De Joburg à Capetown, nos 3 semaines en décembre

Forum Afrique du Sud

Lundi 2 décembre. Vers Blyde River Canyon.

Nous nous réveillons tôt.
Il faut prendre la voiture pour aller déjeuner au restau de Rose Cottage, mais le breakfast en terrasse et au soleil est vraiment complet, copieux et délicieux.

Sur la route qui traverse le village, nous voyons passer d’énormes camions qui transportent du platine et de chrome vers un port où ils seront expédiés en Chine. Nous aurons par la suite un peu de mal à les doubler!

Avant notre départ, nous profitons des ressources de Dullstroom :
Nous faisons des courses (il y a 2 ou 3 supermarchés à proximité), et nous retirons des rands dans l’ATM qu’on nous a conseillé, près de la station service Puma. Il nous restait des rands depuis l’an dernier pour assurer nos débuts, mais là nous profitons du calme et de la sécurité.
Nous achetons aussi du pain, des rusks, du billtong (excellent, boutique spécialisée, en face du restau), et un sachet de mangues aux petits vendeurs au bord de la route (6 mangues pour 1€)…

Nous prenons le départ vers 9h45 en direction de Sabie et Blyde, croisant pas mal de radars sur des zones à 60 km/h entre Dullstroom et Lyndenburg, avec des touristes arrêtés par la Police.

En préparant le voyage, j’avais une vision assez floue de cette région… Manque d’infos, manque de carte précise!
La voilà, avec notre itinéraire (en bleu) :

Long Tom Pass, ce sont de très beaux paysages de montagne qui nous rappellent les nôtres, avec des tapis de sapins. Le col doit être à 2150m?


A Sabie, nous prenons du carburant à la station Engel et craquons pour deux portions de tourte fermière poulet-champignons qui sortent du four! Ce sera notre picnic (32R pp). On se croirait en Angleterre!

Sur la route vers Graskop, arrêt aux Mac Mac Falls (entrée 15R pp). Le ciel est bleu, il fait 31°.
Courte marche jusqu’à la cascade de 65m de haut, petite déception devant la petite plate-forme grillagée qui surplombe la chute…


Pas question de descendre jusqu’au bassin, mais ceux qui voudraient se baigner pouvaient s’arrêter 2km avant, aux Mac Mac Pools (10R).
Nous grimpons jusqu’à un banc de pierre et grignotons nos provisions au soleil, face au superbe paysage. Tourte et cerises. Heu-reux!

Heu… Faut qu’on achète de la crème solaire!
Graskop : complément de courses au Spar. Avec aussi de l’allume BBQ et une carte téléphone Vodacom (110R), vendue dans le magasin de vêtements pour enfants juste à côté. Original!

Ensuite, God’s Window( 20R pp)


puis wonderful view.

Le superbe site de Bourkes Potholes (65R pp), au confluent de la Blyde et de la Treur River, est remarquablement aménagé, avec de multiples ponts et passerelles qui permettent de se promener entre rochers, falaises et bassins. Partiellement accessible aux mamans avec poussette!
On vous dit même où poser vos pieds pour la photo!



Très beau! Nous y passons un bout de temps…

Ensuite, nous stoppons à Tree Rondavels (35R pp). Il y a un peu de monde, mais c’est supportable. La vue sur le lac est fort belle.



Les stars :

Nous atteignons ainsi le Blyde Canyon Forever Resort, immense structure où nous passerons 2 nuits, dont les hébergements sont fort agréablement disséminés dans la forêt, mais du coup, assez loin du restaurant, de la piscine, de la boutique.
Nous avons le châlet en pierre n°21, avec kitchenette, très bien. Wifi seulement au restaurant, qui offre une belle vue sur les 3 Rondavels.

Nous y dînons ce soir, dîner buffet (170R pp), plutôt correct, dont la vedette sera un délicieux jambon braisé.

A la réception, nous nous sommes renseignés sur les possibilités de randos à partir du lodge et on nous a remis un plan : il suffit de décider ce que l’on veut faire et de passer s’inscrire le matin sur un gros registre, avant de partir. Dire où on va et quand on revient, sécurité oblige.

Bonjour Patou,
Qu’est ce que les rusks et le billtong ?

Coucou Aude,
Les rusks, ce sont de gros biscuits très secs (en forme de pavés ), pas très sucrés, avec des graines et éventuellement des morceaux d’amandes ou de noisettes , qui se gardent très bien.

Nous les avions découverts lors de notre 1er voyage en Namibie en 2015.

Quant au billtong, c’est de la viande marinée ( avec des épices) et séchée, soit sous forme de lamelles soit de fines saucisses. Cela peut être fait avec du bœuf ou differents gibiers (autruche, kudu ou autres antilopes…).
Excellente conservation ( c’était fait pour emporter dans le bush!).
Voici celui que nous avons rapporté ( extra à l’apéro) :

Bonne journée,
Patou

Miam!! Merci

Attends!

Puisque nous sommes dans les spécialités locales, en voici une autre : l’Amarula.


C’est une liqueur gourmande (un peu proche du Baileys) fabriquée avec les fruits de l’arbre marula, dont raffolent les éléphants.
(à garder au frigo!)
Peut provoquer des addictions (nest-ce pas, Puma?)

Avec les même fruits, ils fabriquent aussi de la gelée, des caramels etc… , on en trouve dans les supermarchés et les boutiques des camps.

Bon. Et puis je peux aussi citer, bien sûr, les excellents vins Sud Af, TB rapport Q/P.

A+,
Patou

Mardi 3 décembre. Journée rando.

Voici notre chalet (il y a une petite terrasse avec table et chaises
à l’arrière du porche) :
Re: De Joburg à Capetown, nos 3 semaines en décembre. - PATOUTAILLE
Détail :

Grand ciel bleu, grand soleil.
Génial!

Après le petit déj, on va à la réception, on examine ensemble les possibilités de randos que voici, en demandant quelques conseils :


Le plan :

Nous avons très envie de faire le Leopard trail (A1) pour ses paysages.
Mais il ne revient pas vers le lodge: il faut donc le compléter par un 2e morceau de trail qui nous permet de rentrer au bercail!
La dame de la réception nous déconseille le B2 (Lourie trail), très abrupt, glissant, difficile…
Elle conseille plutôt de rentrer par le B1(Guinea fowl).
OK! Itinéraire trace bleue sur le plan.
Emporter beaucoup beaucoup d’eau!

Il faut déjà marcher 1/4h sur la route goudronnée, depuis le chalet jusqu’au départ.
Si vous ne voulez pas randonner, allez au moins jusque là pour le point de vue!

C’est partie pour au moins 1h30 de descente en lacets, sur un sentier très bien indiqué mais à forte dénivelée, avec beaucoup de rochers et cailloux. Pas de tout repos, faut regarder où on met les pieds mais le paysage est superbe.
Re: De Joburg à Capetown, nos 3 semaines en décembre. - PATOUTAILLE
Il fait chaud. Heureusement il y a de l’ombre dans les sous-bois.
On suit les empreintes du léopard, faciles à repérer.
Pas de léopard en vue heureusement.


A mi-parcours, on prend le temps de contempler le lac et la rivière :

Et puis, après une partie un peu plate, maintenant, il faut remonter! On suit alors les pintades bleues sur les rochers.

Ce sentier présente des tronçons de difficulté très inégale, de facile à plus abrupt, nous fatigons un peu sur certains passages difficiles dans les rochers, mais ensuite il y a la fraîcheur de la rivière, quelques passages à gué, une petite cascade sympa…
Endroit idéal pour un petit grignotage.


Les derniers 500m sont assez faciles, ouf!

Le problème est qu’on arrive en plein cagnard sur la route tout en bas du resort, près du Lower View point.
Allez, courage! Encore 1/4h sous le soleil jusqu’au restau, où nous nous écroulons au bar en commandant une bière bien fraîche.


Nous aurons mis 4 heures, pauses comprises.

Alors nous décidons de nous octroyer une longue pause piscine, après une remontée au chalet puis passage à la réception pour dire qu’on était toujours vivants.


Immense piscine très propre.
(Sous les parapluies colorés, ce sont les maîtres nageurs!)

Ce soir, apéro et dîner au chalet : billtong, sauvignon blanc Durbanville, oeufs brouillés au gouda, salade, mangues.
Pas la force de faire plus!

Mercredi 4 décembre. Entrée au Krüger.

Ce matin c’est la douche froide : ça grisaille et ça bruinasse.
On passe par Abel Erasmus Pass, ça doit être beau quand il fait soleil.


Nous faisons le plein au Caltex de Phalaborwa, avant d’entrer au Krüger.


Les formalités nous prennent 5 minutes. Oui, nous avons la Wild Card (renouvelée en août).
A la boutique, nous achetons la carte du Krüger en français, hyper utile avec le plan des pistes (98R) ainsi que le guide safari (150R).
Il y a des pistes principales goudronnées (en rouge sur la carte), et des pistes de terre, secondaires, en jaune.

