Carnet de voyage en Colombie (2/3) : Medellin et la vallée du Quindio

Forum Colombie

Deuxième volet de ce carnet de voyage en Colombie : après les merveilles du sud du pays, place à sa région centrale, avec la vallée du Quindio puis la vibrante Medellin et ses environs !

Salento, entre palmiers de cire et plantations de café

Après Tatacoa et son désert, le changement de décor est radical à notre arrivée dans la très verdoyante vallée du Quindio, la région du café ! C’est plus précisément dans le petit village de Salento qu’on choisit de s’installer quelques jours. La route étant un peu longue depuis Tatacoa, on décide de la faire en deux jours plutôt que de s’enchaîner 10h de bus d’affilée (il semblerait qu’on devienne un peu feignants). On s’arrête donc à Ibague, ville sans grand intérêt, où on fait halte pour la nuit, avant de repartir pour Salento via la ville d’Arménia. La route est difficile, très sinueuse, et il y a énormément de circulation, avec beaucoup de poids lourds qui roulent au pas mais qui sont difficiles à doubler ; résultat, on met plus de 4h30 pour parcourir les 90 kilomètres qui séparent Ibagué d’Arménia… Une fois à Arménia il ne reste qu’à changer de bus dans la même gare routière et à atteindre, enfin, notre destination.

Au cœur des montagnes verdoyantes, entouré de plantations de café et de bananier, Salento est un beau petit village tranquille et coloré. Le cœur du village, c’est la Plaza centrale et la calle Real qui la jouxte, où on trouve de nombreux petits cafés et terrasses et des belles façades multicolores.

Le village est touristique et il y a beaucoup de boutiques de souvenirs et d’artisanat, mais cela ne prive pas l’endroit de charme. L’atmosphère est tranquille, le village invite à la flânerie, et on dirait bien que tout le monde, touristes (colombiens et étrangers) comme habitants, a pris naturellement un rythme ralenti. Ca nous va bien, puisqu’on a décidé de faire de Salento une étape de repos et d’y passer quelques jours sans trop forcer. Plusieurs de nos journées sont occupées simplement par une petite balade dans le village, une pause café – mousse de maracuya dans la calle real, et une bonne séquence détente à l’hostal, qui a une terrasse et un jardin très agréables.

Sinon, Salento est aussi le point de part pour aller visiter les plantations de café et la vallée de Cocora toute proche, auxquelles on n’a évidemment pas manqué d’aller jeter un œil !

Il y a plus d’une quinzaine de plantations de café qui peuvent se visiter autour de Salento, dont plusieurs accessibles à pied (ou en jeep) depuis le village. On part un matin avec l’intention de rejoindre celle d’El Ocaso, une finca assez importante et très visitée, mais en chemin on passe devant une autre, celle de Las Acacias, qui nous donne l’impression d’être plus petite et moins fréquentée, et du coup on décide de visiter plutôt celle là. On n’a pas du tout regretté, la visite, d’une heure environ, est intéressante, on se promène parmi les plants de café à flanc de colline, tout en écoutant les explications sur la plantation, la récolte, le séchage des graines et la torréfaction.


En cours de route, on peut cueillir quelques grains puis moudre un peu de café nous mêmes. Il y a beaucoup de bananiers également car ils apportent de l’ombre et de l’eau aux plants de café. Enfin, la visite se finit par une dégustation du café récolté sur place (et torréfié à côté). C’est d’autant plus cool qu’il n’est pas si facile de boire un bon café en Colombie, vu que, comme on nous l’explique, quasiment tout le bon café est exporté, seuls les grains de moins bonne qualité étant gardés pour être vendus en Colombie… Du coup on profite d’être dans cette finca pour se faire un petit stock pour la suite de notre séjour en Colombie !

Durant notre séjour à Salento, on se rend également dans la vallée de Cocora qui se trouve à une quinzaine de kilomètres, pour aller voir les palmiers de cire qui y pousse, une espèce qui n’existe qu’en Colombie et qui peut atteindre jusqu’à 60 mètres de haut ! On s’y rend avec les jeeps qui assurent la liaison depuis le village : des jeeps de toutes les couleurs dans lesquelles on voyage soit assis sur un banc (jusqu’ici rien de spécial), soit… debout sur une petite plateforme installée à l’extérieur au dessus du pare-choc, en se tenant à la galerie installée sur le toit ! Là, ça décoiffe, au sens propre ! Sur place, on peut soit aller voir directement les palmiers, en faisant une boucle d’environ 1h30 de marche, soit se lancer dans un plus long circuit (4-5 heures) à travers la forêt qui se termine par les zones où se trouvent les palmiers. On choisit cette deuxième option, ce qui nous donne l’occasion d’une bonne balade dans les sentiers détrempés par la pluie des jours précédents, le long du rio Quindio qu’on traverse d’ailleurs plusieurs fois à l’aide de ponts suspendus bien rudimentaires.

