Bonjour
Plutôt que de répondre à chaque question, j’en profite pour faire un retour de voyage résumé avec l’itinéraire précis, des horaires et des impressions qui peuvent aider d’autres voyageurs à s’organiser.
Ce fut un voyage très facile et très agréable. Les transports ne nous ont pas posé de problèmes et nous avons 72 et 70 ans. Un pays très chaleureux.
Vous aurez plus de temps que nous et pourrez visiter d’autres régions ( mais c’était notre 8ème voyage en Amérique latine, tout ne nous était pas inconnu ). Nous avons dû faire des choix et nous avons un peu sacrifié la côte, mais le tourisme plus important nous a influencés dans ce sens. Nous avons choisi Mompox et Oceta.
Pour l’argent, nous avions emporté un peu de dollars mais ne les avons pas utilisés.
Nous avons essentiellement fait des retraits avec notre CB : parfois le maximum était de 600000 pesos mais nous avons pu aussi retirer 780000 pesos . Nous avons fait quelques paiements en CB.
Bonne préparation.
Retour de Colombie – 21 février -28 mars 2018Mercredi 21 : Paris-Madrid-Medellin. Jeudi 22 : MEDELLIN : nous allons à pied prendre le métro aérien, sorte de travelling sur cette immense ville rouge .Le téléphérique donne une vue plongeante sur le quartier de San Domingo, une sorte de village animé, commerçant et sympathique.Parque Berrio ; église de la Candelaria.Premier repas : pâte, riz, pommes de terre et haricots !Statues de bronze de Botero, près du palais de la Culture.Musée Botero : nous préférons ses peintures, mélange de naïveté, d’humour et de moquerie ; réjouissant !Dans le parc San Antonio, L’oiseau de la paix dynamité. Ville active et animée. Vendredi 23 : bus pour Guatapé.GUATAPE : village ravissant dont toutes les maisons sont ornées de frises colorées aux motifs variés et répétés ; les gens sont très causants. Samedi 24 : nous montons les 700 marches de la Piedra, roc qui donne une très belle vue sur un paysage parsemé d’étangs et de riches propriétés.Bandeja paisa au dîner. Dimanche 25 : nous croisons de très nombreux cyclistes qui fuient la pollution de Medellin. Métro. Bus. Nous traversons une campagne sinueuse, verte et sauvage, avec une grande variété d’arbres, puis cultivée, soignée, riche, fleurie. Les camions de transport locaux sont peints et décorés.JARDIN : auberge rouge et blanche près de la place. Les maisons, la ville ont beaucoup de charme, même si l’église est moche. Les hommes ont tous des chapeaux de gauchos ou de vaqueros. Tout le monde se retrouve sur la place, grande, arborée et dégagée à la fois, malgré une petite pluie vers 16h. Les cafés font le plein, la musique est forte. Sur la carte, choix entre 20 cafés ! Les gens sont endimanchés ; les cireurs cirent.Ce qui nous frappe en premier en Colombie, c’est la couleur : une explosion de couleurs sur les volets, les portes, les balcons, les maisons, les chaises, les camions…Un cavalier arrive sur son cheval piaffant et impressionnant, boit sa bière sur sa monture et repart à la même allure… Lundi 26 : randonnée de 3 heures dans la campagne qui ressemble à un parc arboré et fleuri ; cascade ; Christ roi dominant la ville.Halte sur la place puis deuxième promenade de l’autre côté : cascades, rochers dans l’eau, descente par un téléphérique artisanal au-dessus des bananiers et d’un ravin.Troisième promenade dans le vallon pour voir une colonie de coqs de roche superbes avec leur casque de plumes rouges et curieux avec leur bec caché.De nouveaux cafetiers nous conseillent un restaurant : nous revenons prendre le café chez eux. Mardi 27 : de 8 h à 11 h 30, vieux petit bus et piste de montagne pour Rio Sucio, fougères arborescentes, eucalyptus, végétation dense. Moitié touristes, moitié locaux. Halte pour les baños très champêtre avec vaches et cochons… WC toujours propres.11 h 45 : beau bus direct pour Salento sur une bonne route dans une campagne cultivée avec soin. Nombreux arrêts (travaux…). 