Cap-Vert, une première découverte sur 2 semaines

Forum Cap-Vert

Bonjour,

Le Cap Vert nous trottait dans la tête depuis longtemps, on avait envie de découverte et de soleil d’hiver “pas trop loin”, habitués que nous sommes à des destinations plus lointaines…
Et puis, j’ai lu et relu vos discussions, vos retours, vos carnets…
Et puis, j’ai reçus les conseils avisés de Michèle et de Marie/Ptitortue, à qui j’adresse des chaleureux merciiiiiiiis!

Alors on a sauté dans l’inconnu (on adore ça)! Dans le vert de l’océan, dans le vert des montagnes (enfin, certaines), dans l’ocre des plateaux, des sommets pelés et des plaines arides, dans la bruma seca (et oui!) et dans l’extrême gentillesse des cap-verdiens.
Résumé qui manquerait de saveur si je ne mentionnais au passage que ce fut aussi un séjour gourmand, voire même gastronomique!

Bref : c’est une première découverte sur 2 semaines, alors il a fallu faire des choix, mettre de côté certaines envies.
Mais nous avons déjà décidé de revenir!

(@Michèle : comme promis, je me lance dans un petit carnet, en attendant de, peut-être, se rencontrer pour parler du Cap Vert … ou d’ailleurs.)

Voici notre choix d’itinéraire :


Départ de Toulouse à 18h25 avec TAP, escale à Lisbonne doù nous redécollons vers 21h (heure locale), 4h30 de vol puis atterrissage sur Santiago, à PRAIA, à 0h30 (en France, il est 02h30).
Vol sans histoire, mais nous avons tordu le nez sur les pratiques de TAP qui fait payer les bagages en soute (70€/bagage/trajet, quand même!) quand on prend un vol en promo (AR 380€ pp). Du coup, nous avons réussi à réduire nos prétentions à 1 bagage pour deux. Historique!

Quelque lenteur dans les formalités à l’aéroport : il n’y a plus de visa paraît-il mais il faut payer une taxe d’entrée (31,60€ pp), donc faire la queue au guichet si on ne l’a pas payée en France (??).

Taxi (15€, tarif de nuit) jusqu’à chez Syd’s Guest House,dans le quartier de Prainha, puis dodo. Enfin!

Bonjour Patou,

C’est un bon début…j’ai hâte de lire la suite…
Ravie si mes quelques connaissances sur ces îles ont pu t’être utiles…
Oui, peut être une prochaine rencontre pour échanger sur nos voyages…attention, je suis très bavarde !!!

Bonne soirée.

Michèle.

Moi aussi… Hihi!
Bonsoir Michèle, et merci!

Ravie de te lire.
Oui bien sûr je vais écrire la suite…

A très bientôt,
Patou

Bonjour,

Ce message est juste un test, car depuis 2 jours je rencontre un souci technique : je ne peux plus rien mettre en ligne sur mon carnet, tous les messages que j’avais écrits ont disparu au moment de la mise en ligne!

Si ça marche, je pourrai peut-être poster la suite…

Cordialement,
Patou

Salut Patou!Test réussi!!! ;O)) alors on attend la suite avec impatience!!! hihi!!Marie

Ah, ça fait plaisir de pouvoir parler à nouveau, j’ai horreur d’être baillonnée!!!

Alors, je voulais commencer par un petit bilan de notre vécu et de nos premières impressions :

Nous avons découvert avec plaisir ce petit archipel (république indépendante depuis 1975) en face de Dakar, et ce fut un petit voyage bien agréable en plein hiver!Au Cap-Vert, nous avons appris :

  • qu’il ne pleut pas (sauf cas rarissimes, généralement en juillet- août), l’eau est très précieuse.
  • qu’il peut y avoir beaucoup de vent (en hiver) et un phénomène de « bruma seca » (brume sèche), surtout en décembre-janvier, qui cloue les avions au sol.On y parle portugais ou créole (portugais mâtiné de dialectes africains), mais aussi anglais (un peu) et français (compris par presque tous, appris à l’école et parlé dans de nombreuses familles). Nous n’avons eu aucun problème pour communiquer. Et les Cap Verdiens sont vraiment adorables. Ce qui frappe le plus, ce sont les personnalités très variées des différentes îles.Nous avons posé nos pieds sur 4 îles : Santiago, Sao Vicente (l’île de Mindelo et Cesaria Evora), Santo Antao (l’île des randonneurs), et Sal (île des plages blanches et du kitesurf).Le plaisir de la découverte est allé crescendo jusqu’à Santo Antao.
    Et maintenant que nous avons pris nos marques, nous avons très envie de retourner au Cap Vert, notamment sur Sao Vicente et Santo Antao, mais nous ne retournerons pas à Sal.(Par contre, nous aimerions bien faire un tour sur Fogo et sur Maio). Nous avons logé dans des petits hôtels ou « guest houses » (BnB) de charme. Nous nous sommes déplacés en avion et ferry bien sûr, mais aussi à pied, en taxi, en “colectivo” et en voiture de location (juste 3 jours sur Santiago). Et nous avons mangé abominablement BIEN, en faisant des orgies de poisson! La suite arrive avec détails et photos…

Lundi 4 février

Ah, que ça fait du bien de dormir!


On a beaucoup aimé notre hébergement (réservé sur Booking), Syd’s Guest House, dans le quartier calme et résidentiel de Prainha, à 5 minutes à pied du phare et de 2 petites plages propres et agréables (Prainha et Canela). Maison confortable et sécurisée, une hôtesse charmante qui apporte avec le sourire une aide pratique et efficace, une grande chambre un peu sombre mais avec salle de bain privée, un séjour spacieux et accueillant, avec plateau thé à disposition et conseils divers pour restaus et excursions, une cour/jardin fleurie, des petits déjeuners gourmands et variés, préparés chaque matin par Syd et sa maman…
Bon début!
On se met tout de suite dans l’ambiance?

A étudier en urgence avant de mettre le nez dehors!

Allez, on se lance! Nous partons à pied en direction du Plateau, à environ 15 minutes de marche. Nous aimons bien découvrir une ville à pied…

Premier contact avec la ville : pas terrible!
Et puis encore une fois, le plan du Petit Fûté n’est pas génial, mais on n’a pas mieux.

Le front de mer? D’abord, une avenue avec pas mal de trafic, et une interminable succession de panneaux/clôture de chantier… et nous écarquillons les yeux en voyant ça :


Quelle horreur! Les Chinois construisent ici un énorme complexe touristique!
“Macau Legend”. Oups!

Un peu plus loin, vers le port, pas terrible non plus - beaucoup de saleté!-


Au bout, le quartier du Plateau, c’est là-haut :

Allez, on monte!
On a bien aimé les escaliers :

Et puis on a bien aimé la place Albuquerque.
Elle nous rappelle d’autres places, dans d’autres pays…


Il y a des ATM, on retire du liquide : retraits limités à 20 000 escudos (cve) correspondant à 183,20€ (+3,55€ de frais pour moi). Mais on peut rejouer…
On utilise beaucoup de liquide au Cap Vert.