Peu après l’entrée, sur la route vers Letaba, nous sommes accueillis par un bucorve du Sud.


Pas mal d’oiseaux dans cette partie au centre du Krüger.
Je ne les ai pas tous photographiés!
Les francolins nous agaçaient beaucoup car ils traversaient toujours sans regarder.

Au bord d’un trou d’eau, un pygargue vocifère (non, il ne crie pas, c’est son nom!) :


Plus tard, nous croiserons un martin pêcheur à tête brune,

un Tantale ibis,

un … héron pourpré? (loin!)

un calao à bec noir?

des ouettes d’Egypte

Et puis plein de piqueboeufs à bec rouge, mais ils n’étaient jamais tout seuls!

Bref. Il fait gris et humide, il fait froid (18°), avec un vent assez fort.

LETABA : check in rapide à 12h.
Nous avons le chalet n°17, petite cuisine fermée et terrasse privée, non loin du restau, face à la rivière. La chambre est jolie.


On peut se promener sur un sentier qui longe le bord de la rivière.
Des antilopes (bushbucks) se promènent devant les rondavels.


Au bord de l’eau, au loin, des cobs à croissant.

Nous partons faire un tour en voiture dans les environs.
Pas mal d’antilopes (impalas et kudus)



Tranquilles. Il ne doit pas y avoir de prédateurs par ici!

Arrêt sur un grand pont (piste S62), beau paysage :

Voyez-vous ces traces de crocodile?


Le crocodile est au bout!

Bon, on en verra d’autres.

Ce soir, dîner au restau (à l’intérieur!) : ribs (500g, 125R pp, tb) et chenin blanc Perdeberg (130R). Excellent.


Jeudi 5 décembre. Olifants.

Gris, vent, pluie. Froid. Désespérant!
Lui : “Tu ne m’avais pas dit que nous risquions d’avoir 40°?”

Passage à la boutique de Letaba, puis au musée consacré aux éléphants. Intéressant!



Il y a là d’impressionnantes défenses d’éléphants célèbres, avec un résumé de leur histoire.

Nous quittons Letaba vers 9h et prenons la “piste côtière” S46-S93 le long de la rivière.
Impalas, cobs, tortues léopard, vieux baobab, oereotragues sauteurs, éléphants dans la rivière, girafes couchées…




Elephants vers Balule

Olifants : check in à 13h, on prend un café en contemplant la rivière. Superbe vue depuis la terrasse. On ne s’attarde pas!
Du vent et des nuages, à midi il fait 19°!
Nous avons le chalet n°13, avec riverview. Plutôt vétuste, mais la vue est magique!


Très loin, un hippo qui broute (un peu flou!)

Quand je me déroulais le film, j’en avais rêvé : ah, l’apéro à Olifants, sur la terrasse au coucher de soleil…
(cherchez l’erreur!)


Il y a des singes (vervets), aussi. Ils savent ouvrir les poubelles!

En milieu d’après-midi, nous repartons, en direction de Timbavati cette fois.


Dans un coin, l’outarde Kori boit, agenouillée …

Au loin, une horde d’éléphants traverse la piste de terre…
Par temps gris, les photos à travers le pare-brise teinté ne sont pas géniales!

Là, c’est mieux!

A part ça, des antilopes (beaucoup d’impalas), des zèbres, des gnous…

Ce soir, ce ne sera pas apéro sur la terrasse, trop froid!


Après la fin de la panne d’électricité (ils n’arrivaient pas à redémarrer le générateur!), à 18h30, nous dînons au restau du camp d’un plat qui va bien nous réchauffer : un bobotje aux lentilles!
Une variante (végétarienne?) du plat typique Sud Af d’origine malaise. Intéressant, mais je préfère l’original.
Arrosé d’un excellent sauvignon Perdeberg (365R au total pour 2).


Nous serons obligés de programmer un autre voyage pour le coucher de soleil?

En attendant, les singes ont vidé notre poubelle sur la terrasse, il faut ramasser et nettoyer…
Et la poésie, dans tout ça?

Vendredi 6 décembre. Satara.

Nous quittons Olifants vers 8h et prenons à nouveau la route de Timbavati (S39), jusqu’à l’aire de picnic. Déjà, il fait meilleur (21°).

Phacochères en vadrouille, koudous, girafes, éléphants…


(celui-ci est jeune, les cornes commencent à peine leur spirale)

Au-dessus de notre table de picnic, une jolie surprise :


Heu… Grand Duc de Verreaux? Ou Grad Duc du Cap?
Bravo le camouflage!

Quand nous arrivons à Satara, le soleil est revenu! C’est quand même plus beau.
Nous attendons le check in (14h, mais on aura finalement les clés à 13h30) et faisons des courses à la boutique, très bien approvisionnée en produits frais.
Avec l’aide d’une adorable employée (Conny), nous augmentons notre forfait téléphonique pour utiliser internet.
Nous avons le chalet view n° 166, petit très bien placé, avec petite cuisine en terrasse, avec vue sur le wild, impalas, éléphants et girafes sous les “fenêtres”.


Voyez-vous le grillage cadenassé devant le frigo? Devinez!

Après une belle pause (piscine minuscule et surpeuplée!), nous prenons à 16h la “vieille route” (S90)- bof- puis tournerons vers la S41 et la S100.

Evitons de justesse un animal préhistorique (varan des savanes?) qui venait de prendre son bain dans la rivière!


Impalas en famille

Haha! Au carrefour, bien dissimulé dans les hautes herbes, un léopard en pleine sieste!
Repéré grâce à la vingtaine de voitures à l’arrêt. Mais personne n’a voulu se dévouer pour écarter les herbes…


Pas mieux!

Un peu plus loin, vision furtive d’un white rhino qui venait de traverser la piste! Nous sommes seuls à l’admirer!


Mais non, white c’est pas la couleur! On en reparlera…

Les jabirus d’Afrique méditent…


Et les gnous gardent l’entrée du camp!

Le ciel semble prometteur?

Ce soir, nous allons fêter le retour du beau temps en s’adonnant, comme les voisins, au sport national, le braai (BBQ) : au menu, T-bones et pommes de terre en papillote, mangue.
Un régal!

Samedi 7 décembre. Satara 2.

Il paraît que les lions n’aiment pas la pluie ni le froid (nous non plus).
On nous avait dit : Satara, c’est le coin des lions.
Le retour du beau temps nous booste! Peut-être que… eux aussi?

Réveil à 5h, thé et rusks en vitesse, et zou! Départ (Le camp ouvre à 4h30 en décembre).

Bingo!
Loin, très loin, dès notre premier km : le gros lion s’éloigne dans la savanne.
Flou, mais c’est le premier!

Les autres suivront. Enfin, quand je dis suivront… ils dorment comme des bébés.
Sans doute repus?


Classique…


Moins classique…


Unehyène rentre chez elle, après une nuit d’enfer (on sent la fatigue…).

Dans le lit d’une petite rivière presque asséchée, il est là, il nous observe.


Qui est-il? Grand duc de Verreaux?
Finalement, celui de l’aire de picnic de Timbavati était peut-être un African Barred Owl? ou un Spotted Eagle Owl?
Ha là là, pourquoi ces hibous ne ressemblent- ils pas aux images sur les livres?

Allez! On rentre au camp pour un vrai petit déj.

Nos prendrons un 2e départ vers 9h.
Buffles, jeunes chacals en plein jeu.


Zèbres et gnous semblent très copains, nous le constaterons souvent!


Sur la route de ce matin (S100), d’autres lionnes, qui semblent chasser :

Nous les perdrons dans les sous-bois.

Notre voiture a pris des couleurs!

Long moment de suspense dans la cache à oiseaux de Sweni :
Le héron cendré va -t-il se faire dévorer par le crocodile?


Il réfléchit…

Et choisit fort heureusement de s’envoler!

À suivre…

Vendredi 7 décembre. Satara 2 (suite)

On appuie sur pause. Lunch/courses/sieste/piscine au camp.
La boutique du camp est très bien.

Pendant le lunch, nous nous sommes fait de nouveaux amis :
un barbican promépic, très audacieux,


et un calao à bec jaune :

La piscine est toujours minuscule et toujours surpeuplée.

Le temps se couvre… zut!

Nous repartons vers 16h, croisons des éléphants.
Nous sommes sidérés par l’inconscience et la prise de risque de certains touristes!




Puis nous roulons en direction du triangle S40-S12.
Très beau trou d’eau de Girivana avec une belle horde d’éléphants.

Quelques vautours squattent les environs…

Et, sur le chemin du retour, notre ami le cob, très beau.


Nous avons découvert depuis quelques jours un arbre que nous ne connaissions pas : l’euphorbia candelabrum (une euphorbe arborescente, vulgairement appelée arbre de cactus). Nous en retrouverons au Swaziland.

