas de ces animaux, du moins pour les espèces en danger (singe, crocodile).
  • Aucune fleur, aucun fruit ou même un minéral, tu ne prélèveras.
  • Des objets fabriqués à partir d'espèces protégées, tu n'achèteras pas (ivoire, corail, écailles de tortue marine, etc.)
  • Des animaux ou plantes vivants protégés, tu ne rapporteras pas.

Comment limiter les dégâts sans bouder son plaisir ?

- Vous pouvez observer les animaux sans pour autant qu'ils ne se sentent menacés. Munissez-vous d'une paire de jumelles, de votre appareil photo, et gardez une distance suffisante avec eux pour qu'ils ne se sentent pas acculés. Restez silencieux, ne les traquez pas s'ils se cachent, bref, ne les stressez pas.

- Le plus beau souvenir que vous pouvez rapporter d'un animal ou d'une plante est leur photo.

- Si vous tenez vraiment à acheter un animal ou une plante vivante, ou bien un produit dérivé, exigez un permis CITES. Il s'agit d'un accord international signé par 184 États et organisations, la « Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction ». Il protège actuellement, à des degrés divers, plus de 6 100 espèces animales et 32 000 espèces végétales. Obtenir un tel permis vous donnera meilleure conscience puisque, au moins officiellement, l'achat de votre nouvelle mascotte ne menacera pas la survie de son espèce entière.

Pour aller plus loin

- Retrouvez sur le site de la Convention les coordonnées des organismes à contacter, pays par pays, pour obtenir un permis CITES.

- Pour connaître la liste des espèces animales et végétales protégées en France, rendez-vous sur le site du ministère de l'Écologie et du Développement durable.

- En ce qui concerne les réglementations propres à l'Union européenne, jetez un œil sur le site du commerce des espèces sauvages dans l'UE.

Texte : Clémentine Bougrat et Coralie Argiolas

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