De retour de Porto Mai 2019
Porto vallée du Douro en privilégiant les petites routes – de beaux paysages à partir de Villa real.
Hébergement : Quinta do sol/Alijo. La maison est un peu difficile a trouver mais l’accueil de Sarah et à la fois exubérant et plein de bonnes attentions ; chambre très agréable, très bonne literie, PDJ exceptionnel ; on aimerait pouvoir rester plus longtemps ;Sarah nous conseille un restau gourmet le Cepa Torta : nous ne serons pas déçu ; raffiné juste ce qu’il faut (chèvre grillé sur lit de salade pignons/noix,veau fondant + riz aux champignons, brie toasté avec lit de poivrons confits, joue de bœuf s avec un mélange pain perdu ail confit huile d’olive) 32€ / personne vin compris ; qui dit mieux ?
Direction Guimares en s’attardant sur les plus beaux miradors. Le travail de la terre est vraiment impressionnant ; pierres de schistes entre les ceps pour garder l’humidité en été et restituer la chaleur du soleil en hiver; ici on dit : 9 mois d’hiver, 3 mois d’enfer en été ; étonnement on arrose jamais malgré la chaleur ; on traite par contre tous le temps, on ne connait pas le bio ; les paysages sont spectaculaires à travers ces collines très escarpées
Arrêt à Amarante pour visiter l’église du monastère de São Gonçalo, perchée sur le Douro. La façade à trois étages est impressionnante, l’autel sculpté en bois tout autant. Poursuivez par le pont et goûtez l’une des fameuses pâtisseries du village (le Napoléon chez Gomes).
Vila Real par la Nationale 15 avec son très beau manoir baroque du XVIIIe. Au regard du prix exorbitant de l’entrée, on poursuit. Nous avions décidé de privilégier les routes vertes mais sur cette partie, avec le recul, cela a été une erreur ; un GPS très capricieux nous fait passer dans des lotissements sans âme et des villages sans charme ; le mieux est de rejoindre Guimarães par l’autoroute.
Guimarães se présente comme une jolie petite ville de province ; une bonne journée est largement suffisante pour visiter les principaux centres d’intérêt.
Un plus court trajet de liaison vers Braga. Deux jours pour faire le tour des nombreux lieux de culte. Un véritable coup de cœur pour la cathédrale et son trésor malgré une entrée payante.
La préparation d’un festival d’orgue enrobe le superbe lieu d’une aura mystique palpable. L’acoustique est fabuleuse : les notes de Bach coulent dans vos oreilles comme du miel liquide. Curieuse montée au Dom Jésus au milieu des centaines de joggeurs du Dimanche
Retour vers Porto. On laisse la voiture à Europcar centre ville pour éviter le trajet depuis aéroport. Nickel ; 10 mn à pied de notre Hôtel (Moov) situé plein centre. Que retenir de cette ville ? C’est bien sur subjectif mais on a eu du mal à cerner l’âme de la cité. Trop de touristes ?
Pas assez de monuments vraiment clivants ? Une certaine perplexité devant toutes ces maisons abandonnées (la faute parait il aux loyers bloqués pendant de trop nombreuses années). Le soir les avenues principales sont quasi désertes ; aucune lumière ne filtre aux fenêtres ; pourtant certains appartements feraient se damner n’importe quel Parisien à la recherche d’un loft abandonné à retaper.les possibilités paraissent immenses. Mais c’est comme si la ville attendait un Go pour muer.
Pour faire court nos coups de cœur : l’architecture du musée de la photo avec une fabuleuse collection d’appareils, l’église des âmes, Gare São Bento, visite guidée d’une cave (Burmeister / mention spéciale à la cuvée jockey, un nectar)
Intéressants : le quartier Ribeira, l’extraordinaire librairie Lello gâchée par le flux sans fin de touristes à poil jaune
On peut vraiment s’en passer : croisière sur le Douro, le café Majestic, la rue Santa Catarina
Quoique cette rue est finalement le symbole du Portugal et ce pourquoi on aime ce pays : elle n’a pas encore été complètement envahie par les grandes chaines du commerce mondialisé et garde encore quelques boutiques au charme désuet (merceries, robes de mariées, bazar…) dans lesquelles se glissent des parcelles d’humanité.
Juste avant notre départ la ville était envahie par les cérémonies de clôtures des universités ; les étudiants, Harry Potter lusitaniens, tout de noir vêtus mais avec différents chapeaux de couleur, déambulent les grands boulevards, se tapant sur la tête trois fois avec une canne avant de s’embrasser chaudement. Par ce rituel de passage la jeunesse rayonnante fait bouillonner la ville. Enfin.
Mabuse