Ce soir, nous referons un braai (comme les voisins!), malgré la petite pluie fine qui commece à tomber. Un vrai crachin breton!
Mais on a quand même résussi à allumer le feu (ils ont des allume-BBQ très performants!).

Ce sera saucisse de gibier grillée et maïs en papillote, avec un ananas Victoria en dessert.



C’était bien, Satara.

Si on en trouve chez soi, peut être addiction, mais comme il n’y en a pas en Corse …
on s’en passe. Nous le prenons avec glaçon en apéritif …

J’avoue trouver franchement débile ces cadres posés en plein paysage, pour suggérer une photo !
C’est une méthode typiquement US … non ??

Puma

Tu vas trop vite pas facile de te suivre …

Salut Puma,

C’était un clin d’oeil amical, bien sûr!

Haha! Voilà t’y pas que je fais un excès de vitesse!!!
Y’en a une qui me dit : Vite, vite!.. et toi tu me dis que je vais trop vite?
Alors, que faire?

Pour l’histoire du cadre, je ne sais pas qui a inventé cela, c’est débile effectivement. Nous avions déjà vu ça l’an dernier au Cap, pour les photos de Table Mountain.
C’est l’occasion de tout un folklore! A certains moments, tu as une foule d’asiatiques qui s’agglutinent autour du cadre, avec les nénettes version gravures de mode qui prennent à tour de rôle une pose langoureuse, en posant délicatement leurs petites fesses sur le cadre… « Vive moi »!
Remarque… nous connaissons nous aussi un spécialiste des selfies ridicules (on ne peut plus français)!.. ( mais chut)

Amitiés et à +,

Patou

Bonsoir,
Trop bien ce roman photos!! je me régale : j’ai la tête en AFS !! Nous serons sur tes traces en février : Olifants bungalow 14, satara …merci pour tous tes détails si précieux! Même le blanc me donne envie …d’ailleurs, c’est l’heure de l’apéro !
Vite la suite, avec Lower sabie ? mais pas trop vite pour puma!

Aude a raison!
Place aux jeunes qui vont vite dans tous les domaines.

D’ailleurs, Puma préfère la Tanzanie et n’ira jamais en Af. du Sud.

Salutations.

Puma

Salut Puma,

Pourquoi tu n’aimes pas l’Afrique du Sud?
Pourtant, il y a de très beaux endroits qui pourraient te plaire, dans ce pays…

Bonne soirée (t’as vu, j’ai ralenti!)

Patou

Merci Aude!

Dimanche 8 décembre. Lower Sabie.

Ah, Lower Sabie! Comme j’étais heureuse d’avoir pu réserver 2 nuits! Pour moi cétait la cerise sur le gâteau…

Bon. Ça commence mal, il a plu toute la nuit et il pleut encore. Carrément. On ne fera pas de sortie à 5h!
Et il fait dans les 18°. On s’emmitoufle pour le breakfast sur la terrasse.
“La prochaine fois, on ira dans un pays chaud?”

Quand il pleut, ça ressemble à ça :


Et à ça :

On est contents d’avoir un SUV : d’abord on est plus en hauteur et on y voit mieux, en ensuite la voiture accroche mieux sur certaines pistes gravels (on le verra aussi à Hluhluwe Imfolozi), la garde au sol évitant de cogner certains gros cailloux avec le bas de caisse et de mieux passer des flaques d’eau un peu profondes!

Avec la pluie, il faut photographier à la va-vite entre 2 coups d’essuie-glace!
Les photos prises à travers le pare-brise (surtout avec mon i-phone) seront sombres et légèrement floues…

Nous prenons décidons de faire un détour par Skukuza, qui pourrait être notre lieu de picnic.




(Ce pourrait être un marula).

A un moment, stop!
Paysage typique du Krüger :


Nous avons raté quelque chose! On va s’apercevoir qu’il s’agissait d’un porc-épic qui a traversé la route (vaguement entr’aperçu de très loin), suivi par un léopard. Je ne dis par “poursuivi”, parce que d’une part le porc-épic ne va pas si vite, et d’autre part, vu le déploiement des grands aiguilles, le léopard manquait de motivation.
Arrivé dans les herbes du côté gauche, il a juste reniflé un peu et a poursuivi son chemin dans les buissons…
Pauvre léopard tout trempé!

Sans les voitures, la scène (culte!) aurait pu ressembler à celle-ci (photo à la réception de Lower Sabie) :

Plus loin, très loin, vision fugitive de lions, à peine aperçus.
Et une hyène, qui s’enfonce dans les fourrés.

Un aigle essaie de faire sécher ses ailes!

Skukuza. On voulait voir à quoi ça ressemblait. Enorme structure. Ravis de ne pas y loger!
Mais pour un stop à midi, ça ira. À l’ombre des grands arbres. Hahaha! Z’auriez pas un peu de soleil?


Grande boutique. On fait quelques courses.
Au pied de l’aire de picnic, la rivière.

Quelques aigrettes. Au fond, le pont de l’ancienne voie ferrée.
Pas envie d’explorer les alentours avec ce temps pourri!
Déjà, nous avons croisé quelques petites piste fermées en raison d’inondations.
Nous restons sur la route principale pour rejoindre Lower Sabie.

Juste avant d’arriver, un grand lac avec des hippos et crocos et autres oiseaux.
Nous y reviendrons dans l’après-midi.
Des hérons font du surf sur des hippos…



Hippo dormant?

En face, de jeunes inconscients jouent avec le feu… mais maman veille!

Lower Sabie (accueil check in 13h30 très sympa!) , c’est une belle terrasse surplombant la rivière.


Des hippos, des tonnes d’hippos!

Pour l’exotisme, j’avais réservé une “safari tent river view”.
Niet! Me dit la charmante dame, on vous a changés, car les safari tents sont inutilisables! (inondées?)
Nous serons donc logés dans un bungalow river view, fort bien équipé, fort bien situé. Ne nous plaignons pas! C’est le chalet n°24, il est vaste, super bien équipé pour 3 personnes, avec chambre, cuisine (lit 1p dans un coin) et grande terrasse avec braai.


On fait un drive?
Dès la sortie du camp, au carrefoyr de la H10 et de la S29, un grand arbre. sur l’arbre, un impala, mort. Et non, il n’est pas monté tout seul!
Cet arbre est donc le garde-manger d’un léopard.
Au pied, de nombreuses voitures attendent le retour du propriétaire.
Elles attendront tout l’après-midi.
D’autres, toute la journée du lendemain… nous passerons souvent, et l’impala sera toujours là.
Lors de notre départ, deux jours plus tard, il aura disparu… pendant la nuit!

Sur la H10, nous croiserons un énorme éléphant solitaire, agressif (il aura une discussion assez tendue avec “Lui”. Il nous interdit de le doubler.
C’est le plus gros qui gagne. Nous reculons.


Nous traversons (très, très lentement) un gigantesque troupeau de buffles, ils ne semblent pas agressifs.
Stress.
A Caprivi, un ranger nous avait dit qu’il n’y avait pas de danger… mais sait-on jamais?


(Steenbok ou oribi?)

Et là, on s’arrête!

Nous ferons quand même un braai ce soir, à la faveur d’une légère accalmie :
D’abord, l’apéro.
Puis, T-bones, maïs, et raisins.

Bonjour Patou,

Il y a longtemps que je ne suis pas fan de l’Af du Sud.
En particulier depuis mon premier voyage en Tanzanie et encore plus depuis la découverte du Sud Tanzanien. Les réserves y sont bien moins frequentées et surtout moins asseptisées que le Kruger (simple exemple). Et cela me convient bien.
Si je devais retourner en Afrique australe, de serait avant tout en Namibie. …
Mais je pense que le prochain voyage Tanzanien a de grandes chances d’être le dernier voyage “lointain”, pour mes vieux os et esprit fatigués .

Merci pour ton carnet. Poursuis le à TON rythme.
Ne te préocupe pas de moi . Je m’adapterai .

Amicalement.

Puma

Merci Puma!
J’avais un peu deviné…

Amitiés

Patou

Une carte :
Pour éclairer certains détails de mon récit!

On s’est croisés.
J’aurais bien aimé t’aider pour le doute entre le Steenbock et l’Ourebi, mais image trop petite .
Le lever de doute est une tache noire à la base de l’oreille , mais on ne la voit pas.
Je suis tenté de dire qu’il me parait un peu grand pour être un Steenbock …

L’image du Léopard et P.E. sur la route est le rêve de tout photographe dommage pour le goudron …

Puma

Lundi 9 décembre. Lower Sabie 2.

Il pleut et il fait froid. C’est déprimant!

On se lève quand même à 5h30, au cas où…
On va voir l’arbre du léopard. Rien n’a changé.
On invente une blague :
“Il est où, le léopard? Impala.”