Et on a bien aimé le marché.


On a acheté plein d’oranges (délicieuses!), de bananes parfumées, et de citrons verts.

(Mais bien sûr qu’ils sont frais!)

Et on a bien aimé le Centre Culturel aussi.


Quelques oeuvres d’art intéressantes, d’autres moins…

Des toilettes propres et une belle terrasse au 1er étage avec “jolie vue” sur la ville :


Un café sympa au rez-de-chaussée (excellent café!), avec même de la musique, souvent, le soir…

On a cherché le départ des collectivos pour Citade Velha, c’était loin (près du marché de Sucupira je crois), on était fatigués… Alors on a sauté dans un taxi : 1000 cve pour rejoindre l’ancienne capitale, OK.
15 km de route magnifique (toute neuve!) à travers un paysage désolé, on aperçoit au passage une grande université en construction, offerte par la Chine…

Citade Velha : Agréable balade dans cette petite ville très paisible.
Jolie place ombragée abritant un beau pilori en marbre blanc du XVIe siècle, souvenir émouvant du temps de l’esclavagisme,


des marchandes de souvenirs,
quelques ruines aux alentours (chapelles et ancienne cathédrale…),
la plage de galets noirs et restaus pour touristes -où nous avons attendu 1 heure notre mérou grillé (garupa, 900 cve pp)-.

Pour le retour, nous attrapons un collectivo (ou plutôt c’est lui qui nous happe!), c’est l’occasion de savourer la chaleur humaine, les rires et la convivialité (100 cve pp).
Vous pensiez qu’il était complet, mais non, y’a toujours moyen de vous trouver une place!

Nous voilà donc revenus à Praia.

Nous irons dîner de fruits de mer au bord de l’Océan, sur la terrasse de l’Ipanema, restau pas loin du phare, que Syd nous a pertinemment recommandé. Un régal.


(caïpirinas aux fruits de la passion, une tuerie!)

A demain!

Demain, nous traverserons l’île vers le Nord, en direction de Tarrafal.

oooh c’est dingue!!! j’ai dormi plusieurs fois là (Syd)…mais avant que ce soit un guesthouse!! (il y a 3-4 ans). Il y avait une famille dans la première partie , et nous on avait une amie qui louait la partie du fond!! C’est marrant! Et donc ils ont fait un guesthouse…interessant à savoir! Voilà une photo de l’époque avec notre barda (et celui des mes parents!!) devant la grille!! trop drôle!

Mais quand j’ai vu ta photo j’ai tout de suite reconnu l’endroit!! qu’est ce qu’on a pu chiller dans la partie du fond, avec des soirées sur la terrasse à n’en plus finir, dans des vieux fauteuils défoncés!!! C’était notre super point de chute sur Praia…mais maintenant notre amie est partie vivre à Sal. On se retrouve sdf à Praia!! hahaha!

Bonsoir Marie,

Ravie de te retrouver! Ah là là!

Ça alors, c’est absolument extraordinaire! Quel hasard fantastique!
J’adore…


La grille blanche est toujours la même.

J’ouvre une (grosse) parenthèse?

C’est la maison familiale de Syd (la jeune femme propriétaire de la guest house). Effectivement, la maison est en 2 parties.
Syd et sa maman habitent à l’arrière, tandis que la partie de devant est devenue la guest house. Il y a 3 chambres, une avec sdb privée, et 2 avec sdb partagée. Il y a aussi une salle à manger/salon à partager, et une grande cuisine (+ laverie/buanderie) qui sert le matin à Syd et sa maman quand elles préparent le breakfast.
Mais Syd possède aussi une 2e maison (avec une porte rose fushia), à environ 300 m de là, de l’autre côté de l’avenue, avec 3 ou 4 autres chambres, mais il faut venir ici pour le breakfast.

J’ai même trouvé un article sur Syd sur la revue de Binter :

L’histoire, c’est que Syd a quitté le Cap Vert il y a quelques années, pour séjourner plusieurs années en Californie (je crois qu’elle a fait une formation dans la cuisine et/ou l’hôtellerie), et puis elle est revenue chez elle, et elle a réalisé son projet en réorganisant sa maison.
Tu as dû sûrement loger chez elle pendant qu’elle était en Californie!

En tout cas, elle comprend le français et le parle un tout tout petit peu, mais elle parle bien sûr couramment anglais, donc on peut papoter. Syd fait partie de nos très bons souvenirs.
Elle est adorable.
Elle propose tout un tas de services…
On peut compter sur son aide pour avoir un transfert en taxi depuis l’aéroport en pleine nuit, et nous sommes aussi passés par elle pour trouver une location de voiture fiable. Ce fut parfait!

Voilà, c’est bon à savoir!
Si on revient à Praia, on sait où loger.

Mardi 5 février.

Ce matin, nous avons loué une voiture pour 3 jours par l’intermédiaire de Syd, auprès d’un loueur qu’elle connaît.
Nous avions envie de prendre le temps de vagabonder sans être tributaire des itinéraires et aléas des alugers.
Demande formulée sur internet. (Bien moins cher que chez Herz et Cie!)
Une berline chevrolet pas neuve mais en parfait état, livrée à domicile.

8h 45. Syd nous donne les clés.

Alors là, les bras nous en sont tombés, c’est bien la première fois qu’il nous arrive un truc pareil :
"Voilà les clés, c’est la voiture blanche garée devant la maison.
On fait des papiers?
Non, pas besoin.
Vous voulez nos permis de conduire?
Non, pas besoin.
On vous paie la location?
Non, pas besoin, on verra ça au retour.
Vous voulez une caution?
Non, pas besoin.
Juste, pensez à remettre de l’essence.
Allez, à jeudi prochain! "
(Bises)

Quand je vous disais qu’on avait une bonne tête…

On a quand même insisté pour laisser à Syd des photocopies de nos papiers. Elle a souri…
Si on insiste…
Pas d’état des lieux… je prends quand même quelques photos, fidèle à mon habitude. Mais la voiture est OK.
Nous revenons chez Syd pour 1 nuit d’ici 3 jours.

Traversée des faubourgs nord de Praia.
Puis on prend la route qui traverse la montagne, direction Tarrafal, au nord de l’île.
On découvre. On s’arrête. On regarde, on respire, on prend quelques photos.
Beaucoup de maisons en chantier, inachevées mais parfois quand même habitées, parpaings, ciment, béton…

Très beaux paysages qui font penser à La Réunion, en plus sec. Des pics déchiquetés qui se détachent sur fond de nuages.

Nous faisons une halte, en chemin, dans un petit jardin botanique : Grandvaux Barbosa.
Modeste (entrée 100 cve pp, le Petit Fûté a encore fait une erreur en l’annonçant gratuit). Belles plantes mais ça doit être plus fleuri plus tard dans la saison. Magnifiques bougainvillées, dans la vallée aussi.


