De passage dans le nord chilien et curieux de l’histoire des pays que nous visitons, les mines d’Humberstone et de Santa Laura étaient toutes indiquées comme découverte. Ces villes fantômes nous ont fait penser à des décors de films de western américain, mais sans les cow-boys, remplacés par les touristes ! Tout est présent dans la ville entre l’école, l’église, le théâtre… Ce site est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO et on comprend mieux pourquoi quand on creuse un peu. En effet ces lieux sont chargés d’histoire, mais aussi de souffrance, ce qui est parfaitement décrit dans les expositions présentes sur place. On a notamment beaucoup appris sur les révoltes ouvrières et le traitement infligé par le gouvernement chilien pour contrer ces revendications totalement justifiées. Et cela a perduré durant le 20e siècle …
Nous vous recommandons vraiment cette visite si comme nous vous êtes attirés par l’histoire d’une activité qui a façonné un pays entier, ce n’est pas par hasard si le Chili est devenu un des pays sud-americains avec l’économie la plus prospère dans la suite de son histoire !
Toutes les informations sont présentes dans cet article. Quelles que soient vos questions, nous vous invitons à les poser sans aucune retenue.
Quels sont vos retours personnels sur cette découverte historique ? On est curieux d’en discuter avec vous !
Pierre
thierry67892
Bonjour,
Vous avez touché un sujet particulièrement intéressant et qui me passionne.
Il enflammera le forum à mon avis et débouchera sur des visions politiques différentes de la société chilienne.
Je répondrai plus longuement (sur celui de la concurrence) en racontant mon expérience personnelle.
Je vais en effet à Humberstone depuis 1986, bien avant que le site n’ait été déclaré Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’UNESCO et un de mes professeurs à l’Université de Santiago y était né. Je me souviens encore de certaines de ses histoires et anecdotes.
Une petite précision déjà. Le nitrate de soude était effectivement utilisé dans l’armement, plus particulièrement dans la fabrication des explosifs, d’où son importance à l’époque de l’apogée de l’industrie du salpêtre, entre la fin du XIXème et le début du XXème.
Vous n’avez pas mentionné une nouvelle ou roman historique très intéressant de l’écrivain chilien Hernán Rivera Letelier: Les Fleurs Noires de Santa María, à lire absolument, en espagnol ou la version française, et qui retrace l’histoire d’une des pages noires du Chili.
À bientôt pour la suite.
deux_evades3
Toujours un plaisir d’avoir de tes précisions Thierry !
As tu vu une différence de gestion et de visite depuis son passage à l’UNESCO ?
Merci pour les infos complémentaires en tout cas
thierry67894
En 1986, il y avait moyen de se retrouver seul dans la ville fantôme et ce durant toute la journée ce qui était d’ailleurs très impressionnant avec pas mal d’endroits lugubres, particulièrement l’hôpital.
La partie industrielle était encore presque complète mais abandonnée. On pouvait retrouve des vieilles factures jaunies par le soleil.
Le temps et les pilleurs ont malheureusement fait leurs oeuvres.
Les environs étaient vraiment désertiques à l’époque, sans aucune autre exploitation proche ou en opération