Au cour de la rando on peut voir des colibris qui batifolent dans la forêt. On fait d’ailleurs un détour par la Casa de los Colibries, en fait une cabane installée dans un coin où il y en a beaucoup ; là on en voit pas mal de très près, car tout en étant en liberté ils sont attirés par l’eau sucrée mise à leur disposition. Il y en a une dizaine, de pleins de couleurs différentes, qui passent et repassent à toute vitesse ; ils battent des ailes tellement vite qu’ils peuvent faire du sur-place, c’est assez cool à voir (mais beaucoup plus difficile à prendre en photo !)

La suite du parcours, c’est une montée assez raide pendant une petite demi-heure vers la finca de la montaña, d’où le panorama sur la vallée est génial, puis une redescente en continu jusqu’aux bosquets de palmiers de cire. Là il y a des palmiers un peu partout, sur les crêtes et à flanc de montagne. Ils sont très impressionnants avec leur haut tronc lisse (recouvert de cire, d’où leur nom) et les feuilles tout en haut, en dessous desquelles pendent des sortes de grappes rouges. On a l’impression que ces géants ne sont pas loin de toucher le ciel ! Le tableau est complété par la présence de chevaux qui déambulent tranquillement ente les arbres.

On termine notre balade après 4h30 et avant de retourner vers Salento on se pose dans un des petits restau qui se trouvent au point de départ des sentiers. Pour une fois on a un bon sens du timing, car à la minute où on s’installe, la pluie commence à tomber et en quelques instants c’est un vrai déluge… qu’on est bien content de regarder bien au sec !

De retour de cette balade dans la vallée de Cocora, on profite encore quelques jours du calme et de la sérénité de Salento, avant de prendre la route de Medellin… Changement d’ambiance garantit !

Medellin, une ville aux mille facettes

9 longues heures de route et nous voilà à Medellin, cette ville immense de Colombie (3,5 millions d’habitants), capitale de la région d’Antioquia, terre historique du peuple Paisa. Construite tout en longueur le long d’une vaste vallée qui s’étire du nord au sud, hérissée de hautes tours, elle est encadrée par les montagnes à l’ouest et à l’est, dont les flancs sont progressivement recouverts par de nouveaux quartiers, comme si la ville grimpait peu à peu vers les sommets. Le rio Medellin coupe la ville dans toute sa longueur et la divise en deux rives ouest et est ; parallèles au rio, la ligne de métro aérien et la voie rapide, sont les deux axes de circulation principaux de la métropole. Bénéficiant d’un climat tempéré toute l’année, Medellin est surnommée « la ville du Printemps éternel » (surnom qu’elle partage notamment avec… Kunming en Chine ! Mais qui à copié sur qui ? )

Ville à l’histoire complexe au cœur d’un pays à l’histoire récente encore plus complexe, Medellin a longtemps détenu la triste réputation de ville parmi les plus dangereuses au monde. Lorsque dans les années 1980 à 2000, groupes révolutionnaires, milices paramilitaires d’extrêmes droite, narcos et armée s’y livraient une lutte acharnée, Medellin vivait au rythme des bombes, des fusillades et des enlèvements. Mais ça, c’était avant : Medellin a changée, et ses habitants tiennent à le faire savoir. Aujourd’hui ce qu’on a découvert c’est une ville agréable, dynamique et globalement sûre (même si une prudence élémentaire s’impose et si certains quartiers sont à éviter absolument). On peut le dire, on a beaucoup aimé Medellin, où on a passé une dizaine de jours, histoire de prendre un peu de temps pour l’explorer vraiment et mieux la comprendre.

Allez, on vous fait un résumé de nos découvertes, quartier par quartier !