On passe par la petite ville d’Assomada (on revient demain!), on repère les lieux pour le marché, puis la route traverse le massif de la Malaguetta, impressionnant de lourdeur, à moitié dans les nuages, célèbre pour ses sentiers de randos (à faire avec guide car des agressions ont été signalées).
Mais ce n’est pas dans notre programme ici, et puis le temps est vraiment bouché, le ciel est très gris et les couleurs sont maussades.

24 km plus loin, arrivée à Tarrafal vers 11h. Nous faisons le plein de gasoline (110,1 cve/L).
Pas beaucoup de voitures croisées (hors de prix pour le niveau de vie du Cap Vert), mais de très nombreux chiens qui vaquent partout, très sympas, pas agressifs du tout et généralement pas faméliques. Les Cap Verdiens aiment les chiens, et ça nous plaît.

Nous posons nos bagages dans notre petit hôtel (de charme) Vista de Mar, très clean, jaune et bleu juste à côté de la plage. Notre chambre est superbe.


Le petit déj se prend sur la terrasse du 2e étage, au-dessus du restau, ce qui s’avère glaçant quand souffle le vent du nord et que le personnel met 1 heure pour se préparer…

Bon. Allons voir la plage. Très abritée, magnifique!
Chance, un bateau de pêcheurs vient de rentrer, le fond est couvert d’un épais tapis de poissons, la pêche a été fructueuse et la joie de tous fait plaisir à voir.






Nous aurions aimé trouver une petite gargotte les pieds dans le sable, où des femmes de pêcheurs feraient du poisson grillé, mais ça n’existe pas, pas assez de clients sans doute.
Ah si, il y a bien Victor qui propose une grillade dans les rochers, mais il n’est pas prêt, faut aller chercher du bois, etc etc… Oups! Deux bonnes heures à saliver.
Alors on se rabat sur le restau au-dessus de la plage (Baia Verde).

Ensuite, sieste sur le sable, puis on ira se baigner au bout de la plage, à l’abri du vent frais… L’eau est très claire, un peu froide certes… Et le soleil joue à cache-cache. Pas la grande chaleur!
Bon, d’accord, ici il ne neige pas.


Petite balade dans le village, autour de la grand place.
On visite l’ATM du centre ville, l’église, on flâne, ambiance sympa, puis on achète de l’eau (110 cve la grande bouteille).

On s’attarde devant des oeuvres d’art, de rue ou d’ailleurs…




Au dîner, nous goûterons notre première cachupa (le plat national, 500 cve pp).
Ça rappelle un peu le principe de la garbure pyrénéenne… C’est génial pour se réchauffer!

A suivre…

Mercredi 6 et Jeudi 7 février.

Le mercredi, c’est le grand marché à Assomada, on ne va pas rater ça!
Cette route nord-sud toute neuve est très belle. La montagne est magnifique ce matin.
SANTIAGO (suite) - PATOUTAILLE
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Assomada : on se gare sans problème sur la belle avenue du 15 décembre.
Nous avons beaucoup aimé le marché, qui déborde sur les rues voisines. Animé, coloré, convivial. Nous y faisons quelques emplettes : piments et souvenirs…
SANTIAGO (suite) - PATOUTAILLE
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Nous avons beaucoup aimé nous promener en ville, flâner dans les petites rues du centre, prendre un café sur le trottoir devant une petite boutique/épicerie/pâtisserie, dans la rue piétonne qui passe près de la bibliothèque et qui mène à la petite place de l’église…
Nous sommes les seuls touristes et l’accueil est très souriant.
SANTIAGO (suite) - PATOUTAILLE
SANTIAGO (suite) - PATOUTAILLE
Sur la côte Ouest, au bout d’une petite route pavée qui serpente à travers les cultures, où il faut parfois pousser les petits cochons pour pouvoir passer…
SANTIAGO (suite) - PATOUTAILLE
Le petit port de pêche de Ribeira de Barca semblait promettait d’être charmant, mais il est malheureusement en plein chantier, ils ont l’air d’aménager l’embouchure de la rivière (à sec), il y a beaucoup de bruit. Nous nous contentons d’une courte balade à pied et déjeunons d’un délicieux riz aux fruits de mer à Riba Mar.
Malgré l’insistance des pseudo guides qui vous guettent aussitôt garés, nous ne ferons pas la balade en barque jusqu’à la fameuse grotte, elle ne nous a pas été vraiment conseillée par des touristes croisés à Tarrafal (“attrape touristes hors de prix”, “mauvaises conditions de sécurité”).
Retour par la même route, puis on bifurque à nouveau, plus loin, pour un retour vers Tarrafal par la côte, en passant par Figueira Maita et Chao de Ribeira de Prata. Petite route pavée, très sinueuse. Ce n’est pas plat! Et les paysages sont beaux…

Après-midi plage et baignade, puis dîner chez Buzio (ça veut dire bulot), restau très sympa avec musique live dès 19h30. Excellents poissons grillés (on a bcp aimé l’esmoregal) dégustés après une brochette de bulots grillés.
SANTIAGO (suite) - PATOUTAILLE
SANTIAGO (suite) - PATOUTAILLE
SANTIAGO (suite) - PATOUTAILLE

Le lendemain, nous avons décidé de rentrer à Praia par le chemin de écoliers, objectif : la côte Est, très découpée, réputée pour ses rochers, ses criques et ses petites plages.
OK, la route est pavée tout le long (ou presque), OK, il y a beaucoup de ralentisseurs parfois très traîtres lors de la traversée de hameaux et villages… OK, il faut faire attention aux animaux qui traversent sans regarder…

En fait, nous n’avons pas vu grand chose de la beauté du paysage!!!
En effet, Santiago nous a réservé un cadeau empoisonné : le fameux phénomène de “bruma seca”! La brume sèche, quoi! Le fog, mais pas froid et pas humide.
Cette brume enveloppe tout le paysage, les couleurs sont éteintes et ça donne une ambiance quelque peu lugubre!
Bizarre …

On flâne un peu, mais pas trop. C’est dommage, car la côte ferait plutôt penser à la Bretagne.
Ce doit être superbe par beau temps.
SANTIAGO (suite) - PATOUTAILLE
Sommes-nous la seule voiture à circuler aujourd’hui?
SANTIAGO (suite) - PATOUTAILLE
SANTIAGO (suite) - PATOUTAILLE
Avec les villages déserts, les milliers de constructions inachevés (toute l’île est un vaste chantier!) et le règne de la grisaille, c’est triste!
Nous traversons San Miguel, Santa Cruz.
Cocotiers, bananiers et cannes à sucre.
SANTIAGO (suite) - PATOUTAILLE
Nous nous perdons dans les ruelles de Pedra Badejo (ils ont dû oublier quelques panneaux déviation!), tant pis, on ne visitera pas le marché ni le port.
Mais nous réussissons à atteindre la “station balnéaire” de Praia Baixo, elle aussi déserte, en lisière d’un paysage sauvage, au bout d’une piste de 6 km.

