Bonjour
Beaucoup de touristes ne semblent pas informes sur l’insecurite grandissante au costa rica, aussi je vous propose de lire cette etude très instructive sur le sujet qui evitera a certains de penser que c est un pays aussi sur qu’on veut bien le dire…
L’augmentation des ventes et de la consommation de drogues au Costa Rica semble favoriser la hausse des homicides, mais les autorités ont tendance à blâmer les groupes criminels étrangers plutôt que de se concentrer sur les facteurs internes à l’origine de la violence croissante.
Le procureur général Jorge Chavarría a accusé ces dernières années les pointes du taux d’homicides sur la “mexicisation” des groupes criminels costa-riciens, affirmant que les bandes de trafiquants locaux imitent la guerre des cartels mexicains et font monter le taux de meurtres.
“Les organisations locales se développent sous la pression de l’offre pour répandre le marché, ce qui conduit à une tendance monopolistique dans l’application de la violence - la recette mexicaine - où chaque organisation locale a sa branche armée et essaie d’éliminer la concurrence”, a déclaré Chavarría à CRHoy .
Le procureur général a déjà averti que des groupes criminels mexicains recrutaient et formaient des gangs locaux au Costa Rica.
Selon Chavarría, les affrontements entre rivaux luttant pour le contrôle des itinéraires internationaux de trafic sont la raison l’année dernière a vu un haut record de 11,8 meurtres pour 100 000 habitants . Cependant, une proportion élevée de meurtres sont soupçonnés d’être liés à des batailles territoriales entre groupes de drogue locaux; en 2015, la fraction était estimée à 70% des 570 meurtres recensés cette année-là.
Analyse InSight Crime
Selon Walter Espinoza, directeur de l’Agence judiciaire d’investigation , le gouvernement du Costa Rica devrait continuer à se concentrer sur une approche transnationale de la lutte contre le crime, en travaillant avec les chefs de police d’Amérique centrale et d’autres acteurs internationaux. Bien que ce soit un élément important de la lutte contre le crime organisé, toute stratégie visant à réduire la violence au Costa Rica devrait également se concentrer sur la dynamique criminelle du commerce local de la drogue.
Historiquement, le Costa Rica a été un port de transit clé pour les trafiquants internationaux en raison de sa situation géographique stratégique, mais aujourd’hui plus de drogues restent dans le pays, avec plus de costariciens consommant de la cocaïne et de la marijuana que jamais auparavant. Selon l’Institut de l’alcoolisme et de la toxicomanie (IAAO), la consommation de cocaïne a quadruplé entre 2006 et 2010, surpassant la moyenne centraméricaine. L’utilisation de marijuana a augmenté de 260 pour cent au cours de la même période, a rapporté l’IAFA.
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Il est probable que ce marché local en pleine expansion - en partie du fait de l’ essor de la production de cocaïne en Colombie et d’autres facteurs - a stimulé une concurrence intense pour le contrôle du marché parmi les groupes criminels costa-riciens. S’attaquer à cette dynamique sera la clé pour ralentir et finalement inverser la montée alarmante de la violence observée dans le pays d’Amérique centrale ces dernières années.
Écrit par Claire Dennis le 20 juillet 2017