Un petit tour dans le coin nous montrera que l’état des pistes s’est agravé pendant la nuit : Toutes les pistes jaunes (secondaires) ont été fermées, elles sont interdites car plus ou moins inondées, le franchissement du moindre ruisseau posant problème.


Là, on est passés… très doucement. Plus loin, on a fait demi-tour.

Eléphants, zèbres, girafes.

Après le petit déjeuner, nous roulons jusqu’à Crocodile Bridge.

Il ne reste donc plus que les routes rouges (voir carte) et ce n’est pas varié!

C’est mignon, Crocodile Bridge.
Nous y prenons un café et achetons quelques souvenirs.
Petite boutique, personnel sympa.

Dernier game drive vers 16h, après un grignotage lunch à l’abri, “chez nous”.

Hyène, buffles, vautours.



Sur une berge de la rivière Sabie, nous découvrons une réunion de crocodiles!


Pour notre dernière soirée au Krüger, nus dînons au restaurant du camp, à l’abri (de toutes façons, notre terrasse est inondée, le braai aussi!).
Pinas coladas (pour se réchauffer le moral!), et ribs.

Bonjour Patou,

Je suis ton périple avec beaucoup d’intérêt, dommage pour la météo, ça commençait bien pourtant…

Difficile de choisir une période avec ces changements climatiques !!

Tu repars quand au soleil ?

Bises.

Michèle.

Mardi 10 décembre. Swaziland.

Il a plu toute la nuit. Nous avalons notre petit déj à l’abri, dans la cuisine.
Quand nous quittons le camp, à 7h30, l’impala a disparu de son arbre : le léopard est donc venu festoyer dans la nuit…

Sur la route de Crocodile Bridge, nous croisons un gros troupeau d’éléphants, avec des bébés.


Petit arrêt à Crocodile bridge pour refaire le plein, prendre un café et faire quelques achats.
Puis nous quittons le Krüger. Fin d’une belle expérience, qui aurait dû être encore plus magique si la météo n’avais pas été aussi pourrie!

Nous dépassons Komatipoort, qui semble être une assez grande ville, la frontière du Mozambique est tout près.
Nous remarquons d’immenses champs de canne à sucre protégés par des barbelés et des caméras.
Nous sommes sur la N4 à 9h, la route est excellente, Malelane est à 47km, nous roulons vers le poste frontière de Jeppes Reef.

A Hectorspruit, un panneau indique cette direction sur notre gauche. Chouette, un raccourci!
Très mauvaise idée! Nous nous retrouvons sur la pire route que nous ayons jamais vue de notre vie, obligés de louvoyer entre les potholes (ce ne sont plus des nids de poules ni des nids d’autruches, mais parfois carrément des nids d’hippopotames). Parfois profonds, assez pour y massacrer une direction. Notre vitesse sera donc extrêmement réduite et nous perdons une bonne demi-heure, ne retrouvant la grand route qu’au bout de 3/4h.
Evitez ce raccourci piégeux!


Il pleut toujors, les montagnes sont bouchées.
La frontière est atteinte à 10h15, et en 1/4h nous bouclons toutes les formalités, sortie AFS et entrée Swaziland (taxe de100R à payer).

Le Swaziland est une petite monarchie, dont la monnaie officielle est le lilangeni (pluriel emalangeni, car il vaut mieux en avoir beaucoup!), mais le Rand est accepté partout, donc pas de souci de change.

Nous avions prévu de passer en montagne par Piggs Peak, mais au vu de la météo, nous changeons notre projet (d’ailleurs maintenant je me demande si nous aurions eu assez de temps!) et nous prenons la route principale (MR5) vers Manzini, la plus grande ville du pays, capitale industrielle et commerciale.
La route est bonne, il faut juste éviter le bétail et les innombrables coupe-vitesse comme partout dans le pays. Jusqu’à 8 gendarmes couchés successifs à certains endroits!


En approchant de l’aéroport, nous tombons sur une énorme zone de travaux : ils refont la route d’accès et sur de nombreux km c’est un chantier titanesque que nous avons largement le temps d’admirer…

Nous disposons de 2 ou 3 heures, nous décisons de faire un saut vers Lobamba et Mantenga.

La traversée de Manzini n’est pas triste non plus, avec ses embouteillages.
Petit coup d’oeil en passant…


Nous zappons la visite du marché et prenons la MR3 en direction de Lobamba, capitale royale, et du Mantenga Culturel Village (100R pp).
(Nous avons failli loger à Mantenga Lodge mais avons changé d’avis).

Pas facile à trouver, mal indiqué.
Le village est désert, nous sommes les seuls touristes, et le jeune guide est peu motivé.
Nous visitons seuls, sous une petite pluie froide, la reconstitution du village swazi avec ses huttes du 19e siècle.
Quelques jeunes se chauffent près d’un feu dans une hutte centrale, on voit la fumée qui s’échappe à travers la paille!


Nous savons que nous manqué l’heure du show de danses traditionnelles (11h et 15h), dommage.
Nous n’avons guère le temps de nous attarder et de visiter Lobamba, car nous devons retraverser Manzini, nous avons de la route à faire vers l’Ouest : nous avons rendez-vous à 16h près de Siphofaneni.

Au point de rdv nous attend la jeep d’Africa, guide de Mkhaya Game Reserve.
Nous avons cassé la tirelire et avons réservé pour 2 nuits dans ce superbe lodge perdu en pleine nature.

Nous laissons notre voiture en lieu sûr, et nous embarquons dans la jeep, munis d’un mini bagage improvisé à la va-vite à défaut d’info préalable. Nos sacs enveloppés dans de gros sacs poubelles, et nous, vaguement recouverts de ponchos moyennement étanches… car il pleut toujours, et la jeep n’a aucun équipement de protection (impossible paraît-il à cause de la végétation!)… et puis, ici, “il pleut tellement rarement” (heu…!).
Petite halte en passant à la ferme des propriétaires, “pour se rafraîchir”…

La rencontre musclée avec une rhino blanche assez caractérielle qui cogne dans le landrover donne le ton : nous somes dans une réserve qui fait partie d’un programme de protection des rhinocéros. Et il y en a beaucoup!

Bref! Deux heures de “game drive” dans le froid, et nous arrivons complètement trempés et frigorifiés pour un accueil qui aurait dû être magique : illuminations de fête à la réception, employées en costume traditionnel, cheminements soulignés par des alignements de lampes à huile…
Il n’y a pas d’électricité ici.


Nous rejoignons vite notre chalet (n°3) pour prendre une douche brûlante et enfiler des vêtements secs! Nos affaires mettront 2 jours à sécher…

C’est en “doudoune” et KWay que nous irons dîner (aux chandelles) sous le lapa.
Repas savoureux : paupiettes de volaille, potage à la semoule, ragoût d’impala, beignets d’ananas et bananes, que nous accompagnons d’un blanc de blanc.

Nous décidons de zapper le morning walk du lendemain (prévu à 5h30) en raison de la boue omniprésente sur les pistes, et décidons de dormir : nous n’avons pas emporté de bottes!
Les autres guests (nous sommes 6) feront de même.

Je comprends que ça soit un peu frustrant cette pluie quand on est sur place, mais je suis quand même content d’entendre qu’il se met à pleuvoir, et tes photos montrent que ça a bien reverdi déjà en 2 mois.
On était dans le Kruger début novembre, et c’était vraiment très très sec, avec de grandes parties noircies par les feux, on rêvait de plus de verdure…

Bonjour Michèle,

Merci pour ton message!

Bon. Le premier qui me parle de « réchauffement climatique » je le foudroie ( sauf s’il est Australien).
Dérèglement, oui!
Pas forcément réchauffement au sens où on l’entend habituellement.

Nous nous attendions plus ou moins à la possibilité de quelques orages le soir, mais pas à ce crachin breton ni à ce froid!
La pluie chaude ne me gêne pas, mais le froid me paralyse.
Et on a pu constater que la région Est ne manque pas d’eau, il y a de belles réserves, contrairement aux environs du Cap, où il a quand même plu un peu cette année ( ils nous ont dit que les réserves étaient refaites à 70%), mais les consignes pour économiser l’eau restent d’actualité.

Nous repartons au Cap Vert fin février ( croisons les doigts pour ne pas randonner sous la pluie…!).

Bises,

Patou

Mercredi 11 décembre. Swaziland, Mkhaya Game Reserve.

Miracle! Un rayon de soleil!

Nous découvrons le lodge en pleine lumière.
Réception et lapa



Après un délicieux breakfast, nous retournons au chalet puis marchons un peu dans les alentours.
Il n’y a que 12 chalets, dispersés dans la forêt.

Les chalets n’ont pas de murs extérieurs, ils sont ouverts sur la forêt (la petite porte grillagée empêche les hyènes d’entrer…).
C’est assez vaste, esthétique et très confortable

Des nyalas se promènent à proximité!

