ÎLE de SAINT-MARTIN : à découvrir en dehors des plages …

Forum Saint-Martin

Dans les Caraïbes, sur l’île de Saint-Martin, il y a bien plus à découvrir qu’une seule succession de plages, si plaisantes soient-elles !
Au gré de mes balades insulaires, voici un aperçu de quelques autres curiosités locales dont certaines sont plutôt insolites.

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Un surprenant « geyser » au bout de la baie !
Soudain, une colonne d’eau jaillit depuis les rochers … et le phénomène se répète à intervalles réguliers.
On se trouve ici à l’extrémité de la belle Baie Orientale, là où le sable clair laisse la place aux rochers acérés.
Pour mieux observer le jet d’eau, approchons.

Il faut ainsi progresser sur un tapis de cailloux et de roches, car on le constate vite il n’y a pas de sentiers tracés sur ce cap. De plus, on doit se faufiler et enjamber une étendue de broussailles et d’épines.
Approcher, certes, mais pas trop près ! Car lors de « l’explosion » liquide, un nuage d’eau est pulvérisé dans l’air … et avec le vent du large, on risque une bonne douche !

Ce puissant jet se forme sous l’effet de l’eau propulsée à travers une anfractuosité des rochers, donc par un trou formé par l’érosion. Sur d’autres côtes, on nomme souvent de façon imagée ces orifices par l‘appellation : trous du souffleur.

Bon, autant cet aspect « geyser » est impressionnant, autant il reste humble en comparaison du célèbre de Yellostone ou même de l’islandais grand Geysir.

Une dernière précision. Le spectacle est éphémère et n’est seulement donné que lorsque les conditions météo s’y prêtent : temps agité, houle et vent. Aussi, si vous passez par cette BO (Baie Orientale pour les initiés), il vous faudra être chanceux pour voir l’étonnant geyser de Saint-Martin.


Le vrai paradis, il est au cœur de l’île
En levant le regard depuis ce point de vue, on l’aperçoit, c’est tout la-haut … le paradis, il tutoie le ciel, normal !

Cette île souvent vantée comme paradisiaque se devait d’avoir son paradis. Il s’agit ici du point culminant de l’île, appelé : Pic Paradis.
Juché sur une crête à quelques 424 mètres d’altitude, l’insularité lui donne un aspect de vraie montagne.
En route donc vers le paradis, enfin le pic ; pour l’autre ne nous montrons pas trop pressés.

Le long ruban de bitume serpente à travers une végétation assurément bien plus dense et verte qu’au bord du littoral.
A mesure que l’on prend de la hauteur, la chaleur devient moins étouffante mais le taux d’humidité grimpe, comme nous, à l’unisson. Et quelques nuages piégés par la relative altitude obscurcissent par moments l’éclat du soleil. Un premier arrêt est motivé par le panorama dévoilé entre le rideau d’arbres. Pas mal la vue sur la côte, le lagon et la petite ville de Marigot. Au loin, les immeubles, ce sont ceux de Sint Maarten, dans la partie hollandaise de l’île.

Tiens ! J’aperçois un singe … craintif et fuyant. Bref, j’ai juste le temps de le prendre en photo, enfin seulement son derrière ! avant qu’il ne disparaisse.

Passé les quelques habitations, on pénètre à présent dans une forêt digne des tropiques, c’est à dire à la végétation luxuriante.
Quelques kilomètres de montée et c’est déjà le terminus de la route, l’île n’est pas très étendue (environ 15 kilomètres de long sur également à peine une quinzaine de large).
Pour atteindre le Paradis et son sommet, la suite du chemin se fait obligatoirement à pied et à travers la forêt. La grimpette emprunte un sentier où les rochers polis glissent un peu … je n’ose imaginer la rando par temps de pluie lorsqu’en supplément la terre se transforme en gadoue !

Le sommet se prolonge par un « bosquet » de pylônes et d’antennes relais, c’est à chaque fois le cas sur toutes les îles. Les hommes profitent des hauteurs pour y placer les structures métalliques nécessaires aux communications et à nos chers et très envahissants réseaux …

Bref, c’est surtout la vue du paysage qui nous intéresse, mais on le constate vite, la végétation masque une peu (beaucoup !) le panorama vers la côte Ouest. Dommage.