Paysage de cendre. On déprime… La grande plage a beau aligner ses paillottes et la mer nous dire qu’elle est bleue (en dessous)…
SANTIAGO (suite) - PATOUTAILLE
Et ce n’est pas le déjeuner au “Big Lanche” en bout de plage (soi-disant "une référence, dixit le PF) qui va nous réconforter : très longue attente (seulement 2 tables occupées, pfff…!), poisson bouilli, 4 bouts de légumes bouillis (1 pomme de terre, 2 carottes, 1 bout de patate douce, 3 haricots verts), le tout insipide! Ce sera le pire repas de tout le voyage!

A Praia nous retrouvons Syd avec plaisir, payons notre voiture ( ça fait 2 jours et demi de location, mais Syd décide que du 5 au 7 c’est 2 jours, na!), commandons un taxi pour l’aéroport tôt le lendemain, partons faire une balade à pied vers le phare et les plages sympas et allons prendre un verre juste devant, au Linha d’Agua, très joli restau-bar…
SANTIAGO (suite) - PATOUTAILLE
(Ah? Ils ont aussi des gilets jaunes? Chuuuut…)
SANTIAGO (suite) - PATOUTAILLE
So romantic!
Et nous dînerons à nouveau à l’Ipanema, d’un succulent assortiment de poissons grillés, histoire d’oublier nos mauvais souvenirs de midi.

Demain, vol pour Sao Vicente.

La bruma seca, ce n’est pas vraimentdu brouillard. en fait c’est le vent qui ramène le sable du Sahara. Donc en fait c’est une brume de sable, voilà pourqoi tout est terne et sombre. et c’est assez typique entre decembre-fevrier.

Oui, effectivement, il y avait eu beaucoup de vent la veille!

Je croyais que c’était moins fréquent en février…
Enfin, bref. On a expérimenté.

Merci pour la précision, Ptitortue!

Vendredi 8 et mercredi 13 février.

Mindelo, premier grand coup de coeur!

C’était pas la peine de partir si tôt, on est à l’aéroport en 10 minutes. On avait mal évalué et on n’a pas écouté Syd …
Mais tant pis, on va déjeuner au snack de l’aéroport.
Sauf que… pour avoir une boisson chaude et une viennoiserie, il faudra 1/2h de queue, et finalement il fallait ça!

Sauf que… en raison de la brume sèche, tous les vols sont annulés (Fogo, Sal…) ou retardés. Le nôtre partira finalement avec 2h de retard, mais on ne l’apprend qu’au dernier moment, en attendant on attend, on attend, sans aucune info. Grand suspense! On croise des gens qui attendent depuis 24h… Du coup, on n’a pas prévu de plan B, si jamais…

Ouf. On est partis.

Mindelo nous plaît, tout de suite. La villa natale de Cesaria Evora.
La baie, les couleurs, l’ambiance, les notes de musique dans tous les coins…


Nous logeons au Casa Cafe Mindelo BnB, super bien placé, sur une esplanade au bord de l’Avenue Marginal, face à l’Océan, près de l’Alliance Française. Au-dessus d’un bar-restau (TB) avec musique live le soir (mais pas trop tard), mais au calme avec notre chambre au 2e étage, donnant sur une petite terrasse à l’arrière (ch 203 ou 201 pour ceux que ça intéresserait). Accueil très convivial, maison confortable.

A côté :

Une fois encore nous pestons contre le plan du Petit Fûté, très approximatif et inservable, avec en plus l’obsolescence de certaines infos , notamment le Musée dans l’ancien Palais du Gouverneur (pourtant, édition 2019!).

Bon. Déjeuner rapide (poisson grillé, héhé!), balade (10 min de marche) le long de la mer jusqu’au port des ferries, où nous achetons nos billets pour Santo Antao.
Il n’y a que 2 compagnies actuellement (la 3e est en panne), mais les bureaux de Fast ferries sont fermés, donc nous optons pour Armas (AR 1600 cve pp).
Exemple d’horaires :

Comment avons-nous occupé nos 2 demi-journées de découverte?

Avec le marché aux poissons (ah, les dents des murènes!),

Avec la tour de Belem devenue Musée de la Mer, avec une partie hommage à Cesaria,




(beau panorama sur l’océan)

… et sur le centre ville (Plaça Nova, où nous irons flâner parmi les stands des vendeurs de souvenirs - made in China!-)

(en bas- à côté, des groupes d’hommes disputent des parties de cartes animées-)

Avec un tour au Marché Central, et du lèche-façades/lèche-vitrines dans la belle rue de Lisbonne…

A suivre!

Et oui, 2 étapes à Mindelo, encadrant notre séjour à Santo Antao.
Finalement on a trouvé bien.

Alors, quoi d’autre? Et bien, un excellent poisson grillé (495 cve pp) en terrasse au Bon Gusto, des flâneries nez en l’air dans des ruelles du centre, quelques achats de petits souvenirs, une pause dans un petit espace vert, un coup d’oeil sur l’ancien lycée, un café en terrasse rue de Lisbonne, face au beau Marché Central …

Mais surtout : L’ancien palais du Gouverneur, magnifique bâtiment au style colonial/gâteau anglais devenu un Musée!


Il héberge une somptueuse exposition d’Art Africain (500 cve pp), dont une grande partie semble émaner, si j’ai bien compris, d’une magnifique collection réunie par un riche collectionneur nigérian!

Au rez-de- chaussée :
dans l’entrée, quelques masques et bijoux, ainsi que quelques belles pièces provenant du Niger;


et puis,

A l’étage, une époustouflante collection d’objets provenant de divers pays africains (Mali, Ghana, Togo, Côte d’ivoire, Niger…). Splendide est un mot trop faible pour décrire la beauté de cette exposition.
Quelques images pour vous inciter à y aller- Mais j’ignore combien de temps encore l’exposition sera ouverte au public!-




On finit par un costume de Roi du Carnaval?


Cette année ce sera le 5 mars, jour de Mardi-Gras, mais les préparatifs commencent bien plus tôt!

Pour couronner le tout, un anniversaire fêté avec un dîner langouste-cigale de mer au restau Casa Cafe Mindelo, un régal!


Et pour finir, une dégustation gourmande de 5 punchs (coco, pêche, mangue, ananas, miel)_ Pas de photo de verres vides…
Et de la musique, bien sûr!

5 punchs??? Et ben on s’embête pas!! hihi!! c’est pas la photo des verres vides qu’on veut voir, mais ta tête et tes joues rosies à la sorte du resto!! ;O) Moi mes punchs préférés restent les moins sucrés et un peu acide: punch de tamarin, pucnh de fruit de la passion! hmmmm!!

Mais… Heu…
Les verres étaient tout petits!

Et puis c’était une expérience scientifique, sérieuse, un essai comparatif!
(On découvre ou on découvre pas?)
Et puis on dormait au-dessus (d’accord, quand même 2 étages à monter)!

Allez, la seule photo que j’ai (pas très nette, d’accord) :


On aime la mangue, et on a beaucoup aimé le 4e (ananas). Mais on reviendra… pour goûter fruits de la passion.