Nous faisons un morning drive à 10h30. Les 2 autres couples sont repartis, nous sommes les seuls clients.
Super! Il fait soleil et il fait chaud. Enfin!
La réserve est immense, cloisonnée en plusieurs parties, nous franchirons 3 ou 4 grands portails grillagés à chaque sortie.
Et ce sera chaque fois un véritable festival de rhinocéros!

Tout de suite nous tombons sur des rhinocéros blancs.
Le nom de “white rhinos” est en fait une déformation de “wide rhinos”, wide signifiant larges, massifs, grands, quoi! Ils ne sont pas plus blancs que les éléphants!!!
Nous apprendrons à distinguer les blancs des noirs : la taille, le dos, le museau (le plus facile!), les oreilles … Les blancs vivent le jour et ne mangent que de l’herbe, tandis que les noirs sont plutôt nocturnes et se nourrissent aussi d’écorces, ce qui donne des crottes différentes (ils utilisent les mêmes coins toilettes).

Nous verrons plusieurs groupes, de très près même!



Là, c’est un papa qui apprend à son fils comment se battre!


Là, le guide est assis à côté, dans l’herbe, il téléphone…
Nous :“Mais, heu, on devrait pas se rapprocher de la voiture?” Et lui de rire…

Moi j’adore ces petits oiseaux. Ils ont un de ces culots!

Ça, c’est un couple de dungbeetles qui pousse une balle de bouse, grosse comme une balle de tennis. Et y’en a qu’un qui travaille…


Plus loin, c’est la tortue léopard en balade :

Ailleurs, c’est la girafe qui fait la cour à sa copine, enfermée dans un autre enclos- Ce qui la met de mauvais poil-. Elle devient aggressive, nous reculons!

Plus loin, le rhino noir dort près d’un fossé…
Museau plus court et bouche en forme de bec. Pas les mêmes cornes non plus!

A suivre…

Mercredi 11 décembre. Swaziland (suite).

Notre second game drive démarre à 16h, après la sieste.
A nouveau nous ne sommes que deux.


Quand je dis qu’il y a de la boue…
Tu ne viens pas ici avec ta voiture!
Même nous, qui préférons voyager et “game driver” de façon libre et autonome, nous acceptons volontiers parfois la contrainte d’une perte d’indépendance.

Mkhaya est immense : On peut rouler un jour entier dans la réserve sans passer 2 fois dans les mêmes coins.

On souhaitait voir des nyalas, jusqu’ici on ne connaissait pas ces charmantes antilopes reconnaissables à leurs rayures verticales (comme les koudous) et à leur couleur caramel (plus brune pour les mâles).




Nous découvrirons en chemin la “mare verte aux grenouilles”, puis une ancienne piste d’atterrissage (qu’il suffirait de tondre…), ainsi que l’hôpital des animaux blessés ou malades.

Et d’autres rhinos blancs.



Et un peu de légèreté!
(woodland kingfisher, il se nourrit d’insectes, lézards et grenouilles)

Haha! et voici les rhinos noirs, juste réveillés :


Vraiment pas la même tête que les autres, n’est-ce pas? avec ce museau en “bec”…

Et les oreilles plus courtes, plus rondes…

Nous rentrons à 18h. L’orage monte…

Notre table du dîner est installée sur la terrasse, près du feu.
Nous sommes toujours les seuls touristes, jusqu’à demain.
Cocoonés. Finalement, le luxe, c’est pas si mal!


Et le personnel est absolument adorable.
Admirez les tenues de ces dames, elles portent les photos du couple royal!

Finalement l’orage éclate avant le dessert, nous rapatrions notre table en catastrophe à l’abri!
Décidément le beau temps ne peut pas tenir 2 jours?
Mais nous passerons une excellente nuit, bien à l’abri sous notre gros toit de paille, et protégés par la moustiquaire. On adore les bruits de la forêt!

Jeudi 12 décembre. Du Swaziland vers Hluhluwe IMfolozi.

Au réveil, le soleil est revenu sur Mkhaya!
Dernier game drive, sur le chemin du retour.
On recroise nos 3 lascars du premier jour, avec la femelle caractérielle…
Bien sûr, ils connaissent la voiture!


Elle ne veut pas qu’on passe : dès qu’on redémarre, elle arrête de brouter et nous fait face.
Il faut pourtant avancer et faire un stop à la ferme pour déposer des affaires.
Nous sommes poursuivis jusque là, et nous devons nous dépêcher de refermer le portail, qui reçoit plusieurs coups de boutoir!

Dès que les rhinos se seront éloignés, nous pourrons ressortir.
Le franchissement de la rivière est un moment épique! Les eaux sont beaucoup plus hautes, et le courant est fort. Ce n’est pas à la portée d’un touriste de passage, et nous comprenons pourquoi nous devons laisser notre voiture avant cette zone.
Quelle aventure!


Nous avons quitté Mkhaya à regret en claquant la bise à tout le monde, encore sous le charme de cette magnifique parenthèse.
Même avec l’arrivée sous une météo pourrie il y a 2 jours, ce séjour restera un de nos grands souvenirs!

Nous reprenons la route (MR8) vers la frontière sud.
Evitant de notre mieux les coupe-vitesse, et attentifs à la valse des panneaux de limitation…
Mais nul n’est parfait.
Bingo! À la hauteur de “Big Bend” , la Police Royale nous arrête pour excès de vitesse : 68km/h au lieu de 60. Pas vu le panneau 60 cette fois!
On ne discute pas le résultat du radar laser portable, on paie.
Le PV est royal : 60R, soit moins de 4€.
On peut s’offrir ce souvenir.


Les policiers sont très sympas, on se quittera bons amis.
Non, pas de bise, quand même!

Passage rapide de frontière à 11h, à Lavumisa.
Nous voilà de retour en Afrique du Sud.

Une demi-heure plus tard, nous sommes arrêtés par la police SudAf à la bifurcation de Jozini!
Non! Pas d’excès de vitesse : simplement un contrôle systématique des permis de conduire.
“Lui” sort son permis rose à 3 volets.
Froncement de sourcils.
" C’est quoi, cette langue? C’est du portugais?" (On se souvient que le Mozambique n’est pas si loin…)
Mais non, c’est du français.
Re-froncement de sourcils.
“Faudrait le permis international, svp”.
Le voilà!
Fin de l’épisode.

Nous sommes maintenant en pays zoulou.
Quelques courses au Spar de Hluhluwe, complétées par des fruits exotiques (mangues - 20R le filet de 6- et ananas -15R-, un régal!) achetés aux petits vendeurs sur le trottoir d’en face.

Nous entrons dans le parc de Hluhluwe à 13h30, par Memorial Gate.
Le parc de Hluhluwe iMfolozi est constitué de 2 parties juxtaposées, séparées par une “porte” , Nyalazi Gate.

L’accueil est peu aimable, mais la Wild Card est acceptée.
Non, ils ne distribuent pas de plan : on se débrouille avec la méchante carte très imprécise de notre guide (Lonely ou Rough, pas top!).

Arrivés au Hilltop (chouette accueil, beau lodge), nous apprécions le panorama, très vallonné et très vert!, et le vaste chalet (n°34) confortable (si l’on excepte la baignoire/douche qui glisse comme une patinoire).


Passage à la boutique pour acheter une carte du parc. Ouf!
Puis départ en balade, finalement nous sommes sur des routes de montagne et nous sommes seuls.

A peine 1/4h plus tard, j’aperçois un chat qui traverse la route (désolée, encore goudronnée!). Mais non! Purée, c’est un léopard! Stoooooop!
Il traverse tranquillement, puis s’arrête et nous regarde, avant de repartir. Magnifique!



Moment magique.
Du coup, la suite sera décevante (antilopes…). La magie n’opèrera pas deux fois!

Nous dînerons au lodge d’un délicieux curry bien épicé, arrosé d’un chenin blanc Perdeberg Cellar, et dégusterons ensuite notre ananas “chez nous”.

Vendredi 13 décembre. Hluhluwe iMfolozi.

Voici une idée de la géographie du parc :


(Pour ceux qui auraient besoin d’infos plus détaillées, je peux scanner des morceaux de la carte achetée à Hilltop).

La terrasse du lodge est belle. C’est une zone d’observation de rapaces.

Ce matin, nous avons 20°, avec des éclaircies.
Deux éléphants se promènent en contrebas du lodge.

Nous commençons par une petite marche de 30 minutes dans la forêt, entre le chalet n°3 et la piscine. Nous ne croiserons qu’un énorme escargot.
Puis, nous partons en direction de Mpila, notre prochaine étape, en prenant le chemin des écoliers, qui passe par tous les points d’eau ou presque…



Très beaux paysages.

Parfois nous serons contents d’avoir un SUV!



Plus loin…

Vers midi, nous changeons de camp, avec une pause au Centenary Center, où 3 choses retiennent notre attention :
le petit musée où l’on explique les techniques de capture des animaux sauvages destinés, par exemple, à être “délocalisés”;
le vaste marché d’artisanat, très riche!;
et… l’aire de picnic, très agréable, avec un petit bar/snack fort sympathique.