Le centro, quartier hyperactif

Notre première visite du centro, c’est dans le cadre d’un free walking tour de 4 heures qu’on l’a faite, ce qui nous a permis d’avoir plein d’explications sur l’histoire de la ville et sur ses habitants. Depuis 10 ans, le quartier autrefois dangereux s’est transformé, et on peut aujourd’hui y déambuler tranquillement sans aucun problème durant la journée (le soir par contre, les avis sont unanimes : le quartier craint et il est hors de question de s’y promener à pied. Mais de toute façon, une fois que les magasins ont fermé, vers 20h, il n’y a plus rien à y faire). Franchement on s’y promène comme dans n’importe quelle autre ville, en étant juste conscient qu’il peut y avoir des pickpockets, comme partout ; comme on dit ici, no dar la papaya, « ne tends pas la papaye », qu’on pourrait traduire par « ne tente pas le diable ».

Notre visite nous mène entre autre par les rues piétonnes du centre (la Calle Carabobo, la Calle Junin), par la place des statues de Botero (LE sculpteur colombien)…

… Par différents parcs, la Cathédrale (que les habitants de Medellin, apparemment assez fiers, considèrent comme la plus grande du monde).

Le quartier, commerçant, est très animé, avec ce mélange de modernité et de folklore sud-américain fait de débrouille et de dynamisme. La palme revient au Parc Berrio, bondé, lieu de rendez-vous pour des occupations diverses et variées : des gens qui dansent un petit vallenato juste pour le plaisir, à côté un prêcheur, bible en main, qui harangue assez agressivement ses quelques ouailles, des vendeurs de tout et de rien un peu partout, la section de vente des DVD porno juste devant l’Eglise (la plus vieille de la ville)… Lors d’un deuxième passage dans le centro, on s’arrête Calle Junin pour manger une Bandeja Paisa, le plat typique de la région (viande, saucisses, avec riz, haricots rouges, avocat, œuf… Très léger !), avant de se rendre au Musée de la mémoire (Casa de la memoria). La visite est instructive, entre images d’archives, photos, cartes, mais aussi œuvres d’art, qui retracent l’histoire des dernières décennies, avec un petit côté thérapie collective.

On fait aussi un tour au marché Minorista, au Nord-Ouest du centro. On en est un peu déçus, c’est un marché comme il y en a beaucoup d’autres en Amérique latine mais en moins agréable, qui n’est pas incontournable si vous en avez déjà vu ailleurs. En tout cas si vous y allez, depuis le centro même si la distance est réduite il est impératif de prendre un taxi. Il vous coûtera juste les 5500 COP de prise en charge minimum et vous évitera de marcher dans un quartier bien craignos où vous n’avez vraiment pas envie de vous retrouver à pied… En gros on déconseille vivement toute la partie au nord de la calle 53 et à l’ouest de la ligne de métro (à partir des environs de la station Prado par exemple).

La Comuna 13, histoire d’une renaissance

C’est avec un autre Free walking tour qu’on a visité la comuna 13, ce quartier à flanc de montagne dans l’ouest de Medellin à l’histoire si particulière et considéré comme un modèle de transformation et d’aménagement urbain.

Notre guide, un gars du quartier qui le connaît, ainsi que son histoire, sur le bout des doigts, est super intéressant. Il raconte la création un peu « sauvage » du quartier, lorsque des gens qui n’avait pas les moyens d’aller ailleurs ont commencé à construire leurs cabanes ici, puis à les reconstruire inlassablement à chaque fois que la police venait les détruire, jusqu’à ce que ce quartier nouveau soit trop étendu pour que personne ne puisse plus rien y faire, et qu’il soit officiellement reconnu et devienne la 13<sup>ème </sup>comuna de Medellin. Le malheur à voulu que la comuna 13 occupe un axe stratégique sur la route du Pacifique, destination de tous les trafics. Le quartier a donc été l’un des principaux champs de bataille entre les différents groupes armés qui sévissaient en Colombie. En 2002, l’Etat a décidé de le « nettoyer » en employant la manière forte, sans hésiter à s’adjoindre des milices d’extrême droite pour faire le sale boulot, et sans être trop regardant sur les pertes civiles. C’est donc un quartier complètement traumatisé qui a ensuite commencé à être réhabilité. Pour désenclaver la comuna 13, constituée d’un dédale de ruelles et d’escaliers pentus dans lesquels les voitures ne passent pas, il a été décidé de construire de nouvelles voies à flancs de collines mais aussi… des escalators en plein air ! Ils ont permis de casser l’effet ghetto en permettant une circulation beaucoup plus rapide, et autour ont été créés des espaces publics : jardins, petits cafés et magasins, que les habitants ont investis et qui sont désormais d’agréables lieux de vie.