Quelques centaines de pas sur la droite sont nécessaires pour bénéficier du point de vue sur le littoral Est. Lui, il est parfaitement dégagé avec une table d’orientation qui aide à repérer les lieux : au large, les îles Pinel et Tintamarre puis l’immense BO et enfin tout à droite Qd’O … oui, Quartier d’Orléans, la localité dont on aperçoit quelques constructions.


Emblématique pour les saint-martinois
Au bord de l’île, on le voit un peu partout … souvent en vol plané « au ras de l’eau » ou piquant une tête dans la mer. Ce n’est pas vraiment l’attrait d’une baignade qui le fait ainsi plonger mais plutôt la fringale … et hop, un poisson dans le jabot !

Le pélican brun est devenu iconique à Saint-Martin, il figure sur de nombreux documents ou blasons. C’est sa générosité et son aspect rigolo qui lui valent, paraît-il, cette sympathie. Car côté silhouette, la nature ne lui a pas donné une allure très esthétique ni un plumage aux teintes chatoyantes comme on en a l’habitude pour d’autres oiseaux des îles. Finalement peu importe.

Le voilà mis à l’honneur, et en couleurs, ici en format XXL sur cette fresque murale de Quartier d’Orléans. Qd’O, une cité antillaise traditionnelle à l’écart des circuits touristiques … pas de chance pour elle, la grosse bourgade n’est pas située en bord de plage.

A Grand Case, voici un autre pélican brun mais en mosaïque, il orne ce mur de la rue principale.
Et près de l’aéroport international Princess Juliana … des pélicans encore, en statues cette fois.

Sachez aussi que cet oiseau est porteur des nouvelles locales … ?
En effet, son nom a été choisi comme titre du journal quotidien de l’île.
Décidément, Le Pélican est vraiment à la « Une » à Saint-Martin !


Un spectacle insolite et particulièrement impressionnant
Et d’évoquer à présent encore de drôles d’oiseaux même de particulièrement gros oiseaux … mais à réacteur !
A Maho beach, on se trouve au bout de la piste d’atterrissage de l’aéroport international Princess Juliana et à intervalles réguliers on peut assister aux impressionnants atterrissages.
La configuration locale fait que les avions, petits coucous et gros porteurs, passent en rase-mottes au-dessus de la tête des badauds juste quelques mètres avant de toucher le tarmac.
La vision s’avère terrifiante mais fait sans conteste le bonheur des vacanciers et des amateurs de selfies à sensation.

Ce point de vue insolite est devenu un incontournable de l’île et il attire donc un flot de visiteurs. La surfréquentation de cette plage est à son comble tous les débuts d’après-midi, c’est l’horaire de choix pour assister aux phénoménaux atterrissages des gros porteurs en provenance des USA, du Canada et d’Europe …

Bref, c’est vu … passons à autre chose.


Une frontière retracée, mais sans aucun conflit …
Surprenant n’est-ce pas, un déplacement pacifique et récent d’une partie du trait de frontière ? Explication.
Une île et deux pays, au Nord c’est la France avec Saint-Martin et au sud du territoire, on est au Pays-Bas … d’outremer, c’est Sint Maarten.

Il y a bien deux monuments pour officialiser la séparation des deux pays, on les trouve sur les deux axes principaux de l’île. Mais sur les versants des collines, dans la forêt et surtout au milieu des lagons, le tracé est bien moins précis.
Pendant longtemps, cela n’a posé aucun problème aux autorités respectives, elles se sont toujours bien entendues. Cependant, après le passage de l’ouragan Irma en 2017 et ses terribles destructions, il a fallu restaurer certaines infrastructures à l’image de la marina d’Oyster Pond.

Et la question de se poser pour reconstruire ces pontons : étaient-il en territoire français ou bien néerlandais ? En fait, ils semblaient plutôt « à cheval » sur cette frontière virtuelle. Et l’interrogation associée : devait-on appliquer pour la construction du nouveau port de plaisance, la législation française ou hollandaise ?

Après des négociations jusqu’au plus haut niveau des administrations des deux pays, un tracé précis a été adopté.
Et dire qu’ici ce partage de territoire s’est fait avec une entente des plus cordiale, sans conflit ! On croit rêver quand on constate ce qui se passe ailleurs ces derniers mois avec des guerres fratricides ! Finalement, voilà un bel exemple d’unité.
Cette entente est chaque année célébrée le 11 Novembre, jour de la Saint-Martin, en référence au jour de la découverte de l’île par Christophe Colomb en 1493 (d’où le nom de l’île …).
Pour commémorer cette bonne complicité entre les deux populations, un drapeau a même été créé : l’Unity Flag.
A cette occasion, de nombreux fanions portants ces couleurs pavoisent les monuments de l’île, des habitations et quelques voitures.

