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A la base Oualata était une des plus anciennes villes d’Afrique, elle fût fondé par l’empire du Ghana au VIIème siècle, mais cette ville fût détruite et c’est les bases de la ville actuelle qui fût construite au XIIème siècle.
Oualata fait d’ailleurs partie des 3 anciennes villes de Mauritanie avec Chinguetti et Ouadane.
Malheureusement la zone rouge de Mauritanie couvre largement Oualata, comme pour la route de l’espoir c’est à vous de voir si vous voulez prendre ce risque, bien que extrêmement faible, il est toujours existant.
Mais pour vous faire une petite histoire sur cette zone rouge, elle date de 2009 lorsque les djihadistes entraient en Mauritanie par le Mali et faisaient des dégâts, depuis le gouvernement Mauritanien a frappé un grand coup, tous les terroristes ont dû reculé au Mali et le désert est constamment surveillé. L’ambassade est juste très en retard sur ces informations, récemment elle a reculé la zone rouge de Mauritanie mais Oualata est toujours dedans.
Donc voilà, ça fait des années qu’il n’y a plus d’accident mais on ne peut jamais garantir un risque 0. Donc c’est à vous de voir, moi je vous donne les informations que j’ai eu et mon ressenti.
Oualata
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Oualata
Conclusion :
D’autres photos de la visite :
Oualata est une ville bien loin de Néma, pour la rejoindre il faut prendre une route ensablé et coupé à travers le désert/savane. Quand j’ai compris que je ne passerais pas j’ai sympathisé avec la gendarmerie sur place, ils m’ont parlé d’un 4×4 qui passe tous les jours l’après midi et qui reviens le matin, ce 4×4 sert de transport de marchandises mais aussi de bus.
De fil en aiguille je me retrouve donc à laisser ma voiture au centre de la gendarmerie, j’y rencontre tous les gendarmes, certains sont très heureux de me rencontrer.
Puis je file au local du 4×4 qui part à 14h30 si je me souviens bien, une fois là bas le chauffeur (un homme qui louche mais qui conduit parfaitement bien) me dis que le trajet coûte 300 Ouguyias (7,50) à l’intérieur de la cabine avec climatisation et 100 Ouguyias (2,50) pour voyager dans la benne sur les marchandises.
Je répond que j’aimerais voyager dans la benne, il me regarde bizarrement puis finis par baisser le prix pour voyager à l’avant, je lui explique que c’est pas une question d’argent et que j’aimerais voyager à l’arrière. Sur cette phrase il explose de rire et accepte !
On part donc en direction de Oualata, la route est longue, près de 3h en pleins désert, aucune route, seulement des traces de pneus dans le sable, on roule sur des gros tas de sables, entre les arbres épineux, de temps en temps je replie mes jambes pour ne pas me faire griffer.
La voiture part dans tous les sens, le chauffeur conduit très vite mais très bien, il faut bien s’accrocher aux cordes qui entourent les bagages pour ne pas se faire expulser !
A l’arrière avec moi il y a un homme noir, qui s’occupe du transport des marchandises, en Mauritanie les hommes noirs sont souvent moins bien payé et font le sale boulot comparé aux Mauritaniens d’origine, pendant le trajet j’ai pu beaucoup discuté avec lui.
Il ne gagne que 100 Ouguyias par jour et dois faire vivre toute sa famille, sa femme et ses 2 enfants, mais il a aussi une sœur qui doit se faire opérer de l’appendicite (à ce que j’ai compris en montrant ma cicatrice), mais il n’a pas les moyens pour l’opération, la sœur est donc coincé à l’hôpital et les médecins n’arrêtent pas de lui demander de l’argent. Et oui je vous rappel qu’on est pas loin de la France, mais la vie est déjà très dur !
Sur la route un homme venant d’une des rares maisons que l’on croise s’ajoute, nous sommes maintenant 3 dans la benne.
Au bout d’un moment on arrive à un petit col avec enfin une vrai route donnant sur une vallée, et là je comprend à quel point je suis loin de tout, j’ai l’impression de rentré dans le dessin animé du Roi Lion.
Une route nous montre que nous ne sommes plus très loin de Oualata, c’est aussi l’occasion pour tout le monde de faire une pause… Une pause prière.
Ici la prière ne se manque pas, vous pouvez très bien être à la poste, si c’est l’heure de la prière votre interlocuteur fera sa prière et se remettra sur votre cas après.
A Oualata je suis acceuilli par un gendarme, le gendarme de Néma a appelé le gendarme d’ici pour qu’il puisse me loger. Je logerais donc dans la brigade sur un petit matelas.
Mais avant que le soleil ne se couche j’aimerais visiter Oualata, un gendarme insiste pour m’accompagner par sécurité comme il dit, mais il n’y a absolument rien à craindre ici, c’est surtout qu’ils ne reçoivent pas souvent de touristes qui viennent sans guide et ils font très attention à ce que rien ne m’arrive !
Ce gendarme qui m’accompagne est celui sur la photo, je l’ai malheureusement prise quand il se grattait les fesses, oups !
Toutes les maisons de Oualata sont ornés d’un symbole propre à la ville, certains sont colorés, c’est vraiment magnifique.
Les portes aussi sont incroyables, certaines racontent des histoires, de très anciennes histoires.
Chaque maison est unique et magnifique, c’est vraiment un village extraordinaire et les locaux sont très accueillant !
Puis on prend de la hauteur et on observe la ville de haut.
Au bout d’un moment nous passons dans l’ancienne ville, comme à Chinguetti et à Ouadane elle est en ruine, mais on peut facilement se perdre à s’imaginer ce qu’était la vie à cette époque.
Puis nous traversons une vaste étendue de sable où les enfants jouent au football en fin de journée lorsque le soleil se couche.
De l’autre côté il y a un cimetière Français des anciens soldats qui vivaient ici si j’ai bien compris…