Ma tête après? Heu… voyons voir :


Ah, je me suis trompée.
ces punchs, c’est terrible.

Avec des joues roses, tu dis?


Un peu floue certes. Mais je crois que j’étais pas habillée comme ça!
Ça doit pas être moi.

Hahaha!

Heu… Je crois que j’ai oublié de dire qu’on était deux, pour la dégustation!

Samedi 9 février.

Lever matinal. Notre GH nous a fourni des sachets breakfast car nous prenons le ferry de 8h, nous craignons de manquer de temps pour le petit déj.


C’est samedi, le ferry est plein. La mer est calme, mais on nous a recommandé de nous asseoir plutôt dehors, à l’arrière du bateau, et plutôt loin des familles avec jeunes enfants, ceux-ci ayant une fâcheuse tendance à être malades dès que le bateau quitte le quai.
Effectivement!
Au bout d’une traversée d’une heure, nous arrivons juste en face, à Porto Novo, sur Santo Antao.

Le débarcadère est tout neuf.
Une heure de trajet vers Ponta Do Sol par la route côtière. Paysages superbes, montagnes sauvages et pelées d’un côté, côte déchiquetée et superbes rochers de l’autre.



(Vila Das pombas)

A Ponta Do sol, l’accueil de Marlène (en français) à Casa D’Mar est hyper chaleureux, on se croirait en famille! Il n’y a que 4 chambres, et on vous cocoone…
Marlène et Guillaume sont guides, ils nous donnent de super conseils pour nos projets de randos.
Notre vaste chambre donne sur l’océan (avec vue sur la piste de l’ancien aéroport, aujourd’hui abandonné), et au-dessus la terrasse incite à la détente…


Plus tard!
Là, nous sautons dans nos chaussures et partons découvrir la côte nord, en direction de Fontainhas.

C’est un autre univers.

La panorama est magnifique. On a envie de multiplier les photos, mais alors on n’avance pas!


On mettra 1 heure pour arriver à Fontainhas. Parce que l’objectif, c’est d’aller y déjeuner, au bar Tchu. Vous voyez, chez Tchu, c’est là-bas au fond, la maison jaune très étroite, à 2 étages.

C’est là!

Accueil adorable, 2 tables dedans, une dehors, et va pour une cachupa à l’omelette (500 cve pp)!
Il est tard et nous avons faim…

Avec ça, on peut résister au vent… mais la remontée du chemin est difficile!
Bof, on flâne…

Petit problème tout de même : nous avons emporté de chaussures de rando que nous n’avions pas portées depuis plusieurs mois (nous avions randonné avec des tennis dans nos 3 voyages précédents), et malheureusement nos pieds ont dû s’allonger, les chaussures s’avèrent presque un peu courtes, et nos orteils protestent dans les descentes. Sur du plat, ça va!

A la fin de la rando, c’est carrément insupportable, mais je ne sais pas marcher sur les mains! Il va falloir changer nos projets de randos, malheureusement! Nous voyons cela avec Marlène, qui nous propose de réserver un taxi pour la journée du lendemain, car en plus le dimanche les collectivos sont rares!

Balade dans le village… on admire le minuscule port, en imaginant les difficultés des pêcheurs pour entrer et sortir les bateaux.

Ce soir, nous irons dîner chez Caleta, qui passe pour être une des meilleures tables de l’île, si ce n’est la meilleure. Un couple que nous avions croisé à Tarrafal nous avait indiqué “la maison bleue en face de l’océan, où une tortue sort du mur”.


Il vaut mieux réserver!
Finalement nous y viendrons pour 4 dîners, car la carte incite à une découverte gourmande approfondie (et en plus, la petite mise en bouche offerte en entrée amplifie le plaisir des papilles!).

Nous apprécions que la carte propose le choix entre une petite ou une grande portion!
Ce soir, ça sera filet de poisson à la mangue (un régal!) et dégustation de fromages de l’île.



En soirée, des gamins défilent devant les restaus en improvisant un concert de percussions…
Entraînement pour le carnaval?

A demain!

Dimanche 10 février.

Ah là là, les petits déjeuners chez Marlène! C’est aussi délicieux que pantagruélique!
Un exemple : jus de fruits frais, beignets de bananes, céréales, crème brûlée, omelette, toasts, salades de fruits…

Le chauffeur que nous a réservé Marlène, c’est Micau, à la fois francophone, hyper sympa et tellement désireux de nous montrer les plus beaux endroits! (Je vous livre un secret : Micau est recommandé sur le Petit Fûté, et c’est amplement mérité!)
Nous avons de la chance : nous allons partager le taxi avec un couple d’Italiens charmants, désireux d’aller eux aussi vers le cratère de Cova.
Nous prenons la route de la Corda, superbe. Micau fait de petits arrêts en chemin, pour nous montrer, nous expliquer, nous raconter…
Nous goûtons des petits pommes très acidulées, humons le parfum du poivre, examinons la toiture d’une vieille maison typique,faite de cannes à sucre et sisal…
Ce trajet est un vrai plaisir.


Grandiose!


L’état de mes orteils nous obligent à limiter nos ambitions, mais Micau nous adapte un programme aux petits oignons, entre le tour du cratère de Cova (suivi d’un plat de spaghettis au restau de Biosphera),


et une balade en forêt vers Pedra Rachada, à travers les pins, les mimosas et les eucalyptus, avec des points de vue somptueux.


Nous terminons notre périple par une découverte de la jolie vallée de Xoxo, avec une petite boucle autour du village, au bout de la vallée.


Nous reviendrons!

C’est une superbe journée de découverte, et même si nos randos sont restées modestes, nous avons été complètement bluffés par la puissance et la somptuosité des paysages.

Notre soirée, sans surprise : dîner chez Caleta!
Nous réservons chaque soir pour le lendemain, certains soirs nous aurons la dernière table libre!
Ce soir, ragoût de chevreau mariné au vin blanc de Fogo accompagné d’un assortiment de petites choses cuisinées sur le mode sucré-salé. Miaaaaam!


Le meilleur vin blanc de Fogo : le Cha de Fogo.

A suivre…

P.S. J’en profite au passage pour demander une faveur aux grands spécialistes de la destination : serait - il possible de faire un petit guide des belles balades à faire en sandalettes (càd nu-pieds à scratch, respectueux des orteils blessés…)?

Je leur en serai éternellement reconnaissante (en attendant je vais quand même changer de chaussures!)

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hahahaha!!Oui achète toi des chaussures à la bonne taille!!! ca sera mieux!!Parce que si tu le fais à la capverdienne, alors je dirais que tous les chemins, quels qu’ils soient, sont praticables en tongs, non??? tu les as pas vu crapahuter et courir dans les chemins en tongs et 3 fois plus vite que toi?? hahaha!! Donc les sandales à scratch c’est grand luxe!!!

Merci Patou, de me faire revivre les chemins du Cap Vert !!!

Michèle.

Salut Michèle! Ravie de te retrouver toi aussi.