Dans le même temps, il a été construit des écoles, des bibliothèques, des terrains de jeu, qui occupent les jeunes et contribuent à limiter la violence. Dans le même ordre d’idée, le street-art s’est développé : partout dans le quartier on trouve de superbes graffitis, dont la plupart racontent des épisodes de l’histoire du quartier et qui sont de vraies œuvres d’art.

Résultat, aujourd’hui la comuna 13 est un quartier populaire, vivant et totalement sûr. Ca n’est pas un quartier chic, loin de là, les maisons sont (très) modestes, mais les choses s’améliorent et la balade dans ses rues colorées vaut vraiment le déplacement.

El Poblado, le barrio de la vie nocturne

El Poblado est le quartier où se concentrent un grand nombre des hôtels et auberges de jeunesse de Medellin. Il n’a pas beaucoup d’intérêt dans la journée, mais le soir venu c’est LE quartier de la fête. Il y a dans ce coin une densité impressionnante de bars, restau et boîtes, et le weekend on a l’impression que tout Medellin s’y retrouve ! C’est en bordure de Poblado qu’on s’installe pour nos 10 jours à Medellin, dans un appart’ en airbnb aux allures de coloc. On y rencontre notamment un couple de taïwanais, Fred et Stacey (leurs prénoms anglais), en voyage pendant… 2,5 ans ! On a du coup pas mal de choses à se raconter (d’ailleurs ils tiennent aussi un blog, en anglais : Cyaontheroad) ! C’est avec eux qu’on va passer le vendredi soir dans le quartier, et on peut constater par nous même que sa réputation n’est pas exagérée : il y a un monde fou dans les rues et dans les bars, et de la musique à fond partout. En gros autour des carreras 35-36 il y a une succession de bars et de terrasses, et au niveau des carreras 37-38 il y a tous les clubs. On fait la tournée de quelques bars (El Social, Le Park 37, on les recommande !), avant d’atterrir dans un bar – boite où c’est la folie la plus complète. Côté musique, ça alterne entre du gros reggaeton et des classiques de la musique populaire colombienne, que tout le monde reprend en cœur. Il n’y a pas une personne dans le bar qui ne soit pas en train de danser, y compris sur les tables. Sur place on rencontre un groupe de colombiens avec qui on sympathise, on s’offre mutuellement des coups, et tout ça se finit très tard… Et un peu fatigués… Du coup le lendemain, c’est day off !

Laureles et le cerro Nutibara, le Medellin paisible

Aux antipodes de l’ambiance nocturne déchainée de El Poblado, Laureles est un quartier résidentiel sympa à l’ouest du rio. On y trouve des petites maisons et immeubles modernes, des trottoirs agrémentés d’une multitude de fleurs et de plantes diverses, des petits café et restau tranquilles. Rien d’exceptionnel, mais le quartier est cool, et certainement agréable à vivre. Pour ceux qui ont un peu de temps à Medellin, il vaut le coup d’y faire un petit tour.

Pas loin de Laureles, on peut aussi aller en haut du Cerro Nutibara, cette colline en bordure du rio. Là haut, on trouve un petit musée (avec une grande maquette de la ville), la reconstitution d’un village typique de la région d’Antioquia (intérêt limité, mais c’est vrai que ça évoque des villages comme Salento ou Guatapé), mais surtout on a une belle vue d’ensemble sur la ville, dans toutes les directions.

Le Parque Arvi, pour prendre de la hauteur

Le Parque Arvi est le plus grand parc de Medellin, situé à l’extérieur de la ville au nord-ouest, en haut des montagnes. On s’y rend en téléphérique (lignes K et L à partir de la station Acevedo). Le tour en téléphérique vaut déjà le coup en lui-même pour la vue sur la ville et le survol de quartiers à flancs de montagnes, qu’on voit progressivement se transformer au fil de l’ascension : très denses au départ, de plus en plus aérés, puis franchement ruraux avec des fermes et des champs. Quant au parc, il est immense, il ne faut pas s’imaginer une sorte de jardin public, c’est plutôt une forêt, avec beaucoup de possibilités de balades et même de randos. On peut facilement prévoir une demi -journée ou une journée complète, et le dimanche il y a pas mal de familles.