4 h pour Pereira et 1 pour SALENTO.Très grande place, avec un jardin soigné au centre mais trop de goudron autour. Quelques rues jolies mais trop touristiques ; ensemble moins beau et plus vide que Jardin. Mercredi 28 : 17 km à pied dans la belle vallée de Cocora : alpages avec les palmiers les plus hauts du monde (60 mètres et plus) et … des vaches normandes ! La race dominante à cette altitude depuis 30 ans.Après-midi : visite d’une finca de café. Retour en jeep. Jeudi 1er mars : aller-retour à Filandia, jolie bourgade avec son grand mirador.Coucher de soleil vu du mirador de Salento. Echange de cartes postales avec le photographe Felipe. Vendredi 2 : 7 h 30, nous arrivons en même temps que le bus pour Armenia, et à Armenia nous passons dans le bus pour CALI (midi). Hôtel sympathique et accueillant.Place de la cathédrale, musée de l’Or. Eglise San Francisco en brique mais moche à l’intérieur, cathédrale moche à l’extérieur mais non à l’intérieur (blanche et rouge). Eglise laide de l’Ermita. Promenade le long de la rivière, agréable et fréquentée. Ville laborieuse (pas de glaciers, moins de cafés). Jolie église de la Merced.Excellent restaurant libanais. Samedi 3 : temps perdu à la gare routière (laborieux, appareil en panne…).Route lente et pénible, encombrée.16 h : POPAYAN. Centre-ville charmant, beaucoup d’unité, quelque chose d’andalou ; maisons blanches à un étage ou à un seul niveau, avec des encadrements en brique ; fer forgé. Des églises, une messe dans chaque ! Belle lumière sur la place (arbres superbes, fleurs variées). Dimanche 4 : nous allons aux thermes prendre notre bain, dans un petit village. Bus et 4 km à pied ! Très familial. Retour : stop, bus, marche.Montée à Belén. Lundi 5 : tour de Popayan en 2 h 30 avec arrêt gastronomique ; intéressant ; l’on rentre dans de vieilles demeures, parfois sites universitaires.SILVIA : petite ville dans un paysage vert et grandiose.Un chocolat au fromage.Nous retrouvons un Lyonnais et son ami colombien qui nous éclaire sur les problèmes du Venezuela. Il y a eu des affrontements à Popayan juste avant notre arrivée, et un attentat contre un candidat de gauche.A 20 h, nous sommes dans notre chambre. Frisquet ! Mardi 6 : marché de Silvia. Très peu d’animaux et beaucoup de patates, de bananes et d’ananas ; déballage de vêtements et de quincaillerie, produits miracles. Les femmes portent en cape sur leur jupe noire le tissu bleu violet que les hommes portent en jupe avec un petit poncho noir, de grosses chaussures et un melon ou un chapeau de paille à 2 ou 3 étages.Montée au petit lac rond entouré de chevaux.Observation de la vie sur la place ; quelques hommes ont trop bu ! Nous parlons avec un paysan du prix du billet, de son exploitation. Peu d’artisanat, peu de touristes. Un groupe d’animation culturelle dont un peintre espagnol Luis Prado Allende. Chocolat au fromage. Départ des camions pleins de gens et de paquets sur le toit. Pollution ! Mercredi 7 : Popayan puis 5 heures de route dont la moitié sur une piste encaissée, beaucoup de brume. Trajet fatigant. Contrôle militaire avec fouille.Arrivée à 15 h à SAN AGUSTIN dans une belle demeure ; chambre claire. Ouf !Tour de ville, organisation de la suite (tour, bus, achats).Eglise originale en brique rouge. Jeudi 8 : tour (8 personnes) : gorges du rio Magdalena, petit musée et tombes, fabrique artisanale de sucre de canne avec dégustation, 2 sites de chambres funéraires (tombes, dolmens, statues), chutes de Bordones, les plus hautes de Colombie, et chutes de Mortiño avec des perroquets verts dans un beau site. Vendredi 9 : parc archéologique : beau, agréable et intéressant. Musée, statues et tombes.Stop pour la Chaquira : statues dans la falaise, petite maison perdue au-dessus du canyon. Samedi 10 : 7 h : un bon bus, mais toujours arrêté : contrôles, péages, passagers, travaux… Le chauffeur, sympathique, téléphone tandis que son assistant passe les vitesses… paysage plus sauvage, parfois grandiose jusqu’à Neiva.Route droite beaucoup plus rapide, plaine cultivée, champs, chaîne de montagnes au loin. Trafic monstre à BOGOTA (un accident de moto devant nous) : 1 heure pour atteindre le terminal, 19 h.Taxi ; nous sommes dans notre chambre à 21 h, bien