Coucou Ptitortue, je rigole encore.

Et oui, soit j’essaie les sandales, soit j’investis!

Bon. La suite? Deux journées de randos “thérapeutiques”…

Le lundi, au bout de la vallée de Paul, une boucle (ou presque) dans la montagne à partir de caobo de Ribeira, à travers les cultures.

Départ de Ponta do Sol en collectivo juqu’à Ribeira Grande (100 cve pp), puis 2e collectivo jusqu’à Vila das Pombas (200 cve pp) , puis un 3e jusqu’à Cabo de Ribeira (150 cve pp).
Ce mode de dépacement très sympa comporte un côté ludique, c’est facile, aujourd’hui sur ce trajet les aluguers sont nombreux, chaque chauffeur vous aiguille vers le suivant.

Le 3e est de type “pick up” et nous ne partons que quand le plateau et le toit sont complètement remplis (et couverts) de marchandises destinées aux gens du fond de la vallée. Il y a de tout : bonbonne de gaz, sacs de mais, de riz et de haricots, conserves, oeufs, biscuits, boissons de toutes sortes…
Il faut presque mettre ses pieds dans ses poches pour faire de la place!

Nous devons aller" jusqu’au bout de la route", en dépassant Cabo de Ribeira, pour prendre le chemin de Cha de Padre. Flottement au début car nous recevons des infos contradictoires de locaux (peut être que nous n’avons pas très bien expliqué où nous voulions aller et que notre carte ne leur parlait pas), donc quelques centaines de mètres en allers-retours supplémentaires (avec dénivelé…). Finalement je crois qu’il y a plusieurs départs possibles, dont celui à l’angle de Margarita GH. Mais nous vivrons d’autres moments “paumatoires”!!!

En tout cas, nous ferons une très jolie balade à travers les caféiers, bananiers et cannes à sucre.
Nous croiserons des gens adorables (même ceux qui nous ont mal orientés, ils l’ont fait avec beaucoup de gentillesse …).
SANTO ANTAO (suite) - PATOUTAILLE
SANTO ANTAO (suite) - PATOUTAILLE
SANTO ANTAO (suite) - PATOUTAILLE
Nous croisons des maisonnettes où on nous propose d’acheter du café, des confitures…

A la fin de notre balade, nous retournons à Cabo de Ribeira pour manger un morceau.
Il y a bien la mignonne gargotte “Ady et Juju”, mais la patronne n’est pas là et les souris dansent…
SANTO ANTAO (suite) - PATOUTAILLE
Alors nous remontons jusqu’à chez Sandro, le patron (c’est Ady!) est charmant , le restau est fermé mais on peut avoir une omelette. Qu’est ce que c’est bon, une omelette, aux tomates et au fromage, un régal! (Omelette, bière et cafés : 530 cve au total pour 2!)
SANTO ANTAO (suite) - PATOUTAILLE
(Ils ont ausi quelques chambres, si on veut loger.)
Ady nous explique le principe de la cachupa : préparée le soir, en soupe, elle sert aussi pour le petit déj; puis, les légumes secs sont servis frits pour le déjeuner. Effectivement nous avons goûté les deux!

Pour notre retour, les orteils acceptent que nous descendions par la route, surtout qu’Ady a dit que les paysages étaient très jolis. 8km jusqu’à Vila Das Pombas, bof bof…
La vallée déroule sa beauté à chaque virage (sauf peut-être tout à la fin). Et si on veut, il y a tout plein de collectivos qui passent sans arrêt!
SANTO ANTAO (suite) - PATOUTAILLE
Panorama sur le fond de la vallée :
SANTO ANTAO (suite) - PATOUTAILLE
Quelques images :
SANTO ANTAO (suite) - PATOUTAILLE
SANTO ANTAO (suite) - PATOUTAILLE
SANTO ANTAO (suite) - PATOUTAILLE
SANTO ANTAO (suite) - PATOUTAILLE
SANTO ANTAO (suite) - PATOUTAILLE
Pour le retour à PDS, aucun souci, les aluguers sont nombreux en milieu d’après-midi.

Soirée et dîner chez Caleta (soupe brésilienne cette fois- nous réservons d’un soir à l’autre, mais il y a davantage de monde cette semaine, nous avons hérité de la dernière table libre!).
SANTO ANTAO (suite) - PATOUTAILLE
SANTO ANTAO (suite) - PATOUTAILLE

@ Ptitortue :

J’ai investi pour mes futures randos!

Hahaha!

Bonjour Patou,

Super les chaussures : à l’aise sur terre, dans l’eau, ne prend pas de place dans la valise, utiles partout autour de la Terre !!!

Bon investissement !!!

Très belles photos de la vallée de Paul !!!

Amitiés.

Michèle.

Merci pour cette superbe visite du Cap Vert qui donne vraiment envie d’y aller…

@ Michèle : Merci!
… et en plus, légères!
(Mes orteils frétillent.)
Comment as-tu deviné que je voulais aussi les utiliser partout dans le Monde?

Amitiés à toi

@AlainSE : Merci de participer à ce voyage… en attendant le vrai, que je vous souhaite aussi beau que le nôtre!
Bonne journée,

Patou

Pour la deuxième journée “thérapeutique”, nous avions plusieurs idées : retourner vers la Cova de Paul et faire la 104a A/R vers Pico da Cruz; ou bien prendre la route de Corda et faire la 205 (+206) jusqu’à Boca de Figueiral , vers Coculi (avec les sandalettes dans le sac) …

Mais hélas! Il n’y a pas de collectivo qui monte là-haut avant 11h30-midi, car nous sommes à contre-courant des activités locales. Les gens descendent au marché/en ville le matin, et ils vont remonter en fin de matinée.
Il nous aurait fallu privatiser à nouveau un aluguer et nous nous sommes mal organisés.
La prochaine fois… Maintenant nous savons.

Alors nous nous rabattons sur du “soft” : la Ribeira de Duque,… et plus si affinités.
Premier collectivo vers Ribeira Grande puis aluguer en direction de Coculi, en s’arrêtant à l’entrée de Ribeira de Duque.
SANTO ANTAO (suite) - PATOUTAILLE

La vallée n’est pas très pentue, mais elle s’étire, très encaissée, le long du lit d’un ruisseau, très caillouteux, ponctué de dizaines (ou de centaines?) de petits murets de galets que les habitants ont édifiés pour capter la moindre goutte d’eau ou de condensation.
De mini espaces de cultures ont ainsi été créés, abritant des tapis d’ignames surveillés par quelques bananiers, tandis que les cannes à sucre escaladent les versants de la montagne, s’accrochant aux étroites terrasses aménagées par les villageois.
Le travail réalisé est absolument époustouflant.
SANTO ANTAO (suite) - PATOUTAILLE
Un pont de fortune permet d’atteindre les cannes à sucre :
SANTO ANTAO (suite) - PATOUTAILLE
SANTO ANTAO (suite) - PATOUTAILLE
Nous croisons quelques personnes assez âgées qui se précipitent pour nous serrer la main, très chaleureusement. Les touristes sont rares par ici!
Nous sommes effarés (et jaloux) de les voir se déplacer sur les cailloux avec la même agilité qu’un cabri, malgré leur âge…