Sur la route vers Mpila Camp, un groupe de girafes, très très loin dans la montagne, et quelques dames koudous.

Dans les environs de Mpila, un hameau où vivent des gens qui font sans doute partie des employés du parc (nous n’avions pas vu le panneau “no access”).

Vers la boucle Sontuli, les rencontres sont variées :
Impalas,


Rhinos blancs,

Zèbres

et oxpeckers (piqueboeufs à bec rouge)- j’adore ces petits oiseaux!-

Et d’autres oiseaux encore :



Ces nids tissés sont l’oeuvre de tisserins :

Le mâle est chargé par la femelle de construire le nid, puis elle vient et elle inspecte les lieux, testant la solidité. Si cela ne lui convient pas, elle détruit tout! Sympa, non?

Hirondelles striées?

Et lui… ou elle? Buse variable?


Nous rejoignons ensuite notre chalet (en self catering) à Mpila Camp.
Rustique, mais très correct.
Ce camp a une particularité : les chalets n’ont pas de clé!
(“Aie confiance…!”)


Ils sont surveillés par les impalas qui jouent sur la pelouse.

Ce soir, nous ferons un braai, quand les impalas seront partis!


Quel calme!

Samedi 14 décembre. St Lucia.

Quand nous partons un peu avant 8h, des impalas broutent devant le chalet, il fait 22°.
Plus loin nous croisons une jolie cobe à croissant (est-ce que le féminin de cob, c’est cobe?),


puis un hippo (“encooore!”). Décidément, cette année c’est l’année des hippos!

Nous sortons du parc à 8h15. La route vers Mtubatuba est semée d’animaux et de potholes.


Celui-là, il n’était pas encore dans ma collection!

Nous atteignons St Lucia vers 9h30. C’est une jolie ville balnéaire, résidentielle, juste à l’entrée de l’estuaire, coquette et fleurie, avec des avenues assez chics.

On va voir la mer?

Les plages au nord de St Lucia sont vastes et très belles, mais dangereuses en raison de rouleaux et courants forts. C’est l’Océan Indien.
Il y a 4 ou 5 plages successives, avec de grands parkings équipés de toilettes modernes. Quelques marchands de souvenirs sur Main beach.
Le paysage est beau, avec des dunes plantées de filaos.
Aujoud’hui, le vent est violent, le sable vole.
Mais on peut quand même pique-niquer, si on trouve un coin abrité…



A St Lucia, il y a iSimangaliso Wetland Park, qui se divise en 2 parties : l’Est (côté mer), et l’Ouest (côté terre).
Là aussi il nous manque une carte qui nous permette d’y voir clair et de choisir où aller!

Tout au bout de la route côtière, tout au Nord, il y a la réserve de Cape Vidal, qui fait partie du Eastern Wetlands : il paraît que c’est très beau, que là-bas la mer est plus calme, on peut s’y baigner.

Nous n’y allons pas cette fois, car nous avons choisi de visiter l’Ouest, et que nous manquons de temps. J’aurais dû programmer 2 nuits à St Lucia!

Voici donc quelques cartes, pour aider à se repérer :
La zone de St Lucia

Eastern et Western Wetlands (Cape Vidal en haut à droite)

Et un plan plus général :

Comme nous sommes en manque de grands espaces (hahaha!), nous décidons d’aller faire un tour à iSimangaliso Wetland Park, dont l’entrée se trouve juste avant d’arriver à St Lucia.

Nous payons l’entrée 173R (51R pp, 61R voiture, 10R taxes), mais il faut impérativement choisir entre l’Est et l’Ouest.
Nous optons pour l’Ouest, qui est en fait un petit parc animalier en zone humide. Sympa, mais comme la moitié est fermée en raison d’inondations, assez limité…
Aire de picnic sympa à uBhejane, sous la surveillance des girafes.

Cobs, girafes, gnous, buffles, zèbres…





Le vent a chassé les nuages, nous aurons peut-être un chouette coucher de soleil sur l’estuaire…
Nous avons en effet réservé une croisière sunset hippos-crocs avec notre lodge, départ 16H.
A suivre!

Bonjour,

Je suppose qu’il n’y a qu’en Af. du sud qu’on voit autant de Rhinos (B. ou N. ) !!
Personnellement je n’en ai plus vu depuis très longtemps, mais ils sont très peu présents en Tanzanie ou au Kenya.
Et nous n’avons pas souvenir d’avoir jamais rencontré de Nyala (famille des Guibs).

Le monde des antiloppes et gazelles est très varié avec qq. spécimens qu’on ne voit q’en Afrique australe (prédominance Zambie Zimbabwe Botswana) .

(Pour les différents et fort nombreux types de Cobes, ma littérature l’écrit C.O.B.E. que ce soit mâle ou femelle.)

Merci pour cette suite. Bonne balade en bateau … à venir.

Puma

Samedi 14 décembre. St Lucia (suite).

Mais revenons à ce beau parc d’iSimangaliso, finalement assez peu connu, qui est devenu récemment le deuxième plus grand parc d’Afrique du Sud, suite à des agrandissements et aménagements successifs.
Enfin considéré à sa juste valeur, après des décennies (des siècles?) de maltraitance de la part des autorités qui se sont succédé dans le pays, coloniales ou autres, et dont les décisions aussi cupides qu’idiotes ont contibué à saccager l’équilibre naturel de cette région.

Ces zones humides ont maintenant été déclarées premier site du Patrimoine mondial en Afrique du Sud, avec une vie sauvage très diversifiée et une écologie unique.
Immense témoignage de reconnaissance : Mandela est venu ici en 2002, et y a prononcé un discours devenu célèbre, marquant la réintroduction historique des éléphants sur la côte.

“Le parc des zones humides doit être le seul lieu sur terre où le plus vieux mammifère au monde (le rhinocéros) et le plus gros mammifère terrestre au monde (l’éléphant) partagent un écosystème avec le plus vieux poisson au monde (le Coelacanthe) et le plus gros animal terrestre au monde (la baleine).”

Nous avons eu la chance d’avoir, pour la croisière, un guide extraordinaire, chaleureux, passionné et passionnant, qui nous a raconté toute l’histoire de la région et de ses habitants.

Nous avions confié au lodge le soin de réserver pour nous ce tour (350R pp) : Ils ont choisi la compagnie Shakabarge, qui s’est avérée parfaite.
Le guide/pilote est venu nous chercher au lodge, nous sommes un petit groupe de 9 personnes, sur un petit bateau à taille humaine.

Dans le port, nous revoyons ces fameux nids tissés, mais les tisserins sont différents, une autre branche de la famille…
Les nids sont “plantés” au-dessus de l’eau sur 2 roseaux, que les crocodiles agitent pour les faire tomber et avaler oeufs et oisillons. Du coup, on comprend que la femelle tisserin teste la solidité!


Bon. Nous sommes venus pour les hippos, quand même!
Nous en verrons de nombreux groupes, qui squattent les bords de l’estuaire, chaque groupe ayant ses habitudes dans un secteur particulier, apparemment.


Moi je voudrais voir leurs dents…
Bingo!


On comprend qu’ils soient dangereux et puissent couper un baigneur en deux!
Ils peuvent atteindre 25 km/h dans l’eau, et 45 km/h quand ils courent sur la terre.
Il est donc déconseillé de se balader à pied la nuit dans les rues de St Lucia, car ils viennent parfois s’y promener!

Le héron Goliath, lui, a d’autres préoccupations.

D’autres hippos, au moment où le soleil descend vers l’horizon.


Certains se cachent.

Des buissons voisins fourmillent de petits guêpiers…

Et le soleil se couche!


Chose assez rare ici, nous ne verrons aujourd’hui aucun crocodile!
Cela s’expliquerait par le vent assez violent, l’eau trop agitée , avec des vagues qui seraient trop fortes à leur goût : ils restent donc cachés à l’abri des roseaux…
Mais ce n’est pas grave, nous sommes malgré tout enchantés de notre croisière.
Au fait! Pas d’apéro alcoolisé à bord (alcool interdit), mais boissons chaudes et rusks.

Nous regagnons notre Guest House à la tombée de la nuit.
Nous logeons à iGwalagwala Guest House, sur Pelican Street.
Une vraie pépite!
Au centre mais au calme, à 300m des restaus, une petite adresse de charme, confortable et cosy, que j’ai découverte par hasard, et où nous retournerions volontiers.



En prime, accueil et breakfast au top!

Pour dîner, on nous recommande l’Ocean Basket, restau de poissons et fruits de mer, en étage, sur Mackenzie Road (la rue parallèle), la rue des restaus et boutiques, celle du St Lucia by night. C’est idiot, mais à cause des hippos, nous y allons en voiture!
La carte est très fournie, avec un grand choix d’assortiments (combos), servis dans une poêle.
Nous nous y régalons en terrasse.