Place donc aux festivités saint-martinoises avec par exemple ces quelques danses traditionnelles photographiées à Marigot en novembre 2023.


Des rochers qui font de l’œil aux promeneurs !
Pour voir ces drôles de rochers et imaginer le clin d’œil, il faut retourner vers la partie française de l’île, tout à l’Est.
Puis se garer au bord de la superbe plage de la Baie Rouge et emprunter le chemin sur la droite, juste avant l’entrée du parking.
Si cette voie de terre battue paraît privée et ne semble desservir que quelques villas, sachez qu’on peut la parcourir jusqu’à cette fameuse Pointe rocheuse. Nécessairement, on doit cheminer à pied sur environ 800 mètres car le stationnement au bord des rochers n’est pas possible.
Ceci dit, place à la découverte de cette falaise en forme de grotte effondrée sur 52 mètres de hauteur, l’original Trou David.

Et ici, le regard est surtout attiré par cette paroi percée de deux gros trous … comme les yeux de cette Pointe du Bluff.
à noter qu’in English, le Trou David est traduit par Devil Hole … le trou du diable !
Une fois observé et admiré cet effet si singulier de l’érosion marine, on peut poursuivre la visite sur la grève, entre mer et mangrove, vers une digue, face à un îlot.

Un arrêt sur le sable permet de profiter de ce lieu très nature tout en se reposant un peu.

Au retour, une pause sur la magnifique plage de l’anse de la Baie Rouge fait partie des immanquables d’une visite de ce littoral. Je ne résiste pas à la présenter avec cette vue.

Et comment sont les rochers encadrants par endroits la Baie rouge ? Ocre rouge bien sûr !


Agrément et Lady Liberty … afin de ne pas oublier.
Agrément est le nom d’un quartier situé à la sortie de Marigot, la petite capitale de l’île. Quant à Lady Liberty … sa silhouette ne passe vraiment pas inaperçue, trônant fièrement sur le terre plein d’un rond-point. Le bras levé, elle brandit une lanterne symbolique. Une lumière pour guider vers la liberté ses frères et sœurs victimes de l’esclavage.

Lady Liberty est donc une statue (2007) commémorant l’abolition de la terrible période de l’esclavage dans les îles. C’est à Victor Schoelcher que l’on doit la fin de la traite des noirs dans les plantations des îles caraïbes. Le décret a été officialisé en Guadeloupe le 27 mai 1848.
Et chaque année à Saint-Martin on célèbre cet évènement historique, le jour est même devenu férié.

Petite précision anecdotique au sujet de cette date. Sur l’île de Saint-martin, le jour de cette commémoration est décalé au 28 Mai précisément … pour être encore plus spécifique à l’histoire locale. En effet, à l’époque de l’abolition en 1848, il n’y avait pas encore de moyens de communications aussi rapides que ceux de nos jours. Saint-Martin étant distant de quelques 300 kilomètres de la Guadeloupe, il aura fallu 24 heures pour que l’annonce soit connue sur l’île … aussi, les saint-martinois célèbrent donc cet événement le lendemain de la date officielle de l’abolition, c’est à dire tous les 28 mai.


Devinette : mais à quoi pouvait bien servir cet engin ?

Non, non, ce n’est pas une œuvre d’art ou une sculpture. Pourtant si cette structure métallique rouillée est ainsi mise en valeur sur la place du village de Grand Case, c’est bien qu’elle représente un important objet d’autrefois.
On imagine qu’il s’agit une machine à broyer … ? Du grain ? Mais sur la petite île il n’y a jamais eu de grandes étendues de terres cultivées ! Alors pour écraser des cannes à sucre ? ce n’est pas ça non plus !
A vrai dire, cette broyeuse servait autrefois à préparer l’« or blanc » de l’île … le sel. Dans les nombreux lagons et étangs la principale activité vivrière consistait à récolter le sel. D’ailleurs les premières populations locales avaient appelé leur île : Soualiga, terre de sel.
Les travailleurs du sel sont mis à l’honneur à Philipsburg (Dutch side) avec ces statues très réalistes.


