Et si un carnet de bal à Versailles ouvrant une ode catalane, m'était conté...

Forum Paris et l'île de France

Bonjour,

Un fameux bal, rencontre familiale, début juin à Versailles, une envie de commencer à envisager d’autres lieux de vie pour si un jour… et zou, cela devient 11 jours de voyage entre la France et l’Espagne, principalement la Catalogne.

Je suis arrivée le 6 juin à Paris et le 8 nous avons pris l’avion pour Montpellier, y avons récupéré une voiture de location et sommes partis passer 7 nuits en Catalogne.

Je remercie celles et ceux m’ayant aidée à rassembler des éléments, des idées, des possibilités pendant la prépa. Je remercie également toutes celles et tous ceux passant lire ce récit, le commentant, demandant des infos, relevant une coquillette…

Et si nous ouvrions notre carnet de bal pour y conter ce voyage…
En cette partie France, seul les jours entre Paris et Versailles seront contés…

Madikéra

Paris et Versailles - 6 juin 2019

Mercredi fin d’après-midi me revoilà à l’aéroport Aimé Césaire, en attente de l’Air France du jour. Parmi les questions qui me sont souvent posées, figure celle concernant le choix de la compagnie pour venir aux Antilles. Nous les trouvons globalement équivalentes. Ce qui nous fait choisir l’une plutôt que l’autre, c’est d’abord le fait d’avoir un vol complémentaire ou pas et si la réponse est positive, c’est Air France qui l’emporte sans même mener bataille. Sinon, ce sera le prix qui décidera. Pour ce voyage, nous avons bénéficié d’un tarif jamais vu depuis l’arrivée de l’euro: 376 euros avec 1 bagage en soute !

Le vol est plein, plutôt calme et c’est films à la chaîne me concernant. J’enchaîne la vie du Facteur Cheval un homme dont je connaissais l’œuvre mais guère la vie, je m’envole dans les airs avec une nouvelle Mary Poppins moins popante que la première et finalement je décide de regarder Bohemian Rhapsody alors que les extraits m’avaient grandement refroidie. Si j’ai apprécié les parties consacrées à la vie de Farrock, peu en ma mémoire car plutôt discrètes à l’époque, je reste dubitative sur les parties chantées bien trop souvent mimées sans atteindre le naturel faisant oublié le jeu d’acteur. Rien ne vaut de se replonger dans les images des vrais concerts !!!

L’avion se pose, il fait frais dans les 10°, le ciel est gris, peu réjouissant. Je parcours les allées de ce nouvel Orly ayant perdu ses références géographiques pour aborder des numéros. J’en retiens qu’on marche beaucoup plus qu’avant pour récupérer ses bagages et pour aller prendre le bus.

Jamais vu autant de monde en attente du bus, il me faudra patienter plus de 30 minutes avant de monter, soit quasi 2 heures après avoir atterri. Direction la gare de Montparnasse, sa consigne (9 euros le casier) et rendez-vous est fixé au C&A avec l’amie avec qui je vais partager quelques heures. Pourquoi ce magasin car j’ai des bricolettes à y acheter dont des collants sans pied pour le lendemain soir car la température ambiante me fait craindre de puissants frimas.

Nous devions aller voir l’expo au musée Maillol mais je suis KO et ai envie d’aller voir à quoi ressemble Notre-Dame après le ravage. Donc…

Elle me plaît bien sans la flèche de Violet-le-Duc dont je n’ai jamais été fan. Je lui trouve un côté plus massif correspondant aux phases originelles de construction. Je préfèrerai qu’elle reste sur cette base et que la reconstruction, devant permettre une éventuelle réouverture, reste la plus soft possible sans un investissement de centaines de millions d’euros.

Nous déjeunons d’une bonne bruschetta en face de la cathédrale, dans un sympathique resto aux notes corses: le Nul part ailleurs. Amical papotage sur l’ici et l’ailleurs… Merci pour ce bon moment.

Détails; compléments et images sont par là…
Madikéra

Versailles 6 juin 2019


Je prends le train pour Versailles vers 15 heures et me retrouve à la gare à la recherche d’un taxi que je ne trouve point. Il fait beau bon bleu, ce sera 1,5 km de marche, heureusement que le sac et la valise ont de bonnes roulettes. Personne devant la porte de l’appart, un message m’annonce 400 mètres de plus à faire car les clefs sont ailleurs dans une boîte dédiée. Grrrr pas top ce supplément ! Je finis par m’installer dans un appart sympa juste un peu sombre à mon goût…

Demain du mauvais temps est annoncé et peut-être que les possibilités de visite des jardins seront réduites. Donc, rangement rapide des affaires, douche et à 17h15 c’est test du temps nécessaire à rejoindre la porte de la grille du Dragon depuis l’appart, info utile pour le lendemain. Et la réponse est moins de 10 minutes en y allant lentement. Cette porte est ouverte de 12h à 19h en cette saison. En dehors des jours d’activités particulière, l’accès aux jardins du château est gratuit.

Les préparatifs vont bon train, les carbets dédiés à la zone de pique-nique sont en phase de montage. Par contre, je conscientise que le sol des allées est loin d’être adapté à une robe longue ou à des chaussures de bal, surtout si il pleut. Cela risque de gravillonner entre les doigts de pieds !