Bonjour Puma,

Merci pour ton message.
Tu vois qu’il y a quand même des choses intéressantes en Afrique du Sud?

Moi qui pour diverses raisons n’irai jamais en Tanzanie, je ne me sens aucunement frustrée de voyager dans un pays moins “grandiose”, mais très accessible. J’apprévie beaucoup de voyager en toute autonomie.
Et le parc Krüger, même avec ses défauts, fait quand même partie des incontournables, même s’il n’a pas notre préférence!

Au fait! J’ai aussi trouvé l’écriture “cob” dans certains ouvrages, et aussi “Kobus ellipsiprymnus”.
Mais mon interrogation était une forme d’humour…

Amitiés,
Patou

Dimanche 15 décembre. De St Lucia à Capetown.

Nous partons tôt (7h30) en direction de Durban, où nous laisserons la voiture à 10h (retour nickel chez AVIS), avant de prendre notre vol pour Le Cap à l’aéroport Kingshaka (nom d’un roi Zulu). C’est facile, l’aéroport est situé “du bon côté” quand on arrive par la N2.
Nous refaisons le plein à la station Nvoti Shell, à 16km de l’aéroport.
Nous aurons donc mis 2h30 pour faire St Lucia- Durban, sur une excellente route.

Et nous avons fait 2750 km depuis Johannesburg.

Nous volons avec Mango parce que j’aime la couleur de leurs avions.


Non, j’rigole : c’est une très bonne compagnie low cost, qui nous a été recommandée par nos contacts sur place. Ainsi que, pour les vols intérieurs, Kulula ou British.
Nous avons juste 30 minutes de retard, mais récupérons assez vite nos bagages à l’arrivée.
D’autres auront moins de chance que nous, avec des bagages perdus par South African Airways entre Johannesburg et Capetown.

Passage chez AVIS pour récupérer notre petite Toyota Yaris, qui ne nous enthousiasme pas (Le conducteur n’a pas de place pour son pied gauche, le coffre est trop petit pour nos 2 sacs, et la voiture ne braque absolument pas!). Mais, bon, ce n’est que pour une semaine.

Il fait beau, mais frais.
Enorme bouchon au croisement de la N2 et de la M3 , on improvise un itinéraire bis en nous souvenant qu’il faut juste contourner Table Moutain par l’Est (merci Maps.Me!).

Nous arrivons à Hout Bay un peu après 17h et retrouvons Intaba, notre lodge préféré.
Accueil chaleureux, comme en famille. Papotages avec Valérie et Pierre-Marie… Comme si nous nous étions quittés la veille!
Le petit chien Basile nous reconnaît et fait la fête en chansons.


Les agapanthes sont fleuries et la Montagne de la Table n’a pas bougé.
C’est toujours aussi beau.
Même hébergement que l’an dernier, le studio sous la serre, parfait. Retenu en janvier!

Par contre, nous renonçons à aller écouter les chants de Noël aux jardins de Kirstenbosh, tout le coin est blindé, il y a des voitures garées le long de la route sur des km.
Et puis c’est un peu tard!

Nous partirons tranquillement dîner au bord de la plage de Hout Bay, au Mariners Wharf.
C’est fou, les habitudes! On se sentirait presque chez nous.

Vue depuis la terrasse : la plage est à gauche, la jetée en face, et de l’autre côté de la baie, on aperçoit la célèbre Chapman’s Peak Drive qui longe le flanc de la montagne.

C’est beau, mais la fraîcheur nous propulse vers l’intérieur.


L’accueil est toujours aussi sympathique, nous reconnaissons quelques serveurs et saluons le patron (aux petits oignons!).
Notre dîner? Un régal, une fois encore : calamars grillés aux épices parfumés et curry vert de poisson, le tout arrosé d’un sublime sauvignon blanc Sophie Te Blanche. Avis aux amateurs!

Bon début!

Lundi 16 décembre. Capetown.

Le 16 décembre, est un jour férié : Le “Jour de la Réconcilitation”, instauré en 1995 après la fin de l’apartheid. Pas de cérémonies ni de festivités particulières, c’est juste une journée de vacances.
Et comme il fait très beau, tous les Capetowniens décident aujourd’hui d’aller à la plage. Tous les parkings à proximité de la côte sont bondés!

Nous partons tôt en direction du Cap et emprutons la route côtière, pour aller à Signal Hill (en face de Table Mountain), en bifurquant à Camps Bay.
Il y a déjà un peuple fou là-haut, avec des voitures à la queue leu leu, tant vers Table Mountain qu’au départ de la rando de Lions Head, mais nous arrivons à trouver une place sur le petit parking de Signal Hill.
C’est une journée d’ initiation au parapente, animée par plusieurs clubs.

Pour les randonneurs :

Pour les photographes amateurs :


Pour les autres!
On peut voir, au centre, le quartier de Bo Kaap et ses maisons multicolores au pied de la montagne.

Nous redescendons vers Camps Bay et reprenons la route côtière, adressant au passage un petit salut aux policiers à cheval.

Bien sûr, nous nous garons au parking Breakwater, très facile d’accès (coordonnées entrées sur Maps.Me), tout près du Waterfront, et toujours aussi peu cher. Ne pas écouter ceux qui disent que tous les parkings du cap sont hors de prix!
La preuve :


De là, nous traversons le centre commercial Victoria Mall (au retour, nous y ferons des courses au Pick n Pay en sous-sol), et de l’autre côté de la rue, un autre grand bâtiment gris et blanc faisant partie du Waterfront.

Nous donnons priorité à la visite du centre historique, que nous avions partiellement laissée de côté l’an dernier, donc nous rejoignons le bureau des bus Hop On- Hop Off pour attraper la ligne rouge (City Tour) ou bleue (Mini peninsula). Les billets sont moins chers achetés sur internet (ticket classique 1j 235R).
www.citysightseeing.co.za/en/cape-town/all-tours-and-activities

Pourquoi le bus?

  • Parce qu’il nous conduit directement en haut de Long Street, au n°81, à l’arrêt n°5, où se trouve un bureau annexe (et accessoirement un café/snack et des toilettes en sous-sol;
  • que de là on peut accéder à la ligne jaune, nommée Downtown Tourqui fait une boucle incluant le musée Sud africain, la citadelle et le musée District Six;
  • et qu’enfin, le ticket donne droit à une visite guidée gratuite (s’inscrire au sous-sol), soit Bo Kaap, soit le centre historique.

Aujourd’hui, c’est l’histoire qui nous intéresse!
Nous nous retrouvons au départ de 11h, seuls avec un jeune guide très érudit et très bavard. Nous découvrons des tas de choses, qui nous donnent envie de refaire un tour tout seuls ensuite!

Départ sur Green Market square, tout près de Long Street.
Construite à la fin du 17e siècle, cette place servit successivement de marché aux légumes (Green), puis aux esclaves, pour devenir ensuite un point central dans la lutte contre l’apartheid. Actuellement marché d’artisanat.


Quelques beaux monuments en périphérie, dont l’ancienne Town house.

Tout le quartier porte l’empreinte des Hollandais, puis des Anglais, et la mémoire de l’apartheid y est omniprésente.
Sous l’apartheid, le gouvernement classait la population en sept races distinctes en fonction de critères bien précis, et ce classement induisait un code rigide de droits et devoirs.
Re: De Joburg à Capetown, nos 3 semaines en décembre. - PATOUTAILLE

Nous découvrons avec étonnement un morceau du mur de Berlin, qui fut offert à Nelson Mandela en 1996, comme symbole de la chute des barrières entre les peuples.


A proximité, la cathédrale anglicane St Georges, plusieurs fois reconstruite, mais encore inachevée dans sa version acuelle. Desmond Tutu y fut archevêque et y est enterré…
Nous ne visitons pas en raison d’un offfice religieux.

Nous trouvons magnifique le jardin botanique voisin, on y flânerait volontiers plus longtemps!

Il se prolonge par les maisons du Parlement (et la statue de Victoria), puis le mémorial de l’esclavage.

Un grand bâtiment moderne porte sur sa façade des petits bustes représentant les 11 langues officielles d’Afrique du Sud, dont les quatre principales sont l’anglais (principale langue véhiculaire), l’afrikaans, le zoulou et le xhosa…

Après avoir mangé un morceau, nous revenons nous promener dans le quartier.
Et finalement, nous modifions nos plans initiaux et revenons au Waterfront.

Pour le plaisir!



De l’autre côté du pont, la Clock Tower arbore ses habits neufs!


Et parfois, le pont pivote pour laisser passer les grands bateaux…

Nous décidons de revenir passer ici la soirée du lendemain!

Bonjour,

Juste pour dire que si Desmond Tutu repose c’est chez lui en bonne santé j’espère depuis son retour d’hôpital.