accueillis. Dimanche 11 : ambiance sympathique de l’auberge.Montée à Montserrat (plein de monde), belle vue, messe en cours, funiculaire rapide, à plus de 3.000 mètres.Déception : tous les musées fermés pour cause de vote. Et peut-être de grève !Eglise San Francisco : belle décoration intérieure, mais pas de photos pendant la messe et l’église est fermée quand il n’y en a pas.Pas une voiture ; tout Bogota se promène, ambiance de kermesse, petits vendeurs, statues vivantes, chanteurs, danseurs … Belle place Bolivar –mais l’intérieur de la cathédrale est moche.Centre plus moderne, aéré mais peu planté, plutôt agréable mais moins propre; quelques beaux monuments officiels ; beaucoup de clochards. Petite place très animée où les jeunes font du skate. Lundi 12 : intéressant tour dans les ruelles pour voir et comprendre les graffitis et les peintures murales.Les musées ne sont pas en grève, mais en cours de négociations. Ouf !-musée de la Moneda : belle demeure, peintures intéressantes d’artistes inconnus.-musée Botero : collection particulière d’une richesse exceptionnelle. Beaucoup de tableaux bien encadrés. Botero a une peinture vraiment réjouissante. Mardi 13 : à 9 h nous sommes les premiers à visiter le musée de l’Or, deux heures …riches !Un taxi et nous sautons dans un bus ‘superdirecto’ qui met quand même 1 h à sortir de Bogota ! L’autoroute est encombrée ; un quart d’heure au pas, deux bus en panne …Une mosquée (la seule de notre voyage) dans la plaine ‘zone industrielle’.Autoroute rapide et peu fréquentée jusqu’à Sogamoso (16 h 15). Un regard sur la plaza de Toros et hop ! Dans un autre bus pour atteindre Mongui en une heure. La route monte enfin, nous retrouvons des sommets verts et arrondis, des pâturages pour les normandes et des forêts.MONGUI (3.000 mètres) : charmante ville de montagne blanche et verte avec du rouge pour rehausser. Nous rencontrons la guide indienne Maria Eusébia et un de ses guides, vraiment sympathiques. Mercredi 14 : superbe randonnée de 8 heures dans le paramo d’Oceta ; pique-nique à 3.950 mètres dans un cadre exceptionnel.Nous nous glissons dans une faille naturelle qui abritait un cimetière indien.Maria Eusébia est une femme attachante, à la forte personnalité, compétente et convaincue, poétesse de surcroît. Jeudi 15 : chiens et coqs. Ciel toujours bleu, on respire le grand air, mais aussi le charbon ! Aller-retour au vieux pont.Bus pour Sogamoso, hop ! Petit bus rapide pour Tunja et hop ! Bus pour VILLA DE LEYVA, belle ville blanche aux toits de tuile et aux huisseries cirées ou peintes en vert.Maison en terre cuite style Dali/Gaudi (aller en taxi, retour à pied).Place immense et vide mais qui a de l’allure. Quelque chose de mexicain. Musée du peintre Acuna qui ne nous séduit pas. Chapelle del Carmen.Soir (18 h !), excellent canelezo sur la place. Vendredi 16 : bus à 10 h, route en terre. A 15/16 h, nous sommes à SAN GIL avec ses rues en pente, sa belle place ombragée, sa belle église où l’on prépare la Passion. Samedi 17 : Barichara encore endormie à 9 h mais déjà écrasée de chaleur. Le bas des maisons et l’église sont en grosses pierres brunes ; la place est un petit bois ! Les cigales locales occupent tout l’espace sonore ; les fourmis ne dansent pas : on les mange !2 heures de marche pour descendre à Guane par le ‘sentier royal’. Village mort où nous trouvons deux cars de touristes colombiens écrasés (par la chaleur !), buvons un sabajon et mangeons un excellent plat indien chez un motard.Retour en bus à Barichara ; beaucoup de monde ; ambiance familiale ; chants et danses pour un anniversaire. Beaux et grands arbres exotiques (ficus) du parc central. Dimanche 18 : plus d’une demi-heure d’attente d’un bus, c’est rare ! Arrêt au parc de Chicamocha, paysage grandiose, route en balcon sur le rio. C’est grand, large, profond mais pas beau (lumière et couleurs ternes). Le téléphérique franchit le canyon : plus de 6 km !On arrête un bus. Grande descente en virages. Beaucoup de circulation. Arrivons à 14 h 30 à la gare de Bucaramanga ; il y a eu erreur : le bus ne