Les bassins, le château, les bosquets quasi tous fermés, un arrêt limonade et à 19 heures je regarde par le petit trou de la lorgnette du portail principal d’entrée. Un moment de grrr lorsque j’ai constaté que les commodités au milieu des jardins étaient fermés. C’est dingue d’imaginer faire venir tant de gens en ce site et ne rien prévoir en ce sens. Des gens avec de jeunes enfants leur ont fait faire pipi là où ils pouvaient. Celles aux pieds du château étaient ouvertes mais quand on est à l’autre bout du parc…

Quelques courses sont nécessaires pour le dîner et le petit-déjeuner du lendemain. Lors de la prépa, j’avais noté la présence d’une pâtisserie réputée en proximité du logement et zou une tarte aux framboises et deux mini religieuses de chez Gaulupeau. La soirée est en mode lessive des vêtements d’avion, réccup, un peu de télé et de wifi avant un bon sommeil réparateur…

Détails, compléments et images sont par là…
Madikéra

Un, deux, Trianons pas, quadrillant au bal de l’X

Versailles, 7 juin 2019

La matinée a choisi d’opter pour un rythme en valse lente. Je prends mon temps, tout mon temps pour récupérer du voyage et éviter de consommer trop d’énergie pour être sûre d’être en forme le soir. Et ce d’autant plus que les prévisions météo ont été justes. Comme craint depuis qqs semaines, il fait gris, il fait pluviotant, il fait entre frais et froid, il fait je resterai bien au chaud sous la couette !

Cependant une envie a germé lorsque j’ai décidé de venir à Versailles: aller voir les Trianons car je n’y suis jamais allée. Du coup, comme le ciel est surtout gris et peu drachant comme disent les gens du nord, à 11h45 j’active le rythme promenade. Je me rends à la grille du Dragon censée ouvrir à midi car j’envisage de prendre le petit train touristique pour y aller. En écrivant ces mots, je me dis Bizarre, aucune des photos du point de départ du train et de celui des voiturettes électriques ne s’est enregistrée, j’en avais prises qqs unes en parcourant les jardins ! Je pensais économiser quelques kilomètres de marche…

Malheureusement, c’est jour imprévu et non listé sur le site Internet (vous vous doutez bien que j’avais vérifié) de Grandes Eaux because le bal et les essais des fontaines et du coup, l’entrée n’est plus gratuite et à cette grille aucune vente de tickets.

Que fais-je, que fais-je ??? A pieds, cela me fera environ 4 kilomètres aller/retour. Les confortables baskets achetées en Jordanie me donnent confiance, la météo semble stabilisée même si Zéphyr, Borée et leurs copains semblent s’être éveillés. C’est au petit train de sénatrice de se mettre en action en direction du boulevard de la Reine et de sa grille associée. Et les moutons regardent mon train passer sans avoir trop d’efforts à faire pour le suivre du regard…

Il y a nettement moins de monde qu’au Château. Le ticket pour les deux revient à 12 euros et donne droit à l’accès au musée des Carrosses où je n’irai pas. Cela souffle de plus en plus et je commence à entendre les gardiens parler de fermeture des jardins. Les responsables n’ont pas envie de prendre des risques car il y a déjà eu des accidents.

Lorsqu’en histoire on étudie la vie à Versailles, il est fréquent de s’imaginer que le Petit Trianon ou domaine de Marie-Antoinette est très loin du grand château, totalement isolé dans la campagne… En réalité, une quinzaine de minutes de calèche séparent les deux bâtiments mais suffisaient à s’éloigner de la fouille grouillante, parfois médisante, peu avenante et surtout de la vie faite d’obligations, d’étiquette, de charges, de jeux de rôles et autres mascarades… Celles et ceux l’ayant choisi ou se l’étant vu attribué comme base de vie, allant de Louis XV à Marie-Louise, bénéficiaient d’une certaine intimité bourgeoise et confortable. C’est l’impératrice Eugénie qui décida d’en faire un musée dédié à la Reine honnie. La demeure est donc telle qu’on s’y attend: de jolis meubles tapissés, des enluminures et décos égayant les pièces, des fenêtres ouvrant grand sur les jardins…

Il est 12h45 et cela souffle bien dans les branches d’arbre. Une petite faim me tenaille et m’entraîne vers le salon de thé d’Angelina positionné dans l’ancienne cuisine. Une quiche, une limonade, un café et une Louise framboisée me reviennent à 24 euros et ravissent mes papilles. A la table d’à côté, des animatrices discutent et j’apprends que la question de la fermeture des jardins est de plus en plus analysée. Le gardien du vestiaire me rendant mon parapluie me recommande d’éviter de marcher sous les arbres et de faire très attention.

Environ 300 mètres séparent le Petit du Grand, demeure royale et impériale car Louis XIV, Napoléon et d’autres y demeurèrent. C’est le château du raffinement, de la délicatesse, celui de la vie intime bien plus que le Principal qui avait en partie pour fonction d’éblouir, d’en imposer, de poser le Royaume par sa taille, sa magnificence, son abondance… et qui ne rendait pas forcément la vie quotidienne facile. Il est évident que je parle de la vie quotidienne des puissants, des régnants et non de celle de la foule des subordonnés, des serviteurs, des “au service”… La place dans l’organigramme de la société faisait, fait toujours, méga différence de forme de vie.

Une expo temporaire mixe moderne et ancien. Comme souvent j’oscille entre Superbe et bouche grande ouverture d’incompréhension artistique. Un petit tour dans les jardins où là-aussi un gardien m’encourage à la prudence. Le ciel joue entre touches de bleu et assombrissement et je me demande même si bal en extérieur il y aura… J’offre au frigo un magnet souvenir avant de repartir et de rentrer commencer à me préparer pour la soirée. Sur le chemin du retour, j’aurai parfois du mal à marcher tant cela souffle et devrais faire attention à des branchettes tombantes !

Compléments, détails, images… sont par là…

Madikéra

Bonjour,

La suite de ce voyage se déroulat en Catalogne, vous la retrouverez par ici…

Madikéra

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