Au bord du chemin, un récolte d’ignames attend son transporteur :
SANTO ANTAO (suite) - PATOUTAILLE

Des systèmes d’irrigation sont peu à peu installés, quelques tuyaux courent sur les murets, d’autres sont en attente.
SANTO ANTAO (suite) - PATOUTAILLE
Voici le fond de la vallée (ou du moins je le pense!). Nous y croisons quelques chèvres.
SANTO ANTAO (suite) - PATOUTAILLE
En flânant, nous avons mis presque une heure pour y arriver.
Ce fut une fort jolie découverte.
Le retour (par le même chemin) est plus rapide, donc une fois sur la route principale, nous décidons de poursuivre, et d’attraper un collectivo (facile!) pour aller explorer une autre vallée un peu plus loin, en descendant à Boca de Figueiral.
Là, nous marchons un peu dans la vallée où nous serions arrivés si nous avions pris la rando au départ de Corda…
SANTO ANTAO (suite) - PATOUTAILLE
Certes, ce n’est sans doute pas la partie inférieure qui est la plus belle!

Quand nous redescendons, nous poussons jusqu’au petit village de Coculi, pour aller voir la petite église qui fut construite par des Français- Si, si! Il y a même un coq en haut du clocher!-
SANTO ANTAO (suite) - PATOUTAILLE
L’intérieur est charmant, d’une douceur très “layette”:
SANTO ANTAO (suite) - PATOUTAILLE

Quand on se renseigne pour savoir si on peut trouver quelque chose à manger par ici, un guide francophone que nous croisons avec ses clients nous répond " Ah non, il n’y a rien, c’est pour cela que nous emportons notre pique-nique".
Bof. Nous avons toujours nos biscuits et nos bananes dans le sac.

Mais… allons demander dans la petite épicerie/bar, au bord de la route, si le plat magique est possible ici - J’entends par là une omelette, bien sûr!-. Mais oui, notre charmante épicière peut nous en faire une! Signalons au passage le caractère international du mot omelette!
L’épicerie sert aussi cafés et grogues. Il y a 2 tables dans la minuscule boutique. Et le café est excellent. Super!
SANTO ANTAO (suite) - PATOUTAILLE

De retour à Ponta Do sol, nous nous offrons un 2e épisode sur la route de Fontainhas, pour le plaisir, pour la beauté du paysage (et en sandalettes!), puis nous nous terminons l’après-midi en terrasse chez Caleta, où nous nous régalons d’un pétillant papotage avec de sympathiques randonneurs.

Le soir au dîner (devinez où?), c’est une autre histoire : Poisson à la malaisienne au gingembre et au citron vert (1100 cve pp) , suivi d’un café gourmand… vraiment très gourmand!
SANTO ANTAO (suite) - PATOUTAILLE
SANTO ANTAO (suite) - PATOUTAILLE
Nous reviendrons!

Ribeira de Duque!! j’adore!! une petite vallée où effectivement ne passe jamais aucun touriste ou presque!!Il y a un fond de vallée, certes, mais nous avions trouvé un chemin qui remonte et finalement redescend de l’ature côté vers Figueiral/Coculi. une jolie boucle mais il y a un passage où il faut marcher sur les lavadas et avoir le pied sûr! donc en tong, mauvaise idée!! hahahah!!

cela me fait “plaisir” que tu signales également le fait qu’on soit souvent en sens contraire des aluguers et de la vie locale quand on cherche à prendre des collectifs pour faire des randos. je le dis souvent mais on ne me comprends pas trop ce que ej veux dire!! ;O)on attend la suite des aventures!Marie

Bonjour Ptitortue,
Qu’est-ce que c’est, des “lavadas”?
Je crois que ça veut dire “lavées”. Mais encore? Des rochers de lave? Autre chose?

Merci pour ton accompagnement!

Amicalement
Patou

Les “levadas” (pas lavadas, excuse moi, faute de frappe) , ce sont les canaux d’irriguation, les genres de “gouttières” que l’on voit parfois le long des plantations (cela existe aussi à Madère). elles sont plus ou moins acrobatiques et aériennes selon où elles passent.Voilà une photo, avec ma soeur prise de vertige!! hihi!!!

elle s’accrochait tant qu’elle pouvait au bâton!!!

Dans Ribeira de Duque:

Merci Marie!
Jolies photos.

Ah là là! Je compatis… Cela m’arrive aussi! De façon irrégulière et imprévisible!

Pas top!

Jeudi 13 février.

Nous quittons Casa D’Mar (bises - On reviendra!-). Nous avons beaucoup aimé le confort de cet hébergement, son ambiance conviviale et familiale, l’éthique de Marlène et Guillaume, avec le respect de l’authenticité de l’île et de l’environnement (possibilité de re-remplir vos bouteilles d’eau minérale pour éviter les déchets de plastique - et ce, à moindre coût-), l’implication dans divers projets associatifs. La maison est la maison familiale de Marlène.
Guillaume gère aussi la GH Kasa Tambla, qu’ils sont en train de racheter. Une belle rencontre.

Dernier coup d’oeil à Ponta Do Sol…
Dans ce gros village, il y a quand même un supermarché, une banque et un ATM (parfois HS, mais dans ce cas, on va à Ribeira Grande, qui n’est pas loin).


et en 1 heure, nous rejoignons Porto Novo par la route côtière, en repassant par Ribeira Grande, Sinagoga, Vila das Pombas, Janela.
Quelques dernières images prises à la sauvette à travers la vitre…


Le ferry de 10h est à l’heure, nous retrouvons notre hébergement de Mindelo vers 11h30, ce qui nous laisse tout l’après-midi pour nous balader et profiter encore de cette ville sympa (voir plus haut!).
Nous partirons pour SAL le lendemain, par le vol de 10h40.
Aurions-nous pu shunter la nuit à Mindelo? Difficile. Il faudrait être à l’aéroport vers 9h au plus tard. Même le fast ferry arrive trop tard je crois. Par contre il doit être possible d’attraper le vol pour Lisbonne à 13h40, si besoin. Mais pas le dimanche!

Le lendemain, jeudi 14 février, taxi (10€) pour l’aéroport Cesaria Evora (à Sao Pedro).


Il y aura 1h de retard, mais ce n’est pas grave : nous avons retrouvé avec plaisir certains compagnons de bavardage!
L’accueil de Binter nous rappelle que c’est la St Valentin (et il y aura même un chocolat en forme de coeur distribué avec les biscuits dans l’avion!):

Le survol de l’île est intéressant, on aperçoit Santo Antao en arrière plan :

Et puis c’est l’arrivée à SAL, à 12h30 : quelle différence! Aucune montagne!

Nous prenons un taxi pour Santa Maria (Phélix Rocha, très sérieux - coordonnées sur demande-) et trouvons facilement notre hébergement.