part pas à 18 h 30 mais à 21 h 30 ; nous avons donc le temps d’aller à Giron, petite ville coloniale blanche phagocytée par la grande ville ; église de pèlerinages : une douzaine de personnes remontent la nef à genoux. Beaucoup de monde ; c’est dimanche. Retour en bus assez long : on fait un tour dans la ville moderne et on aperçoit un jeu de tejo.Le froid de la climatisation ne nous empêche pas de dormir. Lundi 19 : nous nous réveillons dans la gare plus basique de SANTA MARTA. Nous sommes ‘ailleurs’ : terrain plat ; la ville paraît moins soignée. Ecrasée de chaleur. La place de la cathédrale est éblouissante de blancheur. Parc Bolivar. Front de mer, repas, beaucoup de mendiants, chanteurs, vendeurs. Le soir, tout a changé : plein de touristes, beaucoup de bruit (musiques fortes), restaurants plus chers, mais bien. Mardi 20 : PARC TAYRONA. Le parc est cher ; deux fois deux heures de marche, agréable, pour un bain oubliable. Beaucoup de monde. Mercredi 21 : le parc est plus frais ; nous allons un peu plus loin ; il y a moins de monde à cette heure. Le retour nous semble un peu long.SANTA-MARTA : nous retournons manger au même restaurant (bois et feuillages). Jeudi 22 : petit bus rapide qui traverse une région de marais salants et de mangrove. Pauvre et sale. Une longue route sans intérêt qui longe plus ou moins la mer.CARTHAGENE Un petit tour dans Carthagène : quartier de Getsemani ; un taxi très sympathique nous conduit au couvent sur la hauteur.Retour dans le centre. Belle ville. Vendredi 23 : lever à 4 h. Marché au poisson dans la rue, bas-côtés sales, campagne toute rose de ses cerisiers, les zébus ont remplacé les normandes, un paysan sur son âne joue les cow-boys, beaucoup de gros camions, éclat d’arbres aux fleurs jaunes, la route est meilleure, remplacée par une bonne piste, un bac rudimentaire, très africain, il fait très chaud, nous arrivons à MOMPOX.La ville nous séduit : maisons, églises, bord du rio, les gens.Repas à l’Ambrosia, restaurant ‘chic’ mais pas plus cher, boisson et petit dessert gratuits.Première mi-temps du match France-Colombie dans un café. La bière s’impose. Le ‘3 à 2’ final est amplement mérité.Dîner au même endroit : viande excellente.Procession (7 stations), rencontre des deux brancards portant Jésus et Marie. Très simple, paroissial. Nous sommes les seuls touristes. Samedi 24 : petit-déjeuner sous les arbres près du rio Magdalena, promenade le long du fleuve, ville vraiment tranquille. Une sieste et nous partons pour 3 heures sur le rio, le canal et la lagune : oiseaux (cormorans, martins -pêcheurs), iguanes, singes ; les zébus sont parqués pour la nuit. Coucher de soleil. Dimanche des Rameaux 25 : 7 h : les rues ont été nettoyées. 8 : bénédiction des rameaux et procession avec la statue de Jésus sur son âne, de Santa-Barbara à l’Immaculada. Beaucoup de gens sont en blanc, nous aussi ! Plusieurs centaines de fidèles : l’évêque, cordial, nous repère et nous salue ! Pendant l’office, les bébés pleurent, les enfants, étrillés, jouent, les jeunes filles étrennent leur robe moulante, les garçons sont absents (ils ont porté le brancard), quelques hommes boivent un jus de fruit, et l’on entend les clochettes des marchands de glaces, mais la ferveur est réelle. Cérémonie chaleureuse.Repas à 10 h 30 près du rio ; nous pensons à la Tsiribihina.Sieste, il fait très chaud (36°). Lundi 26 : 4 h-10 h 30 : retour à Carthagène : rapide au début, puis des files de gros camions et le trafic de la ville.CARTAGENA de INDIAS est vraiment une très belle ville, mais que de touristes ! Mardi 27 : la ville sans les touristes, puis ils arrivent ! Groupes de 40 ! Convois de calèches !Nombreux petits vendeurs, prêts à parler. Discussion avec une Vénézuélienne qui vend des sacs : professeur de physique, elle est en Colombie depuis trois semaines…La foule envahit la place Trinidad, orchestre, danseurs. Mercredi 28 : dernier tour dans Carthagène, vue sur le quartier moderne, retour par la place Trinidad vide et propre.11 h : taxi. Bogota.Madrid. Jeudi 29 : Nous arrivons à Paris vers 17 h 30.