Une saveur « signature » de Saint-Martin
Il s’agit bien de LA saveur signature de l’île, aussi bien du côté français que dans le Dutch side.
Connaissez-vous le guawaberry ? Non, alors quelques mots de présentation de cette boisson servie en apéritif ou en liqueur.

Une préparation locale à partir de baies de merisier-cerise macérées durant une année dans un doux mélange de rhum vieilli en fût de chêne, de sucre de canne et d’épices … il y a encore quelques ingrédients (secrets !) à ajouter mais chaque producteur garde jalousement sa propre recette. à chacun de goûter cette spécialité mais toujours avec modération. On le sait, les boissons à base de rhum, c’est particulièrement grisant ! Hip !

Cette année 2024, le guawaberry est en vedette au “Festival de la Gastronomie” de Saint-Martin. Il est l’ingrédient phare au programme de cette édition annuelle. Et aux chefs et mixologues participants de concocter des plats, desserts et cocktails originaux avec ce fameux guawaberry.

Dernier détail au sujet de cette boisson qui fait donc partie du patrimoine culinaire local, elle est principalement consommée lors des fêtes de fin d’année et du repas de Noël saint-martinois.Mais bien entendu, on peut la déguster tout au long de l’année, ne pas hésiter à la goûter …


La case merveilleuse de la Mère Noël
Si vous avez toujours cru que le Père Noël habitait dans les forêts de Laponie sachez aussi qu’il possède une résidence sous les Tropiques. En voici un témoignage, à Saint-Martin, j’ai ainsi rendu visite à la Case de Santa !
C’était en décembre et comme de bien entendu le célèbre Père Noël était déjà parti en tournée pour sa distribution de cadeaux … mais madame était bien présente pour recevoir les visiteurs, petits et grands.

Voici une institution sur l’île, une case féerique créée par Bernardine (on la voit sur la dernière photo). Cette habitante de Saint-Martin orne pendant la période de Noël toute sa maison. De son jardin à sa cuisine, du sol au plafond, son intérieur est décoré de guirlandes, de figurines, de crèches … et de toutes sortes de bibelots accumulés au fil des années.
Et avec son son sympathique sourire elle accueille un public émerveillé par cette magie.

Bref, certains peuvent trouver que c’est un peu dense mais désormais, la place lui manque pour disposer toutes ces décos de fête.

Et la « Mère Noël » de me confier qu’il lui faut, avec l’aide de sa fille, environ trois mois chaque année pour tout installer !
En tout cas félicitations pour cette initiative personnelle pour le moins exceptionnelle.

La magie de Noël est aussi célébrée par un joli arbre de Noël lumineux en plein centre de Marigot. On s’attendrait à voir sous ces latitudes un palmier illuminé, non, c’est bien l’allure d’un sapin que l’on découvre.

Insolite, n’est-ce pas ce Noël antillais ? aperçu dans une rue de Grand Case … avec cette neige virtuelle … fondant ! Bien vu le clin d’œil car avec les températures des Caraïbes, la traditionnelle neige ne peut être que représentée en train de se liquéfier.


Des cases … mais également des façades à pignons
Les traditionnelles cases créoles de l’île sont peu à peu remplacées par des habitations en dur, pour la résistance et le confort, cela se comprend.
Certaines tout en bois sont encore visibles ça et là sur l’île comme bien entendu à Grand Case qui porte un nom évocateur.
Quelques-unes sont en piteux état ! Le temps qui passe et le mauvais temps …

… quand d’autres sont restaurées et transformées en commerces ou en résidences mieux aménagées.

Et les façades à pignons ? On les voit dans le Dutch side, à Sint Maarten, histoire de rappeler l’architecture classique de la Hollande d’Europe.

… et une façade style moulin néerlandais en front de mer à Sint Maarten !


Escale culture, nature et patrimoine
Avec une pause à cette « Old House », une ancienne habitation traditionnelle du 19eme siècle. A l’origine une habitation sucrière et de nos jours un petit musée, l’ « Amuseum Naturalis », c’est en partie à ciel ouvert, gratuit et géré par une association.

Bon, la façade traditionnelle est un peu masquée par la végétation florissante …

Sous les abris on peut, en autres, découvrir des tableaux présentant les plantes et la faune endémique de l’île.

Tout autour, place à la nature avec un jardin où la végétation foisonne, plantes tropicales et médicinales pour certaines, sans oublier des fleurs et des papillons.