Ca fait plaisir de voir revenu un beau ciel bleu (et chaud).
Merci pour le récit.
Serge

Oups. Ah ben ça , alors !
Effectivement.

Merci Serge,

Mille fois pardon.
C’est pourtant ce que nous a dit notre guide, (ou du moins ce que j’ai entendu) en précisant qu’on ne pouvait pas voir la tombe en raison de l’office religieux en cours!
Quand nous y sommes revenus, la cathédrale était fermée.
Je n’avais pas vérifié, l’âge de l’ancien archevêque rendant les faits plausibles.

Désolée!

Cordialement,
Patou,

Bravo Patoutaille! et merci beaucoup de nous faire partager votre beau voyage! je suis arrivée moi aussi le 1er décembre à Johannesbourg et en suis repartie le 31.
C’était la 1ère fois en Afrique du Sud, j’ai beaucoup aimé mon voyage. De vous lire et voir vos photos me donnent envie de vite repartir…
Merci encore

Dominique

Mardi 17 décembre. Capetown.

Bonjour,

A propos de la journée d’'hier, il ne faudrait pas que j’oublie de mentionner les gros embouteillages que nous avons rencontrés sur notre trajet de retour le long des plages! Effarant! Et le nombre de voitures de luxe!!!
Nous avons mis une heure pour rejoindre Hout Bay. On se serait cru au Cap Ferret au mois d’août!

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas : ce mardi est très calme, et gris aussi mais le soleil reviendra dans la journée.

Nous avons réservé aujourd’hui une visite privée de quelques townships, avec Marc, un guide réservé par Valérie.
Nous ne voulions pas de ces tours charters en bus ou minibus où les touristes ne descendent que pour prendre leur photo et puis repartent.
Nous voulions comprendre, le passé, l’histoire, la vie actuelle, l’évolution, les perspectives d’avenir. Rencontrer les gens.
Je n’ai pas emporté mon appareil photo, le téléphone (plus discret) sera mon témoin si besoin.

Le choix de Marc comme guide s’avère excellent : Il a vécu dans l’un des townships que nous allons visiter, sa famille étant un pur “produit” de différents métissages et ayant subi de plein fouet les effets de l’apartheid et de la “délocalisation” des habitants de District Six, qui est à l’origine d’une grande partie des Townships du Cap.

L’histoire de sa famille, du reste “relativement” aisée, est passionnante et illustre bien les souffrances et blessures engendrées par l’apartheid, avec des membres de la famille classés dans des catégories raciales différentes (en fonction de leur couleur de peau) et des parents ayant de ce fait interdiction de voir leurs enfants, parqués dans des quartiers différents.
Marc est lui-même “colored”, mais avec une grand-mère italienne, tellement pâle (et aux cheveux souples) que vous pourriez le prendre pour un blanc.

Un township, c’est un faubourg, un quartier populaire, réservé aux personnes “non blanches”.
On y distingue ceux réservés aux “colored” et ceux à majorité noire, comme Langa.
Au départ, au début du siècle (1901), les premiers townships étaient destinés aux populations noires, mais il fut décidé par la suite d’élargir la notion en créant des zones urbaines cadastrales dont on pouvait plus facilement “contrôler” la population. L’apartheid fut en fait une façon d’organiser et de structurer officiellement une situation qui était tout sauf nouvelle.

Marc vient nous chercher à Intaba avec sa voiture, nous commençons par une visite au musée de Distict Six.
Nous connaissons (déjà visité l’an dernier) mais cela ne nous dérange pas d’y retourner avec lui, au contraire. Sa famille a vécu là, il peut nous montrer la rue et nous raconter des souvenirs rapportés par ses parents.
Cet immence quartier fort bien situé où les gens de toutes origines vivaient en parfaite harmonie fut un jour déclaré “zone exclusivement blanche” et entièrement détruit, rasé par les bulldozers. C’était en 1966. Il y eut 60 000 personnes déportées.

Le musée est dédié à ces familles qui furents délocalisées dans différents townships, certains créés pour l’ocasion, dans différents “quartiers” en fonction de leur race ou religion.
Sur un plan au sol, les familles ont écrit leur nom à l’endroit où elles ont vécu. Il y a aussi d’immenses draps brodés avec les noms et des témoignages, et plein de souvenirs, de photos.
Une fois encore, nous sommes émus.


Différentes cartes d’identité comportant en rouge la mention de la “race” (parmi les 7 races officialisées par le Parlement)

L’ancien District Six est aujourdhui une immense friche désolée, laissée à l’abandon (à l’exception de quelques rares bâtiments religieux ou scolaires), personne n’ayant osé y conduire le projet initial de quartier réservé aux blancs, personne n’osant envisager une suite qui ne serait pas une spéculation sauvage. A qui appartient le terrain qui fut volé à ses propriétaires il y a plus de 50 ans?

Nous visiterons avec Marc trois townships situés dans le secteur de l’aéroport :
Bontheuwel et Gugulethu, réservés aux “colored”, et Langa, township noir (peuplé à 99% par des bantous).

De fortes nuances existent, tant au niveau de l’habitat, des catégories sociales, des aménagements (crèches, écoles, centres de soins - rares ou absents-), des projets et initiatives…
Peu d’infrasructures en général, aucun transport en commun si ce n’est ces compagnies de minibus privés, qui furent créées dans les townships pour pallier le manque, et qui sont maintenant gérées par la mafia locale.

L’entraide et la solidarité s’y retrouvent partout, le partage n’est pas un vain mot, mais certains territoires sont synonymes de criminalité, drogue et violence.

Nous nous sommes promenés, beaucoup en voiture (les distances sont grandes!) et un peu à pied, nous sommes entrés dans un restaurant, dans un “shebeen” (bar informel dans une cabane en tôle où vous pouvez goûter de la bière locale qui macère dans un seau), chez un charmant couple de retraités avec qui nous avons bavardé un moment, dans une lugubre barre d’immeubles de béton…
A Langa nous étions accompagnés par un 2e guide (local), par sécurité je pense.
Nous n’avons pas pu visiter de crèche ni d’école (vacances scolaires) ni rencontrer de chamane (absent pour affaires)… Cela se fait, habituellement.

Quelques images très contrastées :


(Célèbre boucherie/restau à Gugulethu, qui organise de mégas braais avec bière locale et concerts le dimanche. Belle viande dans des vitrines réfrigérées)
Des équipements et des projets existent dans ce quartier.

Bontheuwel (qui milite pour être reclassifié en “suburb”) comporte des parties qui ressemblent à de mignons quartier pavillonnaires, avec des coquettes maisonnettes, équipées il est vrai de lourdes grilles, barbelés et chiens méchants.

Mais tous les quartiers ne se ressemblent pas!
Certaines rues sont à fuir à partir de 18H.
Des massacres ont eu lieu, des affrontements avec les forces de l’ordre, la contestation reste bouillonnante.

Plus loin (ou bien était-ce un autre township?), nous voyons tout un secteur où des containers sont utilisés pour des petits commerces qui pemettent de survivre…

Et Langa :


(Rue des bouchers - la viande s’expose au soleil-)


A Langa, des entassements de minuscules cases en bois et tôle côtoient des immeubles de béton (construits par le gouvernement). Pas d’écoles ou peu, les jeunes n’en voient pas l’intérêt ici, “c’est beaucoup plus intéressant de traîner dans la rue” (sic).
Les paraboles leur sont offertes… dans l’espoir qu’ils achètent des bouquets de chaînes.
Et les smartphones sont dans totes les mains.

Quelles perspectives?
Dans certains quartiers, des initiatives privées apportent peu à peu des améliorations. Des crèches, des écoles, des terrains de sport. Des frémissements d’économie locale viennent entretenir l’espoir.
D’autres coins sont carrément livrés à eux-mêmes.

Dans certains endroits, des maisons en dur remplacent peu à peu les taudis. Souvent le fruit d’initiatives privées.
Les projets officiels “d’amélioration de l’habitat”, eux, se heurtent aux classiques problèmes de corruption et de trafics en tous genres…
La route sera longue…

Les gens sont pris dans la spirale infernale de la pauvreté et du chômage : Comment survivre? Aucune aide. L’absence de perspective fait le lit de la délinquance.
Comment trouver du travail quand on ne peut pas se déplacer?

A l’Est de Hout Bay, de l’autre côté de la M63, sur le flanc de la colline, il existe un township nommé Imizamo Yethu, que l’on peut visiter à partir d’un arrêt de la ligne bleue du bus Hop on-Hop off, il suffit de demander au conducteur (il faut qu’il y ait un guide disponible).

On voit régulièrement dans ce secteur des groupes de jeunes hommes désoeuvrés, assis au bord des trottoirs ou des carrefours : ce sont des demandeurs d’emploi, qui attendent désespérément qu’un éventuel employeur passe en pick up et leur propose un boulot pour quelques heures, quelques jours…

A suivre…

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