Nous avons choisi de loger dans le village, en front de mer, dans la résidence Porto Antiguo2 (il paraît que 2 c’est mieux que 1!).
Changement de décor!
Nous héritons d’un vaste appartement en self catering de 2 chambres, super bien équipé, avec 2 petites terrasses, sur la plage, magnifique! Clés récupérées dans un bureau voisin (chance! c’était ouvert!). Magnifique! Mais, Wifi en panne!



Nous allons déjeuner au restau voisin (Café D’Mar, TB wifi!), garupa grillé excellent, puis nous découvrons le village, faisons quelques courses, essayons de trouver une voiture de location pour le lendemain…
Nous trouvons 3 loueurs (dont un en face du restau, un autre dans l’hôtel Morabeza…). Il y a peu de voitures disponibles, mais ça existe. Nous nous y prenons au dernier moment c’est vrai, mais c’était pas évident par internet. Ils nous en proposeront une pour le jour de notre départ, voire même le lendemain! Tant pis.

La plage est très belle, nous pouvons envisager de “buller” (en tongs).
Après tout, ici, c’est baignade!
Vue depuis le ponton :


(Notre résidence est juste sur la droite!)

Le soir, nous nous régalerons d’une soupe de poissons au Restaurante d’Angela, encore un restau à proximité.
Et puis, attirés par des rythmes effrénés, nous découvrirons dans une rue voisine tout un groupe de jeunes, en train de s’entraîner pour le carnaval dans une cour d’école (On peut entrer en glissant un petit billet au portier!), et nous y passerons un petit moment avant de regagner notre appart. Au fait! aucun sentiment d’insécurité à déplorer!

(Désolée pour la piètre qualité, photo i-phone sans bcp de lumière!)


Mais la nuit sera TRÈS animée! Beaucoup de musique partout, difficile de dormir!
Ah, la St Valentin à Santa Maria, on s’en souviendra!

Vendredi 15 et samedi 16 février.

Nous sommes déçus de n’avoir trouvé une voiture à louer que trop tard.
Vendredi après-midi? C’est un peu court!
Samedi? S’il faut faire le check out à midi, c’est pas pratique!
Nous aimons habituellement visiter seuls de façon autonome, en toute liberté, nous n’avons pas envie de faire des excursions organisées, pas envie de prendre un guide pour faire le tour de l’île qui semble facile à faire par soi-même. Par contre, nous aurions pu prendre un taxi, maintenant nous en connaissons un, Phélix Rocha, qui est très sérieux et sympa.
Mais… nous avons reçu plusieurs avis de type “bof, bof”. Evidemment, quand on vient des 3 îles précédentes, le goût est fade!

Sal est-elle encore un peu authentique? J’ai de très gros doutes.

Donc, nous décidons de ne plus avoir envie de rouler, et de faire des balades à pied, d’aller au marché, de faire les boutiques (bof), de profiter du sable blanc, de la baignade (très agréable sur cette partie de plage) et du soleil. Zen!

(Enfin, zen… c’est sans compter avec la foule du samedi qui a débarqué des derniers avions pleins à craquer - c’est le début des vacances, nous allons voir des groupes envahir les rues, les bars, les restaus, le marché…!- )

Le ponton, seul endroit un peu authentique, s’anime le matin avec le retour des pêcheurs et la vente du poisson, en lots ou au détail. C’est très sympa d’y flâner et d’assister aux échanges.
Comme il n’y a pas grand chose à faire dans le coin, c’est le rendez-vous des touristes.

Voici quelques images du vendredi :


(magnifiques poissons perroquets - mais oui, ça se mange, et c’est bon!-)





Ces trois- là ne se quittent pas!
Nous constatons une fois encore avec plaisir que les Cap-Verdiens aiment les chiens, ceux-ci (avec ou sans collier) ont un comportement paisible et amical, ils ne sont pas faméliques et vaquent en liberté sans poser de problème, apparemment.

Le samedi, le ponton change d’ambiance, il y a plus de touristes que de pêcheurs…
(NDLR -Les touristes, c’est bien connu, c’est les autres!)


Il faut faire la queue…
Au bout, c’est noir de monde et les touristes gênent les pêcheurs dans leur travail.

Nous faisons demi-tour!

Le petit marché est sympa, on peut y trouver quelques souvenirs à rapporter si on arrive à résister au harcèlement des vendeurs.

Nos pas nous mèneront à l’heure du déjeuner au petit restau Pubim, au centre ville, ambiance familiale pour un poisson grillé délicieux et pas cher du tout.

Nous découvrons aussi l’autre côté du village, la longue promenade le long de la plage, vers l’ouest, le long des grands resorts “all inclusive”, construits ou en construction, où des vendeurs sénégalais guettent devant chaque portail.
C’est une autre face de Santa Maria.

La plage est belle, avec quelques dunes, mais…


Il y a beaucoup de vent. On comprend que l’île soit réputée pour le kitesurf!

C’est désert.
Tout au bout, il y a le club nautique, qui propose diverses activités.

J’ai gardé pour la fin “la pépite”, le restaurant qui à lui tout seul pourrait justifier notre séjour à SAL : Le Privé. Nous y dînerons 2 soirs de suite (en réservant)!
En face du Café d’Mar (et de notre résidence), avec une belle terrasse, et un le chef français, d’origine marseillaise, qui règne sur une carte aux saveurs enchanteresses.
Musique live certains soirs.
Si vous passez par là, n’hésitez pas!


(Takami de thon rouge aux légumes croquants)

(Pavé de thon rouge à la mangue rôtie)

Et puis, nous avons finalement eu la chance de pouvoir contacter en direct (via Booking) les propriétaires de notre appartement, qui nous offrent un late check out!
Nous savourons donc notre dernière soirée sans stress… On a même le temps de prendre un dessert avant de rejoindre l’aéroport!

Le vol pour Lisbonne est très tardif (0h55), la nuit sera courte!

Voilà! Je vous remercie de m’avoir suivie dans ce délicieux voyage au coeur de l’hiver, j’espère avoir donné à certains l’envie de découvrir le Cap-Vert, ou ravivé d’excellents souvenirs pour d’autres.
J’ajouterai à la fin de ce carnet une petite annexe " Quelques infos pratiques", mais en attendant, je vous quitte sur cette image qui me plaît beaucoup :

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Merci Patou pour ce très beau compte-rendu !!!

Je suppose que tu as déjà un projet de voyage dans tes cartons …

A bientôt.

Michèle.

Merci Michèle!

Tes comptes-rendus font aussi partie de mes favoris, d’autant que nous n’avons vu qu’une faible partie du pays!

Et oui, moi aussi j’ai quelques futurs voyages dans mes cartons, 2 sont finalisés (fin 2019) et 2 sont encore à l’état de projet (2020), dont sans doute un petit retour au Cap Vert…
J’aime vivre avec un pied dans le futur ( avec ou sans tongs!), ça donne des couleurs à l’avenir.

Amicalement,

Patou

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