Située sur un morne (une colline) au bord de la route entre la BO et Quartier d’Orléans, cette bâtisse-musée offre aussi aux visiteurs des panoramas qui valent le coup d’œil. Un autre intérêt d’une visite en ce lieu.
Après en avoir appris un peu plus sur Saint-Martin, séquence points de vue :

La baie de l’Embouchure sur la droite …

… et la Baie Orientale à gauche, tout en bas.


Une mosaïque géante et très colorée
Depuis les hauteurs environnantes, la vue sur la Baie Orientale prend l’aspect d’un patchwork multicolore. Sur un fond bleu ciel et marine, les toits du village de la BO composent une mosaïque panoramique aux éclatantes nuances, le tableau est vraiment haut en couleur !

Et ce ne sont pas seulement les teintes des toitures qui ont de quoi ravir les voyageurs, les façades de ces maisons de poupée également. L’ensemble fleure bon l’atmosphère paisible et la douceur des îles.


Un clocher … et pourtant, ce n’est pas celui d’une église !
Au centre du village, une place bordée de restaurants et de leur terrasse donne une impression très conviviale à ce lieu, un appréciable complément aux plaisirs balnéaires de la grande plage.
Comme dans tout village, dominant la petite place, il y a un clocher.
Rien de bien original me direz-vous … mais si !

Car ce clocher qui fait penser à celui d’une église n’abrite pas vraiment un lieu de culte religieux. Le seul culte célébré ici est celui des artistes. En effet, ce bâtiment est dédié aux spectacles, il s’agit d’une salle de théâtre appelé tout de même «La Chapelle ».

Et avant d’être un lieu de culture vivante, cette construction était un … bar-restaurant. Étonnante, n’est-ce pas, cette Chapelle de la BO !


On pourrait parler d’Urbex
C’est un peu le côté face de cette ravissante Baie orientale. Quelques stigmates encore présents témoignent du passage de la violente Irma. L’ouragan de septembre 2017 qui a balayé et ravagé une partie des îles de cette région des Caraïbes.
A l’extrémité de la baie, certaines constructions n’ont toujours pas été déblayées ou restaurées !
Un aspect de ruines et de désolation qui contraste tellement avec le reste du charmant décor : eaux turquoises et sable clair bordé de cocotiers.
Un endroit qui a tout pour plaire aux amateurs d’Urbex (exploration urbaine).

Ici, il y a quelques années un club (pour naturistes) profitait de cette anse de charme. De nombreux bungalows étaient disséminés dans la cocoteraie environnante.
Voilà ce qu’il en reste : des ruines avec des bâtiments sapés par les vagues et des murs et poutres de béton en équilibre très précaire ! Bref, je ne m’avance pas plus, c’est un peu dangereux et parsemé de détritus …

De plus, le trait du rivage recule inexorablement dans ce secteur, c’est le résultat des observations faites régulièrement par les géo-hydrologues du territoire. Sans doute le motif de la non réhabilitation de ce club de vacances-natures.


Pleine et lumineuse
Voici une autre vision souvenir, observée depuis le rivage de la BO.
Exposée à l’Est, cette baie permet aux habitués d’assister régulièrement à des levers de soleils étincelants. Bien sûr, deux conditions sont indispensables pour bénéficier de ce spectacle : être lève-tôt et profiter d’un horizon libre de nuages.
Au fait … dans ce paragraphe ce n’est pas du soleil dont je voulais évoquer la luminosité mais celle d’une lueur surprenante, apparue peu à peu au crépuscule juste au-dessus de l’horizon marin.

Un clair de lune si resplendissant que sa luminosité tranchait fortement sur un fond de ciel progressivement bleu nuit. Et puis, il y avait un scintillement admirable qui dansait sur les flots, un tel tableau ne s’oublie pas !
Ajoutez pour l’ambiance la bande son du moment : bruissement du vent dans les palmes de cocotiers bercé par celui des vagues.
J’y aurais bien associé quelques notes de musique, pourquoi pas celles d’un piano jouant la fameuse sonate « Au clair de lune » de Beethoven ?


Quelques rencontres … inattendues !
En se baladant le long de la splendide Baie orientale, on peut parfois faire quelques improbables rencontres. Mais qui a dit que sur cette plage il n’y avait que des alignements de parasols/transats et de touristes amateurs de bains de soleil en train de siroter des cocktails ?
En s’éloignant des bars de plage voilà d’autres rencontres moins ordinaires … comme avec ces ânes en liberté qui déambulent régulièrement entre sable, cocotiers et front de mer.
Une petite famille qui se prête facilement aux selfies avec les promeneurs.