Un match de foot dans l’ambiance de Medellin

Autre activité de notre séjour : on se rend au stade de Medellin pour y voir un match de foot. Ca se passe le dimanche en fin d’après midi et c’est le Deportivo Independiente de Medellin (l’un des deux clubs de la ville) qui reçoit le club de Barranquilla. Autant prévenir tout de suite les puristes, le niveau de jeu est complètement nul (en termes de passes directement en touche on a dû battre un record), mais l’ambiance dans les tribunes vaut à elle seule le déplacement. Les chants, repris par tout le stade, n’arrêtent pas une seconde (il y a même une fanfare dans le virage !) malgré la défaite (1-2) de Medellin. Même Célia qui n’est vraiment (vraiment, vraiment !) pas fan de foot a apprécié, c’est dire qu’on recommande l’expérience !

Et voilà pour le récit de notre découverte de Medellin ! A nos yeux c’est une ville qui gagne vraiment à être connue, et on vous encourage à aller y faire un tour dès que possible !

Un aller – retour à Guatapé

Pour s’éloigner un peu de l’agitation de Medellin et prendre l’air, Guatapé, à deux heures de bus vers l’est, est l’endroit idéal. Ce petit village tout en couleurs (oui encore un, et on ne s’en lasse pas !), au bord du vaste lac du Peñol, est une destination appréciée des habitants de Medellin et des touristes. Ceux qui manquent de temps font l’aller-retour dans la journée, mais pour ceux qui ne sont pas trop pressés, y passer la nuit est sympa aussi. Et vu que, pressés, on ne l’est pas trop, c’est cette deuxième option qu’on choisit !

La particularité du village de Guatapé c’est la décoration des façades de ses maisons. Dans chaque rue, toutes les façades sont peintes en couleurs vives, avec des fenêtres et balcons décorés, des frises décoratives et des bas reliefs (« los zocalos ») représentant l’histoire du village, des scènes de la vie quotidienne, des animaux ou simplement des formes géométriques. Les ruelles, où circulent très peu de véhicules, sont pavées, fleuries et bordées de lampadaires ouvragés. Le tour du village est vite fait, mais la balade vaut le coup.

La raison de ces décorations ? A priori, au début du 20<sup>ème</sup> siècle, un habitant du village avait commencé à décorer en relief sa maison et cet art est passé de sa maison à la rue, puis de la rue à la place pour enfin s’étendre à tout le village.

Le Malecon est agréable aussi ; on a une vue sympa sur le bras du lac sur lequel est installé le village, et c’est là qu’on peut embarquer pour un tour de bateau ou de kayak.

En semaine, le village est très calme, et le soir venu les rues se vident, mais a priori le week-end c’est une autre histoire ; à voir le nombre de restau – bar installés au bord du lac, on se dit que l’ambiance peut être bruyante !

Situé à quelques kilomètres du village de Guatapé, la curiosité locale c’est la Piedra del Peñol, un imposant rocher (ou plus précisément un monolithe) de plus de 200 mètres de haut, le long duquel ont été construits des escaliers (en béton bien moche) qui permettent d’en atteindre le sommet : 650 marches et une vingtaine de minutes de montée pour une vue imprenable sur le lac et la région.

Déjà au pied du Peñol, la vue sur les environs est sympa.

Lorsqu’on se rend une première fois au pied du Peñol, il fait beau mais le temps est en train de rapidement se couvrir, du coup après de longues tergiversations, on décide de remettre la grimpette au lendemain. Pas franchement un très bon choix, vu que le lendemain, le temps est pire… On peut quand même, d’en haut, bien distinguer les contours ciselés du lac et ses nombreuses îles et presqu’îles. En fait c’est un lac artificiel, toute la région a été inondée dans les années 70 lors de la construction d’un barrage destiné à accumuler l’eau en saison des pluies afin de l’utiliser ensuite pendant la saison sèche. La région étant très vallonnée, la montée des eaux dessine aujourd’hui un paysage très particulier.

Bref, Guatapé, on recommande vivement d’y faire au moins un tour, voire, pour ceux qui chercheraient un endroit cool pour une étape repos – loisirs, de s’y poser quelques jours (on peut, sur place, louer des vélos pour explorer les environs, aller se baigner, faire du kayak…) !

Quant à nous, on reprend le chemin de Medellin, d’où on mettra le cap vers le nord, direction… la cote Caraïbes ! On vous raconte ça dans un troisième volet de ce carnet de voyage !

Sur notre blog, retrouvez ce carnet de voyage en plusieurs articles ainsi qu’un post complémentaire regroupant toutes nos infos pratiques pour voyager en Colombie (formalités, sécurité, transport, budget, etc) et un autre consacré spécifiquement au passage de la frontière Equateur – Colombie !

Sinon, vous pouvez nous retrouver sur facebook, ou sur instagram !

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Sabine de Routard.com

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