Sur ces amas de rochers, un superbe belvédère donnant sur la plage et l’horizon marin, ce sont des iguanes qui hument l’air océanique et « lézardent » au soleil.

Même si leur silhouette est moins attirante que celle des sympathiques ânes, il n’y a rien à craindre de la part de ces reptiles semblant tout droit sortis de la préhistoire. Enfin si, qu’ils fuient dès qu’on les approche pour mieux les observer. Ils sont si craintifs !

Voilà une image, ci-dessous, qui peut paraître on ne peut plus insolite …

à tous celles/ceux qui ne sont pas familiers des piscines dans ces îles. Pourtant, c’est si commun de voir ainsi des iguanes venir « lézarder » au bord d’une piscine !
Là aussi, ils fuient rapidement lorsqu’on approche, mais quelle fâcheuse tendance ils ont de laisser les traces de leurs besoins sur les carreaux … Grr ! Grr !

Au-delà de la plage, côté nord. Le paysage change d’atmosphère. On parvient sur la colline de Mont Vernon et l’on pourrait presque se croire quelque part sur une côte rocheuse bretonne avec vue sur les récifs et les îles …

Bon, ici c’est avec les cactus et la chaleur en plus. Quant aux îles, au large, c’est le séduisant îlet Pinel et plus loin à l’horizon la sauvage Tintamarre.

Quittons la BO pour reprendre la route … la route principale et unique qui conduit vers Grand Case et Marigot est aux heures de pointe souvent encombrée … les locaux s’en plaignent !
Un souvenir avec cette scène où ce n’était pas le trafic routier qui nous obligeait à rouler au pas … mais plutôt un troupeau de moutons, de chèvre et de cabris.


Un dépaysant air de Cuba ? Pourtant, on est toujours à SXM !
Parmi toutes les fresques murales qui décorent et habillent les murs de certains bâtiments, mon regard a été attiré par celle-ci.

Bien réalisée et pour le moins dépaysante … un vrai air de Cuba. A ces quelques impressions venues tout droit de la grande île, j’y ajouterai volontiers quelques notes de musique pour l’ambiance, type salsa ou rumba cubaine.
A vrai dire, lors de la prise de cette vue, il régnait une toute autre atmosphère sonore … avec le passage des voitures dans mon dos. La fresque est au bord de la route principale et côté vapeur, rien avoir avec la fumée de cigare cubain mais dans l’air flottait plutôt l’odeur acre de gaz d’échappement !

Au fait SXM ? Ces trois lettres sont très souvent utilisées pour désigner l’île de Saint-Martin/Sint Marteen … ? La raison : SXM est le code international de l’aéroport principal de l’île, celui du Princess Juliana Airport situé dans la partie hollandaise de l’île.


Une piscine, si naturelle.
Invariablement sur une île, toutes les routes mènent vers le rivage. Chemin faisant nous voici du côté de Sint Maarten sur la côte Est.
Passé les collines et un petit col, le panorama s’étire sur la vaste baie de Guana beach.
Au terminus de la route, en surplomb des falaises escarpées, la balade se poursuit en randonnée pédestre …

Le tracé se faufile entre cailloux, rocs et une végétation rase parsemée, ça et là, de cactus. Certains sont chapeautés d’épines et parfois de jolis pompons rouges.

En contrebas, au pied des rochers, les vagues de cette côte au vent viennent se briser en formant un tapis d’écume.
Nous ne sommes pas venu ici par hasard … le but de la rando est de profiter des plaisants petits bassins lovés au creux des rochers. Un havre de quiétude ô combien appréciable !

Imaginez le bain reposant dans ces eaux cristallines ainsi protégées de l’assaut des vagues d’un océan déchaîné … Encore un lieu saint-martinois à découvrir pour son aspect séduisant et original.

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Alors, n’est-elle pas plaisante l’île de Saint-Martin ?
En étant un voyageur curieux et à condition de sortir par moments des classiques si jolies plages, Saint-Martin a ainsi quelques originales découvertes à proposer aux visiteurs.

         Jean Saint-Martin – Caraïbe - Île de Saint-Martin - Mars/Avril 2024.
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